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Vous pouvez effectuer des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adresse ] ht tp : //books .google . corn U8RARIES OFFICE DE Pierre de Corbeil DU MÊME AUTEUR Un Manuscrit de Chant liturgique du XV^ siècle, conservé à la Bibliothèque d'Avallon. 1899, Tours (P. Bousrez). Le Chant grégorien et sa restauration. 1900, Solesmes. Le Trésor de Foulon et le juif Zacharias, d'après des docu- ments inédits. (En collaboration avec le R. P. H. Chérot, S. J.) 1901, Paris (V. Retaux). ' Catalogue et description des Manuscrits de Montpellier, provenant du Département de l'Yonne. 1901, Paris (A. Picard). Inscriptions de l'église et Statues du portail. Église Saint- Lazare d'Avallon. 1902, Paris (A. Picard). Fragments de Manuscrits de plain-chant, recueillis dans le Département de r Yonne. Inventaire et Description. 1902, Paris (A. Picard). Deux noms de rivières : le Serain et le Cousain. — Notes d'Histoif^e et de Philologie. 1904, Avallon. Les Fêtes de la Musique liturgique et le XIII® centenaire de la mort de saint Grégoire le Grand à Rome (6-14 avril 1904). Extrait du « Correspondant ». L'Office paroissial et le Chant populaire. — Rapport lu au congrès de Musique religieuse. 1904, Arras. BIBLIOTHÈQUE MUSICOLOGIQUE IV OFFICE DE Pierre de Corbeil / {Office de la Circoncision) Improprement appelé . cit, ; Challe dans Bull, Soc. scienc, de l'Yonne, t. X, p. 275. Ses œuvres se trouvent, avec quelques notes bibliographiques, dans Duru, Bibl, hist. de V Yonne, t. II, p. 439 ;Migne, P. L., t CXLII. — Cf. La Chronique d'Odoranet V Historiographie à Sens au XI* siècle^ par A. Fliche, dans Positions des Mémoires présentés à la Faculté des Lettres (Session de juin 1905). Paris, Alcan, 1905. Elles ont été publiées d'après le manuscrit de la Bibliothèque Vaticane, fonds de la reine Christine, n® 577. Ce ms. figurait sous le n» 100, dans l'Exposition Grégorienne des mss. de la Vaticane, organisée à l'occasion du congrès de 1904. Voici quelques renseignements nouveaux sur sa notation musicale. On y distingue quatre genres d'écriture neumatique : (i) Folios 6o^*-70, neumes français. — (2) Fol. jS^^-jj, notation alphabétique. — (3) Fol. 9r*-94, 97»®, notation neumatique du xi« siècle sur trois ou quatre lignes, retracées au xiiio siècle. L'office de St-Savinien occupe les fF. ^i^^-^^, —(4) ^o\. 99-100, neumes aquitains sur une ligne (xin« siècle). Cf, Catalogo sommario délia Espositione gregortana, p, 39-40, n^ 100, Roma, 1904. AVANT-PROPOS XI présentent de nombreux points de ressemblance avec les répons : Siirps Jesse, Solem Justitiae, O Constantia martyrum, etc., de répoux de la reine Constance ; mais Odoranne, lui aussi, était artiste et musicien, contemporain du roi Robert, moine dans la province de Sens, d'où dépendait Paris, et il n'est pas étonnant que sa musique et celle du monarque qui a travaillé pour Fulbert de Chartres, soient pareilles et dans le même goût » (i). Faut-il maintenant, comme on Ta fait, mettre au nombre des musi- ciens sénonais le fameux Abaîlard ? Poète et musicien, il a composé un livre de Proses dont il n'est rien resté et un Hymnaire que nous possédons (2). Il est l'auteur de la séquence de l'Annonciation : Mittit ad Virginem (3). On sait, du reste, qu'il séjourna à plusieurs reprises dans le diocèse de Sens, en particulier à Melun et à Provins (4). Cet aperçu, trop bref peut-être, suffira du moins à montrer qu'au xiii* siècle, l'insigne Métropole de Sens était en possession de tradi- tions musicales antiques, vénérables et universellement reconnues. Très probablement antérieures à Charlemagne, ces traditions fleuris- sent avec un nouveau lustre sous l'impulsion du grand Empereur. Jalousement gardées à Tabbaye de Saint-Pierre-le-Vif, elles s'affirment surtout sous l'habile et savante direction de saint Odon de Cluny. Puis nous voyons grandir encore cette réputation, grâce àl'épiscopat d'Hildeman, aux travaux si précieux d'Odoranne, et peut-être aussi à la popularité d'Abailard, pour enfin acquérir toute sa perfection au xin* siècle. Bientôt, en effet, apparaît la noble physionomie de Pierre de Cor- beil qui va mettre, par son admirable Office, le sceau à la gloire musi- cale de l'antique Métropole. Nulle part, il le savait, une innovation si hardie que celle qu'il avait en vue, dans la rédaction de son Office, n'eût été plus favorablement agréée ; nulle part, elle n'eût trouvé autant d'éléments de succès. Il fallait à Pierre de Corbeil, pour atteindre son but et réussir pleinement, un milieu profondément musical : à Sens, il le rencontrait. Qu'il nous soit permis d'adresser ici nos meilleurs et plus respectueux remerciements aux spécialistes : musicologues^ liturgistes ou paléographes. i) Lettre de D. Pothier, en partie publiée dans H. Bouvier, Hist.de Si Pierre-U-Vif^ p. 88, Auxerre, 1891. (a) P. L., t. CLXXVni,col. 181 5 et suiv. (3) Variae preces, 3*éd., p. 129. Solesmes, 1892. (4) A. Chérest, op. cit.f où sont rapportés plusieurs passages des chroniqueurs sénonais rela- tifs h Abailard. XII AVANT-PROPOS qui nous ont aidé de leur bienveillant concours. Nous n avons eu qu'à nous, louer de V aimable empressement qu'ils ont mis à nous faire profiter de leurs lumières. Ne pouvant tous les nommer^ il en est cependant dont nous nous faisons un devoir de citer les noms. C'est d'abord M. P. Aubry qui^ en nous demandant de préparer cette édition^ nous a donné une nouvelle marque de sa confiante amitié et a permis ainsi la réalisation d'un de nos plus chers désirs. Ce sont ensuite : les Bénédictins de Solesmes et particulièrement le savant fondateur et directeur de la Paléographie musicale, Dom A. Mocquereau, auquel nous sommes en grande partie redevable du peu que nous possédons eh fait de science et de pratique gt^égoîHennes. M. A. Gastoué^ qui nous témoigna, en toute occasion, le dévouement dun ami. Qu'il veuille agréer un cordial merci pour ses observations pré- cieuses et les très utiles recherches qu'il fit à notre intention et toujours avec la plus parfaite amabilité. Le.Rév. Bannister^ de son côté, nous a fait bénéficier de ses vastes connaissances liturgiques. Enfin^ M.Maurice Prou, Véminent professeur à l'École des Chartes, à qui. nous sommes heureux d'offrir^ sous forme de dédicace^ un faible témoignage de gratitude, en souvenir de la bienveillance avec laquelle il n'a cessé d'accueillir^ nos modestes études et en reconnaissance dune sympathie déjà ancienne et dont nous savons tout le prix. -h-^ ": ■- •-■;■ •^■- •-"*,> J'^'-^. -r'^ ^ i- • . ^ ^ ' ^ -* .'/ r- . •-'-' '*^*^ .-^ '. .,!;/. .-C .'. ■ "■ ' - ■■ ■* ' - '^ / vr'^' ■■■A e;j^^ V^^ - "v ■ . . •. • ••. . . *<* ' '• y ;?• . ' . • V-;- •'-■-V . ;.'^^^: -/. i-^? ' ;:'.'■-';' r^i^H"- " î '^^; , ■ , , ^.' ;'^^l':'-*'^ i. y-' V —- -v .-w . ..f; 7^- ■ .' S ' •<: «>«**..■?.*•-" ""VV».' *v*^ ■* 1 ! O 1 •■«' PL. II C 1 itwliinr i^tcMïnrjr n«$mf |Mre% A iwiriiiifi: r^ r-r "i-^ITiT; -e^¥* ittlliit'iidiiOilMNtiN t -*- ^4--^ MpkmU^aegpgpmâim wr çr 5EiitmiK ÀtniEi êmm iim t>tfg'irinit»nCi rffiiiiniiifliiii li»r*i » I Folio l^ -.•.-,?•»-?*?»->" '^ ''^■■' '^", V- li n t ■■'■ ''-ii^'' r^ ;-v*.7 - :-■>>- • . ..-/ PL. II rr- * r i^T * Y ^ r^^lJ^l' ^ r^. hxaui ÙÊUÊot jfoSnwf. li$rftaaCb( fter-lHein ^04^ É— ^• ^=b^ fVil«îaR«i|P^ Mtdtins^ill^ xrr^35 |H^:âi^bi» funoplmumUi^iijTnjr tr V-V^^^. 3r*±î! nie ET'— Qâiiircfii àhw^i:, bnUoiti otiW u '>' ■ > i * ' 0-ri-entis panibus aHuentauit a-sinus. D'abord il place une clé d'wf, 4® ligne, puis commence sa transcription musicale. Mais, arrivé au mot adventavit^ il s'aperçoit qu'il lui faut sortir de la portée. Alors, immédiatement il baisse sa clé à'ut d'une ligne. Ainsi placée, celle-ci lui permet d'aller jusqu'à la fin de la strophe, sans nouvelle modification. Aussi le scribe l'a-t-il maintenue à cette place durant toute la pièce, puisqu'elle le dispensait de la sorte d'user de lignes supplémentaires. Non seulement, pour épargner son parchemin, le copiste avait autre- fois recours au changement de clefs, lesquelles il montait ou descendait selon le mouvement du chant, mais • il n'hésitait pas, à l'occasion, à supprimer une fin de mélodie. Ceci ne pouvait guère se pratiquer que dans le longneume on jubilus qui termine certains morceaux. Ces voca- lises, en effet, si bien rythmées et si faciles à retenir, s'exécutaient de mémoire. La suppression dont nous parlons n'entraînait donc aucun inconvénient dans la pratique. Exemple de vocalise écourtée : Planche V^ à la fin du répons-graduel Viderunt^ sur le dernier mot suatn^ il manque dou^e notes que voici : OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL. 2 i8 l'office de pikrre de corbf.il Autre exemple, tiré d'un Graduel de Provins, à l'usage de Sens par conséquent, et lui aussi du xiii* siècle. f \ | -HI ^ I » ^ 1- Progenie J= (Cf. Pal. music.y t. TÏI, pi. 199, B.) On a semé, dans l'écriture musicale de notre manuscrit, une profu- sion de petites barres, d'ailleurs courtes et fines. Remarquons d'abord qu'elles sont l'oeuvre d'une main postérieure. Ce n'était pas l'usage, en effet, de diviser alors la mélodie à l'aide de barres. En tout cas, on se serait bien gardé de les multiplier de la sorte. Mais puisqu'elles s'y trouvent, tâchons de savoir pourquoi. Il y a lieu de distinguer celles des chants syllabiques de celles des mélodies plus développées. Appa- remment, on aura voulu par les premières indiquer les divisions et subdivisions du texte et par suite du chant. Rien de mieux ; mais il n'y a guèreeu que l'intention de bonne. Sans doute la plupart ont été placées d'une façon à peu près logique, mais combien qui n'ont pas leur raison d'être I Pourquoi, par exemple, au folio premier (PI. II), séparer par une barre ces deux mots : omnia mesla ? ou ceux-ci : asinaria festa ? Et plus bas, dans la prose de l'àne, c'est avant 5^rc/«/5, et non après, qu'il fallait une barre. Est-ce assez malencontreux î Les autres barres, c'est-à-dire celles qui figurent dans les parties les plus ornées, sont d'une utilité manifeste, du moins dans certains pas- sages. Il est facile de percevoir le motif de leur présence. Leur but est de diviser les groupes de notes de façon que l'exécutant puisse, à pre- mière vue et sans hésitation, attribuer à telle ou telle syllabe le ou les groupes qui lui correspondent. Ainsi dans cet exemple : De- i nosiri. sans la première barre, on serait exposé à faire entendre sur la syl- labe i le torculus do-re-do qui la précède immédiatement. Avec la barre, au contraire, plus d'hésitation possible. Il en est de même pour le mot terre : 1er- NOTATION MUSICALE I9 Dans la même page, nous avons encore le mot : MuUipharie • r;iô^' Multi-pha- ri- e Voir encore Pal. music. y t. III, PI. 199, B, i*"* ligne, petite barre entre uobis et a generatione. C'est là une difficulté à laquelle on ne songe même pas, quand on a sous les yeux un livre imprimé. Mais il en est autrement dans les ma- nuscrits, où forcément une telle précision fait défaut. Ces petites barres, ont donc bien leur raison d'être. Inutile d'ajouter qu'elles n'ont aucu- nement la signification de barres de repos ou de silence. Pour obtenir une description aussi complète que possible de la no- tation, disons un mot de chaque espèce de note ou de groupe, en com- mençant par les plus simples. Punctum, — Partout, \e punctum offre une tendance à se rapprocher de la forme losangée. Cette particularité se manifeste de plus dans cha- cune des notes des groupes, considérée isolément. Tout copiste n'a-t-il pas une façon à lui d'écrire, même s'il écrit de la musique ? Virga. — La virga ou note caudée, munie d'un trait plutôt écourté, surmonte indifféremment n'importe quelle syllabe. Le calligraphe, d'a- près l'usage courant à cette époque, visiblement n'a obéi à aucun sys- tème préconçu. Ainsi (PI, II, 2® ligne), sur les mots : me indice et sol- lempnibus^ musicalement identiques, la virga de la syllabe iu ne se re- trouve pas sur lemp. Cette même page en fournit d'autres exemples. Semblable examen justifie pleinement la remarque de D. Pothier et de la Paléogi^aphie musicale [Mélodies grégoriennes^ p. 74, et Pal. mitsic.^x. I, p. i2o-i3o, en note): à savoir que, le plus souvent, c'est l'arbitraire et la fantaisie du copiste qui ont présidé à ce choix. Parfois il arrive que les notes sont caudées, carrées ou même losangées, à 1 imi- tation de ce qui se ferait régulièrement si ces mêmes notes, au lieu d'ap- partenir chacune à une syllabe du texte, se trouvaient réunies en scaîi- dicus^ climacns^ ou en un autre groupe. Les trois notes placées sur les mots suivants sont écrites en véritable climacus : 1 ^ . , — t PI. II ludice Ligne 2 Sarcinis — 6 Sa-li-it — • 7 Ces quelques remarques, à elles seules, suffiraient à prouver qu'il en est d'une écriture musicale comme d'un texte littéraire quelconque, et que, sous peine de tomber dans une interprétation purement fantaisiste, 20 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL la nécessité s'impose d'une saine et sévère critique. Ne faut-il pas tou- jours se garder de reproduire servilement un manuscrit ? Mais pour-' suivons. A propos des groupes de deux notes^ podaius ttclivis^ rien à signaler de particulier. Ils ont fidèlement gardé la forme traditionnelle, c'est-à- dire, pour le podatuSy que la note supérieure reste toujours placée à gauche de la virga ou ligature, en sorte que les deux punctum se trou- vent superposés verticalement, (PI. V ligne 2) t 3 Uiderunt et pour la c//m, que la première note a conservé la ptrga initiale, reste de son type primitif d'accent. (/WJ. ligne 6) t ^ ^ Fines La clivis ne perd cette virga que lorsqu'elle est en composition, comme au mot terre cité plus haut, ou encore dans les pressus suivants : [Ibid. lignes 7.11.12) l J^ ^ ^\ [|-^ " ^l'I , Anr^ l^\ n 1^'^^ De- o • . Salu-ta- resu- um. Rc- ue- la- II en est de même naturellement à la suite d'un strophicus. Voici la même clivis après un distropha (strophicus)^ dans le premier verset lanquam sponsus du répons : Descendit (fol. 2 v®). iiffl^is; Tan- quam sponsus Le même procédé d'écriture se retrouve, dans les mêmes cas et plusieurs fois, dans le manuscrit de Provins déjà signalé. En outre, le copiste, ainsi qu'on a pu s'en rendre compte au mot terre, aime à tracer, le cas échéant, ses groupes de neumes d'un seul trait de plume. A rapprocher de la clivis bis repercussa de la syllabe re (même exem- ple) la formule identique qui surmonte Do, dans Domini (PI. iqq, B, Pal. music, t. III, dernière ligne). Ces deux manuscrits offrent, dans leur double texte littéraire et mu- sical, de très grandes ressemblances. Bien que n'étant pas de la même main, ils se rattachent certainement à une école commune. NOTATION MUSICALE 21 Si remarquable que soit Thabileté d'un copiste, fatalement des fautes lui échappent, surtout dans un travail d'une telle précision. Nous en aurons plus d'une à relever. Elles seront relatées en note, à la base du texte musical. Mais ce dont il faut savoir gré au transcripteur, c'est d'a- voir fait preuve d'un soin scrupuleux dans la reproduction des neumes liquescents. Pareil souci de sa part dénote qu'il était à bonne école. Notre travail n'ayant pas le caractère d'un ouvrage didactique, nous renvoyons le lecteur au tome II de la Paléographie musicale. Là, il trou- vera une étude complète et approfondie de la liquescence musicale et des neumes liquescents. Nous nous bornerons à présenter ici le classement des cas de liques- cence rencontrés dans notre manuscrit. Un relevé des plus minutieux nous a donné un total de 285 notes, ou mieux, de groupes liquescents. PREMIER CAS Rencontre de*deux consonnes. Première classe : Rencontre de deux consonnes dont la première est une des liquides : L, M, N, R. Exemples: PL Ilf, ligne 2, DescemVii. — 12, Per;?etua. PI. IV, — 4i Per juam. — 8, Neglige/i/iam PI. V, — 8, Notum /ecit. — M. Lastabu/r^us. Total DES cas : 192. L = 27- M = 21. N ^ 80. R = 64. Deuxième classe : Rencontre de deux consonnes dont la première est une des dentales explosives : T, D. Exemples: PI. III, ligne 12, Ef rfecor. kd me. Kducnxw. Total des cas : 2 1 , T = 19. Troisième classe : Rencontre de deux consonnes dont la première est la sif- flante : S. Exemples : Descendit, No^/rum, Total des cas : 4. 22 L OFFICE DE PIERRR DE CORBEIL Quatrième classe : Rencontre des deux consonnes GN dans le corps d'un mot. Exemples : A^wus, Régnât. Total des cas : i5. Cinquième classe ; Rencontre de deux consonnes dont la première est une des lettres : D, N, suivie de i (j). Exemples : Arfzutorium, coniunge. Total des cas : 2. D = I. N = K DEUXIEME CAS Consonne M seule entre deux voyelles. Exemples : Remedium, Dicamus, Nomen. Total des cas : 10. TROISIÈME CAS Diphtongue AU. Exemples : G^wdet, Ldwdani. Total des cas : 12. QUATRIÈME CAS J ou I entre deux voyelles. Ce cas doit être assimilé à celui des diphtongues. J ou 1 consonne est une lettre double mise pour ii. L'enseigne- ment des grammairiens est formel sur ce point. Il fau» y joindre le mot : Alléluia, Total des cas : 8. Une fois ezM^ et sept fois Alléluia. Exemple: PI. V, lig. i3. Total général : 264. Ajoutons les quatre cas suivants qui forment des catégories à part : Re.r g^lorie, ac/a, Districrri, Nu/7rias. Nous avons en outre remarqué dix-sept liquescences apparemment fautives, sur des syllabes qui n'en comportent pas d'ordinaire. Ce qui nous donne le chiffre total de 285 neumes liquescents. Rien ne pouvait mieux que cet examen de détail témoigner de l'exac- titude et du soin apportés parle copiste à sa transcription. Ce n'est pas BIBLIOGRAPHIE 23 que son œuvre soit de tout point parfaite. Mais les fautes dont on vient de parler s'expliquent aisément par le fait qu'elles se rencontrent surtout dans les pièces composées de strophes. Une fois établie la notation de la strophe du début, le copiste la reproduisait invariablement, sans prê- ter une suffisante attention aux paroles. C'est, on le sait, assez naturel. Par contre, il est des cas évidents où il a omis des liquescences néces- saires. Mais encore faut-il observer qu'il s'agit ici d'une notation gui- donienne du xiu* siècle, et qu'à cette époque, si la séméiographie avait gagné en précision, elle perdait graduellement de ses formes primitives et de cette délicate souplesse qui était la caractéristique des neumes- accents. Quoi qu'il en soit, l'analyse précédente aura l'avantage de bien mon- trer que l'artiste écrivain ou plutôt le notateur s'est acquitté de sa tâche difficile avec talent et sincérité. III BIBLIOGRAPHIE. § I. — Copies. A. — Copies (texte seul). Nous en connaissons deux. Les voici avec une description som- maire : I** Bibl. nqt., lai. io32o (anc. suppl. lat., 1018). Ms. de 3 fol. A, B,C, 85 pages et 10 fol. blancs. — Papier. 170 sur ii5 millim... Reliure en cuir. Fol. B. Note de Boileau, doyen de l'Église de Sens,àla date du 3o novembre, ceriifiant cette copie conforme. Fol. C *"**. Titre de la copie : « Officiumfesti fatuorum, ad usum, ceu potins ad abusurriyprimatialis ac métro polit anae ecc.esiae senonensis^ ex antiquo co'd, ms, thesaur, eiusdem ecclesiae cum cura expressum, » — Anno MOC LXIy vii° Kalend, Februarii. Fol. C ^**. Les six vers qui figurent à la feuille de garde, verso, de l'ori- ginal. Le texte n'est pas disposé par vers ou strophes. Rubriques en rouge. Il n'y a eu d'employées pour la transcription de Toffice que les pages 1-82. P. 27. Rubrique : Conductus ad laudes. Nous verrons que le ms. original porte : ad ludos. P. 28. Rubrique : Bacularius^au Te Deiim. P. 83. Extrait du livre des constitutions du chapitre de Sens, du vendredi 24 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL après saint André, 4 décembre 1444. Chérest a reproduit ce passage, Of, cit.^ p. 66. P. 85. Ex eodem codice, du 3 mars 1448. Restent dix folios inoccupés. Cette copie fut faîte, en 1661, pour le marquis de Ménars, et collationnée par le doyen Boileau, en 1684. Copie mentionnée par Bourquelot, Bull Soc. arch. de Sens ^ 1854, sous le n** i, p. 146. 2° Bîbl. nat., lat. 11743. Copie occupant les pages 462-486 d'un gros in-folio qui renferme des ex- traits de cartulaires pontificaux et de manuscrits anciens. — Papier. Cette copie est exactement la reproduction de la précédente. Par consé- quent, mêmes remarques à faire pour les deux rubriques signalées. P. 485. Extrait de la délibération capiiulaire de 1444. — A la suite se trouve celle de 1448. B. — Copies (texte et musique). Il en existe quatre, à notre connaissance : 1° Bibl. nat., lat. nouv. acq., 268 (ancien S. g3o), — Papier. i5o sur 1 10 millim., 280 pages. Volume relié. En tête se lit une note signée de Boileau, docteur en Sorbonne, le frère du poète satirique, constatant que la copie a été faite par ses ordres, d'après le manuscrit du Trésor de Sens. Titre : <' 0/ficium festi fatuorum ad usum seu potius ad abusum insignis metropolitanae ac primat ialis ecclesiae senonensis ». Les six vers de l'original s'y trouvent au début. La figure d'un âne est dessi- née au crayon. Le copiste a placé un si t? sur la première syllabe de la prose : alle-resonent. A cet endroit, l'original marque un 5/B. Les clivis ont gardé leur forme traditionnelle. Quant au podatus^ on Ta tracé ainsi : i^, ce qui est, comme on sait, un acheminement à la division, à la désagrégation de ce groupe. Les notes liquescentes n'ont pas été respectées. Elles ont pris la forme de la clivis ou du podaius. Rubriques en rouge. Le texte de l'office proprement dit finit à la page 240- P. 243. Une p^îiniure représentant trois couronnes placées avant Tépître farcie de saint Etienne. Sujet inspiré par le mot S tephanus [Eiitnnt)^ en grec ÎTsyavoç [couronne), P. 260. Dessin d'un aigle, attribut de saint Jean. P. 270. PourTépître farcie des saints Innocents, jolie corbeille de roses et de fleurs rouges. Copie décrite par Bourquelot, op, cit., n° 4, p. 146. 2° Bibl. nat., lat. i35i. Ms. de 104 folios (A-D4- 100). Papier. 190 sur 120 millim. Cartonné. Fol. A ^°. Cette mention : « On lit sur la couverture^ autant qu'on peut dé^ chiffrer : Monsieur Bouquet, rue des Jamard, à Sens, ijjg. » Fol. B. Note relatant que la copie a été faite dans le Trésor de Sens. BIBLIOGRAPHIE ' 25 Titre : « Officium festi stuUorum ad usum metropoleos ac primatialis eccle- siae senonensis. » Fol. D. Les vers sont reproduits tous (quatrain et les deux autres qui lui font suite, dans Toriginal). La notation musicale est écrite sur quatre lignes rouges, mais elle offre cette particularité que ses notes sont toutes évidées. Fol. 3o. Rubrique : Luctarius, au Te Deum, Le copiste a mal lu. Il n'a pas copié toutes les antiennes, et s'est contenté d'écrire : ant. de la Circoncision. Il n'y a aucune barre dans le texte musical. On a, par contre, régulièrement transcrit: Conductus ad ludos. Le texte finît au fol. 92 ^°. Fol. 93 ^, Extraits de Morerî. Fol. 96^°. Extraits du registre capitulaîre. Délibération de 1444. Reproduite parChérest, op. cit.., p. 66. Bourquelot, parlant de ces extraits, dit qu'ils ont été mis à la suite du texte par Baluze, à qui cette copie a appartenu. Le fait ne laisse aucun doute. Mil- lin, Mow, inéd.^ t. II, p. 343, en note, dit positivement que le savant Baluze s'était procuré une copie qui avait appartenu à M. Bouquet de Sens ; il cite même la cote i35i de la BibL, et il ajoute que « Baluze a écrit, de sa main^ à lafin^ des indications d'^actes curieux relatifs à la fête des Fous ». A la suite de Chérest, nous aurons à y revenir plus loin. Citée par Bourquelot, op. cit., p. 146, n° 2. 30 Bibl. nat., lat. io52i (suppl. lat. 294). Ms. de 18 fol., A-R; de 1 16 pages et 9 fol. blancs. — Papier. 1 63 suriiS millîm. Reliure en chagrin noir, portant les armes de M. de Beauveau, arch. de Narbonne. Sur le verso du premier plat : note de la main de l'abbé de Tersan: Prétendus monumens relatifs à la feste des Fols, dans Véglise dO- rey^près d*Aureil. Fol. A. Cette note : « On ne sait pourquoi Beauxménil, dans ses dessins des antiquités du Midi de la France (dans celles de la Province d'Auvergne), a prétendu que des fantaisies d'artistes sur des reliefs de stals d'église étaient relatifs à la fête des Fols. » Fol. C. Titre : « Officium festi fatuorum ad usum insignis metropolitanae ac primatialis ecclesiae senonensis. » Fol. K. Origine de la fête de l'âne, etc., avec extraits de Ducange (suppl.). Fol. L à Q. Fête des fous. (Dacange, Traité des jeux, suppl.) Fol. Q. Fête des Innocents (G. Naudé), P. I. Lux hodie, noté. P. 2-7. Orientis partibuSy noté. Il n*y a que ces deux pièces qui aient reçu une notation musicale. Rubriques en rouge. A remarquer que le copiste a bien lu : Bacularius. Fin, à la page 1 16. Les 9 feuillets suivants sont restés en blanc. Décrit, sous le numéro 3, dans Bourquelot, op. cit. 4° Une copie encore, avec texte et chant, est signalée par Bourquelot. Voici ce qu'il en dit, op, cit., p. 147, n° 5 ; « Copie authentiquée par deux notaires ecclésiastiques, le 8 août 1672, et appartenant aujourd'hui (1834) à M. le docteur Maxirtiilien Michelin, à Pro- vins. Paroles et musique. Le titre est : Officium festi stuUorum ad usum metropolitanae ac primatialis Senonensis ecclesiae. » 20 l'office de pierre de CORBElL Nous allons compléter la description de cette copie que nous avons eu la bonne fortune de rencontrer. Actuellement, elle est la propriété de M. F. Serrier, administrateur des Annales antialcooliques. Son heu- reux possesseur a eu l'extrême obligeance de nous la confier; qu'il veuille bien ici agréer le témoignage public de notre vive gratitude pour cette agréable et si utile communication. Cette copie ne serait-elle pas passée de la collection du docteur Mi- chelin dans la bibliothèque du célèbre bibliophile A. Firmin Didot, en 1864, en même temps que le manuscrit de Geoffroy de Gourion : Le liî^re des reliques de T abbaye de Saint-Pierre-le-Vif de Sens ? (i) — G*est fort possible. Quoi qu'il en soit, vers la fin de l'année igoS, elle était acquise, dans une vente anonyme, par l'éditeur A. Claudin, qui Ta vendue à M. Serrier, en 1904. Son titre véritable est celui-ci : « Officium festi stultorum ad usum seu potius ad abusum metropolitanae ac primatialis Senonensis ecclesiae. » Ms. non folioté, de n6 folios (2 + »04 + Jo)- — Papier, i85 sur 120 mîl- lim. Reliure en veau brun, doré sur tranche, ornements et filets dorés au dos et sur les plats. Notation noire sur quatre lignes rouges. Sept portées par page. La transcription de Toffice occupe 104 folios. Malgré certaines fautes de lecture, soit dans le chant, soit dans le texte, comme choriales pour chorales, Ludaî^ius pour Baculaî^ius, cette copie est très intéressante. Elle a du reste été déclarée conforme à l'original par l'acte suivant des notaires ecclésiastiques, Leriche et BouUard. (Gopie, folio 104 verso.) (( Excmplar suprascripium collatum fuit ad illius originale in pergamena descripium, sanum et integrum, de verbo ad verbum, a domino magîstro Joanne Le Riche presbytero, metropolitanae senonensis ecclesiae canonîco et cantore exhibitum et ipsi redditum per nos archiepiscopalis curiae notarios débite immatriculatos, Senonis degentes, die octava mensis Augusti, anno Dominîmillesimo sexcentesimo septuagesimo secundo. » Les deux folios du début ainsi que ceux qui restent à la suite de l'office sont remplis de remarques écrites en 1821 et signées seulement de l'initiale P. Ge dernier détail, la date, et surtout l'examen de l'écri- ture, ont permis à un savant provinois, M. Maurice Lecomte, d'iden- tifier d'une façon absolument sûre l'auteur de ces annotations. Elles ne sont pas de Fenel, comme le donnait à penser le catalogue de l'éditeur Glaudin, mais de l'abbé Pasques, chanoine de Provins (2). Ges notes ( i) Cf. G. JuLLioT ET M. Prou, Le livre des reliques Je Tabbaye Je Saint-Pierre-. e- Vif de Sens, Sens, Duchemin, 1^87, p. iv. (2) C est sans doute à la mort du chanoine Pasques (1830) que Max. Michelin aura fait BIBLIOGRAPHIE 27 sont rédigées avec beaucoup d'esprit, mais pourquoi tant de liberté dans le langage ? Pourquoi cette crudité d'expressions ? Elles n'offrent d'ailleurs qu'un médiocre intérêt historique et se bornent, le plus sou- vent, à reproduire les erreurs courantes sur les fêtes dites de l'âne et des fous. L'auteur les a distribuées en trois articles : 1** Sur le manuscrit noté^ c'est-à-dire sur la copie elle-même; 2° Sur les fêtes ridicules de V Église supfrimées\ 3*» Sur les cérémonies que l'Église pratique encoi^e et qui tiennent de celles qu'elle a supprimées. Le bon chanoine n'est, il est vrai, en cette circonstance, que l'écho fidèle des opinions reçues de son temps ; mais que d'erreurs, que de sottes réflexions, et surtout quelle ignorance du symbolisme pourtant si admirable de la liturgie et des cérémonies 1 D'après Bourquelot, il existerait encore trois autres copies du missel sénonais. Il les énumère, mais sans indiquer, sauf pour la première, l'endroit où elles sont conservées. i'» Copie existant aux archives départementales de Seine-et-Marne. Elle ne s'y trouve plus aujourd'hui ( i). 2* Copie sur papier, petit format, qui a fait partie de la collection de M. Tarbé, de Sens, 30 Officium stultorum ad usum metropoleos ecclesiae Senonensis, Copie in-4% de 1689, annotée par le chanoine Laire, qui a appartenu à M. Tarbé. Nous ignorons où sont actuellement ces deux dernières copies. Elles n'ont certainement pas été vendues avec les autres manuscrits de la collection Tarbé, car leur titre ne figure pas dans la liste qui en a été dressée. (Cf. M. Quantin, Hist. des bibU dans le département de VYonne^ dans Bull, de la Soc. des Se. hist. et nat. de V Yonne y 1876, 29'' vol., p. 386.) l'acquisition de ce manuscrit. Voici, en outre, quelques renseignements que très aimablement nous a transmis M. Maurice Lccomte et dont nous lui sommes particulièrement reconnaissant. L'abbé Pasques (1744-1830; est une curieuse figure dans l'histoire de Provins. Esprit essen- tiellement bizarre et fantaisiste, il était mordant, malicieux, parfois môme méchant, et on relève bon nombre de maximes quelque peu épicuriennes, au cours de ses écrits et poésies. Les anno- tations de notre copie ne sont pas de nature, au contraire, à infirmer le jugement de ses bio- graphes. Cf. A Lenoir, dans Bull, Soc. d*arch.y sci., lettres et arts du dép. deS.-et-Marne, 1894 ; A. Fourïier, Provins lettré, pp 104-106; M. Lecomte, dans Almanach hist.^ topo., stat, de S.-ei-Marne et du diocèse de M eaux, 1901. p 117. (1) C'est à la gracieuse obligeance de M. l'archiviste de Seine-et-Marne que nous devons cette information. 28 l'office de pierre de corbeil § II. — Publications. A. — Editions (texte seul). 1** Editions intégrales. ^) OJfice de la fête des Fous à Sens. Introduction, texte et notes, par Félix Bourquelot, dans BulU Soc. arch. de Sens, t. V, p. 87-186, année 1864. Dans la lettre qu'il adressait en juin 1864 au président de la Société archéologique pour solliciter Tinsertion de son travail, Fauteur fait jus- tement ressortir Tà-propos et l'importance d'une telle publication. Il convenait du reste à cette Société d'en prendre Tinitiative. En accueil- lant Tétude de F. Bourquelot, elle a rendu à la science un service si- gnalé. Le texte à lui seul occupe les pages 95-140. Des fautes nombreuses s'y sont glissées. Nous en avons constaté environ une cinquantaine, dont plusieurs très fâcheuses ont donné lieu à des interprétations erro- nées. On eût souhaité en outre une meilleure disposition du texte, per- mettant de bien distinguer les paroles strictement liturgiques des inter- polations ou tropes. Il n'y a pas jusqu'à la ponctuation qui ne laisse à désirer; de sorte qu'en maints endroits le sens se trouve altéré. Mais, sauf deux ou trois lourdes fautes de lecture, ce ne sont d'ordinaire que des lapsus d ailleurs faciles à expliquer, surtout de la part d'un érudit peu au courant des choses de la liturgie. Cette science liturgique, il faut l'avouer, n'était alors que très peu en honneur. L'occasion nous sera donnée plus loin de relever les erreurs de l'auteur, comme aussi de citer quelques-unes de ses observations. b) Office de la Circoncision à Pusagede la ville de Sens, avec commentaires assez développés, publié par Félix Clément, dans son Histoire générale de la musique reîigitiise, Paris, i86ï, p. 1 18-187. Trois pièces seulement ont été omises dans cette édition. Ce sont les trois épîtres farcies qui font suite à l'office. La disposition du texte n'est pas meilleure que dans la précédente, dont elle n'est qu'une reproduc- tion fidèle, trop fidèle, puisque les mêmes fautes s'y retrouvent. Un avantage précieux, c'est que plusieurs morceaux sont accompagnés de remarques liturgiques et musicales. L'auteur a tenu surtout à montrer que ce curieux office ne contient rien qui ne soit parfaitement convenable, sérieux, et en rapport avec les" goûts et les habitudes pieuses de nos ancêtres. On sent qu'il avait à cœur de venger une cérémonie, en elle-même et à l'origine absolument irréprochable, des sarcasmes et des grotesques descriptions de tant d'écrivains de parti pris. BIBLIOGRAPHIE 29 G. Julliot, comme suite à son travail sur le diptyque, se proposait de reprendre cette étude du texte. Nul doute qu'il n'en eût donné une édi- tion parfaite. La mort ne le lui a pas permis. N'étant pas spécialement versé dans les questions de liturgie et de musique ancienne, peut-être n'aurait-il pu fournir, sous ce rapport, qu'une étude incomplète, mais au moins serions-nous en possession d'un texte consciencieusement établi. Nous nous essaierons à combler cette lacune. 2° Publications partielles. Innombrables sont les ouvrages où se rencontrent des pièces détachées du célèbre office. Aussi faut-il renoncer à en dresser le catalogue exact. C'est du reste inutile. Il suffit de se reporter au Répertoire liymiiologique du chanoine U. Chevalier. C'est là que les spécialistes trouveront, à Yincipit de chaque pièce, la liste des manuscrits et ouvrages imprimés qui la contiennent ou l'indiquent simplement. Aussi ne manquerons- nous pas, au bas de notre texte littéraire, de rapporter, pour chaque morceau, le numéro du Répertoire qui s'y réfère. Signalons seulement deux publications où Ton a donné une série d'extraits et méritant par conséquent le nom de publications partielles, a) C'est d'abord celle qui a paru dans \t Bulletin de la Société ai^ch. de Sens {iSgb) contenant le compte rendu des fêtes du cinquantenaire de ladite Société (juin 1894). A cette occasion, on eut l'excellente pensée de donner, à la cathédrale, une audition de l'Office de Pierre de Corbeil comprenant une sélection de quinze morceaux, choisis parmi les plus remarquables. D'abord publiés avec une notice sur VOffice par M. l'abbé Chartraire, en forme de programme destiné aux auditeurs, ces extraits ont été ensuite reproduits dans le volume cité plus haut. Sans parler de cette notice-livret où se trouve parfaitement résumé ce qu'il importe de savoir sur l'ensemble de la question, disons que le texte emprunté au manuscrit original est présenté d'une façon très ration- nelle. Là au moins, on a eu soin de distinguer les passages purement liturgiques des tropes nombreux dont ils sont farcis. C'est d'ailleurs le procédé mis en honneur par Léon Gautier, dans son livre des Tî^opes^ et universellement suivi depuis. Il va sans dire que c'est celui-là qui sera adopté dans cette édition. b) En 1896, le P. Dreves, dans sqs Analecta hymnica medii am, en a publié un choix de vingt-quatre morceaux^ c'est-à-dire toutes les pièces poétiques de l'office. {Cantiones et muteti^ Leipzig, 1896, t. XX des Analecta^ p. 215-229.) Nous avons constaté avec plaisir qu'au Patî^em parit Jilia (n» 9), le P. Dreves a heureusement rectifié l'énorme faute de copiste qui rend incompréhensibles les paroles du refrain : Per gf^aiiam^ etc.. Citons les incipit des pièces publiées : 3o l'okficb de pikrre de corbkil No I. Lux hodie. — 2. Orientis partibus. — 3. Deus in adjutorium. — 4. Alle-resonent. — 5. Haec est clara dies. — 6. Christus manens. — 7. Trinitas, Deitas. — 8. Corde Pairis. — 9. Patrem parît filia, avec le refrain ainsi disposé : Per gratiam^ traditus est reditus ad patriam. — 10. Natus est. — II. Benedictus sit hodie. — 12. Lux omni festa. — i3. Exurge, Domine, nostra. — 14. Castitatis iilium. — i5. Parentîs primi. — 16. Nostrae quod previderat. — 17. Lux optata. — 18. Viderunt Emmanuel. — 19. Quantodecet. — 20. Régis natalitia. — 21. Verbum Patris hodie. — 22. Super omnes alias creaturas. — 23. Novus annus. — 24. Calendas januarîas. B. — Publications {texte et musique). Il n'existe, nous Tavons dit, aucune édition complète [texte et chant) de notre manuscrit. C'est donc une véritable lacune. Nous pensons, en la comblant, donner aux spécialistes un monument riche en beautés littéraires et musicales, et qui offre, pour ainsi dire, le résumé, la syn- thèse du chant religieux et populaire du moyen âge. De la musique de cet office on ne connaissait guère, avant F. Clément, que quelques pièces rares, surtout la fameuse prose : Orientis partibus. Cette dernière se trouve dans Laborde : Essai sur la musique ancienne et moderîie^ 1780, t. II, p. 282, notée en 50/, et en mesure à 6/8. Millin, Mon ant, inéd.^t. II, p. 848, Ta reproduite avec la même notation. Il est à peine besoin de faire observer que c'est là une transcription inad- missible. Mais peu importent les erreurs fatales du début. N'ont elles pas servi en effet, quoique de loin et indirectement, à la manifestation de la vérité ? Sachons donc gré à ceux qui, les premiers, ont su tirer des manuscrits poudreux du moyen âge les fraîches et naïves mélodies qui ravissaient Tàme de nos pieux ancêtres. Dès Tannée 1847, F. Clément publiait le fac-similé de la prose de BIBUOGRAPHIK 3l l'àne, dans les Annales archéologiques de Didron, t. VII. Bientôt devaient paraître ses Chants de la Sainte-Chapelle {i84g)^ extraits de deux manuscrits du xiii® siècle ; le premier enregistré sous le n® 904, Codex bigotianus^ 28, reg. 4218, Bibl. Nat., et le deuxième, l'office de la Circoncision, notre manuscrit sénonais. Ce dernier y est représenté par quatorze morceaux, du moins dans la quatrième édition (1876), car F. Clément n'a publié pour la première fois le beau chant du Trinitas que dans le journal V Illustration du 2 novembre i85o. Qu'on nous permette d'en placer ici la liste. 1 . Haec est clara dies. 2. Patrem parit lilia. 3. Deus in adjutorium. 4. Orientis partibus. 5. Viderunt Emmanuel. 6. Populus gentium. 7. Rexnatusest. (Magnum nonien Domini) 8. Benedicamus Domino. (Corde Patris) 9. Mariae gratias. (Super omnes alias) I o. Benedicamus. (Super omnes alias creaturas) I I . Deo gratias. ( Virgo gemma virginum) 12. Trinitas, Deitas. 1 3. Benedicamus. (Castitatis lilium) 14. Deo gratias. (Incorrupta) Toutes ces pièces sont dotées d'un accompagnement et quelques-unes mises en partition. Mais pourquoi dans l'harmonisation de ces mélodies, et même dans leur simple transcription, l'auteur a-t-il si peu respecté les lois de la tonalité et du rythme ? De même, dans plusieurs passages, il n'a tenu aucun compte de Inadaptation du chant aux syllabes du texte. Certainement aujourd'hui il eût suivi avec plus de fidélité la leçon mu- sicale du manuscrit. Cette publication, paraissant en pleine période de controverses grégo- riennes, ne pouvait manquer de susciter une série de critiques. Celles- ci ne lui furent pas épargnées. L'année suivante (1860) paraissait en effet, dans le Correspondant du 25 août, Y Examen crùtiquedes chants de la Sainte-Chapelle^ par Th. Nisard. Les jugements qui s'y trouvent for- mulés, pour fondés qu'ils soient dans leur ensemble, appelleraient eux- mêmes une critique. Après avoir déclaré que tout conductus est sou- mis aux lois de la rythmique, l'auteur prétend qu'il faut écrire ainsi la prose Orientis partibus^ qui, on le verra, n'est qu'un conductus : Ori- eniis parti- bus En résumé, il soutient que F. Clément n'a pas révélé les mélodies no 8. — 9- — 10. — 1 1. — 12. — i3. — 14. — i5. — 1 5 bis, — 16. — 16 bis, — 24. — 29. — 29 bis. 32 l'office de pierre de corbeil liturgiques du moyen âge, — qu'il ne les a pas bien traduites, — qu'il n'en a pas saisi le vrai mode d'exécution, et enfin qu'il les a mal har- monisées. Bourquelot, à son tour, a transcrit dans ses notes la mélodie de VOrientis partibus d'après Millin, et celle du Trhiitas d'après la traduc- tion publiée dans Vlllustratioji par F. Clément. Citons aussi les quatre pièces reproduites par Dreves, op, cit.^ p. 207 : N° XXVI. — Orientis partibus. — XXVII. — Nostrae quod previderat. — XXVIII. — Dies festa coliiur. — XXIX. — Super omnes alias creaturas. Notation musicale blanche et très imparfaite, avec fréquentes altéra- tions de la mélodie. Quant aux copies distribuées aux chanteurs lors de l'audition donnée à Sens, en 1894, elles sont, sous le rapport de la transcription musicale, plus défectueuses encore. Faites d'après les principes de l'école mensu- raliste, ces copies ne donnent guère l'idée du texte original. Quelques exemples suffiront à montrer où Ton en arrive quand on obéit, même à son insu, à un système préconçu. Voici d'abord le Deus in adjutorium. Version du ms. fol. i ^^ : 1 . ■ * % > Pe- us in ad- iu- to ri- Transcripiion de F. Clément : fe—' ^lii^^r^^ — p ^"^ f^ De- us in ad-ju- to- ri- Version de la copie de 189^ ; — I -~.t — — 1 - Dc- us in ad-ju- to- ri- um. Et pourquoi ces différences ? Pour décharger la pénultième atone ri de ses trois notes. Heureusement nous n'en sommes plus là 1 C'était si facile pourtant de copier le manuscrit tout simplement ! Rappelons à ce propos que si la Commission de Reims et Cambrai en a agi de la sorte dans son édition, elle ne la fait qu'avec grande hési- tation, déclarant que c'était là un préjugé, et que ce préjugé finirait bien- tôt par disparaître. Elle ne s'était pas trompée. Mais encore un exemple, celui-ci plus extraordinaire encore. Nous mettons en regard trois versions du gracieux répons bref : Verbum caro : BIBLIOGRAPHIE 33 Version du ms., fol. 14™: l-Hi — ■ m-= ■ — ■ ■ ■ — r — ■ H-ii ■ T» Ucibum caro factum est. Eihabi lauii in no bis. Sw/>/)/^me»/ aux livres de chant j l_- — ■ »- ■ — m du diocèse de Sens, p. H5 : | ' ■ * ^ ^« '^ ■ -t Verbumcaro factum est. Et habi-iavit in no- bis. :?z^^^ Ver-'bumca- ro fac- tum est. El habi- ta- vit in no bis. La première transcription s'était contentée de briser Tavant-dernier groupe Pi [sol-fa] sur /i/m, pour en reporter la première note sur fac. Elle est fidèle, du moins comme mélodie, dans Et habitavit in nobis. Mais, franchement, que penser de la version de 1894? N'insistons pas. C. — Auditions. Sous peine de rester incomplète, la bibliographie d'une pièce drama- tique, par exemple, doit relater au moins ses principales représentations. Ne faut-il pas en dire autant d'une œuvre musicale ? Signaler ses audi- tions, c'est donc parfaire sa bibliographie. Disons par conséquent un mot de certaines exécutions partielles et modernes de notre célèbre office. En publiant un choix des chants les plus remarquables du xin*" siècle, F. Clément n'avait pas en vue seulement une restitution archéologique, il visait de plus un but pratique. Aussi s'est-il empressé, dès 1847, d'en faire entendre quelques spécimens. Ce fut, cette même année, le 29 avril, au collège Stanislas que fut inaugurée la série des auditions dites des Chants de la Sainte-Chapelle . Mais le succès fut surtout éclatant lors de l'exécution de cette ancienne musique religieuse, dans la Sainte-Cha- pelle elle-même, le 3 novembre 1849, à l'occasion de l'institution de la magistrature. Depuis cette date, ces chants ont retenti plusieurs fois dans les principales églises de Paris, à Londres, à Moscou, à Rome. Par- tout, on les accueillit avec enthousiasme. Le 22 juillet 1875, quatre mille personnes se pressaient dans les nefs de l'église Saint-Eustache de Paris pour assister à la quinzième audition de ces vieilles mélodies. Rien ne pouvait mieux que ces auditions, qui obtinrent un retentisse- ment universel, faire goûter les beautés musicales du moyen âge et favo- riser par conséquent la restauration, la résurrection des mélodies gré- goriennes. Félix Clément a donc bien mérité de l'art sacré, et, malgré les très justes sévérités de la critique à son égard, une part lui revient, dans cette renaissance liturgico-musicale qui s'épanouit actuellement sous nos yeux. OFFICE DE P. DE CORBEIL. 3 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Par suite, notre manuscrit lui aussi y a été pour quelque chose. De sorte que, grâce à lui, l'illustre Église de Sens, qui, on se le rappelle, a jadis favorisé l'adoption, en France, de la liturgie et de la cantilène romaines, ne sera pas restée jusqu'ici tout à fait étrangère au glorieux mouvement de réforme du chant religieux. Elle y aura même positivement contribué, quoique de loin, par l'au- dition déjà signalée de 1894. Certes, une meilleure traduction de la notation eût produit des résultats autrement satisfaisants. Mais telle est la nature, tel est le caractère intrinsèque de nos chants sacrés, qu'en dépit des mutilations et des interprétations défectueuses, ils conservent toujours une grande puissance d'intérêt, et que de leur exécution, fût-elle imparfaite, se dégage quand même un charme d'une saveur particuliè- rement pénétrante. D. — Bibliographie proprement dite. Nous n'avons nullement la prétention de composer ici une liste com- plète de tous les ouvrages où il est parlé de notre office. Pareil cata- logue serait interminable. Du reste, il convient de grouper en diverses catégories les livres contenant des dissertations ou des études relatives à cette question. D'abord, il y a les histoî^iens^hs recueils ^ dictioimaires^ qui ont envisagé cette même question sous un aspect général. Ils ne traitent donc de l'office que d'une façon accidentelle. Dès lors, on ne saurait les faire rentrer dans la bibliographie de notre manuscrit. Toutefois, pour la commodité du lecteur désireux de se documenter amplement, nous men- tionnerons ces ouvrages généraux, mais seulement d'une manière suc- cincte. Ensuite, se présentent les travaux spécialement écrits pour le manus- crit de Sens. Nous les énumérerons avec quelques détails. Ce sont eux, en effet, qui constituent la véritable bibliographie que nous avons à établir. Il reste encore une abondante série d'études, de notes et d'articles parus sur le même sujet, dans les revues et publications de tous genres. Il suffira d'en mentionner un certain nombre. S'astreindre, en effet, à en faire le relevé ne serait qu'une pure curiosité de notre part, d'autant plus que ces articles le plus souvent se copient les uns les autres. Ecrits d'ailleurs dans un but de vulgarisation, ils sont à peu près de nulle utilité pour l'érudition. Nous nous en tiendrons donc, après une courte énumération des ouvrages généraux, aux seules publications offrant un caractère histo- rique. BIBLIOGRAPHIE 35 !<> Ouvrages généraux. MoRERi» Dictionnaire historique^ au mot : Fête des fous, Fête des ânes. DucANGE, Glossariunty etc.. ., au mot : Festum fatuorum. Du TiLLiOT, Mémoires pour servir à Vhistoire de la fête des fous qui se fai- sait autrefois dans plusieurs églises, Lausanne, 1741, in-8°. pLiEGEL, Histoire du comique grotesque^ suivie de VHistoire des Fous en titre d'office. 1788. Prudhomme, Histoire des religions^ des mœurs et coutumes religieuses^ superstitions^ etc., 18 10. RiGOLLOT ET Leber, Monnaics inconnues des évêques des Innocents el des Fous. Paris, Merlin, 1837, in-8°. Leber» Recueil de mémoires et de dissertations^ t. IX. Du MÉRiL(Edelestand), Origines latines du théâtre moderne. Paris, 1849. BussEROLES (J. de), Notice sur les Jêtes des ânes et des fous ^ etc.. Tours, 1859. Leroy Onésime, Etudes sur les mystères. Il faut, de plus, consulter les historiens, comme Dulaure, Millin, Michelet, etc. Il existe une foule d'ouvrages particuliers traitant des fêtes des Fous, des ânes, etc., qui se célébraient dans bon nombre d'églises, au moyen âge, notamment à Beauvais, à Rouen, à Autun, Chartres, Auxerre, Pro- vins, Avallon, Chablis, etc. On trouvera une suite de notices bibliogra- phiques relatives à ces offices particuliers, dans les deux mémoires sui- vants : Les études d'histoire liturgique en France au XIX^ siècle^ par Tabbé Marcel, à la fin de son excellent ouvrage : Les libres liturgiques du diocèse de Langres. Paris, Picard, 1892. Travail analogue et fait par diocèses, dans U. Chevalier : La renais- sance des études liturgiques^ 2* mémoire. Lyon, 1898. Extrait de V Uni- versité catholique. 2» Ouvrages relatifs au manuscrit de Sens. Nous les présenterons par ordre chronologique, en marquant d'un astérisque les plus importants. 1715.— Fenel (L'abbé C.-H.), Lettre à T abbé Lebeuf, du 3 février. Citée par Bourquelot, op. cit.^ p. 143. * 1726. — Lebeuf (L'abbé), Lettre ou dissertation sur quelques singularités de Voffice des Fous et de talleluya^ dans Mercure^ décembre. 1780. — Laborde (J.-B.), Essai sur la musique ancienne et modernCy t II, p. 232-234. 1800. — Laire (Le Père}, Dissertation manuscrite. Cette étude du savant bibliographe existe-t-elle toujours ? Nous ne saurions l'affirmer. Voici à son sujet tout ce qu'il nous a été possible de recueillir. Dans la lettre du P. Laire, du i*»" nivôse (an IX) (21 déc. I 36 l'office de pifure de corbeil 1800), datée d'Auxerre et adressée à Pasumot (Cf. Bull, Soc. arch. de SenSy t. XX, p. yS, et Bull Soc. des sc.de VYonne^ t. VIII), nous relevons ce passage : « Fournier va m'imprimer des recherches sur un manuscrit de Sens sur la fête de l'àne et un office des fous. » Ce travail, très pro- bablement, ne fut pas imprimé. On n'en connaît, à Auxerre, aucun exemplaire. Dès l'année suivante, 1802 (4 ventôse an X), Coste, bibliothécaire de Besançon, demandait par lettre à Th. Tarbé si l'on avait imprimé la dissertation du P. Laire sur la fête des Fous. (Cf. Lettre de Coste à Th. Tarbé, dans Bull. Soc. arch. de Sens, t. XIX, p. 228, en note.) Millin a eu cette copie entre les mains, car c'est par elle qu'il a connu le sentiment du P. Laire concernant le quatrain du feuillet de garde, et que nous avons relaté plus haut. Cette dissertation existait donc encore en 1804. A. Chérest, op. cit.^ dit qu'il n'a pu retrouver le travail du P. Laire. C'est une perte regrettable. Souhaitons qu'on le puisse décou- vrir un jour. 1804. — Millin, Monuments antiques inédits^ t. II. * 1807. — Voyage dans les départ, du midi de la France^ \^^ vol., 60 et suiv. i838. — Garinet, La fête de V âne célébrée dans la cathédrale de Sens, le i*"" janvier de chaque année. Reims, in-8**, 6 p. (extrait). 1847. — Danjou, Revue de musique religieuse^ 3® année, p. 287. — Clément (Félix), Le Drame liturgique^ dans /4 wna/e^ archéologiques de Didron, t. VII et suivants. 1849. — Clément (F.), Chants de la Sainte-Chapelle, — DiDRON, Introduction des chants de la Sainte-Chapelle. i85o. — NiSARD (Th.), Examen critique des chants de la Sainte-Chapelle. — Carlier (L'abbé), Mémoire lu au congrès archéologique de Sens. Ce travail n'a pas été imprimé. Seules, les conclusions en ont été publiées par Nisard dans l'étude suivante. i85i. — Nisard (Th.), Archives des missions scientifiques et littéraires^ (avril, p. 189). Rapport adressé au ministre de l'instruction publique, le 24 février i85i. * i853. — Chérest (Aimé), Nouvelles recherches sur la fête des Innocents et des FouSy dans Bull. Soc, scienc. de VYonne, t. VII, p. 7-82. — Prunier (L'abbé). Résumé d'une lecture faite en séance, le 4 décembre, dansi^w//. Soc, archéol. de Sens, t. IV, p. 202. * 1854. — BoiRQUELOT (Félix), Office de la fête des Fous à Sens. Introduc- tion, texte et notes, dans Bull. Soc. archéol. de Sens^ t. V, p. 87- 1 86. L'auteur fait suivre son travail de larges extraits de l'office de la Circoncision à l'usage de Beauvais, empruntés à la copie de Dom Grenier, actuellement à la Bibl. nationale (Picardie, i58, fol. 32 et suivants) (i). (i; L'office de Beauvais offrant beaucoup d'analogie avec celui de Sens, nous croyons utile de lui consacrer ici quelques lignes. Le ms. original est aujourd'hui au Musée Britannique, Egerton^ 2615. Format in-R». Avant la Révolution, il appartenait au chapitre cathédral de Beauvais, Dom Grenier en a relevé lotlice presqu'en entier. Disparu à la Révolution, on le retrouve en Italie vers i8^o, En i8^t, Danjou Iciudie à Padoue et en extrait le Ludus Danielis (Cf. Revue de mus. rel.. BIBLIOGRAPHIE 37 • i858. — Carlier (L'abbé), Sur V auteur du missel appelé le missel des Fous dans le même bulletin, t. VI, p. 56-68. L'abbéCarlier soutient dans cette étude que Pierre de Corbeil n'est pas et ne peut pas être l'auteur de l'office de la Circoncision contenu dans le missel. Par contre, il prétend que c'est lui qui a établi dans l'église de Sens la fête elle-même de la Circoncision. 1861. — CoussEMAKER (de)^ Drames Uturgiques, Paùs, Didron, in-4°, 35o pages. • — Clément (F. ,) Office de la Circoncision à l'usage de la ville de Sens^ texte, annoté dans Hist. gén, de la musique religieuse, p. 1 18-187. 1890. — Heure ( Paul), L*0/yîce de la fête des Fous et son diptyque d'ivoire à la bibliothèque de 5en5,cians Curiosité universelle^ oct. 27, et Revue de Cham- vagne^ 2^ sér.f t. II, p. 956-960. 1891. — Dans la séance du 4 mai de la Société arch. de Sens, M. labbé Chartraire, à propos de l'article paru dans la Revue de Champagne (déc. 1890), affirme le caractère absolument correct et religieux de Toffice appelé vulgaire- ment Office des Fous^ et proteste contre les interprétations malveillantes, ou du moins erronées, données trop souvent à quelques passages de cet office. » — JuLLioT (G.). A la même Société, séance du i" juin, l'auteur donne lecture de son étude sur le diptyque d'ivoire publiée dans le BulL de 1897, t. XVIII, et l'accompagne de quelques commentaires sur le texte et spécia- lement sur la prose de l'âne. ♦1894. — Chartraire (E.), Office de Pierre de Corbeil. Notice et programme, à l'occasion des noces d'or de la Société arch. de Sens, Duchemin, Sens. » — Dreves (le P.), Article sur r office de Pierre de Corbeil^ dans S ttm- men aus Maria Laach, tome X, p. 375 et suiv. L'auteur, ayant remarqué dans cet office un certain nombre de pièces antérieures à Pierre de Corbeil, en con- clut que celui-ci ne peut être que le rédacteur de Toîfice de Sens. Il reconnaît toutefois qu'il a pu composer plusieurs des morceaux qui s'y' trouvent contenus. 1895. — Reproduction, dans \t Bulletin Soc. archéoL de Sens, des pièces parues dans la notice-livret mentionnée ci-dessus. 1903. — BoNACcoRsi (I), D^/w^o asinurumy dans Ephemeridesliturgicae, avril-mai, Romae, p. 3o2-3o6. Dans la liste qui précède figurent des publications déjà énumérées au cours de la description du manuscrit. Mais nous avons tenu à être aussi complet que possible, et pour cela à présenter, dans une vue d'ensemble et par ordre chronologique, la série de ces diverses études. Evidemment, nous le savons, il en existe d'autres, mais du moins trouvera-t-on groupées ici les principales. Nous ne pouvions mieux ter- miner cette première partie de notre introduction que par l'exposé mé- thodique de ces notes bibliographiques. 1848, p 65-78, et suppl. musical). Description du ms. : « Ce ms. se compose de 109 folios coté; le 19' est coié 3 fois La i'« page est mutilée. Il commence par les mots : ïncipit canton Lux HODiE, LUX i.ETiTiE, suivis de la fameuse prose Orientis partibus à 3 parties, et intitulée conductus. Tous les morceaux qui s'y trouvent ont rapport à l'octave de Nocl, à l'exception de deux pièces qui terminent le ms. et qui sont relatives à l'office de Pâques et à la fôte de saint Pierre, patron de la cathédrale de Beauvais. » Cf. Coussemaker (de), Drames litur'^iques, p. 32a. Il en est encore question, Bibl. nat.^ fonds Picardie 14, fiche 41 et suiv. Ce manuscrit a été écrit entre les années 1237 et 1234. Voyez : Appendices^ à la fin de ce volume. DEUXIEME PARTIE L'OFFICE SA NATURE. — SA COMPOSITION. D'où vient que le manuscrit sénonais est généralement désigné sous le nom de Missel des Fous ou de Missel de Vâne ? D'abord, pourquoi Missel} Ce titre ne donne qu'une idée incomplète de son contenu. Pourquoi ensuite Missel des Fous ? — Le quatrain et les deux vers copiés sur le feuillet de garde font, il est vrai, positivement allusion à la Fête des Fous ^ mais c'est là, nous Favons vu, une addition postérieure de deux cents ans au corps de l'ouvrage, absolument dis- tincte, par conséquent, de la composition primitive. Pas un mot, dans tout le manuscrit, qui soit relatif à ce genre de fête ; l'expression même ne s'y trouve pas une seule fois. « L'Office dont s'est servi jadis l'Église de Sens, au jour de la Circoncision, écrivait Taveau, en 1608, et que le peuple appelait Y Office des Fous^ a mérité ce titre, non pas pour ce qu'on y chantait, mais à cause des scènes de désordre et des réjouissances folles dont cette fête était l'occasion. » « Ainsi, dit à son tour A.Chérest, lorsqu'on appelle ce livre le Missel des Fous, on envisage moins son caractère intrinsèque que les singulières coutumes auxquelles il se rat- tache... Le nom de Mme/ de /'tî«e n'est guère mieux justifié, puisque les vers où il est question de l'àne n'en forment que l'introduction, la 64* partie. Son véritable titre est celui que l'auteur a lui-même inscrit en tête de son œuvre : Circumcisio Domiui. » Que contient donc au juste ce fameux manuscrit? — Tout simplement l'office ordinaire et en partie tropé de la Circoncision, avec adjonction 40 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL de nombreuses pièces qui lui sont étrangères. A peine s*iî s'y trouve quelques morceaux dépourvus de tout caractère liturgique. Notre office n'est donc, ainsi qu'on Ta trop souvent répété, ni un mystère, ni un drame religieux. Tout au plus en est-il une vague et lointaine ébauche. Voici en quels termes le décrit Tabbé Lebeuf, dans le Mercure de 1726; « On voit [dans l'office de Sens] un invitatoire au commencement de chaque nocturne : ce qui peut servir à prouver que ce jour-là on séparait les trois nocturnes en trois veilles, d'autant plus aisément que les longues nuits, telles que celles de l'hiver, étaient plus propres à cette séparation; ou plutôt, il faut dire que cet usage était pour singulariser et privilégier la fête. Cet office est une véritable rapsodie de tout ce qui se chante durant le cours de l'année. Toutes les pièces des autres offices, au moins les principales, y passent en revue,.... les chants de Pâques comme ceux du Carême ; le gai est mêlé indifféremment avec le triste, le lugubre avec le joyeux ; c'est un assemblage le plus hétéroclite que vous puissiez vous imaginer » Cette dernière appréciation nous paraît quelque peu forcée (i). L'as- semblage n'est pas si hétéroclite que se l'est imaginé le savant abbé. Un examen attentif montre, au contraire, que l'auteur, pour son œuvre de compilation ou decentonisation, a de préférence emprunté les chants qui se rattachent au cycle liturgique de Noël. Mais rien ne saurait mieux donner une idée de la nature et de l'or- donnance de cet office que de grouper, en un tableau synoptique, les incipit de toutes les pièces qui le composent. Les voici donc répartis en trois colonnes : D'abord les pièces strictement liturgiques. . . Colonne A. Ensuite les tropes et autres morceaux étrangers, quoique liturgiques. Colonne B. Enfin les pièces d'un genre spécial Colonne C. (i) Toutefois, disons que si la réflexion de l'abbé Lebeuf n'est pas juste relativement à l'ensem- ble de Tofiice, elle s'applique parfaitement aux pièces /a rdes, telles que le Pater^ le Credo, VèpUre de la messe, le grand Credo, le Gloria, Le tableau que nous dresserons, à la fin de ce volume, des principales réminiscences ou centons, le démontrera d'une façon saisissante. Ces morceaux farcis sont de véritables mosaïques musicales et littéraires, toutes faites de bribes de mélodies qui chan- taient dans la mémoire, chevilles harmonieuses habilement adaptées. L OFFICE 4» TITRES des PIÈCES Colonne A OFFICE PROPREMENT DIT In ja nuis ec clesiae. Cond, ad ta bulam, Prosa, Ant. Capitulum Versiculus Ant. Oratio, Ant. Ps. Ilymnus. Cap. Versiculus . Ant, PREMIÈRES VÊPRES Heus in adjutorium. Virgo hodie fidelis. Ps. Virgo verbo concepit. — Nescicns mater. — Virgo Dei genitrix. — Hodie intacta. — PopuLus gentium. Descendit, cum prosa. Dixit. Confitebor. Beatus vir. De profundis. Mémento, Qui de terra est. Deus qui salutis. Benedicamus. . Deo gratias. . . , Ps. Magnificat. Colonne B TROPES ET PIÈCES LITURGIQUES étrangères à l'office [Iniende laborantium]{i). (Aile resonent] Haec est clara dies. Salve, festa dies. [Laetemur gaudiis]. f. Christus manens Invitât. Hymnus. Ant. Versiculus Invitât. Ps, COMPLIES Magnum nomen Domini. Cum invocarem — In te — Ecce nu ne. Te lucis Convertimini. Custodi nos Responsum acccpit. Ps. Media vita. Kyrie Pater In pace. Credo. . Benedicamus Nu ne di mit lis. MATINES Domine, labia mea. Deus in adjutorium. Natum sub lege. Ps. Venite. — Quoniam Deus, — Gloria, !■' NOCTURNE Dominus dixit. Ps. Quare fremuerunt. In sole — Caeli enarrant. Elevamini. — Domini est terra. Quem vidistis. O magnum. Styrps Jesse. 11*^ NOCTURNE Quoniam, — Hodie, — (tloria [Trinitas, Deiias]. Corde Pairisj. rSuper omncs alias 1 [benediclas feminasj. Colonne C PIECES PARTICULIÈRES (extra- liturgiques) lux Lux hodie, letitiae. Orientis parti bus. Altissime]. [Pater cuncla]. [Fidem auge]. (Solus qui luetur], [Patrem paritj. Sahis acterna [Dextcra Dei). O Nazarene Hymnus Caclcstc organum. (l) Vincipit des tropes est plac centre crochets. 42 L OFFICE DE PIERRE DB CORBEIL TITRE des PIÈCES Ant, Versiculus , Invitât, Ps, Hymnus, Ant. Versiculus Conduct. ad ludos. Ant. Capit. Hymnus, Versiculus Ant, Hymnus. Ant. Capit. A- Versiculus , Hymnus, Ant. Capit. A- Versiculus Conductus . Conduct. ad freshyter. Colonne A OFFICE PROPREMENT DIT Speciosus. Homo natus. Exultabunt. Ps, Eructavit, — Fundamenta, — Cantate. O regem caeli. Ecce agnus Dei. In principio. III* NOCTURNE Christus natus est. Quadraginta annis. Gloria, In principio. Ps» Ante luciferum. — Nato Domino. — Dominus regmavit I. Cantate II, Dominus regnavtt II. Sancta et immacuiata. Verbum caro. Te laudant. Te Deum, LAUDES O admirabile. Ps, Quando natus est. — Rubum quem. — - Germinavit. — Ecce Maria. — Apparuit. Dominus regnavit. Jubilate. Deus^ Deus meus. Benedicite, Laudate Dominum Mirabile. Benedicamus. Deo gratias. . Ps. Benedictus. PRIME Deus in adjutorium. Jam lucis. O admirabile. Régi autem. Jesu Christe. Ps. Deus in nomine. f. Tu Patris. . Gloria Kyrie. . . Pater Credo . . . . Benedicamus. Deo gratias . TIERCE Nunc sancte. Quando natus es. Ps. Legcm. Virço verbo. Veroum caro. y. Et habitavit. Gloria Benedicamus. Colonne B TROPES ET PIÈCES LITURGIQUES étrangères à loffice Qui carnem sumpsisti. Ave Maria. Alacritate multa. Hac Clara die turma. [Benedictus sit hodie." Lux omni festal. O matris almaf. Veni, sancte Spiritus. Exurge, Domine. Pater cuncta]. Fidem auge]. Solus qui tuetur]. Castitatis lilium]. Incorrupta virgo]. [Sedentem in supernae.] fParentis. primi]. Nostrae quod previderat. Dies festa colitur. Colonne C PIÈCES PARTICULIÈRES (extra- liturgiques). Natus est, Na • tus est. L OFFICE 4? Colonne A Colonne B Colonne C TITRE des PIÈCES OFFICE PROPREMENT DIT TROPES ET PIÈCES LITURGIQUES étrangères à l'office PIÈCES PARTICULIÈRES (extra- liturgiques) Introitus. MESSE Puer natus est. Ps. Cantate. Kyrie [Clemens rector]. Cujus reboat]. Lux optata claruit. Laudem Deo dicam]. . . . Emmanuel]. Gloria Conduct. Epistola Prosa. Conduct. Vidcrunt Notum fecit. Alléluia, Multifarie. Laetabundus. Quanto decet honore. [Unum Deum in Trinitate] [Perpetuo numine]. [Qui sedes]. Evangclium. Credo Offert. • Tui sunt caeli. Sanctus.. Agnus Com. Viderunt omnes. Ite, missa est. Hymnus. Ant. Capit. Versiculus. SEXTE Rector potens. Rubum quem. Ps. Déficit. Apparuit. Ipseinvocavitme. f. Pater meus. — Gloria. Quos florigero. [Régis natalitia]. Benedicamus Hymnus. Ant. Capit. M* Versicul. NONE Rerum Deus. Ecce Maria. Ps. Mirahilia. Virgo verbo. Notum fecit. J-, Salutare — Gloria. "Qui scis infirma]. Verbum Patris hodie]. Benedicamus Prosa. VÊPRES Deus in adjutorium. Alle-resonent). Descendit, f. Tanquam. Inprincipio. ^.Quod fac- tum est. Styrps Jesse. ^. Virgo Dei. Te laudant y. Ipsum gc- nuisti. [Sancta Dei genitrix." Hym. Ant. ^' Ant. H- Ant. Ant. Ant. Capit. Versicul. A solis ortu cardinc. admirabilc. Ps. Dixit. Quando natus es. Ps. Confitebor. Rubum quem. Ps. Deatus. Ecce Maria. Ps. Deprofundis. Mirabile. Ps. Mémento. Populus gcntium. Gaude Maria, cum prosa. Ant. beata infantia. Ps. Magnificat. gratissimi. — Et exultavit. tclices. — Quia rcspexit. G praesepe. — Quia ficit. beata. — Et misericordia. M4 L OFFICE DE PIERRE D7Î CORBEIL Colonne A Colonne B Colonne C TITRE des PIÈCES OFFICE PROPREMENT DIT TROPES ET PIÈCES UTURGIQUES étrangères à l'oftice PIÈCES PARTICULIÈRES (extra- liturgiques) Ant. Conduct, gratissimi Ps. Fecit potentiam. telices. — Deposuit. O praesepe. — Esurientes. beata. — Suscepit Israël. O gratissimi. — Sicut locutus est. O felices. — Gloria. O praesepe. — Sicut erat. Alléluia. Benedicamus Deo gratias Super omnes alias]. Virgo gemma]. Xovus annus. Calendas janua- rias. O crucifer. Versus. Epistola. De beato Stéphane, De sancto Joanne, De Innocentibus. [Vernant fortia]. Ad laudem régis]. Xaus, honor, virtus]. Étudions un peu ce tableau. Colonne A : Un simple coup d'œil sur cette première colonne suffit pour convain- cre que nous sommes en face d'un office réel, d'ailleurs parfaitement régulier, comprenant : Premières Vêpres, Complies, Matines, Laudes, Prime, Tierce, Messe, Sexte, None et Vêpres. Donc, rien n'y manque. Observons en outre que c'est un office séculier et non monastique, de tout point conforme aux habitudes liturgiques de cette époque. Examinons successivement chacune de ses parties, en faisant ressor- tir quelques-unes des particularités qui s'y présentent. a) Vêpres. — Deux choses à remarquer seulement : le répons qui suit le capitule, et l'absence d'hymne après ce même capitule. La liturgie ancienne plaçait après les lectures un chant responsorial ou répons. De là, dans nos offices actuels, les grands répons de Mati- nes, les répons brefs après les lectures ou capitules des petites heures, et le Graduel (Répons-Graduel) après Tépître, à la messe. Il en était de même aux vêpres, mais pour celles-ci cet usage a disparu. Seule, la liturgie monastique l'a maintenu, en substituant toutefois un répons bref au répons prolixe chanté anciennement. Ici, l'auteur a fait choix du beau répons de Noël Descendit^ avec ses prosules^ répons très connu au moyen âge sous le nom de Fabricae miindi. Pour les secondes Vêpres, il a pris le répons non moins célèbre Gaude Maria. Quant à l'absence d'hymne, elle s'explique facilement. On sait, en effet, que Tordo romain, du moins d'une façon officielle, n'accueillit les L OFFICE 45 hymnes qu'à une époque assez tardive, vraisemblablement veis la se- conde moitié du xii* siècle. Il est en outre bien probable que leur intro- duction ne se fit pas, dans toutes les heures canoniales, dans le même temps. Ainsi s'expliquerait pourquoi notre office en possède par exem- ple aux petites heures, alors qu'elles font défaut dans les autres parties de l'office. Même aujourd'hui, nous n'avons pas d*hymnes, aux derniers jours de la Semaine sainte, pas plus que durant Toctave de Pâques. C'est le répons-graduel Haecdies qui en tient lieu. b) Compiles. — Cette partie de l'office se présente avec quelques mo- difications. Rien d'étonnant, si on se rappelle que très longtemps les Complies furent considérées comme un exercice purement spirituel, ne rentrant pas dans le cursus proprement dit. Même si Ton adopte l'opi- nion qui attribue les complies à l'ensemble de l'office et en place l'ori- gine bien avant saint Benoît, il faut admettre que cette heure a subi de nombreuses variations, avant de parvenir à sa forme définitive (i). La leçon brève du début manque ainsi que la confession, sans doute parce que le copiste s'est borné à ne reproduire que les seules pièces chantées. Nous verrons plus loin qu'il a de même omis les leçons de Matines. L'antienne si gracieuse Magnum nomen^ empruntée à la fête de Noël, est suivie de trois psaumes seulement. A la place du Salra nos se trouve l'antienne : Responsum accepii, tirée de l'office de la Puri- fication et que vient compléter le cantique : Niinc dimittis^ qui en est la suite naturelle. Nous maintenons dans cette colonne l'antienne Media vita^ et le répons In pace^ parce que ces deux pièces, anciennement et au temps du Carême, figuraient à cette même place, sinon dans le même ordre, ainsi qu'on le dira plus loin (2). Encore aujourd'hui, elles existent dans l'office des Dominicains qui les chantent, à Complies, en Carême et au temps de la Passion. c) Matines. — Il convient de remarquer, avec l'abbé Lebeuf, que cha- que nocturne a son invitatoire spécial auquel on répond par un ou deux versets du psaume Veniie et par le Gloria à la fin. Cette particularité, bien qu'elle ne prouve pas absolument que les nocturnes étaient séparés en trois veilles, le laisse pourtant supposer, d'autant plus que c'était Ihabitude, dans la primitive Église, selon Durand de Mende, de réciter ou de chanter matines h trois reprises différentes (3). En tout cas, ce pro- cédé ne pouvait donner à la fête que plus d'importance et de solennité. A l'exception de quelques répons, cette partie de l'office est exacte- {') Cf. R. P. Pargoire, dans Revue d'hist. et de litt. religieuses, 1898, t. III. p. 456-467. (2) Cf. notre article à ce sujel dans Revue du chant gréf^'orieti, mars-avril 1905. intitulé : Un lépons de Comflies pour le temps du Carême. « Le ^. In pacc y est public d'après le ms 29 de la Bibl. de Sens, xiv* siècle. (3} Cf. DoM BaOmer, Hist. du Bréviaire, trad. Biron, t I, p. 263. note. 46 L*OFFICE DE PIERRE DE CORBElL ment celle du bréviaire actuel. Chacune des pièces qui la composent devant plus loin faire l'objet de notes particulières, nous n'entrerons ici dans aucun détail. d) Laudes. — A part Thymne, les Laudes sont celles du bréviaire. e) Prime. — Rien de particulier à noter. f) Tierce. — Le copiste a jugé inutile de répéter, ici comme plus loin à Sexte et à None, le Deus in adjutorium. g) Messe. — Elle est la même qu'aujourd'hui, avec en plus naturelle- ment la prose Laetabundus, la paraphrase littéraire et musicale du répons-graduel, et les tropes des chants communs : Kyrie^ Gloria^ etc. h) Vêpres. — Une particularité digne de remarque, c'est la division de l'antienne O beata infantia en quatre phrases successivement inter- calées entre les versets du Magnificat. Cette façon de chanter une an- tienne en alternant ainsi ses fragments était très en vogue au moyen âge. « Il ne faut pas y voir, écrit le docteur Wagner, un efifet de certaine licence liturgique qui parfois s'introduisait au déclin du moyen âge ; mais nous avons là une manière de faire apparentée à l'antiphonie pri- mitive dont elle est sûrement un des plus anciens témoignages. Cela ressort non seulement du fait que nous trouvons quelque chose de sem- blable dans la liturgie grecque et que précisément les plus anciens manus- crits de l'Office en renferment de nombreux exemples, mais encore du nom qu'on donnait à cette pratique : antiphonare. « Aujourd'hui, nous antiphonons » est une rubrique courante dans les manuscrits. Un livre de chant (x* siècle) de la bibliothèque Vaticane marque les cinq antiennes suivantes pour le Magjiijîcat des Vêpres de Noël : Ant, : Gloria in excelsis Deo. Virgo verbo concepit. Nesciens mater virgo. Nato Domino angelorum. Natus est nobis. » Le même auteur signale encore un entrelacement analogue et non moins curieux pour les vêpres an Samedi saint. (Cf. P. Wagner, Oi^igine et développement du chant liturgique^ trad. Bour, p. i5i et suiv.) Une trace de la reprise totale ou partielle de l'antienne a subsisté dans notre manière de réciter Tinvitatoire à Matines (i). Sauf donc ces quelques détails qui nous surprennent aujourd'hui, mais qui étaient jadis fréquents, c'est bien l'office et l'office complet de la Circoncision que nous offre cette première colonne (2). (i) Cf. dans Rassegna gregoriana, 4» année, 1905, col. 334, les judicieuses observations de R. Baralli. (2) La fête de la Circoncision est très ancienne dans 1 Église, sans ôtrc pour cela d'origine romaine. Elle apparaît déjà dans le canon 17® du Concile de Tours, en 567; dans la recension auxerroise du martyrologe hiéronymien ,vers 595); dans les livres liturgiques du vii« et du vui' siècle. (Cf. Duchesne, Origines du culte chrétien, p. 274.) Il en est encore fait mention dans L OFFICE 47 Passons maintenant à l'examen de la seconde colonne. Colonne B : Nous avons dit plus haut qu'un choix judicieux avait présidé à cette compilation et que Fauteur avait puisé la plupart de ses morceaux parmi ceux qui appartiennent au temps de Noël, c'est-à-dire à la période qui s'étend du premier dimanche de l'Avent au 2 février. Un simple tableau va nous en fournir la preuve. Si on excepte les quatre répons intercalés entre les psaumes des se- condes Vêpres et qui sont empruntés à Matines (particularité propre à notre office), et de plus quelques pièces répétées, la colonne B contient cinquante et un incipit. Voici comment, pour notre démonstration, il convient de les répartir. Nous les donnons dans leur ordre naturel et numérotés. PIÈCES EMPRUNTÉES PIÈCES PIÈCES TROPES COMMUNS ou se rapportant au étrangères CYCLE DE NOëL AU CYCLE DE NOCL MODIFIÉES I Intende laborantium] 5 Laetemur gaudiis] 19 Ave Maria 3 Haec est clara a Alle-resonent] l Corde Patris] 21 Hac Clara die 4 Salve, festa dies 6 Trinitas, Deitas] Super omncs Patrem parit] 25 Veni, sancte 9 .... Aliissime] Pater cunctaj n 10 14 Salus aeierna 11 Fidem auge] M [Dextera Dei| 12 Solus qui luetur] 16 Nazarene 33 Qemens rectnr] 17 Caeleste organum 18 Qui carnem sumpsisii 34 Cujus reboai 39 Unum Deum] 20 Alacritate 40 Perpetuo numine] 22 [Benedictus sitj 4» Qui sedes] 23 Lux omni festa] 24 [0 maths aima] 26 Exurge 27 rCastitatis lilium] 28 Incorrupta virgoj 29 Sedentemj 30 [Parentis primi] 31 Nostrae quod previderat 32 Dies festa colitur 35 Lux optata 36 [Laudem Deo 37 [... Emmanuel 38 Quanto decet 42 Quos florigero 43 Reçis natalitia] 44 Oui scis infirma] Verbum Patris] tl Sancta Dei geniirix] '.l Super omnesj Virgo gemma] Vernant fortiaj 49 50 Ad laudem] 51 Laus, honor] le Liber sacramentorum, Migne, P. L , t. LXXVIII, col 37. (Cf. aussi Mabillon, De lit. gaU., lib. II, p 112 et seq. Ibid,, lib. III, p. 200.) L*office de la Circoncision, autrefois Octavas Domini, n'est qu'une compilation. La plupart des pièces dont il se compose sont empruntées à l'Office de Noël. (Cf. Liber responsalis, ix- siècle, dans Migne, loc. cit., et Antifhonale Hartkeri, x»? si«^cle.) En outre, l'office de la Circoncision, comme celui de la Purification, a une couleur grecque très prononcée. La série des antiennes : O admirabile commercium, etc., n'est qu'une série de tropaires grecs. ^Cf. Dict. d'arch, chrét, et de liturgie^ art. Antienne) Rassegna gregoriana, 1902, p. 130. 48 l'office de pierre de corbeil La conclusion n'est-elle pas évidente ? Les pièces ayant positivement rapport au temps de Noël sont, en effet, de beaucoup les plus nombreuses . L'abbé Lebeuf a donc exagéré en qualifiant, comme il l'a fait, la com- position de cet office. Parmi les tropes communs, remarquons le petit et le grand Credo (no» 12 et 39), tous deux farcis. « Les tropes, écrit encore le docteur Wagner, se répandirent à flois dans tous les chants de la Messe et de l'Office; seul le Credo ne paraît nulle part avec des tropes; on n'osait évidemment pas toucher à la formule sacrée du Symbole. » Cette remarque, si elle n'est plus rigoureusement exacte, démontre du moins la valeur et le réel intérêt de nos deux Credo farcis qui sont ici publiés pour la première fois. Nous verrons, à propos du texte de ces deux pièces, ce qu'il faut en penser. Quant au nom d'hymne donné aux séquences, il est à propos de se rappeler que celles-ci étaient désignées par des noms différents. On les appelait avec plus ou moins de précision : cantilenae^cantica^odae^ hymni^ carmina^ laudes. Un fait assez curieux, c'est que le recueil lui-même des séquences de Notker porte ce titre : In nomine Domini incipit liber Ymnorum Notkeri. (Cf. Pal. mus.^ t. IV, p. 8, note, et pi. 436.) Encore une observation au sujet des deux pièces modifiées Haec est clara dies et Salve, festa dies. Le texte original de la première porte au second vers : Hœc est sancia dies, sanctarum sancta dierutn. C'était un versus qui se chantait, à Pâques et durant l'octave, in reditu foniium. Le mot sancta convenant plus particulièrement à la fête pascale, au Jour saint ^ds excellence, il suffisait d'y substituer le mot festa pour que ce versus pût s'appliquer à n'importe quelle solennité (i). Il en était de même pour le distique célèbre de Fortunat : Salve, festa dies, toto venerabilis aevo, Qua De us infernum vicit et astral tenet, dont le deuxième vers était fréquemment modifié, dans le but de mieux retracer Tobjetde la fête. On en trouve un grand nombre de variantes au Répertoire hymnologique. A la Pentecôte, on chantait par exemple : Qua nova de caelo gratia fulsil humo ; à l'Ascension : Qua Deus ad caelos scandit et astra tenet. Pour la Circoncision, ce même vers est devenu : Qua Deus est or tus virginis ex utero, I Voir plus loin la note du texte littéraire. Cf. aussi notre étude de ce versus^ dans Rassegna ffiegoriana, mai-juin 1905. L OFFICE 49 Quantité d'autres réflexions trouveraient ici leur place; nous préfé- rons, afin d'éviter des redites, les réserver pour les notes qui accompa- gneront le double texte littéraire et musical. Colonne C. Les deux premières pièces de cette colonne sont les seules qui, à pro- prement parler, n'appartiennent pas à l'ensemble de l'office. Placées tout à fait au début, elles n'en forment que le préambule ou l'annonce. Les quatre premiers vers, en effet, ne sont qu'une simple invitation à la joie et une préparation au chant qui suit de VOrieniis partibus. Elles constituent, dit F. Clément, comme une sorte de précaution ora- toire prise par Pierre de Corbeil, pour prémunir les partisans de la fête de Tàne contre la crainte de se voir privés de leurs réjouissances accou- tumées. Suit immédiatement le Conductus ad iabulam^ beaucoup plus connu sous le nom de Prose de l'âne. Avec les vers précédents, c'est Tunique passage de tout le manuscrit où il soit fait allusion à une fête de l'àne. Ce morceau, du reste, n'était pas chanté dans l'église, mais, comme le prouve la rubrique, devant les portes de la cathédrale, soit au retour de la procession, si procession il y avait, soit plus probablement pendant que la foule se pressait vers l'entrée de l'église. S'il faut en croire cer- tains historiens, c'était Tusage qu'une jeune fille vêtue de blanc et por- tant un enfant dans ses bras montât sur Tàne, pour mieux représenter la Vierge Marie partant pour l'Egypte. Rien n'autorise pareille supposition, du moins dans la cérémonie de Sens. Il n'est même pas démontré que Tàne ait réellement figuré dans ces préparatifs de la fête, comme cela se pratiquait dans d'autres églises, en particulier à Beauvais et à Autun. Il semble, au contraire, qu'on se soit contenté de rappeler son souvenir, en exécutant la prose fameuse qui fait tout au long Téloge de ses pré- cieuses qualités (i). Ce chant terminé, lecture était faite du tableau [tabula) ou affiche désignant à chacun son emploi pendant Toffice. Nous transcrivons ici une ancienne traduction de cette pièce célèbre. Elle est empruntée au Recueil de Mémoires relatifs à IHist. de France^ de Leber, t. IX, p. 368. Cf. BouRQUELOT, op. cit. y p. ib6. Des confins de TOrient, En ces lieux arrivant, Un âne beau, gras, luisant, Portant fardeau lestement. I. BoNACCORSi, op, cit.f p. 304 : a Nec asinus tamen nec eiusdem imago ibidem habebatur, sed memoria tantummodo illius fîebat in versiculis nonnullis, qui ante ianuas Ecclesiae cane- bantur : Laeia volunt, Qiiicumque colunt Asinaria fcsia, praesertim vero in Sequentia ill.i cclc^crrima .. Orientis partibus. » OFFICE DE P. DE CORBKll.. 4 5o l'office de pierre de corbeil Sur les coteaux de Sichem, Il fut nourri par Ruben, II passa par Jordanem, Et sauta dans Bethléem. Sa marche vive et légère Effleure à peine la terre ; Il vaincrait dans la carrière La biche et le dromadaire. Des trésors de l'Arabie, Des parfums d'Ethiopie, L'Église s'est enrichie, Par la vertu d'ânerie. Sous le faix le plus pesant. Jamais il n'est mécontent. Et broyé patiemment, Le plus grossier aliment. D'un chardon il fait ripaille. Et c'est en vain qu'on le raille ; Si dans la grange il travaille, Il démêle et grain et paille. Bel âne, répète Amen ; Maintenant ta panse est pleine ; Bel âne répète Ametiy Ne songe plus à ta peine. Le morceau suivant Naius est est encore un conductus^ c'est-à-dire une sorte de marche ou de chant processionnel. La répétition de certains mots, celle des voyelles O et A^ mais plus encore sa mélodie au tour vif et gracieux, fait de ce chant un A^oê7 charmant et plein d'entrain. On l'exécutait sans doute en venant se grouper auprès du préchantre, Bacularius, Celui-ci entonnait alors le Te Deum, après lequel tous quittaient le chœur et réglise,-pour aller se récréer quelques instants : Conductiis adluios. Ainsi se terminait joyeusement cette longue partie de l'office de nuit. Le rôle prépondérant du préchantre est de nouveau mis en lumière par le conductus : Novus anmis hodie. La fête finie, chacun revenait près du préchantre pour se rendre, sous sa conduite, à la salle du festin : Conductus adpoculum ; Versus ad pt^andium. Telles sont les six pièces que nous avons appelées extra-liturgiques. Bien que ne faisant pas partie intégrante de l'office, elles lui restent étroitement unies. Pour la forme comme pour le fond, elles méritaient cet honneur. Toujours appropriées au sujet, elles sont, de plus, toutes remplies de salutaires enseignements et de délicates pensées. La conclusion, c'est que notre manuscrit ne renferme rien autre chose qu'un office véritable, Toffice ordinaire de la Circoncision considéra- blement développé à Taide de tropes variés et de pièces farcies. Donc, SON ArTEUR 5l sont absolument fausses toutes ces dénominations fantaisistes trop sou- vent attribuées au manuscrit de Sens. Avec son titre réel, n'est-il pas temps de lui restituer son véritable caractère ? Rien, en effet, à relever, dans cette vaste composition, qui soit de nature à choquer le goût le plus exigeant. L'ouvrage, dans son ensemble, est incompatible avec ridée du plus léger désordre. II SON AUTEUR. Plusieurs fois déjà, nous avons eu l'occasion de citer le nom de Pierre de Corbeil ; c'est qu'en effet une tradition constante attribue à cet ar- chevêque la composition ou plutôt la compilation ou centonisation de l'office que Ton vient d'étudier. Cherchons donc maintenant à établir le bien-fondé de cette opinion. Il nous suffira pour cela de reproduire, en les résumant, les principaux arguments présentés par A. Chérest, dans ses Recherches sur la fête des Fous. Jusqu'à Victor Leclerc qui, le premier, a émis des doutes à ce sujet, cette attribution fut admise sans conteste par tous les historiens. L'abbé Lebeuf lui-même, qui pourtant, comme on le sait, ne s'est pas fait faute de critiquer le Missel des Fous^ n'éleva nulle difficulté sur ce point. Plus tard, l'abbé Carlier, op, cit.^ reprenant, pour les préciser, les idées de Leclerc, a soutenu que Pierre de Corbeil n'a composé ni le texte ni le chant de cet office. On peut déjà facilement, par ce qui précède, voir dans quelle mesure cette proposition est vraie. Les diverses propositions du savant cha- noine adoptées par Th. Nisard ont été publiées par ce dernier, dans les Archives des Missions scieritijiques. Une chose dont on n'a pas suffisamment tenu compte et dont la re- marque, dans une discussion de cette nature, aurait du, semble-t-il, s'imposer, c'est la différence profonde qui existe entre Vofjîce^ tel qu'il nous est parvenu, et la fête des Fous, qui évidemment avait lieu, à Sens, comme dans quantité d'églises, bien avant l'archevêque Pierre de Cor- beil. Nous aurons plus loin à traiter amplement de cette confusion re- grettable, quand il s'agira du rôle de notre office. Ce qui importe, pour le moment, c'est de nous demander si Pierre de Corbeil est bien l'au- teur de l'office que nous a conservé le manuscrit. Il va de soi qu'à ce terme d'auteur nous n'attachons qu'un sens restreint, celui de com- pilateur, de rédacteur. Faute de documents anciens, presque tous détruits par la Révolution, ^2 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL nous sommes obligé de nous en rapporter au seul témoignage des historiens séaonais. Le premier acte qui fasse mention de cette attribution est une décision capitulaire, du 3i décembre 1 624, ainsi conçue : « Ad requestum vicariorumrequirentium facultatem celebrandi festum Cir- cumcisionis a de functo Corbolioinstitutum, quod vulgarîter dicîtur festum stultorum, pro hoc anno rationibus quibusdam moventibus, non consense- runt Domini. » Donc, au début du xvi*' siècle, le Chapitre était convaincu que la fête des Fous avait eu pour fondateur Pierre de Corbeil. C'était là une erreur. Pierre de Corbeil avait trouvé cette coutume établie depuis long- temps dans son diocèse. Les chanoines sénonais, c'est vrai, confon- daient la composition du missel avec l'institution de la fête, mais du moins il n'y avait aucun doute pour eux : c'était bien P. de Corbeil l'auteur de l'office. Ajoutons à ce premier témoignage celui de Taveau. Voici ce que pu- bliait cet historien, en 1608, dans Senonensium archiepiscoporum vitae : « Officium quo uiitur Senonensis Ecclesia in festo Assumptîonîs beatae Mariae digessîssefertur [P. de Corbolio] et versus qui pro responsoriîs, ut vocant, cantantur, composuisse ; Officium eiiam quo aliquando die Circumci- sîonis Christi ea usa est Ecclesia (quod fatuorum festum vulgo dictum est, non ob ea quae cantabantur, sed ob multa incondita et stultitiam sapientia, quae fieri tum solebant et penitus obsolverunt ) ; ex quibus, velut ex ungue leo- nem, de ingenîo et doctrina illius licei judicare. » Ainsi s'exprime, au sujet de notre office, un des plus vieux historiens du Sénonais. D'autres détails nous sont fournis par Baluze, dans les annotations écrites de sa main, à la suite de la copie, n*> i35i, delà Bibliothèque nationale (Cf. supra, p. 2 5). Au premier folio se trouve la note suivante, où il résume ses études : « Officiumîstud composimm fuita Petro de Corbolio Senonum archiepis- copo,tempore quo sedebat Roma summus Pontifex Honorius teriîus, decana- tum senonensem implebat Philippus de Gravia et precentoriam dignitatem Guillelmus dictus Venerabilis... » 11 est plus que probable que c'est à Sens que Baluze trouva les docu- ments les plus curieux. Personne n'oserait dire qu'il se fait, dans cette note, Técho d'une tradition plus ou moins vague. Non, il affirme; il précise même l'époque où se fit la composition. Dans un opuscule, continue Chérest, que Baluze ne destinait pas à la publicité, et où par conséquent il n'avait pas intérêt à se targuer d'un faux savoir, il n'a certes pas inventé que le Missel des Fous appartenait SON AUTEUR à telles années de la vie de son auteur plutôt qu'à telles autres. Nous croyons mille fois plus probable qu'il a recueilli sur ce point des rensei- gnements aujourd'hui perdus. On objecte que les chroniqueurs du moyen âge ne lui ont jamais attribué une production de cette nature. En particulier, on trouve étrange que Geoffroy de Gourion, dans le portrait qu'il a tracé de lui, n'en dise pas un mot. Outre que le silence en pareille matière est assez fréquent chez les biographes, peut-être ont-ils par scrupule évité de mêler le souvenir d'un prélat au souvenir de fêtes souvent condamnées par l'Église. Quoi qu'il en soit de cette réticence, ce que nous savons par ailleurs de cet archevêque coïncide parfaitement avec l'attribution dont il s'agit. Disons donc ici quelques mots de sa vie et de ses œuvres. SA VIE Pierre de Gorbeil descendait du fameux Bouchard, par sa petite-fille Alix, épouse de Hugues de Puiset « qui fit la guerre fort longtemps au roy Louis le Gros ». Ce Hugues transporte au roi tous ses droits sur le comté de Gorbeil, et celui-ci érige une vicomte du même nom, en faveur d'un cadet de la même maison, nommé aussi Hugues, dont voici la descendance. Simon I«', vicomte de Gorbeil, époux de Ide de Roncy. Simon II Frédéric, époux de Béatrix Simon III Pierre de Gorbeil, __- ' ,^ Archevêque de Sens, f 1222. Michel de Gorbeil, Regnauld, Archevêque de Sens, évoque de Paris, t 1199- Dès l'âge de dix ans, Pierre est envoyé par ses parents à l'Académie de Paris. « Il n'y fut pas neuf ans qu'il entra dans les secrets de toutes les sciences... Pierre donc, après avoir esté l'ornement et le chef de l'Aca- démie de Paris, fut choisi pour estre le chef des églises de Cambray, de laquelle ne pouvant souffrir l'air ni le séjour, il fut pourveu de Tarche- vesché de Sens, après la mort de Michel de Gorbeil, son parent. » (Voir Hist. géftéalogique des Pais-Bas ou Hist. de Cambray et du Cambrésis^ etc., par Jean Le Carpentier, Leide, chez Tautheur. M.DC.LXIV. — Bibl. nat., L K^ i586.) L'extrait précédent est suivi des éloges de Pierre de Gorbeil tirés d'Albéric, de Rigord, de Vincent de Beauvais, de Henry de Gand, et d'autres. !>4 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL « Pierre de Corbeil, maître en théologie, reçoit une prébende et un archidiaconé de Tévêque d'York, Geoffroy de Plantagenet. Le Chapitre ayant réclamé, Pierre de Corbeil implore l'autorité du Pape Innocent, son élève, qui le confirme dans sa nomination. 11 a plusieurs autres bénéfices (i). » Grâce à la protection de son élève devenu pape sous le nom d'Inno- cent III, « Pierre de Corbeil devint successivement archidiacre de l'église d'Évreux, coadjuteur de Tévcque de Lincoln, évêque de Cam- brai. Obligé de quitter ce siège, il court invoquer Tappui du Souverain Pontife, se fait admirer dans Rome par d'éloquentes prédications, obtient Tarchevèché de Sens et s'installe, bon gré mal gré, dans son nou- veau diocèse. D'abord on le considère comme un intrus, puis bientôt il marche à la tète du clergé français, préside des conciles et prend part aux plus grands événements du siècle. Le roi Philippe-Auguste, dont il avait été chapelain, lui confie des ambassades, l'admet à l'honneur de son intimité... Quand un dissentiment s'élevait entre les deux puissances rivales du pape et du roi de France, Pierre de Corbeil s'efforçait d'apaiser la querelle, mais, dans l'occasion, il ne craignait pas de mécontenter le pape. En vain. Innocent III rappelait à son ancien professeur qu'il lui devait Tépiscopat : « Ego te episcopavi » ; le professeur, invoquant à son tour les titres qu'il avait gardés au respect du pontife, répliquait hardi- ment que, par ses leçons, il avait donné à son élève bien plus qu'un évêché : « Et ego te papavi{2). » Pierre de Corbeil mourut, le jour même de l'ouverture du synode diocésain, le 3 juin de l'année 1221, d'après Clarius, Geoflroy de Cour- Ion et du Boulay, op. cit. ; de l'année 1222, selon la Gallia christiana. Les chroniqueurs se sont surtout attachés à mettre en relief sa grande réputation comme professeur de théologie. Aussi est-ce sous ce titre de magister qu'on le trouve partout désigné dans leurs écrits, témoin les passages suivants : — « Archiepiscopus senonensis,mj^f5/er Petrusde Corbeyo, doctor opi- naiissimus, moritur (3). » — « Item Octavianus... posuit magistrum Petrum de Corbuilh episcopum in Cameraco.. » /^/W., p. 419. — « In curiaRomana sermones fecit fecundissimos (4). » Voici d'autres textes que n'a pu connaître Chérest. Dans le Livre des reliques de V abbaye de Saint-Pierre-le-Vif^ du même Geoffroy de Courlon, on lit : (i) Du Boulay, Ilist. Univcrsitatis Paiisiensis, Paris, M.DC.LXV, t. II, p. 527-530. (2; A. CiiÉREsr, o/>. cit.^ p. 35-37. (3) Chronique d Albâic des Trois Fontaines. {j{) Geoffroy de Couulon, Chronique de Saint-Picrre-lc-Vif, éd.julliot, p. 50 | : Sens, 1876. SON AUTEUR 3 3 « Corpus predicti martyris [Potentiani] cum corpore beati Aliini persapien- tem virum magistrum Petrum de CqrboUio... honorifice positum fuit in cap- sam argenteam (i). » — Ibid.p, 97 : « Obiit magister Peirus de Corboillio,vir prudentissimus... magisîer optimus in theologia... sepultus fuit in majori ecclesia. » Pierre de Corbeil. fut en effet, inhumé dans le chœur de la cathédrale, devant la stalle du préchantre. Sur sa tombe, une lame de cuivre portait gravée Tépitaphe suivante : Flos et honor cleri, Pelrus huic qui jacet aeri, De Cameracensi datus est sedi Senonensi. Moribus et vita vere fuit Israelita, Et pro more viae, sacra novit theologiae. Lux erat annalis synodi, cœtus synodalis Non sine lamento patris ossa dédit monumento. Doctori fidei sit cognitio speciei, Quodque spei certae suberat modo, cernit aperte. Cette épitaphe en vers léonins a été publiée par Jean Le Carpen- TiER, op. cit.^ t. I, 2® partie, p. 372 ; Gallia christiana^ t. XII, col. 59 ; G. JuLLiOT, Epitaphes des archevêques de Sens, dans Bull, Soc. arch. de Sens, p. 275, t. XVI ; Quesverset Stein, Inscriptio7îs de rancien diocèse de Sens^ t. I, p. 41 1, où on trouvera d'autres références. La tombe de Pierre de Corbeil fut ouverte en 171 5. Lire à ce sujet l'intéressante lettre du doyen C.-H. Fenel à Lebeuf, du 7 décembre 171 5, dans Lettres de Lebeuf ^ t« I? p. 41- SES ŒUVRES Malheureusement aucun des écrits de Pierre de Corbeil n'est parvenu jusqu'à nous. On ne possède que quelques fragments de ses ordon- nances synodales. Voici la liste des ouvrages qui lui sont attribués : 1^ Satires contre les maris et les tribulations du mariage. Le manus- crit qui les contient porte comme titre : « Pétri de Corbolio satyrae adversus eos qui uxorem ducunt. » C'est, dit-on, un ouvrage de jeunesse. Il n'est même pas certain que l'auteur de ces satires soit le même per- sonnage qui devint archevêque de Sens. 2° Sermons et opuscules. En 1 722, l'abbé Lebeut, écrivantà Fenel, lui pose cette question : « Où trouve-t-on le commentaire de votre archevêque, Pierre de Corbeil, sur saint Paul et ses sermons ? » Fenel répond (20 juillet 1722) : « On (i) Edition Julliot et Prou, Sens, 1887 p. 5^. 56 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL sçait seulement ici que Pierre de Corbeil a écrit sur saint Paul, et c'est moy seul qui le sçay. » Comme on le voit, pas plus ses sermons que son commentaire n'étaient connus, même à Sens, au xviii" siècle. 3° Commentaire de saint Paul. Ce traité, que lui attribuent Trithème et d'autres auteurs, était divisé en quatorze livres. Henry de Grand s'exprime ainsi à son sujet : « Totumapostolum sive omnes apostolî Pauli epistolas exposuit subiiliter et copiose, appositis sanctorum Patrum senteniiis locîs singulis convenien- tibus. » 4° Qiiaestiones scholares magistri Pétri Senonensis archiepiscopi. Jean de Launoy, docteur en Sorbonne, au xvii* siècle, en possédait une copie dans sa bibliothèque. Il en parle dans son livre : De scholis celebriovibus per Occidentem instauratis^ Paris, 1672, cap. Sg, art. 6, p. 229. Ce manuscrit a passé ensuite avec ceux de Launoy dans la bibliothèque du séminaire de Laon. 5° In psalteritim Commentarium. Ce commentaire existait, au début du xvm* siècle, dans la biblio- thèque du Mont-Saint-Michel, sous la cote E. 29, et avec ce titre : Pétri de Corbolio Senonensis archiepiscopi in psalterium (Cf. Casimir Oudin, De scriptoribus Ecclesiaeantiquis^ Leipzig, 1722, t. IIIjp. 33). Au témoi- gnage de Henry de Grand, plusieurs bibliothèques, en France, possé- daient ces deux derniers ouvrages. (Cf. Fabricius Albertus, Biblio- thecalatina^ réédition Mansi, Florence, i858.) On sait aujourd'hui, et c'est prouvé d'une façon absolue, que le Com- mentaire sur les PsaumeSj longtemps attribué à saint Bonaventure, est l'œuvre de Michel de Corbeil, parent, comme on l'a vu, et prédécesseur immédiat de Pierre de Corbeil sur le siège de Sens. Il y a dès lors tout lieu de croire qu'une confusion, d'ailleurs facile, se sera produite entre les deux noms et qu'il s'agit bien ici du même commentaire. (Cf. Ratio novae collectionis operumS. Bonaventurae^ auctore P. Fidélisa Fanna. Taurini, 1874, p. 179 etseq. (i). 6° Officium Assumptionis. Grand amateur de littérature et, de plus, musicien, Pierre de Corbeil passe aussi pour avoir composé un office de l'Assomption qui était (i)Nous devons la connaissance de cet ouvrage à M. Tabbé Messager, archiprôire de Tonnerre, qui collabora à la réédition des œuvres de saint Bonaventure. Cette question du Commentaire des psaumes offre trop d'intérêt pour l'histoire ecclésiastique sénonaise pour que nous ne citions pas, d'après cet ouvrage, au moins quelques-uns des manuscrits contenant le Commentaire de Michel de Corbeil. — Paris, B. N. rcg. ^^6 [Colbert 216;, xui^ siècle, fol. 81 ; Ibid., ms. lat. 14424, olim Victorinus, xm'^ siècle, fol. 49 ; Ibid.^ R^g- rns. lat. 441, xn*'/xiii<' siècle, fol. 5. — B. Mazarine, 681, fol. 1 29, xiii*^ siècle. — Londres, Mus. Drit., ms. III, A. 6, xiii'' siècle. SON AUTEUR D7 encore en usage dans l'Église de Sens au xvii* siècle. Nous avons rapporté plus haut le sentiment de Taveau à ce sujet. « C'est de lui [P. de Corbeil], écrit le chanoine Maçon, à la fin du xvii® siècle, que nous avons l'office admirable de TAssomption de Notre-Dame. » Notes manuscrites, à la Bibl. cfAuxerre. C'est là une opinion que viennent confirmer des documents positifs. Il existe, en effet, dans la liturgie de Sens, pour l'office de l'Assomption, un ensemble qu'on ne retrouve nulle part ailleurs, dans les livres plus anciens. (Cf. en particulier B. N. lat., 1028, fol. 282, et i535, n. acq. fol. 93 ; Antiphonaires de i352 et lôyi; Bréviaire de 1641.) Les répons, dont six ont été publiés, soit dans les Variae preces, soit dans le Processionale Monast., sont écrits en vers hexamètres presque tous léonins ; ce qui concorde parfaitement avec ces paroles de rhistorien Taveau : «... et versus qui pro responsoriis, ut vocant, can- tantur, composuisse... » Cf. supra^ p. 52. Comme échantillon, nous allons reproduire le 4.^ répons : Porta Sion" clausi portam pénétrât paradisi : * Prima parens toti quam secum clauserat orbi. f, — Intactae matri reseratur janua caeli. * Prima, Gloria. * Prima. (Proc. mon., p. 268.) Mais il est temps de revenir à notre Office. Ce qu'on vient de lire ne peut que nous confirmer dans la pensée que Pierre de Corbeil, un des docteurs les plus fameux de l'Université, une des plus nobles figures du XIII* siècle, est bien le véritable rédacteur du curieux office de la Circon- cision. Du reste, dans Tarticle qui va suivre, un argument d'un autre genre, mais d'une grande force, achèvera de nous en convaincre. Peut-être certains esprits gardent-ils encore quelque doute sur cette attribution, sous prétexte qu'un prélat savant et pieux, comme le fut Pierre de Corbeil, n'a pas pu consentir à faire figurer dans son recueil cette foule de détails et d'expressions matérielles, ces images apparemment réalistes qui froissent notre susceptibilité. Pauvre objec- tion en vérité ! — Déjà démodée alors qu'on était moins fixé qu'aujour- d'hui sur la provenance des pièces ou passages incriminés, cette objec- tion, si tant est qu'on ose encore la produire, n'est pas sérieuse, sans compter que c'est sur TÉglise elle-même que retombe l'accusation. Il ne faut pas oublier en effet qu'il n'est pas une de ces expressions soi-disant choquantes qui ne se rencontre dans les offices approuvés par l'Eglise et dans le langage ordinaire des saints Pères et des Doc- teurs (i). (i! Citons-en un exemple pour n'avoir plus à y revenir. Nous choisissons l'exemple pcut-ôtre le plus connu : le répons Descendit. On y rencontre cette expression : Introivit per aurcm. Tom- masi a cru à une erreur de transcription. Vezzosi, son éditeur, ne le croit pas, et il a raison, car ce passage se trouve plusieurs fois dans l'ancienne liturgie. Un jour, ce répons a blessé certaines 58 l'office de PIliRRE DE CORBEIL A toutes les époques, il s'est trouvé des esprits qui, se bornant au terre à terre d'un réalisme grossier, n'ont jamais su s'élever, dans leurs interprétations, au-dessus des images vulgaires. Pour se scandaliser de certaines paroles de notre office, « il faut, comme l'observe avec raison Tabbé Chartraire, ne pas avoir Tintelli- gence des naïves, mais toujours pieuses et chastes manifestations de foi et d'amour qu'aimait à prodiguer l'Église à l'Enfant-Dieu et à sa Mère. Il faudrait condamner les délicieuses poésies de saint Bernard et de saint Bonaventure, poésies que l'Église n'a pas hésité à adopter dans sa liturgie officielle et qui retentissent encore dans nos sanctuaires». Ce n'est pas qu'il faille nier les abus. Certes, il en a existé sous ce rapport, mais seulement dans des poésies que l'Église était la première à condamner sévèrement. On sait que, sous prétexte de chanter des vers sur le Sauctus et ÏAgîtuSy des clercs vagabonds, des truands et goliards se glissaient partout, dans le but de colporter des chansons obscènes. Le concile de Trêves, en 1227, lança un anathème contre les écoliers errants. Bien avant cette date, et c'est le cas de le mentionner, une des ordonnances de Gautier, archevêque de Sens (f 923), réprou- vait ces scandaleux abus. En voici la teneur : « Statuimusquod clerici ribaldi, maxime qui vulgo dicuniur de familia Go- liae, per episcopos, archidiaconos, ofliciales et decanos chrisiianitatis, londeri praecîpiantur, vel etiam radi ; ita quod eîs non remaneat lonsura clericalis : ista tamen quod sine periculo et scandalo ita fiant. » (Cf. DuRU, BibL Histor. de VYonne, t. II, p. 269. — L. Gautier, Tropes^ p. 190.) Terminons par cette observation judicieuse faite à propos du Can- susceptibilités et dclicaiesscs peut-ôire excessives, dit L. Gautier (Tropes^ p. 167, note). Oui, excessives, comme va nous le prouver Dom Pothicr [Revue du Ch. grégorien^ 1902, p. 70) : « Les paroles de ce dernier répons Descendit sont très belles, d'une noble et touchante poésie. Mais celte poésie n'a pas toujours été comprise. Un mot surtout, entendu de travers, interpréta à la lettre, dans un sens tout matériel, a trompé certains esprits et offusqué les autres : l'envoyé du Père, descendu du ciel, est entré dans notre région per aurem Virgims, La figure est très poétique et se comprend facilement. La Vierge, parce qu'elle a prêté une oreille docile à l'annonce de l'ange, a, par cette foi venue de VouiQ^Jides ex auditu^ et par \t fiât de son obéissance, Eccc ancilla Dominiyfiat mihi sccundum verbum tuum, mérité de concevoir et d'enfanter le Fils de Dieu : Gaude^ Virgo^ mater Christi, quae per aurem concepisti^ chantait-on au moyen ôge dans une des séquences sur les sept joies de la bienheureuse Vierge Marie (Mone, 554 et 555). La même expression se trouve, du reste, dans un document plus digne encore d'attention. Il s'ag^it de l'hymne : Quem terra, pontus, aethera, généralement attribuée à Venance Fortunat, et insérée presque tout entière par l'Église dans sa liturgie... u Les siècles, y est-il dit, sont dans l'admira- tion de voir une vierge concevoir en ouvrant lorcille, et en croyant du fond du cœur » : Mirantur ergo sjecula — Quod \ure Virgo concepit^ — Et corde credens parturit. [Tommasii opéra, éd- Vezzosi, t. II, p. 383.) Ajoutons que la même expression: Conccpisti per aurem, se trouve dans le répons Te laudant, indiqué seulement dans notre manuscrit, mais que nous publierons en entier, car nous le croyons inédit. Voir plus loin, au texte musical, les deux mélodies de ce répons. SON AUTEUR 59 tique des Cantiques et qui trouve ici son application parfaite :« Comme il est une délicatesse qui n'est pas de la pudeur, il est une simplicité de paroles qui n'est pas de la licence. Un peuple simple porte sa sim- plicité dans son langage; et cette simplicité dont notre délicatesse s'offense aujourd'hui ne scandalisait pas les anciens. Omnia munda mundis. » Il est à propos maintenant de rechercher quelle part revient à Pierre de Corbeil dans la composition de TOffice, en d'autres termes quels sont les morceaux qu'on peut avec quelque probabilité lui attribuer. On comprendra que, sur ce point, nous usions d'une extrême réserve, ne voulant pas renouveler pour notre propre compte la méprise de ces auteurs qui, et cela sans la moindre hésitation, lui firent honneur de pièces des xi* et xn^ siècles, voire même de certaines poésies de Fortunat et de Prudence! S'il est un terrain sur lequel, en effet, on ne doive s'avancer qu'avec précaution, c'est bien celui de la poésie liturgique. C'est là un domaine nouvellement découvert et qui est encore loin d'avoir livré tous ses secrets. Il en a toutefois suffisamment révélé pour ruiner à tout jamais nombre de préjugés et d'hypothèses. Nous n'au- rons garde de l'oublier. Reprenons notre tableau d'ensemble. La colonne A, est-il besoin de le dire ? ne saurait ici entrer en ligne de compte, puisqu'elle présente l'office de la Circoncision tel qu'il était depuis longtemps en usage dans l'Eglise. C'est surtout la colonne B qui doit retenir notre attention. Elle se compose de 61 pièces, en excluant, comme on l'a fait plus haut, les pas- sages répétés. Joignons-y les 6 de la colonne C; soit un total de 57 pièces. Sur ce nombre, il y en a 24 que, malgré nos recherches, il nous a été impossible d'identifier, c'est-à-dire que jusqu'ici nous ne les avons trouvées nulle part, pas plus dans les manuscrits antérieurs que dans les documents contemporains. Elles figurent, il est vrai, presque toutes dans le Répertoire h/mnologique du chanoine U. Chevalier, mais sans autres références que celle du manuscrit sénonais. Avant d'en rien conclure, dressons-en la liste d'après leur titre. 1. Injanuis, Lux hodie. 2. Credo [Solus qui tueturj 3. » [Unum Deum in irinitate] 4- Benedicamus. [Corde PatrisJ 5. » [Lux omni festaj 6. )) [Castitatis lilium] 7- )) [Parentis primi] 8. )) [Régis natalitia] 9- » [Super omnes alias... benedictas Deo grattas [Super omnes alias... crcaiuras] 1 1. 12. i3. Deo grattas Versïculus 14. i5. 16. 9 ï7- 18. 19. Conductus 20. » 21. » 22. 23. » » 24. » 60 l'office de pierre de corbeil [O matris aima] [Virgo gemma] Custodi nos[altissime| Qui carnem sumpsisci. Alacritate multa. Exurge, Domine. Incorrupta virgo. Quos florigero. Lux optata claruit. Quanto decet honore. Natus est, Natus est. Novus annus. Calendas januarias. Nostrae quod previderat. De ce que la provenance de ces pièces nous est inconnue, faut-il en tirer cette conclusion qu'elles sont de Pierre de Corbeil ? — Assurément non. Une telle affirmation serait plus que téméraire. Tenons-nous-en aux probabilités. C'est plus sage. Il y atout lieu de croire pourtant qu'il a rédigé lui-même la formule d'invitation placée en tête du manuscrit : Lux hodie, etc. Peut-être en- core, en raison du jour où se célébrait la fête, et faute de pièce spéciale, a-t-il dû résumer, dans le conductus Norus annus et dans le suivant : Calendas januarias^ les pieux conseils que son cœur de pasteur tenait à adresser au clergé et aux chantres, soit à l'occasion du renouvellement de l'année, soit au sujet de l'office ou rôle qu'ils avaient à remplir. Témoin ce remarquable passage qui est même un refrain : Qui vuh vere psallere Trino psallat munere : Corde, ore, opère Débet laborare, Ut sic Deum colère Possit et placare. On leur rappelle ainsi qu'ils ont besoin à la fois d'intelligence, de voix, de cœur et de travail. Leçon excellente et particulièrement bonne à méditer, de nos jours, par tous les musiciens d'Église. La présence de pareils conseils laisse supposer que ce conductus se chantait encore avant le départ du cortège pour la cathédrale, alors que près du pré- chantre venaient se grouper clercs, choristes et enfants. Quant aux tropes nombreux du Benedicamus^ ce qui autorise à dou- ter de leur composition par Pierre de Corbeil, c'est que depuis fort longtemps ces interpolations ou développements poétiques avaient acquis une importance considérable et s'étaient répandus partout. Les SON RÔLE, SON HISTOIRE 6l tropaires en sont envahis. Quand sera terminé le dépouillement com- plet de ces sortes de recueils, il y a grande probabilité pour qu'on y^ relève ceux qui nous intéressent. D'autre part, plus de la moitié des Versiculi^ par leur facture, se rattachent au genre des proses. On y retrouve la période et la strophe. Par exemple le Versiculus : Qui carnem sumpsisti^ appelé Prose dans Toffice de Beau vais, et surtout le SanctaDei geniti^ix^ prosuie de répons, dont la mélodie reproduit note pour note d'abord celle de V Alléluia du verset Posuisii {Liber gradualis, éd. 1895, p. [ 1 7]), et puis celle du verset alleluiatique Justus [Ibid.^ p. [47]). Preuve nouvelle et incontestable qu'on ne peut, dans ce genre de recherches, user de trop de prudence. De plus, il est à présumer que le choix n'a pas toujours porté sur le début des pièces. L'auteur se sera parfois contenté d'emprunter un refrain, comme c'est le cas probablement, pour le Patrem parit fi lia. D'où, autre et sérieuse difficulté d'identification. Que de fragments doivent appartenir à des compositions dont on ne connaît guère que Vincipit ! La seule conclusion à tirer de ce qui précède, c'est que si jamais on parvient à démontrer que Pierre de Corbeil a pris une part réelle à la composition de notre office, son œuvre personnelle ne saurait être bien considérable, et que plus probablement elle se réduit à fort peu de chose. Par contre, se trouve de la sorte justifié le titre de rédacteur, de compilateur^ le seul auquel il ait droit et que d'ailleurs tous les auteurs s'accordent à lui reconnaître. III SON RÔLE, SON HISTOIRE. Il importe, pour se faire une juste idée du rôle de cet office, de reve- nir en arrière et de dire un mot de l'entreprise à laquelle Pierre de Corbeil collabora, dans le diocèse de Paris, alors qu'il y était chanoine ,de Notre-Dame. On sait les efforts tentés par Tévêque de Paris, Eudes de Sully, pour abolir, dans son Église, la fête des Fous. Dans la lettre qu'il publia dans ce but, en 1198, figure, avec ceux d'autres dignitaires, le nom de Pierre de Corbeil. Bien que ce document épiscopal soit très connu, nous n'hésitons pas à le reproduire presque intégralement, tant il a d'importance pour la question qui nous occupe. 02 l'office df. pierre de corbeil « Odo, Dei graiia episcopus..., et magister Peirus de CorboHo, canonicus 'Parisiensis... » (i) Eudes transcrit ensuite le mandement lancé autrefois par un cardinal légat (Pierre de Capoue) pour réprouver les excès qui se commettaient dans le diocèse de Paris, le jour de la Circoncision. En voici un passage : « ... Sane cum in partibus Gallîcanis legationis ofBcium exequentes... ex fideli relationequamplurium didicimus,quod, in festo Circumcisionis Domi- nice, in eadem ecclesia tôt consueverunt enormîtates et opéra flagitiosa com- mitti,quod locum sanctum,înquo gloriosa Virgo gratam sîbi mansionem elegîi, non solum fœditate verborum, verum etiam sanguinis effusione plerumque contingit inquinari; et eatenusadinventio tam pernitiose temeritatls invaluit, ut sacratissima dies, in qua mundi redemptor voluit circumcidi, fesium fatuorum nec immerito generaliter consueverit apellari... » Suivent des ordres pour que cessent de si criants abus. Viennent ensuite les mesures prises par Eudes et son clergé pour réglementer la fête à partir de cette date. On y défend d'aller chercher le Dominus festi pour le conduire de sa maison à Téglise et vice vei^sa, « Statuimus etiam ne dominus festi cum processione, vel cantu ad ecclesiam adducatur, vel ad domum suamab ecclesia reducatur. In choro autem induet cappam suam, assisteniibus duobus canonicis subdiaconis, et tenens baculum cantons, antequam incipiantur vespere, incipiet prosam Lelemur gaudiis: qua finita, episcopus si presens fuerit, vel decanus, absente episcopo, vel capellanus episcopi, utroque absente, incipiet vesperas ordinate et solemniter celebran- das : hoc addito quod Responjorium et Benedicamus in triplo, vel quadruplo, vel organo poterunt decantari... Matutinî... ordine debito consummandi ; hoc adiecto q od terciuni et VI responsorium in organo, vel triplo, vel quadru- plo cantabuniur. Cantor matutinorum (2) responsoria ordinabit. Missa simîliter cum ceteris horis ordinate celebrabitur ab aliquo predictorum, hoc addiio quod epistola cum /iir^fa dicitur a duobus in cappis sericeis, et postmodum asubdiacono ; nihilominus perlegctur Responsorium (3) et Alléluia (4) in tri- plo, vel quadruplo, vel organo in cappis sericeis cantabiiur, et erunt in missa quatuor procedentes (5). Vespere sequentes, sïcmi pnor es ^ 2i Letemur gaudiis habebunt initium, et cantabitur Letabundus loco hymni. Deposuit quinquîes ad plus dicetur loco suo, et sicaptus fuerit baculus, finito Te Deum^ consum- mabuntur vespere ab eo a quo fuerint inchoate. » Ainsi donc, la fête des Fous n'est pas abolie, mais réglementée, et l'au- torité ecclésiastique espère par ces concessions tarir la source des désor- dres. Elle ne considère pas comme mauvaise en soi l'institution de la (i) Cf. Dubois, Ilist. ecclcs. parisiensis^ t. Il, p. 216 ; CaituUiirc de N,-D. de Paris, éd. Gucrard, I, 72 ; A. CiiÉr ad bacularium. » ad poculum. A une époque où il était de mode de tourner en dérision ces sortes de cérémonies, on devait fatalement tomber, à propos de cette rubri- que, dans une interprétation fantaisiste et ridicule. Les auteurs ont naturellement considéré ce mot conductus comme un participe se rap- portant à l'àne. Jugez dès lors de l'importance que prenait ce dernier dans la fêtel Et puis, quel accueil ne devait-on pas faire à une sem- blable interprétation? — Il n'y a qu'un malheur, c'est que, dans la cir- constance, le terme conductus a une signification toute diflercnte, et ne se rapporte en rien à l'âne, dont il n'est fait nulle part mention, en rubrique^ dans le manuscrit. Conductus désigne un morceau de musique ou plutôt de chant qu'on exécutait en marchant. C'est une hymne processionnelle chantée pendant un cortège, soit que le sous-diacre allât lire l'épître sur les marches du jubé, soit que le diacre s'y rendît en portant le livre de l'Évangile, soit encore que les chantres et le clergé allassent prendre leur repas (i ). On appelle encore conductus des pièces à mouvement cadencé, utilisées dans les rondes pieuses et populaires. Citons l'exemple du rythme Eva virum, publié par Dom Pothier sous le titre de « Ronde pieuse du JT/* siècle » dans la Revue du Chant grég-orien (XI, n° 4) et qu'il a depuis reproduit dans ses Cantus mariâtes^ p. 12. Ce curieux morceau, en partie du moins, se retrouve avec le titre de conductus dans l'office de la Circoncision de Beauvais, fol. 3i ''°. Il) Le mot conductus appartient aussi à la terminologie musicologique. Le conductus est, aux xir Cl xni» siècles, une pièce exira-lilurgique, sur un sujet moral ou icligieux. Il se chante à une, deux, trois et même quatre voix, et s'appelle, scion le cas. conductus, sintplex^ duplex, triplex f quadruf lex. A la différence des conductus de notre Office, leur mélodie est toujours originale et change à chaque strophe. En outre, elle est ordinairement continue, n offrant aucune disposition symétrique. Dans les manuscrits, les conductus sont toujours notés en partition et non, comme les motets, avec les parties séparées. 76 l'office de pierre de corbeil Ceci nous amène naturellement à dire un mot des danses ou rondes pratiquées jadis dans les cérémonies religieuses, et particulièrement dans les fêtes du genre de celle qui nous occupe. Outre le proverbe Li chanteor de SenSy une expression fort usitée à Sens était celle-ci : Tel jour ^ le Préchantre bale^ allusion évidente aux coutumes dont nous parlons. Sans nous arrêter aux abus criants juste- ment condamnés par les conciles, que sont donc les processions qui se font aujourd'hui encore autour du chœur des églises, dans les nefs latérales avec des thuriféraires marchant en cadence, sinon comme le mot l'indique {chof^ea, d'où chorialis^ chorista^ choriste), des chœurs ambulants représentant, dans leurs gracieuses évolutions, des danses mystiques et sacrées ( i ) ? « Connoissez-vous, écrivait Fenel à Lebeuf en 1740, la danse ecclé- siastique qui se pratiquoit autrefois, ici, le jour de Pâques, au soir, et qu'on nommoit la Cazzole (2)? Elle se faisoit autour du puits du cloître, et les premiers du Chapitre (l'archevêque à la tête) avoient chacun à conduire par la main un des enfants de chœur (3). » Rappelons-nous du reste que la danse était considérée dans l'anti- quité comme un art sacré qu'on réservait le plus souvent aux céré- monies religieuses. « Le domaine de la danse, écrit le P. Lacouture, s'étend bien au delà des bals et des ballets. De tout temps on a vu, et l'on voit encore aujourd'hui, au moins en certaines régions, des danses religieuses ou belliqueuses, funèbres ou triomphales. La danse n'est pas nécessaire- ment une sauterie, elle peut être fort grave. Que sont nos processions solennelles avec les figures qu'y exécutent les enfants de chœur, sinon des danses religieuses?» « Elles sont particulièrement remar- quables en Espagne, surtout à Séville. A la Fête-Dieu et à l'Imma- culée-Conception, douze enfants de chœur exécutent des danses devant le Saint-Sacrement. Entre les strophes, ils jouent des castagnettes (4). >> Voilà comment, pour en revenir à la signification du mot conductus^ l'ignorance et trop souvent la mauvaise foi ont contribué à répandre de grotesques légendes, légendes d'autant plus vivaces, semble-t-il, qu'elles ont pour base une erreur plus manifeste, et « qui poussent dans le champ des sciences historiques avec toute l'exubérante vigueur des mau- vaises herbes, jusqu'à ce qu'il devienne impossible de les déraciner (5). » Citons encore un échantillon de ces grossières méprises. Que dire (i' D'Ortigue, Dict. de pLiin-chant^ au mot : Baîcr. (2) DuCANGE, au mot CaroLi\H\\. Ahbeau [Jehan Tabouret], OrcAéso^i,»'» ff/)/r/ff, récd. Paris, 1888, p. VIII ; Revue des Soc. sav., y série, t. III ; 187-2), p. 654 : Rapport de A. de Barthélémy sur une communication d'A. de Jubainvillc. (3) Lettres de Lebeuf, t. II, p. 289. !4} Iisthc'ti^ue fondamentale, Paris, Rctaux, 1900, p. 403. !5; Lecoy de i.A Marche. Le treizième siècle artistique^ p. 33. RUBRIQUES ']'] par exemple de ces écrivains assez peu au courant des habitudes litur- giques pour avoir reconnu un refrain bachique : Evohé ! dans la formule mnémonique : Euouae} Que de mal s'est donné l'érudition de certain savant pour tâcher de découvrir une origine mythologique à cette simple abréviation des mots : Seculorum. Amen ! Une formule abréviative analogue va peut-être nous fournir Texpli- cation du fameux : Hi han. Personne n'ignore que plusieurs savants (!) sont allés jusqu'à prétendre qu'à un moment donné, dans l'office des Fous ou de l'àne, le célébrant chantait ces harmonieuses syllabes pour mieux imiter le cri de Tâne. Dans un office de Thomas Becket extrait d'un manuscrit du xiii® siècle et dont le texte a été publié par F. Clément {Hist. de la mus, reli- gieuse, p. 304), on trouve, au lieu de la terminaison Euouae, cette autre abréviation : /. Am. suivie de //. Am,^ III. Am.^ ce qui veut dire : Premier Amen, 5eco«i Amen, etc. ou Amen dupî^emier ton^ etc. Quand on est de force à faire dériver : Euouae des mots : Evohé ^ Ei, Otc, w Courage^ mon fils », ne peut-on pas se permettre de lire : Hi han^ dans l'abréviation : 7. Am, ? § II. — Rubriques musicales. 1° Quatuor vel quinque in falso, rétro altare. De toutes les rubriques de l'office, celle-ci est assurément la plus curieuse, sous le rapport musical, à cause de l'expression : in falso (i). Peut-être même est-elle une des plus anciennes que l'on connaisse, en dehors des rubriques fréquentes relatives à l'harmonie, comme orga- ;iwm, diaphonia^ discantus^ etc. L'abbé Lebeufn'apas peu contribué à la mettre en évidence par la plaisanterie qu'il s'est permise à son sujet. « Après Yalleluia^ dit-il, suivait une seconde annonce de la fête par quatre ou cinq chantres à grosse voix postés derrière l'autel. Là, ils devaient chanter in falso (c'est l'expression du manuscrit) les deux vers suivants : Haec est clara dies, clararum clara dierum. Haec est festa dies, festarum festa dierum. Vous jugez assez jusqu'à quel point on pouvait pousser sans grande dépense une poésie de cette sublimité, et si la rubrique qui ordonnait de chanter faux était bien observée, comme il n'en faut pas douter, je vous laisse à penser quel effet devait produire une telle harmonie sur Toreille des auditeurs (2). » (i) Cette môme rubrique existe dans l'Cffice de la Circoncision de Beau vais. Au fol. 3 recto, du ms. ^Egerton, 2615, Brit.Mus.) on lit : Omnes antiphone psalmorum incipiuntur CUm falSetO. (2) Mercure de France^ 1726, p. 266K. 78 l'office de pierre de CORBEIL On s'explique difficilement cette étrange interprétation de la part d'un érudit comme l'abbé Lebeuf et qui a, précisément sur ce même sujet, écrit de nombreuses et justes remarques, en particulier dans son Traité hist. sur le Chant Ecclésiastique^ p. 73 et suiv. Observons toutefois que ce traité a paru en 1741, alors que le passage que nous citons remonte à Tannée 1726. Le P. Laire qui, lui aussi, nous Pavons dit, avait fait une étude approfondie du manuscrit de Sens, a bien compris Terreur commise par Tabbé Lebeuf. Aussi, dans l'édition du Mercure de France que possède la bibliothèque d'Auxerre, a-t-il pris soin de mettre en marge, à côté de la traduction fautive des mots in falso^ cette rectification : « En faux-bourdon ». Tel est du moins le sens admis par tous ceux qui, depuis cette époque, ont eu à parler de cette curieuse rubrique. Il est pourtant à remarquer que le mot boui^don^ burdo (bordone^ en italien), ne s'y trouve pas. C'est peut-être ce qui a trompé Tabbé Lebeuf. Quant au terme/a/50 (falsetum)^ on sait, malgré son étymologie douteuse, qu'il signifie : poix aiguè. Donc^ in falso veut dire ici voix de fausset. Quelques détails sur les éléments dont se composait nn faux-bourdon au XIV* siècle (on n'en connaît point d'antérieur à cette époque) nous feront mieux saisir l'importance de cette rubrique et son véritable sens. Le faux-bourdon, tel du moins que le décrit un auteur du xiv* siècle, Guilhelmus Monachus^ est une sorte à'organum ou de diaphonie à trois parties. On plaçait au-dessus du chant (jcantus firmus ou ténor) une voix qui marchait parallèlement, à la tierce supérieure (jcontra-tenor)^ mais commençait et finissait à la quinte, puis, au-dessous du même cantus frmus, une troisième voix à la tierce inférieure [discantus)^ mais commençant et finissant à Tunisson. Notons, d'après ces données positives, la pièce elle-même dont il s'agit ou plutôt le deuxième vers, afin d'avoir une finale réelle. *Eg| ^Z^^^^SE|^^^^^^: Con'ra-tenor Notation Ténor _^_^^ - Hacc est fes-ta di- es fes- ta-rumfesia di- e- rum Mais la partie du discantus^ toujours confiée au soprano, à une voix aiguë, à une voix de fausset par conséquent, infalso^ sonnait en réalité à Toctave supérieure, et Telfet pour l'oreille était celui-ci : Effet réH lt^9^_^§ M^-j^ ] gli-ig^^g^ il Haec est fcs-ta di- es fes- la- rum fes-la di- e- rum Cette harmonie nous semble barbare. N'oublions pas toutefois que, le canins firmus étant d'ordinaire tenu (ténor) par un chœur bien fourni, RUBRIQUES 79 alors que quelques voix seulement modulaient les autres parties, il en résultait un ensemble qui pouvait n'être pas sans charmes. Nous obtenons quelque chose d'analogue, encore actuellement, par les Jeux de mixture y dans l'orgue. Dans le cas présent, en admettant cinq voix, il y en avait trois chargées du cantusjîrmus. Telle nous paraît être la signification exacte de la rubrique /«/a/so. Terminons du reste par cette judicieuse remarque de Vincent d'Indy : « C'est très probablement de cette transposition de la basse écj^ite que vient le terme falso-bordone^ dont la traduction exacte est : basse en fausset^ le mot italien bordofie étant, à cette époque [xiv®-xv* siècle], synonyme de basse (i). » Le fait de chanter certains morceaux rétro altare n'a rien qui doive surprendre. Les rubriques de ce genre ne sont pas rares, surtout dans les offices rappelant des circonstances susceptibles d'être dramatisées, telles que les fêtes de Noël, des Rameaux, de Pâques. A la procession des palmes, de claires voix d'enfants ne lançaient-elles pas, du haut des galeries, les versets gracieux du Gloria^ laus ? — Au matin de Pâques, c'était, près du sépulcre, le dialogue entre l'ange et les trois Maries (2). Après le chant solennel des matines de Noël, avait lieu la procession adpraesepe. Des enfants placés sur le jubé ou dans le triforium du chœur entonnent le joyeux Gloria in excelsis^ puis, comme autrefois les bergers, les prêtres se dirigent vers la crèche disposée dans l'abside, re/ro altare. Telle fut, on le sait, l'origine première des drames liturgiques. C'est donc là, près de la crècbejretf^o altare^ qu'on aimait à venir chan- ter, durant la solennité de Noël et celles qui s'y rattachent, les tropes formant prologue à Tintroït et qui, en temps ordinaire, s'exécutaient pendant la procession. Ainsi, pour la fête de saint Etienne, L. Gautier en cite un portant cette même rubrique : rétro altare (3). Pierre de Corbeil aura tenu, sans doute pour rester fidèle à cette cou- tume, à ce que l'annonce joyeuse de la fête, comme une autre bonne nouvelle, partît du fond de l'abside, de l'endroit même où dans sa crèche reposait l'Enfant Jésus. 2° Versus cum organo. Après avoir parlé de V organisation^ c'est-à-dire de Vai*rangement du chanta plusieurs parties, Lebeuf, dans son traité, énumère quelques textes qui s'y rapportent. « Dans un Ordinaire de Saint-Martin de Tours, qui a environ 5oo ans, on lit, au jour de la Circoncision : Et debent organiiari Invitatorium^ versiculi Responsorioriim et Prosae. Dans le (i) Cours de composition musicale, I*** livre, p. KJ5. Durand. Paris (2; Durand, /^a/ioitj/, éd. Barthélémy, t. IV, p. 236. (3) B Nat , n.acq.f 909. fol is v®. 80 l'office DK PIERRE DE CORBEIL livre de la Cathédrale de Sens qui servoit à la Fête des Foux, au treizième siècle, il y a : Responsorium cum organo ». (P. 82.) Ce dernier détail est inexact. En fait de rubriques relatives à Vorga- num, on ne rencontre, dans notre office, que celle-ci : Versus cum organo. Est-ce à dire qu'il n'y avait que cette seule pièce d'organisée^ — Évidem- ment non, surtout si on songe à la pratique fort répandue du chant sur le livre. En tout cas, rien ne l'indique. Tenons-nous-en aux seules rubriques exprimées. Vorganum, appelé aussi duplumijn duplo), consistait à faire entendre, sur un chant donné (cantus Jirmus), une succession de quintes au-des- sus — ou de quartes au-dessous, dont la marche parallèle n'était que rarement interrompue par quelque unisson ou par des octaves sur la finale. Ce n'était, en d'autres termes, que le redoublement de la mélodie à la quinte supérieure ou à la quarte inférieure. Comme plus haut, réalisons Yorganum de l'exemple dont il est question. ^A la quinte <;"ntra.tcnor . , Cantus nrmuB (supérieure ^„ ,„„, Christus ma- nens quod e- rai, as-sumensquod noncrat. Unisson Unis. Oclare VA la quarte Caniu» firmus ^- _z;^^=^i: ^^ g^— -^ ^g'f^zriiqzo- y / inférieure discamus \r~9-^ ~; ^^a^-'- *^* • w f-y-0—w — ^~^ Christus ma- nens quod e- rat, assumens quod non e- rat L*abbé Lebeuf, toujours à propos de Vorganum, dit que l'on exécutait même des pièces presque entières à deux voix différentes. « J'en ai trouvé une d'une écriture du treizième siècle, dans un Manuscrit de l'Eglise de Sens. C'est le Credo de la Messe. La partie de dessous est celle du Chant Grégorien : les accords de la partie de dessus, lorsqu'il y en a, sont ou à la tierce, ou à la quinte, ou à l'octave ; et souvent les deux parties sont à l'unisson. Le Manuscrit ne donne point de nom à ce Chant ; mais on doit reconnoître que c'est une pièce mise in organe, pour me servir du langage d'Eudes de Sully (i) ». Apparemment, il s'agit là d'une pièce en déchant (discantus), autre forme d'harmonisation admettant, dans la marche des parties, des mou- vements contraires et non plus absolument parallèles, comme dans la diaphonie ou organum simple. Lebeuf le dit même ailleurs positive- ment, dans une de ses lettres à l'abbé Fenel. Il prend occasion de cet exemple pour démontrer que le déchant avait toujours été en grand (i) op. cit., p. 83. RUBRIQUES 8l honneur dans l'Église de Sens. « Le Credo^ dit-il, que je vous ai fait voir noté àdeux partiesdans un des missels du xui* siècle conservé chez vous, en est une preuve manifeste (i) ». 30 Chorales. On désignait par ce nom les chantres (Corial^ Coriaulx) plus spécia- lement chargés des intonations et des parties d'accompagnement, quand la mélodie était organisée. Ils s'appelaient encore organistes. L'ordon- nance d'Eudes de Sully nous apprend qu'il y en avait quatre pour la messe, et qu'ils portaient des chapes de soie. Nul doute qu'il en ait été de même à Sens, où Pierre de Corbeil aura voulu mettre en vigueur ses propres instructions d'autrefois. Ces choristes sont évidemment les mêmes qui déjà avaient en faux-bour^don chanté VHaec est clara dies. 40 Duo vel très in voce, ante altare. Il n'est plus ici question (ïorganum. C'est Vunisson, in voce, que pres- crit la rubrique. C'était donc au milieu du chœur, ante altare, que deux ou trois chantres, en quelque sorte délégués par l'assemblée, venaient moduler la superbe mélodie du Salve, festa dies, et saluer au nom de tous le jour à jamais vénérable de notre rédemption. Cette même expression duo vel très se lit un peu plus bas, en tête du chant si remarquable du Trinitas, Deitas, qui vraisemblablement était dit aussi à Vunisson. Une fois encore apparaît la légende : Ante altare ; c'est au début de Prime, immédiatement après le Deus in adjutorium : Duo, ante altare. Deux choristes chantaient le verset alleluiatique : Veni^ sancte Spiritus, auquel le chœur (chorus) répondait par la longue vocalise placée sur les mots ignem accende, vocalise sur laquelle plus loin nous aurons à faire quelques observations. 5» Duo. Cette rubrique ne se présentant qu'une seule fois, en cette forme laco- nique, avant le Gloria tropé ou plutôt farci de la messe, alors qu'en sept autres endroits elle est accompagnée d'un nom tel que clerici^ canonici^ etc., il est permis de supposer que le copiste aura oublié de la compléter. il) Lettres, t. II, p. 144. Il serait du plus haut intérôt de retrouver ce missel, mais existe-t-il encore ? — N'a-t-il pas disparu, en même temps que tant d'autres documents de la vieille litur- gie sénonaise ? Rappelons ce qu'écrivait Millin en 1807, dans son Voyji^'c dans les départements du midi delà France^ t I, p. 139 : « Nous allâmes ensuite à la Mairie examiner un tas énorme de manuscrits poudreux; il n'y avoit presque que des missels et des aniiphonaires. Nous en reti- râmes seulement quelques manuscrits que nous envoyâmes à la Bibliothèque impériale ». < es quelques lignes en disent long, hélas I — Et pourquoi Millin n*a-t-il pas tout expédié à Paris } La bibliothèque de Sens n'en posséderait plus, c'est vrai, mais, du moins, aucun manus- crit n'aurait péri. OFFICE DE p. DE CORBEIL 6 82 l'office DE PIERRE DE CORBEIL En voici la liste : Duo subdiaconi. {Pater farcî de compiles). Duo presbyteri. (Credo » ). Duo clerici. (Pater de prime ). Duo canonici. (Credo » ). Duo (?). (Gloria de la messe ). Duo presbyteri vel diaconi. (Credo » ). Duo clerici. (Sanctus » j. Duo clericuli. (Agnus » ). Pourquoi duo} — Nous n'avons pas la ressource, le manuscrit n'of- frant qu'une seule mélodie, de supposer que ces différents morceaux étaient exécutés en déchant, ainsi que le Credo cité par Lebeuf. Toutes ces pièces étant ou tropées ou farcies, il est plus que probable que leur chant était alterné par ces deux voix. A l'une était réservé le texte litur- gique, pendant que l'autre se chargeait des paraphrases. C'est bien ainsi, du reste, qu'on doit interpréter un détail de l'ordonnance d'Eudes de Sully relatif aux épîtres farcies et qui trouve ici son application : « Hoc addito^ y est-il spécifié, quod epistola cumfarsia dicitur a duobus in cap- pis sericeis ». (Cf. supra, p. 62.) Nous avons, en outre, un témoignage positif de l'emploi de cette méthode dans les paroles suivantes de l'abbé Lebeuf : « Il faut se ressouvenir que, les jours où il y avoit paraphrase ou com- mentaire à Tépître de la messe, on étoit au moins deux pour l'exécution de celte pièce : c'est-à-dire que l'un chantoit le françois et l'autre le latin; ou bien, le sous-diacre se réservant le texte sacré, deux enfants de chœur chantoient l'explication ; et tous montoient au jubé ou à la tribune pour être mieux entendus. » (Traité hist., p. 121.) Cette paraphrase en langue vulgaire avait pour but d'expliquer le texte sacré à la foule ignorante. « Un ingénieux et subtil érudit, M. l'abbé Misset, en a même conclu que les épîtres farcies avaient été imaginées pour les couvents de femmes, pour les moniales qui n'entendent pas le latin. ». (Conférence de P. Aubry, dans Tribune de Saint'Gervais, IV, p. 10- 11.) Et puis quelle variété dans ces rubriques ! Deux prêtres ou deux dia- cres chantent le Crerfo, deux clercs le Sanctus. et deux enfants de chœur V Agnus. Personne n'est oublié. Tout le monde, depuis les petits en- fants jusqu'aux vénérables chanoines, prend part aux chants les plus solennels de l'Office. Preuve manifeste que le but de l'auteur était bien celui que nous avons signalé. Détail vraiment touchant, et qui montre une fois de plus quelle délicate attention, quelle aimable et judicieuse condescendance avaient présidé à l'ordonnance de cette fête artistique, religieuse et populaire I TEXTE PRINCIPES DE SON ÉTABLISSEMENT A. ^ Texte littéraire. Les indications données dans la première partie de l'Introduction, aussi bien à propos du texte littéraire que du texte musical, nous dis- pensent d'entrer ici dans de longs développements. Disons d'abord que, pas un instant, nous n avons eu la pensée de publier une édition critique de l'Office de Pierre de Corbeil. Notre but est seulement d'en offrir une reproduction intégrale et fidèle. Les notes placées au bas des pages comprendront en première ligne rindication des erreurs manifestes de copiste ou d'autres remarques relatives au texte ; puis, pour chaque pièce, le n"* du Repertorium Hj'mnologicum du chanoine U. Chevalier (i), suivi de références sup- plémentaires, s'il y a lieu ; et enfin quelques notes bibliographiques, littéraires ou liturgiques, suivant le cas. Conformément à l'usage adopté dans ce genre d'édition, nous publions toujours en italique le texte liturgique officiel, afin de le dis- tinguer nettement des centons ou des tropes, lesquels seront imprimés en romain. Les capitales ou majuscules seront réservées pour les pas- sages répétés et les refrains. Il va sans dire que, le texte étant la reproduction absolument exacte du manuscrit, on conservera avec soin l'orthographe paléographique. Ainsi imprimerons-nous Xpistus et non Christus. On ne trouvera ni le j ni les diphtongues oe, ae^ qu'on n'employait pas au xni* siècle. Le (i) Cest donc à ce vaste répertoire qu'il faudra se reporter, si l'on veut connaître la liste des manuscrits, missels ou imprimés contenant la pièce étudiée. 84 l'office de pierre de corbeil copiste a usé indifTéremnient deâ finales tia ou cia ; nous les respectons. Uu consonne répondant à notre v français est partout maintenu. En un mot. le lecteur aura sous les yeux minutieusement reproduit le texte original. Quant à la division intérieure des pièces versifiées, nous n'avons eu, pour rétablir, qu'à nous conformer aux données très précises sur ce point de la phrase musicale. Soit pour la coupe des vers ou stichographie, soit pour la formation des strophes, il a fallu parfois nous éloigner des indications fournies par le Repertorium Hymnologicum. Comme l'ont faitWeale et l'abbé Misset, nous publions en longues lignes, sans en séparer les clausules, les proses en A. Il eût été sans doute intéressant de relever, dans les annotations, l'o- rigine des nombreuses réminiscences, soit littéraires, soit musicales, qui abondent dans les tropes et les épîtres farcies. Nous avons jugé plus pratique de les réserver pour en dresser, dans un appendice spécial, un tableau d'ensemble aussi complet que possible. On se fera de cette manière une idée plus nette du procédé employé pour la composition des morceaux farcis. B. — Texte musical. Nous nous sommes suffisamment expliqué sur ce point, à l'endroit où nous décrivons la notation musicale, pour n'avoir ici que fort peu de choses à ajouter. Relativement aux formes du pundum et de la virga^ il va de soi que, sous peine de reproduire ce qui n'était que pure fantaisie de la part du copiste, nous avons dû les réduire à un type unique, c'est-à-dire à la figure du punctum, nous conformant en cela d'ailleurs à la méthode logique et seule usitée dans les publications similaires. A l'exemple des récentes éditions en notation grégorienne qui accep- tent une représentation plus fidèle des neumes ou notes d'ornement, nous introduisons les formes du quilisma et de Voriscus. C'est là une amélioration heureuse, fort appréciée des spécialistes, et qui, du reste, a l'avantage, tout en respectant la notation traditionnelle, de lui resti- tuer son aspect primitif. A part ces quelques perfectionnements, nous respectons la graphie musicale de notre codex, ainsi qu'il sera aisé de s'en convaincre par la comparaison avec les fac-similés. Autant que possible, nous avons évité les changements de clef trop fréquents, surtout dans l'intérieur des morceaux. Nous avons dû, en outre, régulariser l'emploi des barres, en les dis- posant d'une façon plus logique, surtout dans les pièces poétiques. Dans TEXTE LITTÉRAIRE 85 ces dernières, nous distinguons chaque membre de phrase par une demi-barre, chaque hémistrophe par une barre pleine et chaque fin de strophe par une double barre. On ne trouvera, à la base du texte musical, que des annotations ou références ayant trait à la musique. Nous avons cru inutile de répéter les corrections du texte littéraire. Ainsi dégagée de notes et de renvois, cette partie de notre travail aura l'avantage d'offrir à Tœil du lecteur, sous une apparence rajeunie, mais régulière et fidèle, la physionomie générale du codex lui-même. TEXTE LITTERAIRE CIRCUMCISIO DOMINI In ianuis ecclesie (a). Lux hodie, lux leticie 1 me iudice, tristis quisquis erit, remouendus erit sollempnibus istis. Sint hodie procul inuidie, procul omnia mesta ; Leta uolunt quicumque colunt asinaria festa. Gonduotus ad tabulam (b). I. 2. Orientis partibus Hic in coUibus Sichen aduentauit asinus, enutritus sub Ruben, pulcher et fortissimus, transiit per lordanem, sarcinis aptissimus. saliit in Bethléem. HEZ, SIR ASNE, HEZ I HEZ, [siR ASNE, HEZ !] (a) — [Repert. Hymn., 10828]. — Cette première pièce, véritable annonce de la fête, est probablement de P. de Corbeil lui-même. Comme versification, elle offre un particulier intérêt. Aux assonances du vers léonin dont il a été parlé à propos du quatrain delà feuille de garde, ces vers en ajoutent d'autres. La première césure de chaque vers finit par le même son que la deuxième (césure héphthémimère), et deux vers consécutifs riment également : Lux hoditf, lux leticie! me iudice, tristis quisquis erit, removendus erit sollempnibus istis. Telle fut l'origine lointaine de la rime, et c'est ce genre de versification transformé encore par le mètre septenarius trochaîque qui a donné naissance à notre poésie moderne. (b) — [R. H., 14280]. — Dans ce fameux conductus^ surtout connu sous le nom de Prose de Vdne et certainement antérieur à P. de Corbeil, se présente un nouveau genre de poésie appelée tonique, syntoniquc ou rythmique, La presque totalité des pièces de notre office appartenant à ce genre, disons en quelques mots, pour n'avoir plus à y revenir, en quoi il consiste. Trois élé- ments constituent cette versification tonique : le syllabisme, Taccent et l'assonance ou la rime. Ici, on néglige la quantité pour ne s'occuper que du nombre des syllabes. On ne les pèse plus, on les compte. Donc : un nombre déterminé de syllabes, six, huit, dix ou douze, et, à la fin des vers, l'assonance ou la rime. C'est tout le système. Notre conductus est formé de sept strophes de quatre vers chacune. Les vers sont de sept syl- labes et terminés par de simples consonances. — Hezy sir asne, hezy sont les seules paroles françaises qui soient dans le texte du manuscrit. — Sur le symbolisme de l'âne, lire une étude assez développée, dans F. Clément, Hist. de la musique religieuse, p. 172 et suiv. Cf. Diction- naire d'arch. chrèt., au mot : âne. Pour l'étude de la poésie tonique, voir L. Gautier, Les épopées françaises^ t. I, ch. vu. — G. Paris, Lettre à M. L. Gautier sur la versification latine rythmique. — Ed. Bouvy, Étude sur les origines du rythme tonique dans Vhymnogiaphie grecque, — U. Chevalier, Poésie liturgique du moyen âge, — A. Dechevrens, Du rythme dans lliymnographic latine. — Cél. Albin, La poésie du bréviaire, t. I, les Hymnes. — A. Dauin, La prose de saint Taurin. — P. Aubry, Le Rythme tonique^ etc.. 1903, Paris, Welter. TBXTE LITTÉRAIRE 87 3. 5. Saltu uincit hinnulos, Dum trahit uehicula, dagmas et capreoios, multa cum sarcinula, super dromedarios illius mandibula uelox Madianeos. hez 1 dura terit pabula. hrz ! 4. 6. Âurum de Arabia, Cum aristis ordeum thus et myrram de Sabba comedit et carduum ; tulit in ecclesia triticum a palea uirtus asinaria. hez ! segregat in area. hez ! 7. Amen dicas, asine, iam satur ex gramine, Amen, amen itéra, aspernare uetera. hez I [l^^^] Lecta tabula, incipiat sacerdos (a) : I. 2. Deus in adiutorium In Te, Xpiste, credentium intende laborantium ; miserearis omnium, Ad doloris remedium qui es Deus in secula festina in auxilium. seculorum, in gloria ; 3. Ut chorus noster psallere possit et laudes dicere Tibi, Xpiste, rex glorie : Gloria Tibi, Domine l Prosa (b). Aile- I. Resonent omnes ecclesie cum dulci melo symphonie 2. Filium Marie, Genitricis pie, 3. Ut nos Septiformis gralie repleat donis et glorie, 4. Unde Deo dicamus : luya ! Quatuor (i) uel quinque (2) in falso, rétro altare (c). Hec est clara dies, ciararum clara dierum, Hec est festa dies, festarum festa dierum, Nobile nobilium rutilans dyadema dierum. (1) a suscrit. — (3) i souscrit. (a) — [R. H., 4447]. — L'auteur, pour la composition de son irope, a dû supprimer, comme on le voit, quelques mots du texte liturgique. Le vers de huit syllabes était tout indiqué par le début du Deus in aJjulorium. Cf. Prosolarium A niciense [O^xcQ en vers de la Circoncision dans rÉglise du Puy, publié dans Bibl. lit,, tome V). — Coussemaker (E. de), LWrt harmonique, etc. p. 217, pi. vu; Codex de Stuttgart, }1 B. 1 Asc. 95. xni« siècle {Troparium Win^artenser)^ où il se présente comme trope de Benedtcamus; — Codex liambergensiSf lit. 115, fol. 6j^°, où il est noté à deux voix. (B^ — [R. H., 804]. — Un certain nombre de proses débutent par le mot Alléluia. C'est tout naturel, si on songe à leur origine. Quelquefois, ce mot est bizarrement coupé en deux : a Aile- caeleste necnon et perhenne-Zt^ta ». a /i/Zc-nostra pangant organa/uij ». Notre exemple plus curieux encore intercale sept vers entre les deux parties du mot Alléluia. Nous avons rencontre cette même prose (trope) dans un Ordo pontificalis du xiii*' siècle ^Ribl. de Sens, n« u}, fol. 96'^', où elle sert de trope à l'antienne Aima. 11 y aura quelques remarques à faire à propos de sa mélodie. (c) — [R. H., 7569]. — Ces trois vers et surtout les particularités que rappelle la pièce d'où ils 88 l'office de pierre de corbeil Dao uel très, in uoce, ante altare (a). Salue, festa dies, tolo uenerabilis euo, qua Deus est ortus uirginis ex utero. Chorales incipiant ion celle du n» [5564]. — ^Cf. Gautiïr, Tropes. p 162; dans IKiléo^naphie 7w«s;t\ï/e ; Saint-Gall, codex 339, p. 1 1 ; Einsiedeln, 121, p. 29 : Montpellier, antiphonaire, fol. 148*0 . __ et Graduel de Notre-Dame de Paris, xiv^ siècle, Aisenal, 1 10, loi. 24.; (g; — [R. H., 3w26]. - Ce Versus cum organo dont il a déjà été question fait suite au Lete- TEXTE LITTÉRAIRE 89 sine fine principium, finem sumpsit spontaneum, ut per moriem mortis regnum terminaret in eternum et ereptos iugo monis nos ad dexiram Dei pairis Reprise, collocaret in ceium. Ant. Uirgo hodie fidelis. Ps. Dixitdo [minus]... E u o u a e. Ant. Uirgo uerbo concepit. Ps. Confitebor... E u o u a e. Ant. Nesciens mater. Ps. Beatus uir(i)... E u o u a e. Ant. Uirgo Dei genitrix. Ps. De profundis... E u o u a e. Ant. Hodie intacta Uirgo De [um]. [2vo] Ps. Mémento... K u o u a e. Gapitulum (a). Populus gentium, qui ambulabat in tenebris, uidit lucem magnam : Habii[an]iibus (2) in regione umbre mortis, lux orta est eis. — Deo gratiasl Responsorium (b). Descendit de celis missus ab arce Patris : introiuit per aurem Uirginis in regionem nostram. mur gaudiis^ ainsi que le prouve la reprise collocaret, Ctsi une gracieuse paraphrase de l'antienne du Btnedictus: MirabiU mysUrium, ;Cf. Sermo 7, S^' Leonis, de Nativitate Domini.) \ 1) A/s : ur. — (2) Le trou signalé au recto a enlevé ici les lettres : an. Lire : Habit [an] tibus. {k] — Le texte actuel de ce passage Isaïe, ix, 2] ne porte plus gentium. Cest un reste de Tancienne Vulgate. Plus loin, nous aurons l'occasion d*y revenir. — A l'origine, il y a eu pro- bablement transposition de mots. A remarquer, en effet, que gentium termine le verset ou phrase précédente. On l'aura d'abord rattaché à Populus, après lequel il aura passé ensuite Le fait sui • vant confirme cette hypothèse. Dom Sabatier,dans Bibliorum sanctorum versiones antiquae, etc .., Paris, 1739-1749. t. II, p. 53.4, cilc, précisément à propos de ce môme verset d'Isaîc, plusieurs passages des sermons de saint Léon, où se trouve gentium populus, entre autres celui-ci, du sermon 32, p. 91 : Gentium populus qui sedebat in tenebris. De plus, on lit : Populus gentium, dans le 2« sermon de saint Augustin pour l'Epiphanie. Cette dernière variante e.xiste encore dans les manuscrits liturgiques sénonais des xiv« et xv^ siècles (Cf. Bibl. de Sens, ms. 29, Bréviaire, xiv« siècle, fol. 186 ; Bibl. d'Auxerrc, ms. 51, fol. 35**). On la trouve même dans le Bréviaire de 1641. (b) •» Dans cette longue pièce, l'abbé Chartraire, op. cit., a vu cinq répons entremêlés de strophes rythmées. C'est une distraction. Il n'y a que le seul répons Descendit avec ses trois prosuies jadis si populaires. Voici les numéros que leur assigne le R. H. : Fac, Deus, [R. H., suppl., 26442] Familiam, [R. H., 5960] Facinora nostra, [R. H., 6940] Notre manuscrit offre quelques variantes, mais de peu d'importance. Consulter à propos de ce répons : Gautier, Les Tropes, p 166 ; Revue du Chant grégorien, xi, p. 65 ; P. Wagner, Origine et développement du chant liturgique, trad. Bour. pp. 280-287 ; Dictionnaire d'archco- loi^ie et de liturgie, art. Agobard, col. 974, et ce que nous en avons dit plus haut, p 57, note. On trouve ce répons dans tous les documents liturgiques sénonais. Cit )ns en parnculicr: B. N. 1028, fol. 50'° ; nouv, acq. 15^5 loi. 19'"; B d Auxcrrc 51, fol 29'* ; B de Sens, 29 ; 6, fol. 32'". II est encore conservé dans l'Aniiphonaire imprimé [1552] que Ion garde dans le trésor métropolitain [Cf. I'abdi: Cmaktraire, Inventaire du Trésor de Sens, n® 395', ainsi que dans r.Vntiphonairc de 1571 ei même dans le Biéviaiic de i6^i. 9^ L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Uersus. Tanquam sponsus. Resp. Indutus stolam purpuream. Uers. Dominus procedens. p{. — Et exiuit per auream portam. f. — De thalamo suo. ï}. — Lux et decus uniuerse. Gum prosa. Fac, Deus, munda corpora nostra et animas, die ista, ut tua protecti dextra collaudemus auctorem Fabrice mundi. Gloria Patri et Filio et Spiritui sancto. ï}. — Lux et decus uniuerse. Gum prosa. Familiam custodi, Xpiste, tuam, quam natus aima de Maria redemisti morte tua, ut [3"] cognoscani Te conditorem Fabrice mundi, ï^. — Descendit. Gum prosa. Facinora nostra relaxari, mundi Domina, petimus mente deuota, Dauid régis proies inclita, Uirgo quem casta, sancta Maria protulit summi Patris Filium, cuius ortus saluât omnes cuncta per secula, et die hac nobis dignanter faueas atque omni Fabrice mundi. Uersiculas : Dao uel très (a) 2. Trinitas, Sol, lumen Deitas, et numen, Unitas cacumen, eterna; semita; Maiestas, Lapis, mons, Potestas, petra, fons, Pietas flumen, pons superna. et uita. (a) — [R. H., 20667]. — Cette prose d'un si beau lyrisme mérite à tout point de vue sa réputation. Il n'est plus permis aujourd'hui de l'attribuera Pierre de Corbeil. Autrefois, on ne la connaissait que par le manuscrit de Sens ; mais depuis, on Ta trouvée dans de nombreux documents des xu« et xm« siècles où elle figure comme irope à VHosanna du Sanctus. Telle semble bien être sa véritable origine. Le mot Sanctus trois fois répété rend hommage à la Tri- nité. Or, noire prose débute par le mot Trinitas et n'est qu'une longue et superbe énumération des noms divins. Et puis, comme cette suite d'invocations hardies répond admirablement au chant triomphal du Sanctus ! A notre avis, celte prose a été conçue originairement pour servir de développement au Sanctus. Cf. Prosarium ecclesiae remensis^ publié d'après le ms. dWssise (vers 1280), dans Bibl. litur^., t. "Vil, p. 365 ; Revue du Chant grégorien, xi, p. 35, où notre prose (texte et chant} est donnée d'après un fragment de ms. du xiu* siècle, conservé dans l'église d*Apt. Voir A. Gastoué, Inventaire des manuscrits liturgiques de Véglise d'Apt, Avignon, 1900, p. 7.) Références pour les xii« et xui« siècles : Paris, B. N. 778 ; 10508 ; — Assise. 695 ; — Turin, F, iv, 18 iiropaire de Bobbio' ; — Plaisance (chapitre). 61, circa annum laoo ; — Munich, 17212 ; Monza. D/114. Publié par Bannisier, comme irope d* //osa» n a, dans Oreves, xLvii, no 345, d'après 12 manuscrits, y compris ceux de Sens et de Bcauvais. Nous y renvoyons le lecteur pour les variantes. TEXTE LITTERAIRE 9» Tu sator, Creator, amator, redemptor, saluator iuxque perpétua ; Tu nitor et décor, Tu candor, Tu splendor et odor, quo uiuunt mortua. 5. Tu theos et héros, diues flos, uiuens ros, rege nos, salua nos, perdue nos ad thronos (i) superos et uera gaudia ; Tu decus et uirtus, Tu iustus et uerus, Tu sanctus et bonus, Tu rectus et summus Dominus, Tibi sit gloria ! 4. Tu uertex et apex, regum rex, legum lex et uindex, Tu lux angelica ; Quem clamant, adorant, quem laudant, quem cantant, quem [S''"] amant agmina celica. Ant. (a) Qui de terra est. Ps. Magnificat... E u o u a e. Oratio : Deus qui salutis. Benedicamus (b). a. Corde Patris genitus, manens in principio, querens quod perierat parentis imperio, uenit ad nos humilis, ab axe sydereo. u) Le premier o est suscril. 'a) — Cette antienne in evangclio ne figure, plus à Toffice actuel, mais on la retrouve dans les manuscrits anciens. (Cf. Antiphonale du D. Ilartker^ ?• 71 *» B* de Sens, 6, fol. 40.) (b) — [R. H., 3903]. — Dreves, xx, p. 220 ; — B. N lat, 11 39, xii/xm« s., fol. 38. fManu- scrit de St-Martial de Limoges) ; — Prosolarium eccL Aniciensis. - La coupe et la division que nous adoptons nous ont été indiquées moins par Tassonance que par la disposition de la phrase musicale. F. Clément a public ce irope, ainsi que le suivant, dans ses Chants de la Sainte Chapelle, n«* 1 5 et 15 bis, mais en en supprimant la troisième strophe. C'est là probablement qu3 les Bénédic- tins l'ont copié pour leurs Variae fyrcces qui donnent le môme texte écourté, page 70, 3* édition. 92 l'office de pierre de corbeil b. Quem castis uisceribus, nunciante angelo, Uirgo mater edidit uirgiaali utero, medicinam proferens pereunii seculo. c. Ipsi laus et honor atque iubilatio, tempore perpetuo, quem pro mundi remedio, carnis opertum pallio aduenisse nunciat angelorum concio. Benedicamus Domino / Deo grattas (a). a. Super omnes alias benedicta feminas, Tu precellis [4"*] ceteras ut sol stellas lucidas ; Ad te cuncti proprias deferunt miserias ; b. Imperatrix, placidouultu nos reficias ; Uultus tui radio pelle nostras tenebras ; Aures tuas, quesumus, miseris fac patulas. c. Suscipe nunc pia uotanostra, Domina, clementer exaudias, felix inter puerperas, que uirgo parium baiulas ; tibi laudes débitas atque leti congruas referamus grattas. AD COMPLETORIUM. Antiphona (b) . Magnum nomen Domini Emmanuhel ; quod annunciaium est per Gabrihcl, hodie apparuit in Israël : per Mariam Uirginem rex natus est. Ps. Cum inuocarem. Ps. In Te Domine. Ps. Eccc nunc... E u o u a e. Tnnus (c). Te lucis ante terminum. Capit. Conuertimini. Uersiculus (d). Custoii nos. Altissime, ut pupillam lucerne, sub aîarum tegmine protège nos, Domine. (a) — [R. H.., 19800]. — Mêmes remarques que pour la pièce précédente. (b) — [R. H., 11024]. — La plus ancienne mention que nous connaissions de cette antienne remonte au ix« siècle. On la trouve, en effet, comme antienne de Magnificat (m evang^cUo)^ aux 2«"s vêpres de Noël, dans le R<:spûnsjU de Compiegne (Patr. lat., t. LXXVIII). Les Variae preces, p. 68, la reproduisent avec ce début: Eccc nomen Domini. ic - [R. H., 20138]. (d) — Cette courte et gracieuse paraphrase du verset de Complics ne figure pas au R. H. TEXTE LITTER\IRE 93 Ant. (a). Rcsponsum accepit Symeon a Spiritu sancto, non uisurum [4vo] se nnor- tem, nisi uideret Xpistum Domini : et cum inducerent puerum in tem- plum, accepit cum in ulnas suas, et benedixit Deum, et dixit :' Ps. Nunc di [mittis]... Euouae. Ant. (b). Media uita in morte sumus: quem querimus adiutorem, nisi Te, Domine, qui pro peccatis nostris iuste irasceris ? Uerstis. Ne proicias nos in tempore senectutis ; cum defecerit uirtus nostra, ne derelinquas nos, Domine. Reprise, (r) Sancte Deus, Sancte fortis, Sancte misericors Saluator, amare morti ne tradas nos. • Kyriel [eison] : i\nter cuncta (c). Duo subdiaconi (d). Pater noster, Fidem auge his qui credunt in Te ; Qui es in celis. Et abyssos intueris ; Sanctificetur nomen tuum. In bonitate electorum tuorum ; Adueniat regnum tuum, Guius regni non erit finis; Fiat uoluntas tua^ Perf5'o] quam nostri generis reparata est uita, Sicut in celo et in terra Regens gubernansque, continens et saluans ; Panem nostrum cotidianum, , Panem angelorum (î) Cette rubrique enfrançais ne se trouve que deux fois. Cf. supra. Letemur <:audiis. (a) — Comme nous l'avons déjà remarqué, cetfe antienne est empruntée à la fôie de la Purifi- cation. C'est une antienne de procession. Son choix était tout indiqué par le sens des paroles. Aussi, l'auteur a-l-il supprimé celles-ci: Nunc dimittis qui sont ici remplacées par le cantique lui-même. (Cf. ProcessionaU mona&ticum, Solesmes. 1893, p. 135. et surtout l'élude que D. Poihier a consacrée à cette antienne, dans Revue du Chant grég., 1893-1894. p. 83 et s.) (b) — [a. H , 11419]. — Ce répons fameux attribué au B. Notker et désigné quelquefois, comme ici, sous le nom dantienne, passe justement pour une des plus belles compositions «aites à Tabbaye de Saint-Gall. Dans sa forme primitive, il se chantait avec trois versets. On Ta depuis transformé de diverses manières. Le voici dans sa teneur originale : Media vita juste irasceris. y. In te speraverunt patres nostri, spsraverunt, et liberasti eos, % Sancte Deus. y. Ad te clamaverunt patres nostri, clamavcrunt et non sunt confusi, i^. Sancte fortis. y. Ne projicias (despicias) nos in tempore senectutis ne derelinquas nos, Domine. R. Sancte et misericors Salvator, amarae morti ne tradas nos. Spécialement composé pour des jours de iribulation et de mortalité, ce répons convient aussi au temps de la Sepluagésime et aux jours de pénitence. Aussi, est-ce à cette époque de Tannée liturgique qu il se présente dans les manuscrits, à l'office de Complies. (Cf. B. de Sens, ms. 6. fol. 55. Sabbatoante /■•» dominicam XL (QuadragesimaC; ; ms. 29, p. 305, au même jour ; Trésor de la cathédrale d'Auxerre, ms. 7. aniiph. de Ti'oyes, fol. 313; Variae pièces, p. 102 ; Revue du ch, grég., 189S-1896, p. 97 et s.) (c) — [R. H., 14666] — Voir plusieurs références dans Gautier, Trofes, p. 2.^2.61 pour le texte, MoNE, I, 299-302. Cf. Édition Vaticane, n^XII. (d) - [R. H., 6312]. — On trouve ce irope, d'après le R. H., dans un ms. du xiP siècle. (B. N., 1. 9508, 98»"). Dreves l'a publié après le Corde Patris, (XX, p. 220.) qA l'office de pierre de corbeil Da nohis^ Incorruptibili ueste circumamictans nos Hodie^ Nostra ut pura pectora sint et corpora ; Et dimitte nohis débita nostra^ Potes enim cuncta» Sicut et nos dimittimus debitoribus nostriSy Ad redîmenda peccata et saluandas animas Et ne nos inducas in temptationem. Ne serpens ille c|illidus intrandi temptet aditus ; Sed libéra nos Et salua nos A malOy In perhenni seculorum tempore. (a) p}. Inpace. f. Si dedero. Dormiam. Duo presbjrteri (b). Credo in Deum^ Patrem omnipotentem ; Solus qui tuetur omnia, Solus qui gubernat omnia. [5^0] Creatorem celi et terre. Sine quo nichil est creatum. Et in Jhesum Xpistum, Filium eius unicum, Natum ante secula; Dominum nostrum, Pro mundi remedio, Garnis opertum pallio, Qui conceptus est de Spiritu sancto, Natus ineffabiliter Ex Maria uirgine, Sol de Stella ; Passus sitb Pontio Pilato, Ipsi potestate tradita ; Crucifixus^ mortuus, et sepultus. Qui nulla perpetrarat facinora : Descendit ad inferna ; Gémit capta pestis antiqua ; Tercia die, reswrexit a mortuis Tyrannum trudens uinculo ; Ascendit ad celos, Unde descenderat, (a) — Diaprés l'abbé Lebeut, qui le publie dans son Traité hist, du chant ecclésiastique, p. 140, ce répons était usité aux petites heures du Carême. Nous l'avons trouvé, dans plusieurs manuscrits, au samedi d'avant le Carême, où il figure dans les prières de Complies, tantôt avant, tantôt après l'antienne ou répons Media vita. C'est évidemment à ce dernier office qu'il se rattache par le sens de ses paroles : In pace, du psaume 4, de Complies, et: Si dedero, (Ps. 131.) — (Cf. Trésor de la cathédrale d'Auxerre, ms. 7 déjà cité, fol. 313 ; Bibl. Sens, ms. 29, p. 305, où on lit : Ant. Me- dia vita. KyrieL cum preci bus, posiea Pater noster dicitur f^. In pace. Et à la fin : In page, et cetera que dici soient. Voir notre note à ce sujet, dans Revue du Chant grégorien^ mars avril 1905. (b) — [R. H., 19199]. — Nous avons remarqué déjà combien un trope de Credo était chose rare. Nous ne pensons pas qu'on en connaisse d'autres que les deux que nous o£fre notre ma- nuscrit. Ils existent encore dans le manuscrit suivant : Muséum Dritannicum^ Egerton, 2615, fol. 14. Ce codex a été écrit entre 1227 et 1234. Il est donc postérieur à celui de Sens. TEXTE UTTÉRAIRB 9 5 Sedet ad dexteram Dei Patris Omnipotentis, Régna cuius disponit iure perhenni ; Inde uenturus iudicare uiuos et mortuos, Reddens uîcem pro abditis iustisque regnum pro bonis. Credo in Spiritum sanctum, Sine quo preces om [6ro] nés quasse creduntur [et indigne Dei auribus, Sanctam Ecclesiam catholicam ; Que construitur in celis uiuis ex lapidibus, Sanctorum communionem, Angeli quorum semper uident faciem Patris ; Remissionem peccatorum, (i) Quibus Deum offendimus corde, uerbis, oparibus; Garnis resurrectionem, Immortalitatem cum Xpisto ; Uitam eternam, Quam (2) repromisit Deus diligentibus se. Amen. Benedicamus (a). 1. 2. Patrem parit filia, Uerbum instar seminis patrem ex quo omnia ; partum format Uirginis ; Partus hic ex gratia. Nichil ibi criminis. Per gratiam Per gratiam traditur traditur ET REDDITUR [ET REDDITUr] AD PATRIAM. [aD PATRIAM]. (i) Entre r et u, e exponctué. — (2) a suscrit, (a) — [a. H., 1469&J. — Tel qu'il se présente ici, le refrain Per grattant, etc est abso- lunnent incompréhensible. Même si on rattache à la strophe ses premiers mots Per gratianty comme on l'a fait jusqu'ici, après F. Clément, il reste inexplicable. Frappé par ce remarquable non-sens, étonné qu'on se soit si longtemps édifié en chantant un texte qui ne signiBe rien, nous avons demandé au savant abbé Misset son sentiment à ce sujet. Voici la lumineuse réponse qu'il a eu la bonté de nous faire. « Le refrain sur lequel vous me consultez se chantait, à ma connaissance, dans deux pièces à incipit différent. Voici le début de la première : Virgo parit filium, Deum et non alium, Sicut rosa lilium. Cette pièce se lit dans Mone, II, n° 377, d'où elle est passée dans Daniel, V, n* 498, et dans Kehrein, n<» 197. Elle est un conducius ad evangelium, car elle se termine par cette strophe : Ergo, lector optime, Hoc de Rege glorie Evangelium incipe. Ce dernier vers est faux ; il a une syllabe de trop : ce qui semble indiquer une adaptation maladroite. La seconde pièce où nous trouvons ce refrain a un incipit tout différent ; c'est celui du manuscrit de Sens : Patrem parit filia, Patrem ex quo omnia, etc. Elle a été reproduite par Félix Clément et par Dreves, I, n» 176. Or, cette seconde pièce n'esc pas un conductuSf mais un Benedicamus farci. La preuve en est qu'elle se termine par la strophe : q6 l'office de PIKRRE DE CORBEIL 3. 5. Lntet sol in sydere, Uenit ad nos humilis oriens in uespere, lucifer mirabilis, artifex in opère. pro nobis passibilis. Per cratiam Per cratiam traditur. traditur. 4. 6. Celsus est in humili, Ergo nostra concio solidus in fragili, omni plena gaudio figulus in ficliîi. benedicat Domino. Per gratiam [6^0] Per gratiam traditur. traditur [ ] et redditur [ ] ad patriam. AD MATUTINUM. Domine, labia mea aperies ; et os meum annunciabit laudem tuam (i). Deus, in adiutorium meum int nde ; Domine, ad adiuuandum me, festina. Gloria Patri et Filio et Spiritui sancto ; Sicut erat in principio, et nunc et semper, et in secula seculorum. Amen. Alleluya. Ergo nostra concio Omni plena gaudio Benedicat Domino. |Cf. plus loin le Denedicamus de Sexie, p. 1 17.] Ceci posé, discutons le refrain : Le Binedicamus de Dreves nous donne un texte compréhensible : Reddilus est adiius ad pairiam : c'est-à-dire : l'accès de la patrie nous est rendu. Je ne pense pas néanmoins que ce soit sur ce texte que le manuscrit de Sens doive être corrigé. La différence en effet, est trop grande. Votre copiste a eu autre chose sous les yeux. Il a eu le refrain du ccnduclus de Mone. Le voici : Per gratiam Traditus est rcditus Ad patriam, c'est-à-dire : « La grâce nous donne la possibilité de revenir à la patrie >*. La tournure n*est pas latinCf elle est allemande; cela n*a rien qui doive nous surprendre, caria pièce provient d'un manuscrit de Graiz. » De son cflté, le Rév. Bannister nous dit avoir copié ceitc môme pièce, à Prague, dans le Codex Pragen. VI, G, 10, ce qui vient confirmer l'origine alleminde du Pafrcm parit filia. Quant à la pensée exprimée dans ce refrain, on la rencontre fréquemment, témoin ces vers : Per quam nobis adiius datur ad celcstia, dans le Deo gratias farci, des secondes vêpres. (i) C'est l'antienne Domine labia, cic texte et chant. Cf. Ant. monast. p. 259. Dominica II. in Quadragesima, ad laudes. TEXTE LITTÉRAIRE 97 In I» nocturno. Inultatorinm (a). Natum sub lege Xpistum uenite cuncti ad collaudandum, Quos (i) eius incarnatio redemit et passio. Ps. Uenite, exultemus Domino, iubilemus Dec salutari nostro : preocupemus faciemeiusinconfessione, et in psalmis iubilemus ei. Natum. Ps. Quoni (2) [7ro] am Deus magnus. Natum. Gloria Patri. Quos eius incarna [lio]. Ynnus (b). 1. Salus eterna, indeficiens mundi uita, Lux sempiterna et redemptio uere nostra, 2. Condolens humana perire secla per temptantis numina (3), Non linquens excelsa adisti ima propria clementia. 3. Mox tua spontanea gratia assumens humana, Que fuerant perdita omnia saluasti terrca, 4. Ferens mundo gaudia; tu animas et corpora, [ ] Nostra, Xpiste, expia, ut possideaslucida nosmet habitacula. 5. Aduentu primo iustifîca, In secundo nosque libéra. 6. Ut, cum facta luce magna iudicabis omnia, Compti stola incorrupta nosmet tua subsequamur 7. Mox uestigia quocumque uisa. Ant. (4) Dominus dixit ad me. Ps. Quare (5) fre[muerunt]... Euouae. [7vo] Ant. In sole posuit. Ps. Celi enarrant... Euouae. Ant. Eleuamini porte. Ps. Domini est terra... Euouae. Uersiculus (c). Dextera Dei, cum Pâtre sempiterna sine tempore, terris hodie apparens de gloriosa Uirgine,sancta(6) semper, hanc (7) serua plebem, benedicens sancta dextera tua. Domine, {1)0 suscrit. — (2) o enlevé par un trou du parchemin. — (3) Aïs. : lumina. — (4) En marge, à Tencre noire et d'une main postérieure : i î ft â = /« primo nocturno, antiphonae, — (5) a suscrit, — (6) Ms. : sancte. — (7) abréviation de con ou pre grattée. Il y avait donc : Conserua ou Preserua, (a) — A lofifice de la Circoncision, dans le ms. 6, fol. 40, B. de Sens, on lit : Inuit. Xpistus natus tst.Aliud inuitatorium : Natum sub lege Xpistum. (d) — [R. H., 17777]. — Cette séquence, comme celles qui suivent, est désignée sous le nom (ïliymne ; on en a vu plus haut la raison, p. 48. Pour la lacune de la clausulc 4», voir plus loin, p. 113, la note relative au conductus ad evangeliutn. LeSj/u5 eterna et les autres proses en a qui se trouvent dans l'Office {Céleste organum, Ave Xfana^ Hac clara die, turma) ne sont pas, comme on Ta cru longtemps, des proses Notkériennes. Elles sont françaises et antérieures à Noikcr, qui les a imitées. ^Cf. P. Aubry, Les Proses, dans Tribune de Saint'Gervais, V, p. 336.) (c) — [R. H., 4555]. — Ce Versiculus n'est autre qu'un trope d'offertoire, celui qu*on trouve sur la vocalise du mot Dextera (fin du verset Tu humiliastiy de Toffertoire Tui sunt caeli^ de OFFICE DE p. DE CORBEIL. 7 98 l'office de pierre de corbeil 1^. Quem uidistis. t. Dicite quidnam uidistis ? et annunciate Xpisti natiuitatem. Natum uidimus. i^. O magnum mysterium. f. Domine, audiui auditum tuum et timui; consideraui opéra tua et expaui, in medio duum aninialium. Iacentem in presepio. Fj. Styrps lesse. f. Uirgo Dei genitrix uirga est, flos Filius eius(A); Et super hune florem. Gloria. Spiritus. In Ilonootumo(i). Inuitatorium (b). O Nazarene, dux Bethlem, Uerbum Patris, [8'»] quempartus aluiuirginalisprotulit; Adesto nostris, Xpiste, iam sollempniis festumque nostrum, rex serenus, aspice. Ps. Quoniam ipsius est mare, et ipse fecit illud, et aridam fundauerunt manus eius : Uenite, adoremus, et procidamus anteDeum: ploremuscoram Domino, qui fecit nos ; quia ipse est Dominus Deiis noster : nos autempopuluseius, et oues pascue eius. O Nazarene. Ps. Hodie si uocem. O Nazarene. Gloria Patri. Adesto nostris. Ynnas (c). t. Céleste organum hodie sonuit in terra, Ad partum Uirginis superum cecinit caterua. 2. Quidfacis, humanaturba, cur nongaudes cum supera? Uigilat pastorum cura,uox auditur angelica. 3. Cantabant inclita carmina, plena pace et gloria. [gvo] Ad Xpistum referunt propria, nobis canunt ex gratia. Noël). Il se présente, dans les manuscrits, avec des variantes comme texte et comme chant ; par exemple: Apparens... per Virginem, (B. N. n. acq. 1. 1235, fol. i8'o). Apparens semper ex Virgine. ) ,,.. ^ . , .... . . < IbiJ., 1871, fol. CLxxin™). Ac servavotis ; ' Celte dernière variante est celle du Tropaire-Prosier de Moniauriol (de Moissac, d'après M. Ban- NisTER),fol. i73'o (édition C. Daux, p. 192, dans Dibl. lit. d'U. Chevalier). (Cf. aussi Bourquelot, op. cit., p. 183 (office de Beauvais). (i) En marge : A â = [In] secundo nocttirno, d'une main postérieure. (a) — Le verset Virgo Dei genitrix porte, dans le R. H., le n* [21788]. Parmi les ténors ou mélodies populaires servant de thème principal, dans les contrepoints du moyen âge, il n'y en a pas qui ait eu plus de succès que le Flos filius ejus qui termine ce beau répons. (Cf. d*Ortigue, Dictionnaire de plain-chanty col. 43a.) Lire aussi le curieux article «i Les origines d*un Benedica mus Domino », dans Revue du Chant grégorien, 1895-1896, p. 6. (b) — [R. H., 13304]. — Pour composer son second invitatoire, Pierre de Corbeil a emprunté quatre vers au recueil cathemerinôn du prince des poètes chrétiens, Prudence. Ces vers {ïambiques trinièlres) appartiennent à VHymnus Jejunantium. [Cathem. Vil). (Cf. P. L., t. LIX col. 841 856.) Ces mômes vers figurent, comme antienne, au début des premières vêpres, dans l'Office de la Circoncision du Puy. (Cf. Bibl. lit. t. V.) (c) — [R. H., 3413]. — Mêmes remarques que pour le Salus eterna. TEXTE LITTERAIRE 99 # 4. Nec cunctorum sunt hec dona, sed mens quorum erit bona. Non sunt absolute data, difFerenter sunt prolata. 5. Affectus deserat uicia, et sic nobis pax est illa, quia bonis est promissa. lunguntur superis terrea, ob hoc quidem laus est iuncta, sed decenter sunt diuisa. 6. Gaude, homo, cum perpendis talia ; Gaude, caro, facta Uerbi socia. 7. Nuntiant eius ortum sydera nati per indicia ; Ineunt duces gregum lumina Bethlem (i) usque preuia. 8. Inuenitur rex celorum inter animalia, Arto iacet in presepi rex qui fecit omnia. 9. Stella maris, quem tu paris colit hec ecclesia ; Ipsi nostra, per te, pia placeant seruitia. 10. Resonent cuncta Amen redempta. Ant (2]. Speciosus forma. Ps. (3) [Qro] Eructauit... Euouae. Ant. Homo natus est. Ps. Fundamenta... Euouae. Ant. Exultabunt omnia. Ps. Cantate... 1... Euouae. Uersiculas (a). 1. Qui carnem sumpsisti de Uirgine Accinctus ceisi zona Abrahe, a. Te flagitamus deuote, Te deprecamur obnixe, 3. Nostre cerne, o Pater aime, [ a^^^^vw^m^w ] famina (4) lingue ; Ecce inclite et gloriose caterue tue, Rex, miserere. i^. O regem celi. f. Qui celum terramque régit per secula solus (b). Iacet in presepio. (i) Ms, : Bethléem. — (2) En marge, d'une main postérieure : î il ft â = i n secundo noctumOj antiphonae, — (3) Au bas du verso, réclame : Eructauit^ précédée du chiffre i. C'est la fin du i^ cahier. -^ (4) Dans les extraits de l'ofBce de Beauvais donnés par F. Bourquelot, op, cit., p. 179, on lit cette variante: Flamina, (k) — Cette pièce ne figure pas au R. H. Dans l'office de Beauvais, où elle est plus développée, elle porte le nom de Prosa, Sauf la première clausule : Qui carnem, etc., que Pierre de Corbeil pourrait bien avoir remaniée, ce Versiculus est textuellement emprunté à une séquence de l'As- cension, dont voici la i^^ strophe : Qui scandis astra super hodie Accinctus celsi :{ona Abrahe, Publiée dans Dreves, XLII, n^* 24, d'après le ms.de Ncvers, xu^ siècle, B. N. nouv. acq. 1235, fol. 164* et 2i8^ Nous y renvoyons le lecteur, pour tous autres détails, (b) ~ Ce verset : Qui celum, etc., qu'on retrouve dans l'introït : Salve, sancla parens, est un vers de Sedulius. Voici, du reste, le passage d'où il est tiré : Salve, sancla parens, enixa puerpera regem ; Qui celum terramque régit (tenet) per secula, cujus Numen et eterno complectens omnia gyro. (Carmen paschale, vers 63-65.) (Cf. Revue d'hittoire et de littérature religieuses^ 1899, p. 93.) 100 L OFFICE DE PIERRE DE CORBRIL i^. Ecce Agnus Dei. f. Qui de terra est de terra loquitur ; qui de celo uenit super omnes est. Cuius non sum. i^. In principio erat. f, Quod factum est in ipso uita erat, et uita erat lux hominum. Omnia. Gloria. Et sine ipso factum est [O^o] nichil. In IIIo nooturno. Inuitatorium. Xpistus natus est nobis ; Uenite, adoremus. Ps. Quadraginta annis proximus fui génération! huic, et dixi : Semper hii errant corde : Ipsi uero non cognouerunt uias meas, quibus iuraui in ira mea, si introibunt in requiem meam. Xpistus. Gloria. Uenite, ado[remus]. Hynnus (a). i. Aue Maria f graiiaplena: Dominus tecum, Uirgo serena. 2. Benedicta tu in mulieribus : que peperisti pacem hominibus, et angelis gloriam. Et benedictus fructus uentris tui, Qui coheredes ut essemus sui, nos fecit per gratiam. 3. Per hoc autem aue, mundo tam suaue, contra carnis iura : Genuisti prolem, nouum Stella solem, noua genitura. 4. Tu parui et magni, leonis et agni, saluatoris Xpisti templumextitisti, sed uirgo in- tac [±0^] ta. Tu floris et roris, ouis et pastoris, uirginum regina, rosa sine spina, genitrix es facta. 5. Tu ciuitas régis iusticie, tu mater es misericordie ; de lacu fecis et miserie, theophilum reformans glorie. Te collaudat celestis curia, tu mater es régis et fîlia ; per te iustis confertur gratia, per te reis donatur uenia. 6. Ergo maris Stella, Uerbi Dei cella, et solis aurora , Paradysi porta, per quam lux est orta, natum tuum ora : 7. Ut nos soluat a peccatis, et in regno claritalis, Quo lux lucet sedula, coUocet per secula. Amen. Ant In principio. Ps. Dominus regnauit... I... Euouae. (b). (a) — [R. H., 1879]. — Cette gracieuse mélodie a plus d'une fois servi de thème aux com- positeurs palestriniens. (Cf. Ave Maria de Josquin de Prés, dans Anih. des MaUres religieux p ri- iiiittfs, no 20.) C'est une preuve, observe justement Ch. Bordes, que la musique figurée tire son origine du chant grégorien et que, dans bien des cas, elle n'est en quelque sorte qu'un chœur de voix grégoriennes. (b) — Pour éviter toute confusion, on distinguait par des numéros d'ordre les psaumes à md- pit semblable. Au second nocturne, on a pu remarquer déjà : Cantate l, (Cf. Antiphonale B, Hart- keri, p. 70, précisément à l'Office de la Circoncision [In oct. Domini], TEXTE LITTÉRAIRE lOI Ani. Ante lucifenim. Ps. Cantate... II.... E u o u a e. Ant. Nato Domino. Ps. Dominus regnauit II. ...Euouae. UersiouluB (a). Alacritate multa Tibi nunc psallendo, rexXpiste, in tua [10v°J natiuitate, celum, terra, mare cantant : AUeluya ! ^. Sancta et immaculata. f, Quem tremit infernus, collaudat et ordo supernus ; Ad nutum cuius gaudet spiramine limus. TUO GREMIO. I». Uerbumcaro. f. In principio erat Uerbum, et Uerbumerat apud Deum, et Deus erat Uerbum. Cuius gloriam. F^. Te laudant angeli (b). f. Ipsum genuisti et in presepe posuisti. I». Concepisti per aurem. t, Quem adorât multitudo angelorum. i>. Per quem. Gloria. f. Super omnes mulieres. Gonduotus ad ludos (c). I. Natus est! Natus est! Natus esthodie Dominus, qui mundi diluit facinus ; 2. Quem pater, factor omnium, in hoc misit exilium, ut facturam redimeret et paradyso redderet. [il'o] 3. Nec ! Nec! Nec minuit quod erat, assumens quod non erat ; (a) — Ce versiculuê, pas plus que le précédent, n'est signalé dans le R. H. (b) — Le î^. Te laudant peu connu se trouve déjà dans l'office de Noël, au ix* siècle. Cf. Res- ponsaU de Compiègne^ dans Migne, P. L., t. LXXVlll, col. 755. Autres références: Afazarine 384, fol. 166, début du XI* siècle; B. N. 17296. xii« s. ; ioj8 (Bréviaire de Sens, xiv^ siècle), ol. 63'» ; B. de Sens, ms. 29 ; ms. 6, p. 225 ; B. d'Auxerre, ms. 51, fol. 32"'. (c| — [R. H., 11906]. Sur ce Noël charmant, voir ce qui a été dit plus haut, dans Tiniro- duciion, p. 50. A rapprocher les vers : Nec minuit quod erat, Assumens quod non erat; des paroles : Xpistus manens quod erat Assumpsit quod non erat^ du Versus cum organo (Letemur gaudiis). 102 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL 4. Sed carnis sumpto pallio in Uirginis palatio, o, 5. Ut sponsus e thalamo, o, processit ex utero, o, Flos de lesse uirgula, a, fructu replet secula, a. 6. Hune predixit prophetia nasciturum ex Maria. 7. Quando flos iste nascitur, Diabolus confunditur 8. Et moritur mors, et moritur mors, et moritur mors. Bacularius (a) : Te Deum lau [dam us]. IN LAUDIBUS. Ant. O ammirabile commercium. Ps. Dominus regnauit... E u o u a e. Ant. Quando (i}natus [es]. Ps. lubilate... E u o u a e. Ant. Rubum quem uiderat. , Ps. Deus,'Deus meus... E u o u a e. Ant. Germinauit radix. Ps. Benedicite... E u o u a e. Ant. Ecce Maria. Ps. Laudate [Dominum]... Eu o u a e. Gapitalum : Apparuit. Ynnas (b). 1. Hac Clara die, turma festiua datpreconia; Mariam [iivo] concrepando symphonia nectarea : 2. Mundi domina, que est sola castissima, uirginum regina; Salutis causa, uite porta atque celi referta gratia. 3. Nam ad illam sic nuncia olim facta angelica : Aue Maria, gratia Dei plena per secula, 4. Mulierum pia agmina intra semper benedicta; Uirgo et grauida, mater intacta, proie gloriosa. 3. Cui contra Maria hec reddit famina : In me quomodo tua iam fient nuncia? 6. Uiri noui nuUam certe copulam, Ex quo atque nata sum incorrupta. (i) a suscrit, (a) — Inutile de revenir sur l'extraordinaire méprise de certains copistes et des premiers édi- teurs au sujet de cette rubrique. Voir V Introduction, p. 74. (b) — [R. H., 7494). — Prose d'origine française, comme on Ta déjà observé. (Cf Variae prcceSf 3« éd., p. 127, où elle porte ce titre : Sci^uentia NotherLinj.) A remarquer, à la clausule 3'', le début de VAve Maria. On aimait ainsi à enchâsser dans le texte des séquences de Beata les paroles, tout ou partie, de iVlvt? Maria. Il en existe de très nombreux exemples. TEXTE LITTÉRAIRE lo3 7. Diua missus ita reddit affata : Fiatu sacro plena fies, Maria, 8. Nouaefferens gaudia celo, terre, Natiper exordia ; Intra tui uteri claustra portas qui gubernat (1) eterna, 9. Omnia qui dat tempora pacifica. Uersiculus (a). [12'°] I. Benedictus sit hodie Deus misericordie, 2. Qui Deo de pâtre Deus sine matre, Uirgine de matre homo sine pâtre 3. Régnât solus donator gratie et largitor eterne glorie; 4. Quam nobis pius dignetur donare, ut eum leti possimus laudare, 5. Cum SU2L génitrice beata. Ant. Mirabile misterium. , Fs. Benedictus... E u o u a e. Benedicamus (r). !♦ 2. Lux omni festa populo Dum omnia silentio recurrit anni circulo, conlinereniur medio, quo, nunciante angelo, et nox iter altissimo exorta est redemptio perageret curriculo^ nostraque liberatio sermo tuus, o genitor, serpentis ex aculeo. regali uenit solio. 3. Sponsus uti de thalamo, pre ceteris formosior, ita de matris utero processif orbis conditor. (i) Ms. : Gubernant. (a)— [R. B., snppl., 24158]. Publié par Dreves, XX, p. 222. Ce Versiculus, paroles et musique, figure comme y prosuie dans le i^. Vir^initas catlum^ composé par P. de Corbeil pour son office de l'Assomption dont nous avons déjà parlé (cf. p. 57). Voici les premiers mots des deux autres prosuies qu'on trouve, dans tous les documents de la vieille liturgie sénonaise, depuis le ms. 1535, B. N n. acq.^ xni* s., jusqu'au bréviaire de 16^1 : Benedic nobis, Jesu Christe Benedicat omnis chorus ceUstis patriae . .. Ce 1^ Virginitas a été publié, mais sans ses prosuies, dans Variae freces, 3* éd., p. 194. C'est toute une étude qu'il faudrait consacrer a ce bel office de l'Assomption. Nous pourrons y songer un jour. — Nous ne croyons pas cependant que ces trois prosuies soient de P. de Corbeil. Il se sera contenté de les adapter à son répons. (b) -^ [R. H., 10859]. Ce tropede Benedicamus assonance invariablement en o, — et il faut en dire autant du Deo gratias qui suit, — non seulement est un curieux échantillon de la sou- plesse de la poésie latine populaire, mais il nous révèle, en ouire, jusqu'à quel point on était, au moyen âge. pénétré des grandes pensées et familiarisé avec les nobles images renfermées dans les pièces strictement liturgiques. Qui n admirerait ici, dans celte seconde strophe: Dum o;/in<(i, avec quel art a été paraphrasé le texte si beau déjà de lintroïi : Dum médium silentium du diman- che dans l'octave de Nocl r I04 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Pro seculi re [12^®] medio, Deus effectus est homo ; Quocirca nos in iubilo Benedicamus Domino ! Deo gratias (a) I. 2. O matris aime uiscera, Gui tota celi curia repleta Dei gratis, tremens in laude consonat! que genuerunt talia Gui talis est potentia tamque sacrata pignora ! ut illi que sunt omnia Beata quoque ubera celestia, terrestria, que puer ille suxerat, flectantur (i) nutu subdita; 3. Guius misericordia et ammiranda bonitas a morte nos perpétua, aduentu primo, libérât; Secundo nos eripiat ab infernali fouea, Ut in polorum regia, Deo dicamus gratias ! AD PRIMAM. Deus, in adiutorium meum intende ; Domine, ad adiuuandum me, festina. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui sancto ; Sicut eratin [13''°] principio, et nunc et semper, et in secula seculorum. Amen. Alleluya. Dao, ante altare. Ueni, Sancte [Spiritus], Chorus : Ignem accende. Tnnus (b). lamlucis orto sydere, FULGET DIES ! Deum precemur supplices ; FuLGET DIES ISTA I Ant. o ammirabile. Ps. Deus in nomine... £ u ou a e. Gapituluxn: Régi autem. (i) Ms. : Flectuntur. (a) — [R. H., 13258]. ■— La deuxième strophe de ce Deo gratias n'esi-clle pas, elle aussi, un charmant commentaire de l'introït In nomine Jesu? ^Cf. Hym., Conditor aime siderum,) (b) — [R. H., 9276]. — Nous n'avons ici que les deux premiers vers de l'hymne de Prime, voici pourquoi : les paroles Fulgel dics et Fulget dies ista formant refrain et s'intercalant successi- vement après chaque vers, il suffisait de reproduire les deux premiers. Voir un refrain pareil dansl e Benedicamus suivant. iMais il y a mieux. Nous connaissons, grâce à l'obligeance de Dom Beyssac, un des savants paléographes de Solesmcs, une hymne offrant exactement la même dis- position que celle de notre Jam lucis^ ayant', en outre, une mélodie semblable. Cest un chant en TEXTE LITTÉRAIRE I05 FÎ. Ihesu Xptste, Fili Dei uiut, miserere nobis. Qui sedes ad dextram Patris, ^. (a) Tu Patris uerbigena factus caro, Deum nobis, homo, plaça, Deus et da ueniam. Qui sedes. Gloria Patriy et Filio, et Spiritui sancto ; Sicut erat in principio, Uersioulus (b). 1. Exurge, Domine, nostra redemptio, Cor nostrum uisita celesti radio ; 2. Qui çarnem induens pro carnis uicio, Nouo contemptus es nature stu [13^o] dio. Kyriel[ei8on] : Pater cuncta qui guber[nas]. Duo clerici. Pater noster^ Fidem auge . Duo canonici. • Credo in Deum, [Patrem],,, Solus qui tuetur [omnia]. Benedioamus (c). 1. 4, Castitatis lilium efHoruir, Ad uidendum monent ire protinus quia Dei Filius apparuii; Stella magos, et pastores angélus; FuLGET dies ista celebris. Fulget. 2. 5. Uirgo mater sacro lactatubere Uagit infans (1) paruus in cunabulis, quem concepit sine uiri semine ; Deum prodit signum noui syderis ; Fulget [dies ista celebris]. Fulgbt. 3. 6. Rege nato, exultât in laudibus Saluatorem pastores annuntiant, multitudo celestis exercitus; Deum natum M agi donis predicant. Fulget. Fulget. l'honneur de saint Vulstan, extrait de Tantiphonaire monastique de Worcester (Worcester, 160, XIII» s., fol. i65^'<'). En voici la i''* strophe: Uulstane, presul inclite, Fulget dies ! Oues tua nos protège, Fui g et dies ista! Tuisque pronus laudibus, Fulgel dies ! Adiunge celi ciuibus, Fulget Jies ista ! (i) Cf. Hym. Pange lingua gloriosi froelium, strophe 5 : Vagit infans, etc. (a) — [R, H., ex numéro 16277]. — Paroles empruntées à un Gloria iropé et se rapportant précisément à Qui sedes ad dexteram Patris. Cf. Gautier, Tropes, 264; Bibl. Lit., IX, p. 74 ; DnEVES, XLVII, n« 176, où Bannister l'a publié, sous ce titre: Laus « Nulla lande », De SS. Trinitate, d'après 3 mss. (xi^ et xii» siècle). (b) — [R. H., snppl., 26434]. — Dreves, XX. p. 223. :c) — [R. H., 2673]. — B. N. lat. 1139, fol. 42. Fin du xn« siècle. I06 l'office de pierre de CORBEIL 7. Uirgo mater seruat hec in animo et per cuncta benedicit Domino. Seqaitur (i) lectio de oapitulo, et preces, et oratio. Deo gratias (a). 1. 3. [i4ro] Incorrupta Uirgo et puerpera, Odor tuus sicut odor balsami, uia uite, pietatis ianua ; quo curantur te poscentes languidi. MUNDA PIE NOSTRA PECTORA. MUNDA PIE. 2. 4. Tu de spinis uua recens pullulas. Lumen uite sensibus irradia, benedicta super omnes feminas. Deo digna Stella maris fulgida, MuNDA pie [nostra pectora]. Munda. 5. Preces nostras, quesumus, exaudias ut dicamus per te Deo gratias ! AD TERCIAM. Hynnus (b). Nunc, sancte nobis Spiritus. Ant. Quando natus. Ps. Legem pone... E u o u a e. Gapitulum: Uirgo uerbo concepit. fJ. Uerbum caro factum est ; Alleluya, Alleluya. f. Et habitauit in nobis. Alleluya. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui sancto. Uersiculus (c). 1 . Sedentem in super [14^0] ne maiestatis arce Adorant humillime proclamantes ad Te ; 2. Cumque illis undeuiginti quinque : Sanctus, Sanctus^ Sanctus, Sabaoth rex, 3. Flena sunt omnia glorie tue Atque cum innocentissimo grege, (i) 1 suscrit. (a) — [R. H., 8854]. — B. N.,Ibid., à la suite du Benedicamus, Ces deux pièces ont chacune six versets. (b) — [R. H., 12586]. (c) — [R. H., 18776]. — - C'est une prosuie de Regnum, en l'honneur des saints Innocents. Publiée dans Dreves, XLVII, n^ 245, d'après 9 mss., non compris celui de Sens, avec cette variante : Laus tibi sit^ Domine Rcx aeterne glorie ! Comme le nôtre, le ms. de Beauvais, Eg. 2615, porte: Gloria tibi sit, Xpiste! Sur les prosuies ou tropes de Regnum, voir Gautier, Tropvs^ p. 269. Elle est encore publiée dans Dreves, X, no 68, sous le titre de Prosa Dominicalis, d après des rass. de Reims (xii« et xv^ 3). TEXTE LITTÉRAIRE 107 4. Qui sine ulla sunt (i) labe, Dicentes excelsa uoce : 5. Gloria tibi sit, Xpistel Benedicamus (a). Parentis primi nouum facinus, quod suggessit hostis nequissimus inuidendo nostris successibus, noster fuit grauis intérims. Ue miseris, quos tam dire legis trahit impetus ! Sed Deus Pater misit Filium per Uirginis intacte [15ro] gremium, ut uisitaret mundum languidum, donans reis uite remedium. Félix culpa, quam deleuit TAM BEATA UICTIMa! Paradisi cultores fuimus, sed patris culpa exulauimus ; exulaturi morte grauius, nisi Deus esset propicius. Ue miseris quos tam dire legis trahit impetus ! Iste fuit nostra redemptio ; Is reduxit nos ab exilio ruptoque dire mortis laqueo restituit in uite solio ; Un DE LETUS NOSTER CHORUS Benedicat Domino l [Ici, absence de rubrique, dans le manuscrit, et de TN capital du premier mot] (2). [Gonductas] (b). [N] ostre quod prouiderat salutis altitudo, temporis attulerat instantis plenitudo ; condescendens aderat de celis fortitudo, Gabrihel ad Uirginem, quia pulchritudinem (3) rex eius cupierat , thronum hanc ut poneret atque fructus fieret, quod Dauid iurauerat. 2. Gabrihele nuncio Maria salutatur ; que sit salutatio Uirgo pauens miratur et credens [i5vo] consilio per aurem impregnatur. Beata que credidit, concepit et edidit summi Patris Filium I Nec pudor amissus est, nec dolor admissus est per hoc puerperium. I n terris qui natus est, in celis adoratur ; qui sanctorum decus est, pannis circumligatur ; quique panis uiuus est, in cunis ablactatur. Aaron uirga floruit, (i) Entre / et /, c exponctué. — (2) Ce qui laisse, dans le ms., un espace blanc de deux lignes et de deux portées. Cette pièce est un conductus et non une hymne, comme l'a écrit Dreves, XX, p. 234. Tel est, du moins, le titre qu'elle porte, dans l'office de Beauvais d'après lequel nous le restituons, et que Dreves n'a pas consulté. — (3) Entre d et 1, o exponctué. (a) — [R. H., 14578]. ■— F. Clément a mal divisé le refrain de la 3« strophe. C'est ce qui a causé la petite erreur du R. H., qui donne 3 X 7, 6, au lieu de 4 X 7. (b) — [R. H., 12280]. — A rapprocher cette expression (2* strophe) : El credens consilio Per aurem impregnatur, de ce qui a été dit, dans l'Introduction, p. 57, en note, à propos du ^. Descendit et du passage : f^er aurem concepisti. Cf. encore 1^. Suscipe verbum où on lit: Concipies per aurem, Deum paries. Signalons enfin la 3* strophe comme résumant plusieurs pensées des antiennes de la circoncision. Pour le début de la i»"© strophe. Cf. Hym. Pange lingua proelium (strophe 4). io8 l'office db pierre de corbeil uellus rore maduit, Maria cum peperit ; rubus inflammatus est, nec tamen combustus est, nam Uirgo non dépérit. 4. Misticis umbraculis olim prefiguratum et multis oraculis fuit prenunciatuni, quod nostris in seculis gaudemus declaratum. Res miranda geritur : uagit et non loquitur Dei sapientia ; Uix Creator omnium habet diuersorium, inter animalia. [±6^^] Gonduotus ad presbyterum (a). Dies festa colitur, tange symphoniam, nam puer qui nascitur iuxta prophetiam, ut gygas egreditur ad currendam uiam. Fei-ix est egressio, per quam fit remissio ! 2. Diei sollempnitas ita celebretur, ut prudens simplicitas bonum operetur, et non cesset caritas, que nos comitetur. Félix est [egressio] [per quam fit remissio !] 3. Diei det gloriam homo iam renatus, qui, per negligentiam olim exulatus, per misericordiam redit liberatus. Félix est.... [ ] Diem hanc leticie fecit homo Deus, dono cuius gratie suscitatur reus, cum de domo uidue exit Helyseus. Félix est.... [ ] 5. Dies O tam celebris, quam es ammiranda 1 Tu luces in tenebris lux glorificanda, per quam uita funebris nobis est uitanda. Félix est... [ ] 6. Die ista claruit lumen istud clarum, quod nobis innotu [16^^] it, uoce prophetarum, splendor cuius diluit noctem tenebrarum. Félix est... [• •] (a) — [R. H., 4616]. — Cette pièce est la môme que ; Dies ista colitur , [n® 4629]. Une particularité fort intéressante de ce conductusj remarquée déjà par Drevbs, XX, p. 108, c'est la déclinaison du mot Dies. Chacune des six strophes, en effet, débute par un des cas de la déclinaison. Évidemment, il y a là une intention. Comme dans les pièces abécédaires et acro- stiches, le compositeur aura voulu, par ce procédé mnémotechnique, faciliter le travail de la mémoire. Il existe encore d'autres moyens du même genre employés dans la poésie liturgique. Nous au> rons à les signaler à l'occasion. Disons cependant que notre exemple n'est pas le seul. Dans une prose farcie en l'honneur de saint Nicolas, le mot Nicholaus est aussi complètement décliné. Cf. P. AuBRY, Les plus anciens monuments de la Musique française, p. 7, Paris, Welter, 1905. Dans une élude présentée au Congrès grégorien de Rome (1904), nous avons énuméré les prin- cipaux procédés mnémoniques utilisés aussi bien dans la poésie que dans le chant liturgique. Signalons 1 hymne alphabétique Auxilium Domine (Pal. music, t. III, pi. i8i. A). Elle est extrêmement curieuse. On la trouvera, avec d'autres du même genre, dans Oreves, XLVHI, p. 17. TEXTE LITTéRAIRE lOQ OFFICIUM AD MISSAM [Intr.J Puer natus est (i). Ps. Cantate E u o u a e. Kyriel [eison] (a). Clemens rector, eterne Pater immense. Duo (b). Gloria in excelsis DeOy Cuius reboat in omni gloria mundo. Et in terra pax^ Pax perhennis, Hominibus bone uoluntatis. Qui Deum diligunt in ueritate. Laudamus Te, Te decet laus. Benedicimus Te, De die in diem. Adoramus Te, Cum prece, uoto, hynnis assumas ecce Tibi. Glorificamus Te^ Qui in celis gloriosus es. Gratias agimus Tibi, De beneficiis tuis. Propter magnam gloriam tuam, Ammirabilem gloriam. Domine Deus, Rex super omnes unus. Rex celestis, Rex sine fine manens. [17ro] Deus Pater omnipotcns, Imperans celo et terre, et regens maria. Domine, Fili unigenite, Spes nostra, salus nostra. Ihesu Xpiste, Uenturum quem longe cecinere prophète. Domine Deus, Agnus Dei, Tu uictima et hostia factus es crucis ara. Filius Patris, A Pâtre genitus ante secula. (i) Voir plus loin la note sur lépltre. (a) — [R. H., 3393]. — Ce Kyrie, dit L. Gautier (Les rro/>e5, p. 333', est celui que l'on retrouve dans le plus grand nombre de manuscrits et qui est qualifié, dans un manuscrit de Saint- Martial (887, fol. 47'^«), dcpulcher par excellence. (Cf. B. N. n. a. /., 1235, fol. i^ô»-».) Il est le premier des Kyrie, ad libitum, de Tédition vaticane. (b) — [R. H., 4046]. — Cf. Prosarium eccl. Remensis, dans Bibli. Utur., de Chevalier, t. VII, p. 360. Bien que nous réservions pour la fin de ce travail un tableau d'ensemble où seront signalées les sources des tropes ou mieux des farcitures, remarquons toutefois la phrase qui suit Adotamus Te. C'est un vers pentamètre emprunté, texte et mélodie, au fameux chant du Glotia, laus, etc., et qui s'adapte merveilleusement à ce qui précède. La liste aussi complète que possible de ces réminiscences ne manquera pas d'offrir un réel intérêt. IIO L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Qui tollis peccata mundi^ Quod perhibuit lohannes. Miserere nobis, Quia uenit tempus miserendi. Qui tollis peccata mundi, Qui nostram antiquam leuiasti sarcinam. Suscipe deprecationem nostram ^ Preces intende seruorum ' ad te deuote clamantum . Qui sedesj In superne maiestatis arce. Ad dexteram (i) Patris, Ubi ad dextram Patris almam sedes, conregnans, [coeternus per omnîa. Mise [17vo] rere nobis. Ne dampnemur cum impiis in aduentu iudicis. Quoniam Tu solus sanctus^ Sanctus sanctorum Deus. Tu solus Dominus^ Dominus dominantium. Tu solus Altissimus, Supra celigenas etheris omnes. Ihesu Xpiste, Qui mânes ineternum cum Pâtre. Cum sancto Spiritu^ Potenter cuncta disponendo cum eo secla. In gloria Dei Patris. Amen, Gonductus ad subdiaponum (a). I. Lux optata claruit, Gignitur, Gaude Syon filia ; nascitur uirga que iam aruit, Xpistus, sicut uoluit uirga succi nescia, diuina clementia. uirga lesse floruit Hoc in hoc ! hoc in hoc iuxta uaticinia hoc in hoc sollempnio cum gloria. concinat hec concio ! (i) A/5.: dextram. (a) — [R. H., 10860]. — Les trois premières strophes de ce conductus sont reproduites dans les Variae preces, avec un refrain différent, p. 71, 3* éd... En plusieurs endroits, dans cet office, il est fait mention des Juifs. On ne craignait pas autrefois de leur reprocher, comme ici, leur incrédulité et de stigmatiser la perfidie judaïque. C'est le cas de rappeler la strophe supprimée du Victimae paschali : Credendum est m agis soli Mariae veraci, Quam Judeorum Turbae fallaci. (Cf. plus loin le fj. Gaude Maria et, dans la Revue du Chant grégorien^ 6« année, p 189, un article de D. Pothier sur ce dernier répons ) On voit qu'il n'y a plus de symétrie entre les strophes 3 et 4 de ce conductus. Une erreur de copiste en a brisé le parallélisme. Rétablissons-le d'après le ms. Egerton, 3615, fol. 29. M. B. C'est facile pour la 3® strophe. Il suffit en effet, de supprimer le i*"^ Hoc in hoc, lequel ne figure pas au ms. de Beauvais, pour que tout se retrouve en ordre. Le sens, comme l'alternance des TEXTE LITTÉRAIPE 1 I I 2. cum gloria. Nascendi primordia rfoc in hoc! [?1 su[18~] biit eternitas, ludea, induit seruitia Gens rea, superna regalitas, regem crede celicum, lactat patrem filio, per quem sumus liberi. quem parit uirginitas Hoc in hoc!... cum gloria. ^, . ^ .^ ' Gens digna supplicio, frangitur _ • i i -5 , ,.,. ^ ^ Danielem legitis, hostihs proteruia , . r • V ^ ^ . quod defecit unctio et eius potentia. ^ . , „• • • u ^ , pndem intelhgitis, Hoc IN HOCl... *^ . ,.=".' missum celi nuntio 3. Messyam non credilis Quicquid fuit mysticum cum gloria. testamento ueteri, [ ] quicquid fuit typicum, [ ] Moyses et ceteri, [ J fructum per Dauiticum [ ] decet patefieri Hoc in hoc 1... Epystola (a). Laudem Deo dicam per secula, Qui me plasmauit in manu dextera et reformauit cruce purpurea, sanguine Nati qui cunctos rede [18^*] mit. Ab ortu solis, orbis per climata, usque ad mundi partes occiduas, in eius laude clamores excitât Lectio Ysaie prophète, In qua Xpisti lucida uaticinatur natiuitas (b). Hec dicit Dominus rimes {icum, eri)^ exige évidemment que les vers /«(/««, etc., soient rattachés à ce qui précède. Quant à la 4* strophe, la lacune est non moins évidente. Voici ce que porte le ms. de Bcauvais, entre cum gloria et Hoc in hoc ; Oritur^ Moriiur pro mundi remédia. Le copiste de Beauvais, lui aussi, a fait un oubli, c'est plus que probable. Il faudrait encore, en effet, un vers de sept syllabes, rimant en fis, comme celui-ci par exemple : Hominumque delictis^ pour que la restitution fût parfaite. Toutefois il n'y a pas de lacune, dans le ms., après remé- dia. Dreves (XX, p. 225) ne connaissant pas le ms. du M. B. s*est contenté de reproduire le refrain Gignitur, de la !'• strophe. En conséquence, il faut modifier, comme suit, les indications du B. H. : 4 X 10, [ii] rep. 3. Notons seulement ici que EgerU porte : Subiit humanitas 2^ strophe. Missum celi solio 4* « (a) — [R. H., 10281]. — Cette épître farcie, avec prologue en vers assonances, entièrcmcn publiée par L. Gautier (Les Tropes^ p. 151), ne figure plus à la messe de Noël. Elle est empruntée au même chapitre d'Isaïe {ix«) d*où sont tirées les paroles de Tiniroït Puer natus est, mais pas à la même traduction. (b) - [R. H., 28110]. 112 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Pater, Filius, (i) sanctus Spiritus, Deus unus : Populus gentium qui ambulabat in tenebris, Quem creasti, quem fraude subdola hostis expulit paradyso, {2) Uidit lucem magnant, Fulserunt et immania, nocle média, pastoribus lumina, Habitantibus in regione umbre mortis ; Lux sempiterna et redemptio uere nostra Orta est eis. O stupenda natiuitas ! Paruulus enim natus est nobis, Magnus hic erit Ihesus Filius Dei. Et Filius Patris summi Datus est nobiSy Ab arce summa. Et factus est principatus eius (3) super humerum eius, [IQro] Ut celos regat atque arua, necnon refrenet maria, El uocabitur nomen eius : Messyas, Sother, Emmanuhel, Sabaoth, Adonay, Ammirabilis, Radix Dauid, Consiliarius Dei Patris qui creauit omnia, Deus fortis, Pulchre demonum castra perimens teterrima, Pater futur i seculi, Rex omnipotens, Pr inceps pacis. Per secla sempiterna Multiplicabitur eius imperium. In Iherusalem, ludea, siue Samaria ; Et pacis non erit finis Hic et in euum. Super solium Dauid et super regnum eius sedebit. Et regni meta ipsius non erit aliqua, Ut confirmet illud^ introït. [Vulgata atitiqua) Puer natus est nobis et Fi- lius datus est nobis : cujus im- perium super humerum ejus : et vocabiturnomen ejus, ma^ni EPITRE. (Vulgata nova) Parvulus enim natus est no- bis et Filius datus est nobis ; et factus est principatus super humerum ejus ; et vocabitur consilii Angélus nomen ejus Admirahilis, Consi- liarius, Deus fortis, pater futuri VULGATE ACTUELLE. Parvulus enim natus est nobis et Filius datus est nobis; et factus est principatus super humerum ejus ; et voca- bitur nomen ejus Admirabilis» Consiliarius, Deus fortis, pater futuri saeculi. ...... ut corrigat illud et auxilietur in judicio et justitia, ex hoc nunc et usque in saeculum. (D. Sabatier, op, cit*j t. II, P- 535 ) . . . ut confirmet illud et corrohoret in judicio et justitia, amodo et usque in sempiter- num. saeculi. Ut confirmet illud et corro- boret in judicio et justitia, amodo et usque in sempî- ternum. (Vulgate, Isate^ c. ix, j^. 6-7.) On sait d'ailleurs qu'il est resté dans la liturgie d'assez nombreux passages de l'ancienne Vulgate et des autres versions de l'Ecriture sainte. Les Souverains Pontifes par plusieurs déci- sions en ont autorisé le maintien. Comparer par exemple avec le texte de la Vulgaie les pièces suivantes : Introït de saint Etienne, ps. 118. j^. 23 ; Introït de saint Jean, Eccl., c. xv, ^. 5. Les mêmes remarques s'imposeront, à la fin de cet office, à propos des trois épîtres qui le terminent. (i) Sp. exponctués. — (2) u minuscule gratté. — {3) Eius est ici par erreur. Il aurait dû être exponctué. TEXTE LITTÉRAIRE I I 3 In fîdei pignore, Et corroboret in iudicio et iusticia, ludex cum uenerit iudicare seculum. Amodo Illi debetur gloria, laus et iubi [19^] latio. Et usque in sempiternum. In medio choro (a). 9. Uiderunt — Emmanuel, Patris unigenitum, in ruinam Israhel et salutem positum ; Hominem in tempore, uerbum in principio, urbis, quam fundauerat, natum in palatio, Omnes fines terre salutare Dei nostri: lubilate Deo omnis terra, f. Notum fecit — quod profuit, cum uirga lesse floruit, quod protulit, quod docuit (i) et quod Pater consuluit, deite socia, nascitur de filia Qui manet in gloria, Dominus salutare suum : Ante conspectum gentium reuelauit iusticiam suant. In pnlpito. Alleluya. t. Multipharie. Prosa. Letabundus (b). Gonductns ad euangelium (2) (c). I. Quanto decet honore, A uoce ioconda quanta ualet leticia, non dissonet mens munda : [20'®] lubilet ecclesia dies est letabunda, corde simul et ore, Dies hec, Dies hec summi Patris Filium meritos coronat summum decet gaudium. et crimina condonat. (i) Ms,: decuit. — (2) a du mot Enangellnm suscrit, (a) — [R. H., 21547]. — Inutile de faire ressortir la beauté de cet admirable Répons-Gra- duel. Il se présente ici avec des tropes particulièrement remarquables, comme paroles et comme chant. On a composé, pour le répons proprement dit» un développement littéraire et musical, tandis qu'il suffisait, dans le t'i d'appliquer, selon l'usage, une seule syllabe du texte à chacune des notes de la vocalise. Cette pièce, une des plus belles de tout l'Office, fut longtemps regardée comme une compo- sition de Pierre de Corbeil. Assurément, elle n'eût pas été indigne du savant archevêque, mais c'est là encore une attribution fausse. Nous trouvons, en effet, ce v{. dans un recueil de tropes et de déchants, de Saint-Martial de Limoges, du xii« siècle (B. N. lat. 3719, fol. 68 *<>), où il est noté à deux parties, sur lignes à pointe sèche. Sur ce ms. et le ms. 3549* voir Dreves, xx et xxi. Ce ms. renferme une série de déchants du même genre. Sur le i«' plat (intérieur) du recueil une main récente a écrit : «... De 26 à 91 [folios], Cantus de nativ, Dhi quorum quidam omnino ridiculi et festo fatuorum digni, » Cette note est probablement trop sévère. En tout cas, l'appré- ciation ne saurait s'appliquer au R.-G. ; Viderunt. (b) — [R. H., 10012]. — Cette prose qui ne figure ici que par son incipit, est peut-être la plus célèbre de tout le moyen âge. Elle a été faussement attribuée à saint Bernard. (Cf. Revue du Chant grégorien, io« année, n^ 5.) Sur les nombreuses imitations et traductions en langue vulgaire qu'on en a faites, lire un article de P.Aubry, dans Tribune de Saint-Gervais, IX, p. 376. (c) — [R. H., 16207]. — Comme dans le conducius: Calendas Januarias^ à remarquer l'invi- tation h chanter sa joie : corde simul et ore. L'allusion faite au baptême de Notre- Seigneur laisse- rait supposer que ce conducius se rapporte à TÉpiphanie, fête que pour ce motif (Baptême de J.-C.) la Légende dorée appelle Théophanie. — Pour qu'il y ait parfaite symétrie entre les deux office de p. de corbeil. 8 114 L OFFICE DR PIERRE DK CORDKIL 2. Ista dies sacrata, homo non meretur in qua liber a crimine, quod Deus miseretur. lordanis in numinCi |^ ^vwN/%/s/«A^«A^wviWMw<.M«vwv nostra lauit peccata ; Alitf.r, aliter Horum tamen uenia meritum humanum, sola datur gratia ; inefficax et uanum. Dominus uobiscum. Et cum spiritu tuo. Sequentia sancti Euangelii secundum Lucam. Gloria Tibi, Domine. Euangelium. Jn illo tempore : Postquam consummati sunt dies octo, ut circumcidere- tur puer ; uocatum est [20^0] nomen eius Ihesus, quod uocatum est ab angelo priusquam in utero conciperetur. Duo preabyteri nel diaconi (a). Credo in unum Deum^ Unum Deum in trinitate, Patrem Omnipotentem^ Qui poli summa residet in arce, trinus et unus, Factorem celi et terre, Conditorem fabrice mundi, Uisibilium omnium et inuisibilium, Que celi ambitu continentur. Et in unum Dominum^ Qui Dominus est omnium, Ihesum Xpistum, Regem seculorum, Filium Dei unigenitum, Uerbum Patris. Et ex Pâtre natum, Priusquam (i) mundus fîeret, strophes, il faudrait encore un vers de sept syllabe> rimant en retur^ à la fin de la seconde, avant aliter. Ce vers manque aussi dans l'office de Beauvais. Dreves le restitue ainsi : Aliter [censeretur] et le place immédiatement avant Meritum humanum. Il a de môme imprimé : Dies haeCf dies haec^ Dies est laetabunda, La mélodie n'autorise pas cette interversion. On le verra plus loin. — Il reste quelque; lacunes de ce genre, dans certaines pièces liturgiques. Pourra-t-on les combler, un jour, parla découverte de documents plus anciens, sinon originaux } En voici un échantillon emprunté à la séquence Salus aetcrna. (Cf. supra^ p. 97.) La strophe ^ est composée de deux clausules inégales: 4* Ferens mundo gaudia ; .\^ Nostra, Christe^ expia. Tu animas et corpora. Ut possideas lucida, ^] Nosmet habitacula. On trouve celte clausule complétée ainsi : Omnia vivijîca, dans Dreves, VII, n^ 4. A moins, et ce cas se présente, qu'on n'ait détruit le parallélisme par des additions maladroites. Nous en verrons un exemple dans VInviolata. Voir plus loin, p. 119. (i) a suscrit. (a) Comme le petit Credo de Complies, celui-ci n'a encore été signalé, à notre connaissance, que d après le codex : 2615, M. B. Eg* TEXTE LITTÉRAIRE I I 5 Ante omnia secula, Cuius generatio non habet finem. Deum de Deo^ Deitate socia, Lumen de luminsy [21 '°] Quod olim nostris refulsit in tenebris, Deum uerum de Deo uero, Patris (i) eterni genitum ab ore. Genitum, non factum, Factum sub lege, Consubstantialem Patri, Goeternum per omnia, Per quem omnia facta sunt, Ualde bona. Qui propter nos homines, Florigero pulsos solio, primi patris pro delicto. Et propter nostram salutem descendit de celis, Sicut pluuia in uellus. Et incarnatus est de Spiritu sancto, ex Maria Uirgine, Quod enim in ea natum est de Spiritu sancto est : Et Homo factus est. Ut saluum faceret genus humanum. Crucifixus etiam pro nobis, Mitis hostia factus nostra, ob remédia : Sub Pontio Pilato, Cum Pilatus haberet presidium, [21vo] Passus et sepultus est. Ut expiatos sordibus reddat polorum sedibus. Et resurrexit tercia die, Uicto rege sceleris, rediit ab inferis, [cum summa uictoria, Secundum scripturas. Tune impiété sunt scripture. Et ascendit in celum, Ante conspectum gentium, Sedet ad dexteram Patris, Sceptrum tenens impériale. Et iterum uenturus est cum gloria^ Caterua septus angelica, ludicare uiuos et mortuos, Digna rependens mérita : Cuius regni non erit finis, In eternum Dominus regnabit et ultra. Et inSpiritum sanctum, Dominum, et uiuificantem, Qui animabus uiuificandis aquas fecundat ; Qui ex Pâtre (2) Filioque procedit, Amborum sacrum spiramen, nexus amorque, Qui cum Pâtre et Fiiio [22'o] simul adomtur, Una permanens in usya. (i) Ms. : Patri. — (3) Conjonction et exponctuée et barrée à l'encre rouge. Il6 L'oKFrCK DE PIERRE DE CORBEIL Et conglorificatur, Cum quibus régnât Deus ante secula Qui loquutus est per prophetas, Uerbisut essent proflui et caritate feruidi. Et unam, sanctam, catholicam et apostolicam ecclesiam, Angelis coronatam ut sponsata comité. Confiteor unum baptisma^ Crismate uero genus ut creetur Xpisticolarum, In remissionem peccatorum, Quod sanauit lesionem multonim peccaminum [in Maria. Et expecto resurrectionem mortuorunty In districti aduentu iudicis. Et uitam uenturi seculi. In tempore retributionis. Amen. Offertorium. Tui sunt celi. Duo clerici (a). Sanctus. f. Perpétue numine cuncta re [22^'»] gens. Sanctus, f. Régna cuius disponens iure perhenni. Sanctus. f. Consimilis qui bona cuncta nutris. Dominus Deus Sahaoth. Plenisunt celi et terra, gîoria tua. Osanna in excelsis ! ^. O Deitas clemens, seruorum suscipe laudes. Benedictus Marie Filius qui uenit in nomine Domini. f. Plebs Tibi, mente pia, genitor, dictante sophya, lubilet : Osanna f f. Laudibus intenta Tibi plebs quoque, Xpiste redemptor, Geminet : Osanna I f. Carminis in meta sit, Spiritus et Tibi, leta Triplicet : Osanna in excelsis I t. O quanta, qualis, quam suauis, quam beata gloria ! Qua complentur, continentur, gubernantur omnia. Duo clericuli (b). [23'*] Agnus Deiy qui tollis peccata mundi, f. Qui sedes ad dexteram Patris, solus inuisibilis, Deus, Miserere no bis. (a) — [R. H., sappl. 31616]. — Ce Sanctus tropé se rencontre dans la plupart desiropaires- prosiers, avec quelques variantes, commc/ouens à la place de regens^ parili pour perhenni^ iteret pour geminet, etc.. Pour le Benedictus^ on rencontre parfois cette variante : Benedictus^ Mariae NATus, Patri gratus, qui venit (Dreves, XLVII, p. 369). Rien de plus gracieux que son développe- ment poétique, avec son heureux mélange de vers hexamètres, pentamètres, son triple Hosanna et son harmonieuse conclusion. Quelques-uns de ces vers sont léonins. Pour l'hexamètre: Lau- dibus intenta,, il est bon d'observer qu'une brève en césure était considérée comme longue (Cf. Gautier, Tropes^ p. 174^. Entre autres références, citons : Prosarium eccl. Remensis, loc. cit., p. 365; B. N. lat.f 173 18, fol. 374, xivc siècle. Cf. Dreves, XLVII, n® 286, où il est publié d'après 27 mss., non compris le nôtre, ni le 17318. Quant au ^. qui suit in excelsis^ et qu'on a ajouté ici, c'est un trope d^Hosannay complet et indépendant. On le trouve dans Dreves, XLVII, n® 379, sous ce titre: Hosanna « Quanta quaîis », publié d'après 15 mss. (b) - [R. H., 16506] et [17604]. —(Cf. Prosarium remense, p. 366, Cl Trapaire de Monlau- TEXTE LITTERAIRE I I ; Agnus Deij qui tollis peccata mundi, ^, Rex regum, gaudium angelorum, Deus, Miserere nobis, Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, f. Lux indeficiens, pax perpétua, redemptio, Deus, Dona nobis pacem. Gommunio. Uiderunt omnes. Ite, Missa est. Deo gratias. AD SEXTAM. Hynnns (a). Rector potens. Ant. Rubum quem. Ps. Defecit... Euouae. Gapitulum. Apparuît. f}. Ipse inuocauit me, Alleluya, Alleluya. j^. Pater meus es tu. Alleluya. Gloria. Uersicalus (b). 1. 2. Quos florigero lam prospi [23^0] cios pulsos solio, ad se superos primi patris pro delicto, reducet ; donanti regno (i) coTiiurDaDai miseros i ./v%/sAA^^^A/N/w%<>/>/N/vi'wv>/Nys^s«s/s i / fletus in exilio ; exultemus Domino ! Benedicamus (c). I. 2. Régis natalicia Ergo nosira concio qui gubernat omnia, omni plena gaudio summa cum leticia psallat Dei Filio, iubilet Ecclesia ; propulsato uicio, quia Dei gratia et cum honore pio miseros débitas reduxit ad superos. Deo dicat gratins ! ziol [hioissac] p. 6o.) Dans ce dernier tropaire, les deux premiers versets appartiennent à VA^nus Dei', In die Natalis ; le troisième, Lux indeficiens^ à celui /J« S. Stephano. Cf. Dreves, xlvii, t\9* j^i'j et 436. (i) Pour regnum. Regno a pu être toléré pour raison d'assonance, quoique la licence soit un peu forte. (a) - [R. H., 17061]. 'b) — Ce versiculus n'est pas mentionné au R. H. C est trùs probablement une prosuie de réponSf peut-être un irope de Benedicamus, Ses derniers mots: Exultemus Domino ont, en effet, une mélodie plus ornée et semblable à la finale du Re^^is natalicia qui suit. Voilà pourquoi nous les imprimons en italique. L'auteur du Credo de la Messe lui a emprunté son début qu'il a ainsi utilisé : Qui PROPTER NOS I10M1NE5. ^-^ florigtlO pulsos solio primi patris pro delicto. c) - [R. H., 17228]. - Dreves, XX, p. 226. 1 1 8 l'office de pierre de corbeil AD NONAM. . Hynnas (a). Rerum Deus. Ant. Ecce Maria. Pa. Mirabilia Euouae. Gapitttlnm. Uirgo Uerbo. 1^. Notum fecit Dominus, Alleluya, Alleluya. Jr. Salutare suum. Alleluva. Gloria. Uersicttlos (b). Qui scis infirma carnis nostre et quanta uiciorum aggrauemur mole, succurre nobis, o piissime, in isto salo uite tam fragilissime. Benedioamus (c). I. 2. Uerbum Patris hodie Pacem nobis omnibus processit de Uirgine ; nunciauit angélus ; U irtutes angelice, refulsit pastoribus cum ca (ï) [24'«] noro iubilo, ueri solis radius, Benedicamus Domino ! Deo gratias dicamus AD UESPERAS. Deus in adiutorium. Prosa. Alle-resonent. Tnnus. A solis ortus cardine (d). (i} Au bas du verso : [Ca]noro iubilo ^ réclame du 2^ cahier. (a) - [R. H., 17328]. (b) — [R. H., 16505]. — A ce numéro figure, dans le R. H., une prose en 1 honneur de saint Etienne. Notre versicule se trouve, en effet, à l'état de prosuie, à la suite du i^. O martyrum gemma, de saint Etienne, dans le ms. 1535. B. N. ». a, lat. Dans le ms. 29,BibL de Sens, p. 234, il possède, en plus, les paroles suivantes, sans notation : Martyris huius sancti prece^ Ueniam delictorum nobis impartite. (c) — [R. H., 21374]. — Ce trope de Benedicamus se retrouve dans le codex, 904, B. N. (xm" siècle), que P. Clément a utilisé, avec celui de Sens, pour la publication de ses Chants delà Sainte-Chapelle, Il y est un peu plus développé. (Cf. Hist, de la mus» religieuse, p. 103, et Chants de la Sainte-Chapelle j p. 17, n*» 7.) Le R. H. le signale au n® [21373]. Cf A. Gastê : Les drames liturgiques de la cathédrale de Rouen. II. Offlciam Pastoram, dans Revue catholique de Norman- die, mars 1893, p. 484. Ce môme Benedicamus se lit également dans le ms. 903, B. N, fol lo^o, xii*) siècle, avec variâmes comme texte et chant. Voici celles du texte: exVirgint; Reddunt laudes Domino; Pacem bonis; Solis claritas ; dicunt omnes gratias. (d) -— [R. H., 26]. — Cette hymne, comme celle de PÉpiphanie : Crudelis Herodes, est em- pruntée à la pièce abécédaire de Sedulius sur la vie et les miracles de Notre- Seigneur (dans le Carmen paschale). Chaque strophe commence donc par une des lettres de Talphabet. Il est regret- table que les correcteurs de l'hymnaire n'aient pas respecté l'alphabétisme. Témoin la substitu- tion de ce vers: Crudelis Herodes^ Deum, à celui du poète : Hostis Ilerodes impie. (Cf. D. Pothier, Hymne de Sedulius, dans Revue du Chant grégorien, 3* année, p. 67. Pour le texte, voir Edel. DU Méril, Poésies latines popul. ant. au XII* siècle, p. 1.^2 et suiv.) TEXTE LITTÉRAIRE IIQ Ant. O ammirabîle. Fs. Dixit Domiims... Euouae. Fj. Descendit. f, Tanquam. Ant. Quando natus es. Ps. Confitebor... Euouae. F^. In principio. f, Quod factum est. Ant. Rubum quem. Ps. Beatus uir... Euouae. ^. Styrps lesse. f, Uirgo Dei. Ant. Ecce Maria. Ps. De profundis... Euouae. Fj. Te laudant. f. Ipsum genuisti. Ant. Mirabile. Ps. Mémento... Euouae. Gapitnlum. Populus gen[tium]. (a) Fj. Gaude, Maria Uirgo, cunctas hereses sola interemisti. f, Gabrihelem Archangelum scimus diuinitus te [24vo] esse affatum. i^. Que Gabrielis Archangeli dictis credidisti. f. Uterum tuum de Spiritu sancto credimus impregnatum. 9. Dum uirgo Deum et hominem genuisti. f. Erubescat iudeus infelix, qui dicit Xpistum ex loseph semine esse natum. F^. Et post partum uirgo inuîolata permansisti. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui sancto. ^. Gaude, Maria. Gum prosa (b) : I. Inuiolata, intacta et casta es Maria : Que es effecta fulgida régis porta. 2. O mater aima Xpisti carissima : Suscipe pia laudum precamina. 3. Nostra ut pura pectora sint et corpora : que nunc flagitant deuota corda et ora. 4. Tu, da per precata dulcisona ; nobis concédas ueniam per secula. 5. O benigna ! O benigna ! O be [25"] nigna, 6. que sola inuiolata permansisti ! Uersiculus (c). I. Sancta Dei genitrix Uirgoque Maria Deum nobis protulit, fiatu sacro plena ; (a) a remarquer que les phrases de ce répons sont rimces. Lire sur cette piùce Tarticle de D. Pothier, Revue du Chant grégorien^ 6^ année, p. 189. (b) — [R. H., 9093]. — Celte prose, étant la suite du iV Gaude Maria, se trouve étudiée dans le Riôme article (Cf. aussi même revue, 2« année, p. 20) ; Wagner, op. cit , p. 289. A remarquer les variantes intacta^ régis porta. Les deux clausules de la strophe 4 sont inégales. On trouve pour la première tua, tu da^tu des; assidua au lieu de dulcissima ou dulcisona, ce qui ne change en rien la quantité des syllabes ;io). Il n'en est pas de môme de Nobis concédas. C'est là une mo- dification regrettable. Combien était meilleure et plus compréhensible la version primitive: Tu, da, per precata dulcisona, (10; Nobis perpétua frui vita ! (10) (cl — Nous ignorons la provenance des deux premiers vers. Citons cependant le début tropé du 1^. Sancta et immaculata^ d'après Eg. 2615, xM. B. ; 120 L OFFICE DE PIERRE DK CORBEIL 2. Et, honore uirginali integro permanente, filium generauit, Que superno paranimpho credula ac de tanto nuncio leta dixit : 3. Fiat ut prolem deicam mater et uirgo proferam 4. Et hominem, Ant. (a) O beata infantia, per quam nostri generis reparata est uita ! Fs. Magnificat... Euouae. Ant. O gratissimi delectabilesque uagitus, per quos eternos ploratus euasimus ! Fs. Et exultauit... Euouae. Ant. O felices panni, quibus peccatorum sordes extersimus ! Ps. Quia respexit... Euouae. Ant. O presepe splendidum, in quo non solum iacuit fenum animalium, sed cibus [25^] inuentus est angelorum 1 Ps. Quia fecit. Ant. O beata infantia... Ps. Et misericordia. Ant. O gratissimi... Ps. Fecit potentiam. Ant. O felices panni... Ps. Deposuit. Ant. O presepe... Fs. Esurientes. Ant. O beata infantia... Ps. Suscepit Israël. Ant. O gratissimi... Ps. Sicut locutus. Ant. O felices panni... Ps. Gloria Patri. Ant. O presepe... Ps. Sicut erat. Alleluya I Benedicamus (b). I. Super omnes alias creaturas. Domino laudes homo référât, pro maiori debito ; Nam nunc ineffabili restaurans consilio, Deus homo factus est homine pro perdito, Xpistus Dei Filius, a celorum solio, missus ad ima soli, ordine mirifico. 2. Nasciturum puerum semine de regio, sessurumque Dauidis in paterno solio, Regnaturum pariterullo sine termino, pagine prophetico mon [26'<»] strarunt oraculo. Post prophetas, Uirgini dictum est ab angelo : Aue, plena gratia, paries ex utero Sancta Dei genttrix virgoque Maria atque gloriosissima, pro nobis Filium dig^are precari, Sancta. Clioras: Et immaculata. Deum nobis protulit Du i^. lui-même Confirmatum dont nous allons parler. Pour Flatu sacro plena, cf. supra^ p. loa, Hymnas : Hac clara die turma, y*». Au texte musical, nous aurons à y revenir. Le reste de ce versicule n*cst autre chose que la prosuie du i^ Confirmatum est de Toffice de Noël. Au point de vue musical surtout, celle prosuie est intéressante. Cf. Wagner, o/>. ci7.,p. 288. On la trouve, en particulier, dans le ms. 120^4, B. N. lat.^ d'où le docteur Wagner a extrait l'ancienne prose: Inviolatanosjtiva, et dans celui de Beauvais, fol. 4. Voir Appendice. (a) — [R. H. 12677]. - B. N. lat. «. acq. 1235, fol. 122^» ; 1535 ; Variae preces, 3« éd., p. 84. Cf. supra^ p. 46, ce que nous avons dit de cette façon de chanter une antienne (b) — fR. H., 19801]. — Dreves, Analecta,XX, p. 227 ; Clément, Chants de la Saintc-Cha- pelle, p. 36, n" 16. Nous nous éloignons, dans la disposition de ce texte, des indications du R. H., qui, ainsi que Dreves, n'a tenu aucun compte delà mélodie. Mêmes observations naturellement pour le Deo grattas. TEXTE LITTÉRAIRE I2I 3. Filium Altissimi, per quetn in principio Pater cuncta condidit queque sunt in seculo. Uirgo, fêta Spiritu, celi credens nuntio, ut predictum fuerat, (i) grauida fit puero. Quem, decursis mensibus, uentre de uirgineo, mortis merso tenebris lucem dédit seculo. Unde mundus iubilans hoc redemptus puero, per quem cuncta facta sunt, benedicit Domino, Deo grattas (a). Uirgo gemma uirginum, Stella maris fulgidn, lucem solis superans, margarita splendida, Filia Iherusalem, prudens et castissima, sponsa materque régis qui gubernat omnia. Pâtre Deo geniti ante cuncta secula cuius uera boni [26vo] tas nostras mundet maculas ; 2. Aue, Dei genitrix, nostra spes et gloria, per quam nobis aditus datur ad celestia ; Perdita que fuerant uite reddens gaudia, nostra fuga scelera per te data gratia ; O inestimabilis sanctitatis pietas, tuo sacro germine Eue lapsum repara. 3. Te chorus angelicus laudat super ethera ; omnes sancti iubilant, Tibi dantes cantica. Namque tui filii astas in presentia, Qui (2) te terris eleuans transuexit ad supera. Ergo, Uirgo, poscimus nos precantes audias atque nostras precibus munda mentes sordidas ; Ut intrantes celicas emundati ianuas, per te, Deo débitas referamus grattas ! Conductus ad bacularium (b). I. Nouus annus hodie (3) Celebremus igitur monet nos leticie festum annuale, laudes inchoare. quo peccati soluitur Félix est principi [27fo] um uinculum mortale finem cuius gaudium et infirmis propinatur solet terminare. poculum uitale ; (i) Fit p. barré. — (2) Ms. : que. — (3) Ms, : hdclie. a^ — [R. H., 21794]. — Dreves, XX, p. 227 ; Clément, Chants de la Sainte Chapelle, p 37, n® 16 bis. (b) . [R. H., 12388]. — Dreves, Analecta, XX. p. 228. 122 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Adhuc sanat egrotantes Cui creare placuit hoc médicinale, celutn, terram, mare, unde psallimus letantes sic in uerbo uoluit ad memoriale : mundum ordinare, HA ! HA 1 HE ! et "C f"i^ «î <^^re Qui uult uere psallere hommem ditare ; TRiNO PSALLAT MUNERE ; ut subiccte crcaturc CORDE, ORE, OPERE p^^gj^ imperarc, DEBET LABORARE, ^^^ gj ygHgj^ immOftalis UT SIC Deum COLERE potuisset starc. POSSIT ET PLACARB. 2. Ha! [27V]... Dignus est memoria, [ ] finem cuius gaudia [ ] soient terminare ; [ ] Dignus est preconiis, [....] quam tôt beneficiis [ ] scimu$ habundare. [....] Gondnctus ad pooulum (a). I. 6. Kalendas ianuarias Glausa mater concipiens sollempnes, Xpiste, facias clausa fuit et pariens, et nos ad tuas nuptias et Tu, Deus ingrediens, uocatos, rex, sascipiaa. ingressus et egrediena. Suacipe tuum populum Egreaaua autem, ardua ad nuptiarum epulum, mortis fregisti cornua ; Qui multiplex es ferculum, quin ipsa mors est mortua, cuius sanguis est poculam. occisa uite ianua. 3. 8. Pooalum tui sanguinis Ianua uite congrua, sumptique carnem hominis, immo uita perpétua, ad laudem lui nominis, nos, Xpiste, per hec omnia, (i) da nobis, proies uirginis. [28'^] duc ad festa continua ; 4. 9. Uirginia quidem proprius Cîontinua festa Syon, et Creator et filius, quo repertum topazion extra quem non est alius, tulisti homo in Syon [?] (2) et quid hoc mirabiliua! Patri presentans Elyon. 3. 10. Miranda res per secula, Ely Patri sit gloria, quod sine uiri copula Tibi, Xpiste, uictoria, Te concepit iuuencula, Neupmaii sint(3) equalia in uirginali clausula. per seculorum secula. (0 Le mot omnia écrit d'une main postérieure à 1672. Il manque, en effet, dans la copie Setrier faite cette année-là. Cf. sw/^/ct, p. 26. Dreves a imprimé: annua. — (2, On lit : Homousiotij dans Dreves. — (3) Ms. : sunt. (a) - [R. H., 2541]. — Dreves, XX, p. 228. Le dernier mot de chaque strophe commence la strophe suivante. « Cette particularité, obser\e F. Clément, avait sans doute dans l'esprit de l'auicur l'avantage de lier les strophes les unes aux TEXTE LITTÉRAIRE 123 Uersns ad prandium (a). 1. 3. O crucifer, bone lucis (i) sator, Te sine, dulce nichil. Domine, Omniparens, pie, uerbigena, nec iuuat ore quid appetere, édite corpore uirgineo, pocula ni prius atque cibos, sed prius in genitore potens, Xpiste, tuus fauor imbuerit Astra, solum, mare quam (2) fièrent. omnia, sanctificante fide. 2. 4. Hue nitido, precor, intuitu, P^ercula nostra Deum sapiant, flecte salutifferam faciem, Xpiste, et influât in paieras, fronte serenus et irradia, séria, ludicra, uerba, iocos; nominis ut sub honore tui, deniquequodsumus autagimus(3), bas epulas liceat capere. [28^0] Trina superna regat pietas. 5. Ipse homini quia cuncta dédit que capimus dominante manu, que polus aut humus aut pelagus aère, gurgite, rure créant, bec michi subdidit, et sibi me. De beato Stephano epystola (b). Lectio actuum apostolorum, Uernant fortia iam quorum trophea in celi regia. In diebus illis. Post acta Ascensionis sancta sollempnia. Stephanus plenus gratta et fortitudine, Lumine uultus tui. Domine, insignitus. Faciebat prodigia et signa magna in populo, Optatum infirmis robur cedendo catheruis (4). Surrexerunt autem quidam de Synagoga^ Uiri mendaces, Que appellatur Libertinorum et Cirenensium et Alexandrinorum^ et eorum qui erant a Ctlicia et Asya, disputantes cum Stephano, De Ihesu [29"] Nazareno qui fuit uir propheta, potens in opère et sermone. Et non poterant resistere sapientie : Impleuit enim eum Dominus spiritu sapientie et intellectus. autres et d'en graver facilement la suite dans la mémoire. » Si le mot change de forme, il appartient toujours au même radical ou au môme verbe : Mirahilius — Miranda ; Clausula — Clausa ; Suscipias — Suscipe, Pour simple que soit ce procédé, il n'en est pas moins avantageux, et c'est un moyen mnémo- nique à ajouter à ceux déjà signalés plus haut. (il La P. L. a imprimé Lucisator, — (2) a suscrit, — (3) C'est au bas de ce recto que se trouve reproduit le quatrain du xv siècle. — (4) Ms, : cathenis. (a) — [R. H., 12838]. — Ifymnus anie cibum, de Prudence (Caihémerinôn, III vers i à ao, Cl pour la dernière strophe, 36 à 40). Cf. P. L., lomc LIX, col. 796 811. Le vers est un tétramètre catalectique, se composant de trois dactyles plus une syllabe. Cette dernière formerait césure hephthémimère dans un hexamètre. Ib) — [R. H-, soppL, 34469). — Voir celte même épltre farcie dans Piosarium eccl. rem. {rtibl. Lit,, t. VII, p. 361.) Son icxie est extrait, comme celui de l'cpîtrc de Nocl, d'une des an- ciennes versions. Il offre quelques variantes avec celui de notre Vulgate, mais, en revanche, il est absolument conforme à celui qui a été maintenu pour les textes chantés de la messe. A propos de cette épitre et de celles qui suivent, lire Ledeuf, Traite hiu. sur le Chant eccl.. I 24 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Et spiritui, qui loquebatur, Nam Spiritus sanctus erat in eo. Audientes autem hec, Cogitauerunt interficere eum. Dissecabantur cordibus suis : Quidam enim ludei dicebant quia bonus est, alii autem dicebant : non, sed seducit turbas. Et stridebant dentibus in eum, Paratum ad omnia pro Saluatoris nomine sustinenda. Cum autem esset Stephanus plenus Spiritu sancto, Spe fruendi uictoria diuinitus subnixus, Intendens in celum uidit gloriam Dei, Quem terra, pontus, ethera colunt, adorant, predicant, Et Ihesum stantem a dextris Dei, In [29v<>] sede maiestatis sue ; Et ait : Ecce quod cupiui iam uideo, Ecce uideo celos apertos, Beatus homo cui celi patebunt ! Et Filium hominis stantem a dextris uirtutis (i) Dei^ Guius caritas uera celo (2) subleuat Stephanum de terra. Exclamantes autem uoce magna, Aduersus eum, Continuerunt aures suas, Insipientes et maligni oderunt sapientiam, Et impetum fecerunt unanimiter in eum Uiri iniqui absque misericordia, Et eicientes eum extra ciuitatem^ lapidabant, Sed stat fortiter patiens martyr, et orat ; Et testes deposuerunt uestimenta sua secus pedes adolescentis [qui uocabatur Saulus, Uas electionis futurus ; Et lapidabant Stephanum, inuocantem et dicentem : Domine, suscipe me, ut cum fratribus meis sim; Domine Ihesu, Saluator mundi, [SO^o] Accipe (3) spiritum meum, Et'perduc me ad conuiuium epularum tuarum. Positis autem genibuSy Sinite me, inquit, celum uidere,ut spiritus dirigatur [ad Dominum, Exclamauit (4) uoce magna, dicens : Nunc dimitlis. Domine, seruum tuum in pace, p. lao et s., et surtout les savants articles de P. Aubry, dans la Tribune de Saint- Gervais, sur les épitres farcies, année 1897. Cf. D'Ortigue, Dict. de plain-chant^ art. EpUres farcies. Cette même épîlre existe dans le codex sangalL, 383, p. 88-89, en neumes sangalUens, xn«-xni« s , et précédée du prologue suivant: Lux refulget hodierna Stephani martyrio^ Cui datur lux eterna felici commertio. Ad honorent cuius sonat Solemnî preconio, Lcctio, etc. (1) Ce mot virtutis manque dans la Vulgate. On le trouve par contre dans le Graduel et dans la Communion de saint Etienne. — (2) Ms, : celos. — (3) Vulgate: Suscipe. — (4) Vulgate : Cia- mavit. TEXTE LITTERAIRK 125 Domine, ne statuas iîlis hoc peccatum. Ne lua dampnetur, Ihesu, factura, bénigne ; Et cum hoc dixisset, Sanguine laureatus, Obdormiuit in Domino, Cum quo gaudet et regnabit per omnia seculorum secula. De sancto lohanne epystola (a). Ad laudem régis glorie, uox intonet ecclesie, propter lohannis mérita, hec recitans (i) preconia : Lectio libri sapientie Proclamet saluberrime, Spiritus sancti carminé quam fidèles perpendite : Qui timet Deum faciet [30^°] bona^ Ut percipiat gaudia conditoris perhennia, Et qui continens est iusticie^ apprehendet illam, et obuiabit illi quasi mater honorificata, Quia dulcis est gratia, suauis misericordia» mirabilis in gloria. Cibauit illum pane uite et intellectus, Dum supra pectus Domini recumberet altissimi. Et aqua sapientie (2) salutaris potauit illum. Ut paradysi fluuius totum orbem celestibus irrigaret dogmatibus, Etfirmabitur in illo, et non flectetur : et continebit illum (3) et non confundetur^ Ut arce Syon positus premineat uirtutibus, Et exaltabit illum apud proximos suos, Cum equo mundi iudice throno sedentem glorie. Jn medio ecclesie aperuit (4) os eiuSy In uoce euangelica ad diuina preconia, Et impleuit (5) illum spiriiu sapientie et intellectuSy Ut, more uolans aqui [31*"°] le, spectet solem iustitie. Et stolam glorie induit eum (6), Inter sanctorum agmina (a) — [R. H., 187]. — Cette épître tropéc ou farcie de vers octosyllabiques assonances se trouve, comme la précédente, dans le Frosarium Remense, p. 361. Son texte présente aussi des différences avec celui de la Vulgate. Autres références: Codex sangalL, 38J, déjà cité, p. 83-8^ ; B. N. lat, 90i|, xm< siècle. Graducl-prosaire provenant de la cathédrale de Rouen. (1) Af j. : récita. La P. L., t. LXXXVII, col. 53, offre: récitant. Le texte qu'elle donne est souvent fautif, comme dans cette variante: Per/ecta immortalia pour Per f esta immortalia. — (2) Ms. : Sapieniia, — (3) Ms. : illi. — (4) Vulgate : Aperiet, — (5) Vulgate : Adimplehit. — (6, Vulgate : Stola vestiet illum. 126 l'office de pierre de corbril coronis nitilantia et luce solis candida. locunditaiem et exultationem thesauri^auit (i) [super eum. In angelorum curia» per festa immortalia. Et nomine eterno hereditabit illum^ Quem dilexit pre omnibus unicus Dei filius, Dominus Deus noster, O lohannes theologe, O Xpisto dilectissime, tuis letos sollempniis celi coniunge gaudiis. De Innooentibns epystola (a). Laus, honor, uirtus Deo nostro, decus et imperium régi nostro de sanctorum Innocentum tripudio, qui quanto prepolleant honoris titulo, presens nobis ostendit Lectio libri Apocalipsis lohannis apostoli, Qui testimonium perhibet de his. In diebus illiSy Ecce ego [31>oJ lohannes Uidi supra montent Syon Agnum stantem, Qui tollit peccata mundi, Et cum eo centum quadraginta quatuor milia, Quos trucidauit frendens (2) insania, herodiane [fraudis ob nulla crimina, Habentes nomen eius, Hec est enim Innocentum gloriosa concio, Et nomen Patris eius. In sancti Spiritus clementia, Scriptum in frontibus suis, De quo (3) scriptum est : erit nomen meum ibi, [dicit Dominus; Et audiui uocem de celo^ De sublimibus, Tanquam uocem aquarum multarum Que fluunt impetu de Lybano, Et tanquam uocem tonitrui magni, Cum mera symphonia ; Et uocem quam audiui y Intentus in superna, Sicut citharedorum cythari^antium in cyiharis suis, Dulciter in uoce modula ; Et cantabant quasi canlicum nouum, [32ro] Mira uictoria, (i) Vulgate : Thesaurizabit super illum, A comparer avec VintroU de saint Jean : In medio Ecdesiae, qui a conservé ce texte des anciennes versions. — (2) Ms. : fredens. — (3) A/s. : Qua. (a) — [R. H., sappl. 29109] - - Cf. Prpsarium Remense, p. 362;— B. N. ht., 904. xni« s., mais avec une version musicale différente. On la trouvera dans la curieuse étude de P. Aubrt, sur La Musique et les Musiciens d'église en Normandie au XÎII* siècle^ p. 40. — Paris, Cham- pion, 1906. TKXTE LITTÉRAIRE I 27 Ante sedem, et ante quatuor animalia^ et seniores, Ante sedem sedentis super thronum, Et nemo poterat dicere canticum, In laude consona, Nisi nia centum quadraginta quatuor milia, Quos infans Xpistus hodie uexit ad astra, Hit (i) empti sunt de terra, A bimatu et infra ; Hi sunt qui cum mulieribus non sunt coinquinati, Propter hoc emicat uelut Stella firmamenti clara, Uirgines enim sunt, Casta generatio ; Hi secuntur Agnum, Sedentem in superne maiestatis arce, Quocumque ierit, Amicti stolis albis. Hi empti sunt ex hominibus (2) primicie Deo et Agnù, Sine macula; Et in ore ipsorum (3) non est inuentum mendatium^ Qui necdum potuerunt lingua, 52»^ o et o macula (4) sunt ante thronum Dei, Et Agni. {1; Vulgate: qui, — {3) Ms. : omnibus, — (4) Vulgate : Eorum. — (5) Vulgate : Sine macula ENIM sunt. Quant aux deux voyelles o qui se trouvent entre sine et macula^ à la fin de cette épîtref nous ne saurions dire au juste ce qu'elles signifient. On trouve bien, dans les chants populaires, cette même voyelle, isolément employée en guise de refrain. Par exemple, dans une épitre farcie des saints Innocents, chantée autrefois à Chartres (Cf. Clerval, Ancienne maîtrise de Chartres^ p. 353), chaque phrase se termine par une courte vocalise modulée sur la voyelle o. Ce n'est qu'une simple formule admirative, comme il y en a, en maint endroit, dans Toffice de la Circoncision de Beauvais (Cf. Bourquelot, op, cit.^ p. i73^> Môme dans notre office, nous avons rencontré, à la fin de Matines, cette voyelle répétée, dans le gracieux conductus : Natus est hodie Dominus, mais là, elle se présente comme l'écho, la pro- longation de la voyelle précédente. Tout cela est donc insuffisant. Est-ce que cette voyelle ne pourrait pas être considérée comme l'abréviation du mot: Osanna} Les Saints Innocents se tiennent, sine macula, devant le trOne de Dieu, mais privés de la parole, qui nedum potuerunt lingua, ils ne prennent aucune part à l'étemel Sanctus ni à VOsanna des élus. Ils sont donc sine macula, et de plus sine o (Osanna). Voici d'ailleurs une preuve que la voyelle o peut avoir, et a quelquefois cette signification. C'est Thymne ou plutôt le trope : In Bethléem Jlerodes [R. H., 8528]. Cf. Dreves, XLVII, n» 377, où cette pièce porte le titre : Hosanna « In Bethléem ». De SS. Innocentibus. Nous en transcri- vons la fin d'après le ms. de Madrid, B. N. H. h,, 167. O puritas Innocentium, pede gemino sequentium Âgni vestigium I O rosa rubens I Vox infancium O candoris lilium I laudes Deo dicentium Flos odoris ! cantancium o, o, o, osanDa t Il est vrai que, dans cette pièce, on prête une voix aux enfants pour chanter au Seigneur; mais tout ce qu'ils peuvent faire, c'est de balbutier, d'aiticuler : o o o !! TEXTE MUSICAL GIRGUMCISIO DOMINI In iannis eoolesle (a) F Lax hodi-e, lux le-ti-ci- e ! me iudice, tristls quisquis e-rit, remouendus e-rit sollempni- h t t -^ bus istis. Sint hodi- e procul inuidi- e, procul otnni- a mesta ; Leta uo-lunt qui-cumquc Iie4± colunc a-sinari-a Testa. (a) -^ Pour cette première pièce, Pierre de Corbeil a emprunté la mélodie de la séquence : Prome^ casta concio, qu'on chantait, dès le x^ siècle au moins, et très probablement une des plus anciennes proses françaises en a (Peria m Pasch/e). Nous en transcrivons le début, d'après le ms. 1 105, Bibl. Nat. de Paris, en provenance de l'abbaye du Bec. (Cf. B. N. n, acq, ht. 1235 ; 9449, fol. 40^*, xi« 8. ; 10508, fol. 6 If», xn* s. Pour le texte, cf. Dkeves, vu, n« 47. h * 1. Prome, cas-ta conci-o, carmina, organa subnectens hypodori-ca. Ke-gi claustra î: - , ■ — ■ — I ■ ■ I " ■ - - 8. Morte qui victa, resurgens gaudi-a mundo gestat colcnda ; Ac in-so- li-ta Les mss. donnent toujours cet'e mélodie en 8» mode. C'est évidemment pour éviter le triton final qu'on l'aura ici écrite en 7*. A cette époque, du reste, on abandonne de plus en plus l'an- cienne tonalité pour les modes plus agréables, tels que le i«S le v« et le vi». Il est donc fort pro- bable que Pierre de Corbeil, en raison de cette tendance générale, a transposé un certain nombre de pièces dans les modes alors en faveur. Il a dû en être ainsi pour le Trinitas, Deitas. Nous le verrons plus loin. OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL. i3o L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL CSonductus ad tabulam (a). 1. Ori-entis pariibus aducntiuit a-sinus, pulcher et forti&simus, sarcinis E é ' y aptissimut. Hbz, sir asnb, Hbz I » ., >.. ^^ 2. Hic i colnlibus Sichen enutri-ius sub Ruben, transi- it per lordanem. P=iT sa-li-it in Bethle-em. Hbz I ■ ■ 8. Saitu uincit hinnu-los, dagmas et câpre- o- los, su-per dromeda-ri- os H: ue-lox Ma- di- ane-os. Hbz I nrnr r- . ■ ■ . . * i^ 4. Aurum de Arabi- a, thus et myrram de Sabba tu- lit in eccle-si- a H-— î- uirtus a- sinari a. Hbz ! (a) —Très souvent reproduite avec les paroles : Concordt laetUia, celle mélodie l'a toujours été en 6* mode, comme il suii : E Concordi laeii-ti- a, etc. ( lar. /»re<:., p 145). mais jamais en ietrardus^ comme dans notre texte. C'est aussi en tritus qu'on la trouve, dans le ms. de Beauvais (fol. 43'^), où elle se présente, en outre, avec quelques variantes et écrite à trois voix. La voici : • • ^^=t Ori-entis partibus aduentauit a-sinus, pulcher et fortissimus sar-ci-nis aptissimus. liez, hez^ sire asnes^ hez! TEXTE MUSICAL l3l e- ■ ■ — ' ..--U^ 5. Dum trahit ue-hicula, multa cum sarcinula, illi-us mandibu-h dura ts: terit pabula. Hrz ! e- 4--^' ■ . .' =1: 6. Cuiïi a-ristis orde-um come-dit et cardu-um ; iri-ticum a pa-le- a segre-gat in are-a. Hkz I t . ■ . — \ - îb 7. Amen dicas, asine, iam sa-tur ex grami-ne, Amen, amen i- te- ra, asperna-re uetera. Hrz ! [1^0]. Leota tabula, indpiat sacerdos (a). 6- ■ ■ • ■ ' * ' ■ •- P^"M 1. De-us in adiuto-ri~ um intende laboranli- um; Ad doloris reme-di-um trj: festina in auxi-li-um. I - ■ ■ is ■ I = ::^::;=±=?5i!=5=î=î 1 ^"^1>-1 2. In te, Xpiste, credenti- um mi-sere-aris omni- um, qui es De-us ni se-cula secu-lorumf in glori- a ; ■^ t . ' y, à I . ■ ' ■ • * I ' 3 ' . > - 8. Ut chorus noster psalle- re possit et laudes dice- re Ti-bi, Xpiste, rex U" 13 glo-ri-e: Glori-a Tibi^ Domine! Prosa (b). tr * Aile- 1. Resonent omnes ccclesi -e cum dulci mc-lo symphoni-e (a) — Voir l'Introduction, p. 33. (u) — Celte ^rostf ou irope de Valleluia pouvait s'adapter à différentes pièces ; il suffisait d'en l32 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL . ! .*'■ *■ 8. Fi-li-um Mari-e, Genitricis pi-e, 8. Ut nos Septi-formis gra-ti-e reple-at donis et glori-e, < , ' .' .n atx 4. Unde De-o dicamus : lu- yal Quatuor uel quinqae in falso, rétro altare (a). ■ 1 i . ■ ■•■[,■, •,•■■ ' ■ ■•■■■- ■■■■ J Hec est clara di-es, clararum clara di-erum, Hec est festa di-es festarum festa di-e-rum. i 1 ■ ■ r^ ■ ■ • ■ ■■■ «ri,,»» NobMe nobi-li- um ru-ti-lans dy-adema di-e-rum. modifier le début. Ici, il se rattache naturellement au sol qui précède par sa note st. Voici com- ment on le trouve dans un Pontifical de Sens du xm*s. (Bibl. Sens, n« 12, fol. 96"».) b 11-8 î-«- 4- fc Aima redempto-ris ma- ter. Gum prosa.. Allé- Resonent omnes Cette mélodie n'est autre que la neume autrefois adoptée, à Sens, pour la terminaison des 1^. du vi° mode, mais transcrite en H^ mode. (Cf. Antiphonaire de Sens de 1765, partie d'été, p. 388.) (a) — Voir l'Introduction, p. 77 et s. —Le ms. 1235 offre, pour le second vers, la variante sui- vante : 8 - - ^ s—. :- -^ Hec est sancta di- es sanctarum sancta di- erum (Cf. notre article dans Rassegna gregoriana, mai-juin 1905.) Ce Versus était chanté pendant toute l'octave de Pâques, nous l'avons remarqué. « Les sept jours, écrit Durand, ne font pour ainsi dire qu*un seul dimanche, c'est pourquoi on chante pen- dant tous ces jours Haec dies ». Il est vraisemblable que le début du if. g. Haec dies a inspiré la phrase mélodique de notre Versus, Si on néglige, en effet, le groupement des notes, dans le if. c, on obtient : h iî T^i^^^r- Haec di- Haec est.... Il y a, on le voit, quelque analogie. — Les mêmes paroles ont une formule semblable, dans la séquence : Zima veius^ de l'octave de Pâques : \z :15= ■X Haec est di- es quam fe-cii Dominus. (Cf. Les Proses d'Adam de Saint- Victor, éd. Misset et Aubry, p. 258.) TEXTE MUSICAL l33 Dao uel très, ia uoce, ante altare. I: 3: SCÏ^ t ;tï==|: e:±3a: 3^^^ 1 "l* da: Salue, festa di-es, to-to uenerabi- lis euo, qua De-us est ortus uirginis ex u-te-ro. Chorales incipiant. I: -m ■ ■- -ki :Èi TT t^ Le-temur gaudi-is quos redemit Uerbum Patris a [2">] re-atus laque-o primi parcntis h (■) î=i=qc=rï]=îi34: 13 Dc-i iussa spernentis, artem per hostis, heu! quando, paradysum deserens,exu! uenit in 6t T— ; — T*"^ ■■• -Hl- . ■ T*" -•- -^ ■ • ■ ■ ■ . ■ ■ • • ■ a — ■ — — ■ exi-ci-ales mundi isti-us labores. Post humana proies omnis ru-eret, ni-si hac in carne I: ■ I m ■ «-■ »— i ■ »- Xpristus natus leuaret, et primam coronam uestiret atque rursus in cclum collocaret. Uersus cum organo (a). t ±x > ^' I ■ ■ ■ Xpristus manens quod e- rat, assumpsit quod non crat; sine fine principi-um, finem Mais c'est là, du reste, une incise musicale fréquente. L'exemple suivant, extrait de Vlnviolata tel que le donne notre ms., est plus typique encore. e [*)- qijE ^ Que es effecta fui- gida régis porta Sauf les trois notes que nous ajoutons entre crochets, c'est absolument la môme mélodie. (i)Nous restituons surfer le 50/ enlevé par un trou, dans le parchemin. C'est bien un 50/, en effet, qu*indique le ms. de Montpellier dont la notation alphabétique permet de préciser. Les notes correspondantes aux mots : artem per koUis sont désignées par : g [g] d g hg. (Cf. fol. 148 «.) La notation neumatique porte une clivis au lieu des deux sols marqués par le double g. Cette clivis a pris ici la liquescence, à cause de la rencontre des lettres : r, t. Même indication dans un graduel parisien écrit sur lignes, (Arsenal, ms. iio, fol. 24.) Nous employons les chi£fres pour les corrections de la mélodie, réservant, comme dans le texte littéraire, les majuscules pour les observations générales sur chaque pièce. (a) — Voir l'Introduction, p. 79 et s. — La longue vocalise du mot collocaret n'est autre que le jubilus ou neume qu'on aimait autrefois à moduler sur le dernier ou Tavant-dernier mot d'un répons ou d'une antienne, aux grandes solennités. Cette neume est celle du 8* mode. Sur cette coutume lire Durand, Rationale, t. III, p. 23 et suiv ; Lebeuf, op. cit„ p. 339 et s. ; D. PoTHiBR, Revue du Chant grégorien, 6« année, p. 192 ; P. Wagner, o/>. cit., p. 154. L'abbé Poisson dit qu'on a, à Sens, conservé ces neumes d'un ancien usage. ^Cf. son Traité du plain- chant, Paris, 1750, p. 379 et seq.) L'abbé Poisson était curé de Marsangis, au diocèse de Sens. Ces différents neumes ou mélismes sont encore catalogués d'après les modes, dans VAntiphonaire .34 l'office de pierre dk corbeil dt t • • sumpsit spontanc-um, ut per moriem mortis regnum tcrminarct in c-ternum c crcpios t T £ 3t;^=3C t zi^irsi ;%v.* 1 3 *^^ f- Mt] iugo mor-tis nos ad dextram De- i patris Beprlse. collocarbt tk &^^^^^^^^ in ce- lum. I: Ant. , , >~r^ ^ ■ ■ =■ i ' a * * ■ Uirgo hodi-e fide-lis. Pb. Dixii do [minus]... E u o u a e. Ant. Ant. Ant. Ant. t .- i -*-T^ ■ ■ ■ ■ ■ a s S| — Uirgo uerbo conccpit. P». Confi-tcbor... E u o u a c. t mt — r^- Nesciens mater. Ps. Be-atus uir... E u o u a e. i [ II . • " . ■ '^ ^' -' ' i — ■ ' . ' " Uirgo De-i ge-nitrix. Ps. De profundis .. E u o u a e. t :^ -rr-r- J-HI iK-« 5-5 Hodi-e intacta Uirgo De [um] [S^®] Ps. Mémento... E u o u a e. Capitulum (a). jfe X t^ » ■ ■ » "—1 Populus genti-um, qui ambu- labat in te-nebris, uidit lucem magnam : Habitaniibus in 1^ ■ " ' I ' 1% , " ■ ■== m^ Pi= regi-one umbre mor-tis, lux or- ta est e-is. — De-o gra-ti- as! de Seus^ partie d'été. Sens, 1765, p. ccci.xxxvii et s... Il sera intéressant de s'y référer. Citons seulement les avis qui s'y trouvent formulés : Neumiîs qui se font a la fin des Répons. « La Neume se fait à la fin des Répons, aux Vêpres des Fêtes Annuelles seulement. Elle se chante à la répétition des Répons, après le f. Gloria Patri, sur une syllabe du der- nier, ou de ravant-dernier, ou même de l'aniépénultième mot du Répons, suivant le ton de ce Répons. La Neume ne se fait jamais sur la dernière syllabe d'un moi ou du Répons, ni sur une syllabe brève; elle se fait, autant qu'il est possible, sur les voyelles a, e, et o : et jamais, à moins qu'on ne puisse faire autrement, sur les voyelles 1 et « ; elle se fait très bien sur un monosyllabe dont la voyelle soit a, e, ou o. n (a^ — Ce capitule est emprunté, texfe et chiiiit^ à l'épître de la messe [Voir plus loin). Trans- posée ici en 6« mode, sa mélodie était originairement du letrarJus, ainsi que le prouvent les centons de l'épître. TEXTE MUSICAL Responaoriiiin (a) i35 it-Sr'^fc'^ >\» A f V h ai :v=t=3 Descendit de ce- lis inissus ab ar- ce Pa- tris : intro- iuit per •nrem Uir- i\M. I iH^ t± t=re=d - 3.,A ' , * n, ■' ^^'' >** f- '\K ■ .» gi-nis in rc- gi- o-ncm no- stram. ^, Tan- I: SŒ nr-r ±: ^ ^ ■' V. a^A^i^ 3: :3 quam spoDSUs. jj, Indutus stolain purpu-rc- am. jr^ Dominus proce-dej.s. ri. Et c-xi-. t f^ ■ '> Tas: ^^' ^l^J4-^^ ' '^3ha' ,* ^ Ult it per auream portam« ^. De tha- lamo su- o. ri. Lux et de- eus uniueise. Gnm proBA. t:: i^ Fac, Deus, munda corpora nostra et animas, di-e ista, ut tu-a protecti " " I " =iHt ^Ah^ dextra collaudemus auctorem Fa- brice mun-Ji, Glo- ri-a Patri et Fi- li-o et Spi-ri- tu- i Nl3>J Us • i\a 3>.A ' . . ■ ft 1=35^ sanc- to. n- Lux et de- eus Com prosa. fc= :^=3=3 Fami-li-am custodi» Xpiste, tuam, quana, natus aima de Ma-ri-a redemisti 8—: — 1 1 ■ * ■ — 1 •— h* — — ^-i— ==^ ," ■ ,iW , — 1 ■ n As-i morte tu-a, ut [8«] cognoscant Te condiiorem Fa- brice mun-di. ri. Descendit. Cam prosa. ^=1=î: t Facinora nostra rela-xari, mundi Domina, petimus mente deuota, Dauid m . . §_. ! . , §__, ^ :==t=i=^ :^=^ régis proies inclita, Uirgo quem casta, sancta Mari-a protulit summi Patris Fi-li-nm, 11) Ms. : I^t Descendit. (a) — Cf. Revue du Chant grégorien^ ii® année, p» 65 ; Antifhonaire de Sens, 1553 et 1571, foL X. i36 L OFFICE DE PIERRE DE CORBBIL ■■ '■ 'j cuius ortus saluât omnes cuncta per secula, et di-e hac nobis dignanter faue-as atque i: 3SB: omni Fa- brice munJi, Uersiculus : duo uel ires (a). ■ ■ ■ ■ i=:i __ — . „ j_ 1. Trini-tas, Oe-i-tas, U-nitas cterna ;. Ma-iestas, Potestas, Pi- e-tas superna. * — ^-. r- ■ ^ ■ ■ * J ., , ■■■!■" ■ • *.. ' ^- , ■ ■ - -Il 8. Sol, lumen et numcn, cacumen, semita ; La-pis, mon»,pctra, fbns, flumen, pons et uita. i: t *: =^c=^ 1=^ 8. Tu sator, cre- ator, amator, redemptor, saluator luxque pcrpe-iu-a; Tu nitor et décor. ■ ■ I ■ ^" . 1 1 • ■ ■ • 1 • « • . ■■■■ ' ■ - ' ■ • a_^HH- Tu candor. Tu splcndor et odor, quo ui-uunt mortu-a. t 4. Tu uertex et apex, regum rex, legum lex et uindex. Tu lux ange-lica ; Quem clamant, t . ■ ■ ' — . . . . adorant, quem laudant, quem cantant, quem [8^°] amant agmina ce-lica. !: -•-■ — = tt-»- ' • ' \ ', :^ :^=ii 5. Tu the-os et héros, diues fios, uiuens ros, regc nos, salua nos, perdue nos ad thronos t__- . . ■ ■ 4=3 -i-». superos et uera gaudi-a; Tu decus et uirtus, Tu iustus et uerus, Tu sanctus et bonus, 6 j r. *■*■ ■ ■ ■■ " ■■ Tu rectus et summus Dominus, Tibi sit glorl-a -a! Ant. I: 3=^ -•-• — ■-•- Cp: tt Qui de terra est. Ps. Magni-ficat... E u o u a e. (i)Af.. ad (a) — Voir l'Introduction, p. 31. — Il est possible, comme on l'a insinué plus haut, que cette mélodie ait été changée de mode par Pierre de Corbeil. A. Gastoué Ta publiée en tetrardus-et avec quelques variantes, dans Revue du Chant grégorien jXU p. 25, comme irope d'Hosanna, TEXTE MUSICAL i37 Oratio : Deus qui salutis. Benedioamos (a). ^ I ■ ■ ■ j a, — Corde Patris geni-tas, manens in principi- o, querens quod pe-ri-erat parentis 1 , ■ ■ , . s n ■ ■fti"«""« ni«" •■fti" impe-ri- o, uenit ad nos hu mi-lis, ab axe syderc- o. ■ ■ ■ ■'*'• _^ ■ ■ \ \ m •^ ^ ■ ■ ■ ■_ ■^ • ■ ftl ■ 1 '" ■ 1 b, — Quem castis nisce-ribus, nunci-ante ange-lo, Uirgo mater edidit uirgina-li ^^ u-tero^ medi-cinam pro-ferens pere-unti seculo. h X c. — Ipsi laus et honor atque iubi-la-ti-o, tempore perpe-tu-o, quem pro mundi re- L :î±3£=ï: 13 medi-o, camis opertum palli-o aduenisse nunci-at ange-lorum conci-o, Benedicamus i — — Domi' no! Deo gratias. ^^|^ ^ ''^ ^ Pi ^ 1 > ^ I ■ ■ '■ 1 a. — Super omnes a-li-as benedicta femi-nas, Tu precellis [4»>] ce-teras ut sol stellas h:: -■ •-= r- luci-das; Ad te cuncti propri-as de-ferunt mise-ri- as; :^=i±3:îiXî: t ^ * •>- b. — Imperatriz, pla-cido ùultu nos refi-ci- as; Uultus tu-i radi-o pelle nostras tenebras; I ^ , — - Aures tu-as, quesumus, mise-ris fac patu-las. (a) — Voir p. 91, note. OFFICE DB PIERRE DE CORBEIL. 10 i38 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL ■ ' 1 ■ ^ ■ ■ 1 ■1 '■■■■. ■ ■ ■ ■ ■ M é-.É* .'■■■■. ■ ■ • _ • ' c. ~ Suscipe nunc pi- a ao-ta nostra, Domina, clementer exaudi-as, fe-lix inter pu-erperas, i - ■ - > a « 1* P ■ ■ 1 - ■ ■ . ■ 1 i"^" ■■- ■■«'V * ■ • . ■ ■ ■ . • ' . ' ■ ^«u queairgo partum baiulas: tibi laudes débitas atque leti congru-as re-/eraiffi'" ■ l ii^ Rapriae. Sancte De- us, Sancte for-tis, Sancte mise-ricors Salua- tor. ^ (1 , I ■ ^' ^ amare morti ne tra- das nos. Kyriel [eUoD] : ^^^ Pater cuncta. Duo subdiaconi (a). <^if< ^i j"^* =^=3fa ^PSiS jié s ,i \. ti;=i=3 it^ Piiter nos- 1er, Fi- dem auge his qui credunt in Te ; Qui es in ce- lis, Et a- tit=^ ?: -I-»- rtSi=ï=t=!^:^±^ t^ 'MS* lu :ïs:!^ •V-^-3 byssos intu-eris; Sancti^ fi-ce- tur nomen tu- um. In boni-ta-te e-lecto-rum tu- 1 •*^'' »■ ^'1 ^?^miF* 33515: o- mm; Adueni^at regnum tu- um, Cuius re- gni non e- rit finis; i'V- at uo- ' ■j^>''v A , i 4=î: 3: ^ :î^ luntas fti- â, Per [S"»] quam nostri gene-ris repara-ta est uita, Sicut in ce-io t t n I.,. .f^t.^ et in ter- ra^ Regens gubernansque, continens et saluans ; Panem nostrum co-ti- (a) — 'Voir Appendice 1. — Nous consacrons, à cette place, une note toute spéciale à l'étude des pièces farcies de notre Office. 140 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL xîit: I A y IV T :ti 3: ■ ■ di-anum, Paaem an-gelo-rum Da no- bis, Incorruptibi-li ue*te circnmamictans nos *ij fv ^^av'M h « ' ' " " ^ ■ ■ ■ ■ ^ -§ Ê- Ho' di' e, Nostra ut pura pectora sint et corpora ; Et dimitte nobis débita t ■ " ■ — ■ — , ■ " ■ a — ■ ■ nostra^ Po-tes enim cuncta, Sicut et nos dimittimus dehi-toribu$ nostris, Ad redimenda :i=3 Mu I ■ T- * t •- pecca-ta et saluandas animas, Et ne nos indueas in tempta-ti-o-nem. Ne serpens ille ^A I « A ' ' •~ \ m ai\ ' » I « V»» \ i 3s;: calli-du8 intrandi icmptct a-diius; 5ei li-beranos Et sal- ua nos A ma- h. . I ^1^^^ ■ ^ I . I . ■ f^l^H ,i~â^n^." In perhen* ni seculo- ru m tempore. t ilnr » 'V. ^ ^, In pa-ce, '^, Si dede- ro. Dormi- am. Duo presbyteri (a). 1 — ■ ■ ■ — ^ ■ ■ -^^l — s — ■ ' " 1 . ■ . , — 1 ■ ■ ' ^ . ■ ' ■ . ■ ' Credo in Deum, Pa-trem omuipo-tentem ; Solus qui tu-e-tur omni- a, Solus qui gabernat ■ ■ ^13=3 :^ oroni- a. [5»«] Cre^a-torem celi et terre^ Sine quo nichil est cre-a- tum. Et in Ihesum l—^ — ■ ■ ■ ■ ■ f^ , 1 r-; r"—" — r^ ' ^ ■ • ■ ■ ■ ■ ■ ■ B • • ■ ' ■■ Xpistum^ Fi'li'um e-ius uni-cum, Natum ante secula; Dominum nostrum, Pro mundi re- b -41 — ■ . ■ ■ ■-•- Ht t -& 8 r^ u medi- o, Garnis opertum palli-o, Qui eonceptus est de Spiri-tu Sancto^ Natus i-nefifabî- -• — •-•- 1» A ■ =1=^ :i li-ter Ex Mari-a uirgi-ne, Sol de Stella ; Passut sub Ponti-o Pi-la-to, Ipsi potesta-te (i) Ms. 6— -V- omnt' a. (a) — Voir Appendice i. TEXTE MUSICAL 141 ï 1 1 '■'■,. î-T— F 1 — r-'-*^ ■ ■ * ■ ■ ■ ■ Il ■ ■ ■ ■ ■ • ■ ■ •■ tradi-ta ; Cruci'fixus^ mortu-us, et sepul-tus^ Qui nulla perpetrarat facinora : Descendit ad tfdt 3=5E î — r d infema; Gémit capta pcstis antiqua; Terci-a di-e^ resurrexit a mortu^ is Tyrannum X ij ï — r 135: trudens uinculo; Ascendit ad ce-los, Unde descenderat, Sedet ad dexteram De-i Patris t it -•-■ — ■ ■ ■ ■ — »- ■ •' '^»« -Pi ^ d -1 ■ t Omnipo-tentis, Régna cu-ius dispo- nit iu-re per- henni; Inde uentums iudicare uiuos (•) un»: H ?3ii: » f^ ,^^^ :î*=^ et mortu-os, Reddens uîcem pro abditis iustisque regnum pro bonis. Credo in Spiritum tt -■ ■ — g- :jE+-' « — - ::^ ^ ■ .■ r ■ m • • JE. sanctum, Sine quo preces om [6'o] nés quasse creduntur et indigne De- i auribus. Sanctam T :3 3=83: 3Tî: EccUti'Om catho-li-cam; Que constru-itur in ce-lis uiuis ex lapidibus, Stmctorum com- ■ tîfitr Ul: ■ ■ ■ 3at 3: j ■ ■ ■ ■ ■ muni- o-nem, Ange-li quorum semper uident fa- ci-em Patris; Remissi-onem pecca-lo-rum^ t Hm — •- n E a=t =5sï= Qnibus De- um of-fendîmus corde, uerbis, ope-ri-bus ; Garnis resurrecti-o-nem^ Immorta- ^ . ■ H ' - ■ i ■ I ; " 1^ * ^t;^ S ? lita-tem cum Xpisto ; Uitam eternam^ Quani repromi-sit De- us di-ligenti-bus se. A^men, Benedioamus. E t^ 1. Patrem parit fi-li-a» patrem ex quoomni-a; Partus hic ex gra-ti-a. PbK GRATI-AM TRADI-TUa BT REDOITUR AD PATRI-AH. (0 Probablement pour : * ■ g , comme plus haut pour mortuis. D^atUeurs, uiuos et mortu- os sauf ce cas, toutes les cadences sont uniformes. 142 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL E t t 2. Uerbum instar seminit partom format Uirginis ; Nichil i-bi criminis. E t Psa GRATI-AH TaAOITUR [ ] (■) E 4=JS: t * 3. Latet sol in sydere, o-ri-ens in uespere, artifex in opère. Pbr grati-am ^ TRAOITUR. E 4==rs: t :^ 4. Celsus est in humi-li, so-lidus in fragi- li, figulus in ficti- li, Pbr gra- TI-AM [Qvo] TRADITUR. •s- B- ±=^=(s=^=:^^ :ï=fi 5. Uenit ad nos humi-lis, lucifer mirabilis, pro nobis passibilis. Pbr grati-am ^ TRADITUR. ■ ■ •- E t 13 6. Ergo nostra conci-o omni plena gaudi-*o benedi É ■ à ■ ^ ■ ■ ■ 6. Aduentu primo iusti-fica, In secundo nosque libéra. ' ■ ' , ■ t :^=^ TT 6. Ut, cum facta luce magna iudicabis omni- a, Compti stola incorrupta nosmet tu- a subsequtmur 7. Mox uestigi-a quocumque uisa. Ant. ^^ Pi» -♦"8- Domi-nus di- xit ad me. Pb. Quare fre [muerunt] Eu o u a e. [7'«] Ant. Ant. < ■ f^ 3 ■ 1^1 In 80-le posu- it. Ps. Ce-li enarrant Eu o u a e. - > ■ . ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ — ■ — »- Eleuamini porte. Ps. Oomini est terra £ u o u a e. il) Ms.: tr XJ. In secundo TEXTE MUSICAL 145 Uersionlus (a). E , ■ ■ , ■ ■ ■ ■ ■•■ ■,•!■■ •■ ^••■j Dextera De- i, cum Pâtre sempi-terna sine tempore, terris h odi-e apparens de glori- o« «■■■ ■ ■■ ■■■■■. Il ■ .■!■■■■ ■■■ ■ ■ ■ ■ ■ nié. ail — g — ■ 1 ■ « ■ *" • Il sa Uirgine, sancta semper, hanc serua plebem, benedicens sancta dextera tu-a, Domi- ne. Responsorinm. :*? J^vJI ] ^■ r^ ' y. ■ I i . dl if^ ±3d Quem ui- distis, y. Dici-te quidnam uidis- tis ? et annunci- ate Xpisti t î N >, a ^^^ Ââ*4; iitS^ na- ti- uita- tem. Na-tum uidl- mus. te: TitSiï 3: ^=1 ^« O magnum myste- ri- um. ]^« Domine, audiui audi-mm tu-um Ib 1s I ■ i ai^Mi dt I /■ fit -T-| . ■ è É isit nifs: H et timu- i ; consideraui ope-ra tu- a et expaui, in medi- o du-um anima- li-um. t:^ t hfl* » » ^ Iacbhtbm in presepi- o. i . m^ln . i lny .t . I* ■ H. t ±: :s±:l=riS:Â4: î=* ^ I^. (b.) Styrps les- se.^. Uirgo De-i genitrix uirga est, flos Filt« (a) — Voici la vocalise telle qu'elle se présente dans la plupart des mss. et qu'on a ici réduite en chant syllabique. On verra de la sorte qu'il y a quelques variantes assez notables. ' Dex- - tera tu-a Domi- ne. Montpelli Codex bilin fol. 119' tera tu-a Domi- ne. (b) — Ce répons célèbre se trouve dans le Processionale monasticutriy p. 186 (1893), et les deux précédents dans le Liber responsorialis. Solesmis (i895}« OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL. II 146 L OFFICE DE PIERRE DE CORBRIL 1» p. 3.,. I \A I ^1\ j 3 \, I l Ai4. , I |>as s; ^ J: :I6=4 lus. Et supBt hune flo- rem. Glo- ri-a. Spi-ki-tus. In Ilonootamo. lanitatorinm (a). a ffi 3=: HSzî: O Nazarbnb, duz Bethlem, Uerbum Patris, [S^] quem partus alui uirgina- lis protulit ; fF...''^'"' I.i. "^^■'•■' il Adbsto nos- tris, Xpiste, iam soUempni- is festumquenostrum, rexserenus, aspi-ce. i I , , , . . a sr ■ ■ ■ ■ Pfl. Quoni-am ipsi-us est mare, et ipse fecit illud, et a-ridam funda- . . I ■ . a=s= 13 45: ue-runt ma-nus eius : Ueni-te, adoremus, et procidamus ante De-um : ploremus coram 45=3: 3: Domino, qui fecit nos ; qui-a ipse est Dominus De- us noster : nos autem populus eius. t lilIZÎ et oues pascu- e e-ius. O Naza-renb. pascu- I :^::Js:^=iJi PS. Hodi- e si uocem. O Nazare-nb. =W^ Glo-ri-a Patri. âdesto nos- tris. Ynnas. 1 — ■ ' ' « , P 1 '. « . — ^ : : : ^ 3 fl • • ■ la ' "^ • ■ ■ ■ ■ 1 . - ■ j ■ ■ ' 1. Ce-leste organum hodi-e sonu-it in terra. Ad partum Uirgi-nis supe-rum cecinit H-TT caterua. i-i-^ — -r ^Tz p I. - ■ ' z=^ :S=t=3 2. Quid facis, humana turba, cur non gaudes cum supera ? Uigi-lat pastorum cura, uox audi-tur ange-lica. (a) — Cf. Liber responsorialis^ p 14. TEXTE MUSICAL '47 -• ■ ■- -^l' . ■ I ■ . • '^* i 3. Cantabant indi-ta car-mina, plena pace et glori- a. [8"] Ad Xpistum re-ferunt pro- t ■ pri-a, nobis canunt ex gra- ti-a. t dt 4. Nec cunctorum sunt hec dona, sed mens quorum erit bona. Non sunt absolute data, I — difieren-ter sunt prola-ta. t t 5. Afftfctus de-serat uici-a, et sic nobis pax est illa, qui-a bonis est promissa. lunguntur t superis terrea, ob hoc quidem laus est iuncta, sed decenter sunt diuisa. t t ■ ■ I ■ 6. Gaude, homo, cum pcrpendis ta-li-a; Gaude, caro, facta Uerbi so-ci-a. t t=i -g-^ i^-g lp-« ■— 5 »-• 7. Nunti-ant e-ius ortum sydera na-ti per indici- a ; Ine-unt duces gregum lumina Bethlem usque pre- ui-a. b 3=î: -tnr t (0 8. Inueni-tur rex celorum inter anima-li- a, Ârto iacet in pre-sepi rex qui fecit omni-a. t 4=3 ^% > > ' \ \ . . ^ ^4 9. Stella ma- ris, quem tu paris co-lit hec ecclesi-a; Ipsi nostra, per te, pi- a L • ■ * place- ant seniiti-a. t =^=is;=^ !-• f»-i • 10. Resonent cuncta Âmen redemp-ta (i) Sur qui nousréiablissons le podaius enlevé par un trou du parchemio. 148 l'office de pierre de corbeil Anl. li: Spcci- o- sus forma. Ps. [9^] Eructauit £ u o u a e. Ant. I ^' * ' * ■ ■ ■ ^^ Ho- mo natus est. Ps. Fundamenta E u o u a e. Ant. rr* ■ . , [£ Ezultabunt omni- a. Ps. Canta-te... I E u o u a e. Uersionlos. 1. Qui carnem sumpsis-ti de Uirgine, Accinctus celsi zona Abrahe, I — ■ , » ■ ^ i- a 2. Te flagi-tamus deao-te, Te deprecamur obnixe, t t :i=l 3. Nostre cerne, o Pa-ter aime, [ ] famina lingue ; Ecce incli-te et glo-ri- ose b caterue tu-e, Rex, mise-rere. Responsorium. ^ ' H%. ".tJ I ^ ^ t ■ A ■ -f-* s=î y>t À^ o re-gemce- li, "^.Qui celum terramque re-git per se- cu-la so-lua. tm;: fru, * j 35=3; Ia-cbt in pre-se-pi- o. ^-J^iTT -•—A ^ i * ^ ■ * ■ I ' h i ^> ijl. Ec- ce Agnus De- i. "f. Qui de terra est de terra loqui- tur; I « ^s ' ■ p » ■* ■ I K / > qui de ceio uenit su- per omnes est. Cuius non sum. E ■ ■ ■ ■ ir t lâtiS: -V > 3 y» ■ f^ | -r-M ^. (a). ]n principi-o erat. '^, Quod factum est in ipso ui-ta erat. (i) Il n'y a pas de note sur 1 de Dei, dans le ms, (a) — Sur Factum est, même neume que sur coUocarct signalée plus haut, mais ici du 7* mode et avec légères différences dans le groupement de certaines notes. t * * * » ^^"^i'4 j i TEXTE MUSICAL 149 5==^ *lt etuiia erat lux homi* num. Om-ni* a. jJHJ^ ^ ^,,,fU\ ^ ■'>II>M I ]"l^!m^IJM.^ Glo- ri- a. Et sine ip- so factum est t ^^^'H t.^ IM I ■''' ^H i [9«] ni- chil. In IIX» Noctnmo. — Xnaltatorinm. -trrt K"* ' ""^- 3: t ■ JVL ,1 . .iS S: 3 Xpistus na- tus est no- bis ; Ub-nitb, a-dore- mus. S ^? 1: in P«. Qua- dra-ginta annis proximus fu-i gênera- ti-oni hu- ic, et dixi : id ^ 3 ■ I ^ ± J: :v:ï Seœper hii errant corde : Ipsi ue-ro non cognoucrunt uias me- as. quibus iuraui in t I É a . I . -^- ni a yk ^A m » 3 *1^ i-ra me- a, si intro-ibunt in re-qui- em me- am. Xpistus. Glo- ri-a. jxfat :* Ui- NiTs, ado [remus]. Hynnus (a). ■ ■ ■ ■ ■ • m • " f -3- t. Aue hfari-a, gra-ti-a plena : Dominus tecum^ Uirgo serena. ■ -_i . »-S . ■ « ■ 2. Benedicta tu f ■ ■ in mu-ii-ei •ibus : que pepe-risti pacem hominibus, et ange- lis glori- am. i ■ ■ * * • " 1 ■ ■ • ■ ■ ■ ■ ■ i ■ ■ ■ • ■ ■ ■ ■ • • 1 ■ • -* 1 Et benedictus fructus uentris tu-i^ Qui coheredes ut essemus su-i, nos fecit per grati- am. (a) — Voir p. 100» note. Dans Var, prec, cette séquence est en 6« ton. Les mss. la donnent tantôt en 6*, tantôt en 8*, admettant par conséquent ou supprimant le demi r-r^ t=^ . I ,» 1S I ' I , t ■ p ■ 3. Per hoc aatem aue, mundo tam sa-ane, contra carnis iura : Genu-isti prolem, nonnm (I) La ** I ft |-^=-r^ :ki± Stella so-lem, noua ge-ni- tura. ■ p I \. * ■ * I ■" ^ ^=^ 4. Tu parui et magai, le-onis et agni, saluato-ris Xpisti templum exti- ti-sti» FE lîç * ■ ■ • Mii^i « sed uir-go in- tac- [10'«] ta. Tu floris et roris, ouis et pastoris, uirgiaum regina. e S5 = — ■ — I " " iv « rosa sine spina, genitrix es facta. F=^ ' .» ' -J" '■ ' >-'P -.1 ■ ''>f. yT-«-< -it—^ 6. Tu ciui-tas régis iusti-ci-e, tu mater es mi-sericordi- e ; de lacu fe-cis et mise-ri-e. E t * ■ B ^ i the-ophilum re-formans gio-ri-e. Te coliaudat celestis curi-a, tu mater es régis et fi-li-a; ^^ 0,^ .'■ ^ per te iustis confertur gra-ti-a, per te re-is dona-tur ueni-a. b d l^^f^ :%: H- ' ■ à . 3 " ^4^ 6. Ergo maris Stella, Uerbi De-i cel-la, et so-lis aurora; Paradysi porta, per quam lux t -t:^A. 35: ^=1^ est orta, na-tum tu-um ora : < l> . I» ■ H Il ' ^r- -M^J- ■■ - 7. Ut nos soluat a pecca-tis, et in regno clari-ta-tis, quo lux lucet sedu-la, collocet per t V ■ Il 1^^ PL se- cula. A- men. Ant. L-^Lsx -■ — ■ — ■-»- In principi- o. Ps. Dominus regnauit.. I... E u o u a e. b (0 Sur la syllabe tu, il y avait primitivement : i . Lt sol a été gratté. Il ne reste plus que le mi, tu TBXTE MUSICAL [5l Ant. JL-. , f ■ ^ Ante luci-ferum. Ps. Canta-te.. II... E u o u a e. Ant. ZJZt -• ■ — »-■- Nato Domino. Ps. Dominus regnauit.. II... E u o u a e. Uersionlus. ■ . h., 1 1 ris r-. ^•••« ,« ■ ■ ■ ■ ■ . • - ■ , 1 1 É ■ Ala-cri-tate multa Tibi nunc psallendo, rex Xpiste, in tu-a [lO^o] nati- uita-te, ^ 4- cc-lum, terra, mare cantant : Aile- luyal Responsorium. F '1 -'K a 4= -Nv X=5^=£±:i: fe Sancta et immacula- ta. ^^ Quem tre- mit in- fernus, collaudat t.ri>„/M,.n ^ ^ T ^^^^^^ et ordo su-per- nus; Ad nutum cuius gaudet spirami-ne li-mus. Tu- o cas- mi- o. ■ ■ I » "^ t ît . . ; H— 3-^ÇT ^-f^ a: tx=± Û* (Jer-bum caro. i^« In princi-pi-o e- rat Uerbum, et Uerbum erat C^ i 1 1 _M ^L :l£=:=5: •V-fi^ apud De- um, et De- us e- rat Uerbum. Cuius glori- 13 % 3^4 g» I l * * 84 «i ~^ J: qOG I^. (a). Te laudant an- ge-li, ^. Ipsum genu- is- ti et in (a)— Ce i^.,à notre connaissance^ n'ayant nulle part été reproduit, ni comme texte ni comme chant, nous allons le donner entièrement. B. de Sens, ms. 6, page 335 (xni* siècle). Cf. Antiphonaire de Sens, imprimé, 1571, office de la Circoncision. 3s =g=at; ^T^SM S*^ I « I ^i=x 13= U ■\ i-^l l-'l^ f* Te lau- dant an- ge-li, san-cta De- i geni- trix, que ui- rum non cogno- * /^ ■N 1^ I ■ ^ l :5=î=S=sa Ht-^t :ï«^ Ovi I ' M ± uia- ti. Et De- umintu-o uie-ro porta- sti. '^^ Conce- pi- 1 [52 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL 1 ■ ■ ■ ■■fc-t- ] ^yi- 1 > -^ VM l i^i* ■ ''Kn presepe posu-isti. ijl, Conce- pistî pcrau-rcm. '^^ Que m ado-rat m ulti-ta do ' i .3^^/ h^ Jl ^ .H^i ■ I l ' ■ '^- ' Il "^ ■ MU-M«^ g ange- lo- rum. i^. Per quem. Glori- a. i^. Su- pcr om- ' -Vmi S 1^ , ■ :2*â: nés mu-li-e- res. Gonductas ad ludos. l.NatUB esti Natus est! Natus est hodi-e Dominus, qui mundi dilu-it facinus; , ■ ■ = ■ ■ " ■ H ■ « " ■ S g — • m 8. Quem pater, factor omni-um, in hoc ml-sit ezi-li-nxn, ut facturam redimeret et para- dyso redderet. [Il'*»] t 8. Nec! Nec! Nec minu-it quod erat, assumeus quod non erat; I *— i m e - 4. Sed carnis sumpto, pal-li- o, in Uirginis pala- ti-o» O. iz ■ 1 ■ t 1 J , " " — »-^ ■ S , " " ■ ■ S- ^ 6. Ut sponsus e thalamo, O, processit ex utero, O, Flos de lesse uirgula, A» fructu replet < K ■' \'\ ± ^^^^3^^ u 3l5£ ^S^ per au-rem Dominum nos- trum. * Per quem be- ne-dic- ta di- ce-ris. ^^^>t' 'M-a'VflvM ,»'M ai. . 1 > t^ ^ 5^ sps: :£ï^SCv U==^ -t nés mu-li-e- res. y. Ipsum genu-i-sti, et su- per om- ^ ■^■■^^■| ^ ^..-m>,u^,|^|">.|y^-|-^,.^ presepe posu- isti quem a-dorat mul-ti-tudo Ange- lo- rum. * Per quem. b: Glori- i., .. ^ M ■ ^ ■ r_ " Nis ' ^1^,^,;"^ hs s Pa-tri et Fi-li- o et Spiri- tu- i Sancto. TEXTE MUSICAL l53 secu-la, A. t 6. Hune predi-xit prophe-ti- a Nasci-turum ex Ma-ri-a. 8 ■ ' 3ç lîç: 7. Quando flos iste nascitur, Di- abolus confundi-tur. i i ■ i i i 8. Et mo-ritur mor^^ et mo-ritur mors, et mori-tur mors. Ant. Ant. Ant. Aat. Ant. Bacolarlns ; it Tb Db- vu LAU [OAICUS]. IN LAUDIBUS. § (0 1 . 1 ,,--- .-- Il ■ ■ ■ ■ . ■ f^ rai ■ ■ ■ ■■ ■ -^v^ ■ 'H O ammirabi-le commerci- um. Ps. Dominus regnauit £ u o u a e. t ^ :t± UST tt Quando na-tus [es]. Pb. lubi-Iate E u o u a e. t J: ■ ■ ■ 1 ■ . ■ fL ±: Rubum quem uiderat. Ps. De-us, De-us me-us £ u o u a e. i dt -■ , ■ fL V«- Germinauit radix. Pb. Benedi-cl-te £ u o u a e. Ecce Mari- a. Pb. Lauda-te Dominum £ u o u a e. Gapitolam : Apparuit. Ynnas. l.Hac Clara di- e, turma festiua dat preconi-a ; Ma-ri-am [11^^] concrepando sympho- (i) Ce /a manque dans le ms, OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL. 12 i54 l'office de pierre de corbbil t. ' ..* ni-a necfare-a: ti ■ * * -, m . , - -f-- 2. Mandi Domina, que est tola ca*tis»ima, nirginam regina; Salutis causa, uite porta b t* ■ « '. E ( atque ce-li re-ferta grati- a. (0 TT~ —'nrr =îqc: s. Nam ad illam tic nunci- a o-lim facta ange- li-ca : due Mari- a, gra-ti- a De- i t 3=;iî: plena per secu-la. (3) ■ é "n" 4. Muli- eram pi-a agmina intra semper benedicta ; Uirgo et granida mater intacta. b inni: proie glori- osa. ^ ■ fc ■ ■■ ■ ■ '■■ ■ «-j-^ » »*■■»■ 'à -*-ini 6. Cu-i contra Ma-ri-a hec reddit famina: In me quomodo tu-a iam fi- ent nunci- a ? t * ■ ^ ■ ■ ■ 6. Ui-ri noui nullam certe copuiam, Ex qno atqne nata sum incorrupta. t ■ ii i — 7. Diua missus i-ta reddit affa-ta : Fla-tu sacro plena fi-es» Mari- a, - ■ ■<^) ■ - - . ^ I u 8. Noua efferens gaudi-a ce-lo, terre, Na-ti per exordi- a ; Intra tu- i ute-ri claustra por- tas qui gubernat e-terna. .■ « ■. ut;: 9. Omni- a qui dat tempora pa-ci-fica. (\)Ms. : tp (2) Ms, 1 SIC. mater. i.. (3) Pour rétablir la symétrie entre les deux clausules, ~ il faut lire : Nova Urens (cf. Var, Prec,^ p. ia8). TEXTE MUSICAL l55 Ueralonlos. ■ ■ ■ s ■ ■ »— 5 ■ ■ " , ■ — ■ ■ = =-• [12^] 1. Benedicms sit hodi-e De- us miseri-cordi- e, < , ■ ■ ' ^ ■ I . ■ > " ■ > =;;= ■ " ■ ■ I . , ■ ' i ' 8. Qui; De-o de pâtre De-us sine matre» Uirgine de matre homo sine pâtre t 8. Régnât solus donatof gra-tl-e et largitor eterne glori-e; 4. Quam nobis pi- us dignetur donare, ut c-um le-ti possimus lauda-re. ;^fc5: 1 s. Crxxn sn-» génitrice be- a- ta. A«t. ^^^^^^ ^^ Mirabile misteri- um. Pa. Benc-dictus.... E a o u a e. BenedloamoB. F ■ ■ I ■ ■ I- >''. „ \ ^=^^^^ 1. Lux omni festa popu-lo recurrit anni circulo, quo» nunci- ante angelo, exorta est :^ jHE ~i — i rt~" ^ '~^ ■ ■ ■ redempti-o nostraque libera-ti-o serpentis ex acule-o. b :^=t: ^ ' ■ * - I i - ^ n =; ÎÇ3q 8. Dum omni-a si-lenti-0 continerentur medi- o, et nox i-ter altissimo perageret cur- ■ " ■ ■ m ' "~ ""^ ■ " â riculo, seroio tu- us, o genitor, rega-li ue-nit so- li- o. ^ ■ ■ I- ■ >' ^^ \ ■ i 3. Sponsus uti de thalamo, pre ceteris formosi- or, iia de matris utero processlt or- bis :3Ç3: 3^ conditor. Pro secu-li re [18 »•] medi-o, De-us effec-tus est homo ; Quo-cir-ca 353: ■ - ■ nos in in-bi-lo Benedica- mu$ Domino ! i56 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Deo grattas. r- — —H -,i:rr-r-.^ 1 ■ '>■ ^ft ■ i — . a j 1 1 ^\ ■ . } .■ 1. Omatris aime uiscera, reple-ta De-i gra-ti-a, que genu-e-runt ta- li-a tamque sa- B ♦ > * . ■ , ■ , TT^ f t ■ 313: ^« r— r cra- ta pigno-ra I Be- a-ta qnoque ubera que pu-er il- le suzerat. t t ^^ I ■ > ■ 1., , J , , i =3 2. Cui to-ta ce-li cu-ri- a tremens in laude consonat I cui ta-lis est poten-ti- a ut illt e " * ' , - é ' .'q ^ :!K3Z que sunt omni- a celesti-a, terrestri-a, flectantur nu- tusubdi-ta; ■ ■ ■ »- fc ' ' I ■ ' f^ ■ H ■ , I , ■ ^ 8. Cuius mi-se-ricordi- a et ammi-randa bonitas amortenos perpe- tu-a, aduentu < y. * , 3ç: * *>L i pri-xnO| libérât ; Secundo nos eripi- at ab inferna- li fouea. Ut in polo- rb ' * ' 1s « ■ - ■ ru m régi- a, De-o dica-mus gra-ti- as ! AD PRIMAM(A). [t>] ■a ■ ■ a : J: ■ ■ ■ ■ 4^ ^ * ■ 1s ^ De- us, ia adiuto- ri-um me- um, in- tende ; Domine, ad adiuuandum me, fes- §^ 3: -»-• , ■ ■ ■ ■ ■ ± ■ ■ ■ ■ ^S » ^lî tina. Glo-ri-a Patri,et Fi-li-o, et Spi-ri-tu- i sancto ; Sicut erat in [IS***] principi- o, *^ - - - ^ - ■» - fc± t-^'^ I p 3ka=^^.^ etnunc et semper, et in secula seculorum. Amen. AUe- luya. (k) -* Cf. supra : Deus in adjutorium de Matines. Ici| Tauteur n*a emprunté que la première phrase de rintroît. TEXTE MUSICAL Dao, ante altare (a). i\\ , , ' , S Ue- ni, sancte [Spiritus]. Ghoms : Ignem ac- . ■ 'v-n,J.'t, .i^il"''-ip i ■^^""^'ll'""^'"lfJrflM,.l"'lV,W cen- de. YnnoB. ' •> { ' •"■'!' l,*^uJ lam lucis orto sy- dcre, fulgbt di- es ! De-um preccmur supplices ; Fulgbt dx-bs Ant. _^| , ■ ■ ■ ■ '•K -1-*- ■ m m- -Tt- O ammirabi-le. Ps. De-Qs in nomine.. .. £ u o u a e. Gapitnlum : Régi autem. * i-3 — fr « ' . 1 . . fr t A -. ■ 5 B H .-M =- "■■*-'- " 1— 7^- ' ' rk,\\ ' ^•(b). Ihesu Xpi'Ste^ Fi-li De-i utui, miserere nobh. Qui sbdbs ad dextram Patris.^. Tu Pa- (a) — La longue vocalise que chante le chœur sur : Ignem accende, est la neume usitée autre- fois, à Sens, pour la fin desi^. des i*' (mixte)^ u«et iv« modes. (Cf. Antiph. de Sens, 1765, loc, cit.) Ce gracieux mélisme se retrouve dans tous les documents liturgiques senonais. Déjà il figure dans l'office des SS. Savinien et Potentien, attribué à Odoranne (zi« siècle). (Cf. ms delà Vati- cane, 577, fol. 93 ^^ (notation complétée au ziiP siècle.) Nous le transcrivons d'après le ms. de Rome, où on le trouve sur le mot Serotinus, recopié avec cette neume, après le Gloria du dernier f(. de Matines. Se---- ------ ro-ti- m ro-ti- nus. Dans VAntiphonaire de Sens de 1553, cette vocalise est reproduite en maint endroit, en particulier fol. 179 ^ (office de saint Loup) et fol. 217 "> (office des saints Savinien et Potentien). Plus loin, nous la verrons utilisée d'une façon fort ingénieuse. (b) ^ A remarquer comment, dans ce 1)., la mélodie se modifie pour s'adapter parfai- tement aux paroles, quand les syllabes sont en nombre inégal . Par exemple, la syNA-^stf qui suit : i58 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL I' H .[^ A I ■ :?=?=^ ! ■ . ■ ^ tris oerbige-na factat caro, De- nm nobit homo, plaça, De-os et da aeni-am. Qui ssosa- <.3' ni"> . ^^^ tç 1: Glori' a Patrie et Fi-li-'O, et Spi-ri^tu-i sancto ; Sicut erat in principi- o. nersIcQlus. fc^ -é- v=x ISIÏ 135 Sa ■ ' 1*> Wi' t 1. E-zarge» Do- mine, nostra re-demptl- o, Cor nostram ui- si-ta celesti ra-di- o; * I ^ M* . - TT * ' * I ■ ^ . , c I wv * ïT 9. Qui carnem indu- ens pro carni* ni- ci-o, Nouo con- tempras es na-tnre «tu- b ^E^ [18«]di- o. Kjrlel [eUoB] : < ^ , jl , ^ " ff j Pater cuncta qui guber [nas]. Doo olarioi. ue:^ Pa-ter nos- ter. Fi- dem auge, Duo oanonioi. t= . ■ '* Credo in De-um^ [Patrem].... Scias qui tu-etur [omnia]. b:;:is: :^ Verbige-na factus caro :ts: Patri et Fi-li-o. I I et aussi le changement des cUvis en cephalicus et vice versa, (Cf. Pal/ Mus., t. III, p. 70 et s.) TEXTE MUSICAL l59 Benedioamus. à -.•..l...... 1- i É - '- fL - •" ■ • ■_ . ■ ■ ■ ■ ■ . ■ 1 ^ ■ ■ ' 1. Casti-ta-tis li-li- xxm efflo-ra- it, qui- a De-i Fi-li-us appara-it; Fulgbtdx- es is-ta & ÎZE CBLBBRIt. t 8. Uirgo ma- ter sa-cro lac-tat u-be- re quem conce-pit si-ne ui-ri se-mi-ne ; IF FULGKT [d1B3 ISTA CBLBBRIs]. f * ■ ^i» ^ ■ ' =g^ TT 3. Rege nato, exultât in landi-bn* mnlti-tudo celesti* ezerci-tns; Fulgbt. E ^ 4. Ad nidendam monent i-re pro-ti-nus Stella magos, et pastores ange-lus ; Fulgbt, E t 6. Uagit infans paruusin cunabulis, De- nm prodit signum noui syderis; Fulgbt. E 3Cfc: 3-^ :!=^ 6. Saloatorem pasto-res annuntl- ant, De-um natum Magi donis predicant, Fulgbt. F j^-v- ^ TTi- lîi^is: 7. Uirgo mater semât hec in a-nimo et per cnncta ^enedi-cit Domino. Seqnltor leoUo de oapltnlo, et preœs, et oratio. Deo grattas. U: E -»-v T-^ 3IE pu. w [14^] 1. Incorrupta Uirgo et pu-erpe-ra. ui-a ui-te, pi-eta-tis iano-a; Mumoa pi- s nos- E :x:£: TKA PBCTOBA. ^^ F 2. Ta de spinis nua re-cens pnllu-^las, benedicu super omnes feminas, Munoa i6o l'office de pierre de corbbil E S:^ E PI- ■ [MOSTBA PICTOkil]. a-fc. ■ I T^^^ t T-r j=^ m 3. Odor tu-us si-cut odor balsami, quo curantur te poscentes languidi. Munda pi- k. E 3=S: t 4. Lumen ui-te sensi-bus irradi- a, De-o digna Stella maris fiilgida. Munda. E 31 -£=*= dt "TT-j" 6. Preces nostras» quesumus, ezaudi- as ut dicamus per te De-o gra-ti-as ï AD TERCIAM. Hynnns. ■^' ^-^ Nu ne, sancte nobis Spi-ri-tus. Int. b ■X ■X. iïO: t± Quando natus. Ps. Legem pone... E u o u a e. Gapitalam. ±: -I— t^-B- Uirgo uerbo concepit. qs=3 -vï- Uerbumcaro factum est; allklu-ya, al-le-luya.^. Et habi-tauit in no- bis. allb- 1 ■ -J— 1 — î — ' ^ ' ' — ï — > ^ ■ ■ LUYA. Glori-a Patri, et Fi-li-o, et Spi-ri-tu-i sancto. Uarsicnlas (b). t * i. Sedentem in super [14^^] ne mai-esta-tis arce Âdo-rant humillime proclamantes I — ad te; (a) ~ On a vu, dans rintroduction, p. 33, quelles mutilations avait subies la phrase char- mante de ce Répons-Bref. Elle est ainsi notée dans les mss. suivants : B. N./a^, 153$» fol. 3a<«, avec trois aUeluia ; B. de Sens, ms. 6 ; ms. 29, p. 198. (b) <— Sauf pour la clausule 4 et la finale, cette mélodie est exactement, en chant syllabique, la reproduction de la neume de Igntm accende^ à Prime. TEXTE MUSICAL l6l 1- . ké z n 1 — r-*s ;; n ,■■ •■••• 2. f Cumque illis unde-uigintiquinque: S'anctus^ Sanctus^ Sanctus Saba-oth rez. 1 - - ■ - _ ._ _, ^ ._..^ . --■ ■-•-•- "■■ ■■•,•■ 3. Plena sunt omni-ti glo-ri^e tu-e Atque cum inno-ccntissimo grcge. ^ ^ ■ ■ è ■ « ■ ■ 4. Qui sine uUa sunt labe, Dicentes ezcelsa uoce : r- tHhJ 14|-Ï !l-s_ 6. Glori- a tibi sit, Xpiste I Benedioamus. t J: ^:t± -*-H 1. Pareatis primi nouum facinus, qubd suggessithostis nequissimus inui- • . C > , ' ' M-8 — ^ i» t r*^ ' ' '.«1 dendo nostris successibus, noster fa-it grauis inie- ritus. Ue misbris, quos tam dire lb- 8 1 I ■ ■ - GIS TRAHIT IM- PB- TUS ! ■ , ■ a ■ ■ tusz i '>, i 2. Paradi-si cultores fu-imus, sed patris culpa ezu-lauimus ; ezulatu-ri ^fs^t =is= . ^ « " ^ f w » v -■^S^^T-^-ï--^-* morte granius, nisi De-us essetpropi-ci-us, Ub ui-siris, quos tau dirb lbgis trahit ihpb-tusI ■ . B-s ■ s •■ e :î£î: ±ts=l=l: :(S=^ ±ï£ 3. Scd De-us Pa-lcr mi-sit Fi-li-um pcr Uirginis intacte l±^^] gremi-um, :i=t ^f^ , i ' ■ ■■,■ ut uisi-ta-retmundumianguidum, donans re-is uite reme-dium. Fbliz culpa, quam dblb- m > !•'.. I. VIT TAM BBATA UICTI- MaI - ■ * - ^*^^^^^5S n HE^ 4. Is- te fu-it nostra redempti-o; is reduzit nos ab ezi-li- o ruptoque di- re OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL. l3 l62 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL 1= > Il "P*, t i \i ■ é ' r « ' T^ xnoriislaqueo restitu-it in nite 80- li-o ; Ûndb litus noster chorus BeneJicai Domino! [Ici, absence de rubrique, dans le manuscrit, et del'N capital du premier mot.] [Qondnctas] (a). E I .*■ *'!■; : 1 . [NJostre quod prouiderat salu-tis altitudo, temporis attalerat instan- :?= E î=^=i=ï * 4=^ tis plenitudo ; condescendens aderat de ce-lis fortitudo, Gabrihel ad Uirginem, qui-a pulchritudinem rez e- ius cupi- e-rat, thronum hanc ut poneret atque fructus fi-eret« h V.. *T eh: quod Da- uid iura- ue-rat. ' ■* I ,*. :n^3=^ u 2. Gabrihe-le nanci-o Mari- a salutatur ; que sit salu-ta-ti- o Uirgo paucns E t mi-ra-tur etcredens [15'*] consi-li-o pcr aurem impregnatcr. B«-a-ta que cre-didit, (■) I 1>* * 1^ t d conce-pit et «didit summi Patris Fi- li- ami Nec pudor amissut est, nec dolsr admis- t^^^ !K^H=3^ *-%-*■ sus est per hoc pu-erpe- ri- um. -« ■ •- t. ■ "'l^ ■« ' B :^ 8. In terris qui natus est, in ce-lis adoratur ; qui sanctorum decus est, pan- -a— — " . ^ » 1 ,■ ■ ' ' ■!' ' '-. >-'-.4-^ nis circumliga-tur; quiquepanis uiuus est, in cunis a-blacta-tur. Aaron uirga floru-it (a) — Mélodie reproduite par Dreves, xx, Anhang ii, n^ xxvii, mais d*après une des copies de la B. N. Il s'y présente quelques fautes, et le5it> est omis. {i)Ms.: t V. . . Fi- li-uml TEXTE MUSICAL l63 I ^V>. ^ 1 31 F=^=^ ^^ :i nellus rore madu-it, Mari* a cum pepe- rit; nibus inflammatus est, nec tamen combus- fe.-l 1^ :5i tns est, nam Uirgo non de- pe-rit. a ■ ■ , 1;= ? ■ ■> I , ■ — T'-"^ 4. Mis-ticis umbracuUs o-lim pre-figuratum et multis oraculis fu-it pre- t ntinci-aiuin,qaodnostris inseculis gaudemiis dec'aratum. Res miranda geritur : uagit r is . *-4à :|: t^ A et non loqui-tnr De- i sapi-en- ti-a; Uix crea-tor omni-um habet diuersori-um,inter ^^ anima- li- a. [16'o] Gonductus ad presbyterum. -_•■■■*■ , "«""• Mt — r* — ""T* — i — ;; — ■ 1 '■ a • . • 1 f 1. Di-es festa co-li-tur» taoge symphoni- am, nam pu- er qui nasci-tur iuzta A 1 f à ■'" _ ■ ■ ■ 1 ■ ■ ■„ . fc P ■ ■ ■. ■ ■ • . T ■ . ■ • 1 » 1 prophe-ti- am, ut gygas egreditur ad currendam ui-am. Félix kst bgrbssi-o per i ■ * ■ ■ QUAM FIT BBMISSI-O I ■•■■■ •■|. ■ ■ ■ fil , ■ ■ !■ , ■ ■ ■ ■ J S ' s. Dl-e-1 sollempni-tas i-ta ce-lebre-tur, nt prudens simpH-ci-tas bonum o- <3) r m - ■ ■ ■ 1 ï- ftl ■ ■ ■ É- i - ■ ■ • . • ^ '■■■ •■hh pere-tur» et non cesset cari- tas, que nos comi-tetur. Fblix est [bgeessio] t {«)A/s.: e In , . Pe- périt. W Us. : jl4. ^. Sapien-ti-a. (3) Ms. : l» ^ I ■ Cari- tas. 164 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL E t 3:lt: (I) j 3. Dl-«-i det glo-ri-am homo itm reaa-tiis, qui per negligenti>am o-lim exn-la- * ^ , * ■*■ tut, per mise-ri'Cordi-am redit libéra tas. Fbux est..' E ■ ■ ■ > ■41 »-Hi % Ij 4, IM-em hanc le-ti-ci- e fecithomo De- us, dono cu-ius gra-ti-e susci-ta-tur (3) ^S 1^ =5=F re- us, cum de domo uidu- e exit He-lyse-us. Faux bst.. (4) ■ ■ ■ ■ fc ■ , ■ ■ ■ ■ Il ■ ■ ■ ■ P" p 1" 1 •■ ■ • ■ • - • « . ç ■ t - 1 5. lM-«a o tam ce-lebris, quam es ammiranda ! Ta laces ia te-nebris, Inz glori-fi- (5) ■ 1.1 = r-— i - - , ^ canda, per quam ui-ta funebris nobis est ui-tanda. Fblix bst... (6) ,■■■■■■.,>■■ — ft — „ ■ ■ ^ — à * ■ IB , " ' • .11* i S 1 " ' 6. Dl-e ittadaru-it lamen istud cla-ram, quod nobis inno-ra [16**] it, uoce (7) 1 —, fl ■ ■ ■ ■ ■ ?.. . Pm • • ■ «-i.fc"». • prophe-tarum, splendor cu-ius di-lu-it noctem tenebrarum. Fblix est... dt (OAfs.: g ' Pi . I negligenti- a m. (3)il/5. : pz: uidu-e. {2)Ms.: e ■ ^ I , misericordi-am. (4) A/».: e ^ f^ , I tc-aebris. (5)Afj.: frz: funebris. (6).Vs.: j '^^ , I mno- tu-it. (7) Ms. ! { « , I di-lu-it. TEXTE MUSICAL l65 OFFICIUM AD MISSAM. Hntr,] {:j± Jt :i3=3ZS*j== Pu-er na- tus est. Ps. Canta-te... Eu o a a e. K7rUl[«iMB]: * i' * ' r :t=^ 3^ it Clemens rector, e-terne Pa- ter immense. Duo. itr»-> S Glori' a in excelsis Deo^ Cuius rebo-at in om-ni glori-a mundo. KV. P et 3 ^^' r><. * ^Sfl ■ jhJls i £f m terra paxy Pax per-hennis, Hominibus bone uoluntatis. Qui De- um di- » r^-o i * l ff 3 A it TS: ::l li- gunt in ueri- tate. Laudamus Te, Te de- cet laus. Benedi-cimus Te, De di- e :3 3 3 1* ^ 1 »^ I» "*■ ffc îs±± in di- cm. Ado-ramus Te^ Cum prece, uo-to, hyn-nis assumus ecce Tibi. Glori-flca- uttc -r fiitfs 7*e, Qui in ce-lis giori-osus es. Gra-ti-as agimus Tibi^ De bene-fici- is tu- is. ^^ Propter magnam glo-rUam tu-am, Ammira-bilem glo-ri-am. Domi-ne De- us, Rex super :3 UO: ±J: omnes unus. /{«x ce-leS'tis, Rez sine fi-ne manens. [17**] De-us Pa-ter omni-po-tens, Im' T |5îç: j tfs -î perans celo et terre, et regens mari- a. Domi-ne ^ Fi- li unigenite^ Spes nostra, ^ szEte * sa- lus nostra. ïhesu Xpistef Uenturum quem longe cecinere prophe-te. Domi-ne i66 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL t lJ De- US, Agnut iV-i,Tn uictiina et hosti-a factns escnicis ara. Fi-lius PatrU, A Pa- . ^ M . 31*=; t tre genitus an te secula. Qui tolUs peccata mundi^ Quod perhibn- it lohannes. Mise^rere T3^ J ' * ■ < H "■^l'^^^A x a:î=t£ ïjE-* t fio6i>, Quia uenit tempus mi- se- rendi. Qui toUis peccata mundi\ Qui nostram an- ZEJS- ],-■ M 3: tiquam leui- asti sarcinam. Suscipe deprecati- onem nostram, Preces intende serao-rum ]>4 IH I ' ■ , ■ . ■ 3=JS; a ad te deuo-te ciamantum. Qui se- desp In superne maiesta-tis arce. Ad Jexteram Pa - , * ■ ■ ■ ■ " ff tris^ Ubi ad deztram Patrîs almam sedes, conregnans, co-e-ternus per omn:-a. MisC" 3 ' ■ ft ■ N , ,L . ■ M ^^J:^ ] ^' -%-n W\ rere nO'bis, Ne dampnemur cum impi- is in aduentu iudi*cis. Quoni- am Tu so- :»ft5 5îsiic=3 ^e /k5 sanctus, Sanctus sanctorum De- us. Tu sotus Dominus, Dominus domi- nan m ;**=îc ] ' f^l'fv ti- um. Tu so-lus AlUssimus, Supra ce-ligenas etheris omnes. Ihesu Xpiste, Qui t ut I ' ■ « è - ± mânes in eternum cum Patte. Cum sancto Spiri'tu^ Po-tenter cuncta disponendo cum e-o iL-is . ^\j ^ 1 ^ secla. In glori- a De* i Pa" tris. A-mcn. Gonduotas ad snbdiaconum (a). • ■ t :i i. Lux opta-ta claru-ii, gaude Sy-on fi-li-a ; uirga que iam aru- it, uiiga suc- * t ^ ...' p ■ I * , ci nesci-a, uirga lesse floru- it iuzta ua- ti-cini- a cum glo-ri-a. Gigni-tur, nacci-tur (a) — Cf. y ariae preces, 3» éd., p. 71. TEXTE MUSICAL 167 t ±d£=i Xpistus, sicut uo-la- it dinina clemen-ti-a. Hoc in hoc I hoc in hoc ! hoc in hoc sollemp- I- U*:^ NI-0 CONCINATHBC CONCI- ol 8 * è ■ . . ■ * ^ ' I- 2. Nasccndi primordi- a su [18"»] bi-it c-ternitas, indu-it scrui-ti-a su- *"-; 1 '■" fti-'i^ ^ • ^ .1 rr\ ■ • ■ \ m \ m ,■ ■■■• _ \ .- .. « ■ 1 1 ■ ■ - ■ , ' perna rega-litas, lactat patrem fi-li-a, quem parit uirgi-ni-tas cum glo-ri-a. P ■ ■ ■ fe An-gitur, i^a .■•■ '^Il^ •.■■ _ '■ ■! '■■I" ■■- * 1 I ■ . , Ls-« 1 frangitar hosti-lis pro terui-a et e-ius po-tentia. Hoc in hoc t. t jL_a ■ !■ ■ ^P^=^=^ 3. Quicquid fu- it mysticum testamento ue-teri, quicquid fii- it typicuin, Mo- j h y-8cs et ceteri, fructum pcr Daui-ticum decet patc-fi-e-ri cum glori-a. Hoc in hocI .[}] (0 * iude-a, Gens re-a, regem crede ce-licum, per quem sumus libe-ri. Hoc in hoc 1. b * t » I ■ ' ^ 4.Gens(ligna suppli-ci-o, Dani-e-'.em legi-tis, quod de-fecit uncti-o pridem (0 intelligt-tis« missum ce-li nunti-o Messy-am non credi-tis cum glori- a. [...J Hoc in hoc I {i)Ms.: liberi. hoc in hoc. (2) Voir p. iio, note. Nous reproduisons ici la dernière strophe du conductus de Beauvais. Elle complétera la nôtre et offrira en même temps les variantes mélodiques que présente le ms. Eg. 2615. t ■■ '"■! 3=3 'f. i ■ , è « Gen» digna suppli-ci-o, Dani-e-lem legi-tis, quod de-fecit uncti-o pridem intelligi-tis, Missum H^-TV I ■ * ■ dt 1 -^* 1 ' * 13 ce-li sor/f-o Messy- am non credi-lis cum glori- a. O-rHur, two-ri- tur pro mundi nme- i68 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Epystola (a). o: -H j-fr- t ti Laudem De-o dicam per secula. Qui me plasma-uit in manu deztera et re-formauit t 1* n . *f^ -^ t cruce purpu-re-a, sanguine Na-ti qui cunctos rede [J 8^^] mit. Ab ortu so-lis, orbis per ^ I » . ■ - ■ î ^-a-fb. « I * * climata, usque ad mundi partes occidais, in e-ius laude damores ezci-tmt t ~i~i" * * TT W W . t 1»'^ ±s- LêC'ti'O Vsa- i-e prophe-te. In qua Xpis-ti lucida ua-ticînatur na-ti-uitas.^ec dicit Do^ t T- ■ è » à- 3=:3Z3 o* ■ ■ > 3Iî: t minus, Pa-ter, Fi-li-us, sanctus Spi-ri-tus, De-us unus : Popu-lus genti-um qui ambulabat 1 . 1 • é -•— ,-Î.V...- • a 1 ■ ■■.•■1 • ■■■-1 T^^'J \ . - . . 1 - I in tenebris, Quem cre-asti, quem fraude subdola hostis ezpu-lit paradyso, Uidit lucem è > t magnam, Fuiserunt et immani-a, nocte medi-a, pastoribus lumina, Habi-tantibus in re- I :s=iF -|t :}=5^ -1 !_ gt- one um6re mortu ; Lux sempi-terna et redempti-o uere nostra Or-ta est eis. O b ■ \.\i ^ 3=a stupenda na-ti-uitast Paruulut enim natus est no-bit, Magnus hic e-rit Ibesns Fi-li-as De-i. t g=? ■ . . < ■ ■ t nry -Ê_ 3_ t Ei Fi'U'US Patris summi da- tus est nobis, Abarcesumma. Et factus €%t princi-pa- ^ ' • ■ ■ 311: ■Ji ."|< tMJ [eius] stiper humerum e-ius, [19">] Ut celos regat atque arua, necnon refrenet maria, t ^ •> ■ • ■ ■ ■ di'O [ ] ? Hoc IN HOC 1 HOC IN HOC I HOC IN HOC SOLLEMPNI- CONCINAT HBC CONCI- O I (a) — Voir Appendice i. (i)A/j. : Zr Lux. (a) Il n*y a pas de notes sur dus, parce que, comme nous l'avons dit, ce mot est ici par erreur. Voir p. 113, note. TEXTE MUSICAL 169 S TT" H J* [ 3=;3: Et uocabi-tur nomen e-iu* : Mesty-ac, Sother, Ummanuhel, Saba-oth, Adona-y, Ammi- t -trr '' ' * 3 * à I < ra-bi-Us, Radiz Dauid, Consi-li-a-ri-ua De-i Patris qui cre-auit omni-a, De- usfortis. --H =s^ ■~r ■ • à ■ TT Pulchre demonum castra pe-rimens ic-tcrrima, Pa-ter fu-tu-ri se-cu-U^ Rcx omnipotcns. " i | . ' **• ■ "TT" ^ '*3 * ■ "1 ifc ■ ■■ Princeps pacis, Per secla sempi-terna MulUpli-cabi-tur e-ius impe-rù um. In Iheru-sa-lem, ■ à ' I ■ ' f fc . i * I " J " 1 ' 4 . ■ à ■ I 1H i I • ■ • ■ Inde-a, sine Sama-ri- a ; Et pa-cis non erit finis Hic et in eu- um. Super soli-um Dauid ^ ■ '" . j- l H, ■ .. ■ -- j ^ ■■ . . - l à ■■ ■ ^ J EJL et 5Ufer regnum eius sede»bit, Et regni meta ipsl-ns non e-rit a-liqua. Ut confirmât j ■ "^ ^T ■ « , é* | » ■ ^" i HiJ'^psa.Mi * i illudt In fide-i pigQore, Etcorroboret in indi-d'O tt iusti-ci-a. Index cum ne- ■- Ë-- - ■ ■ • m^ . ft- i ^*^| a V A.,|,'^ i *f P^p, i p ^.H nerit îudicare seculum. Amodo il- li de-betnr glo- ri- a, laus et inbi [19^] la-ti-o. Et usque in sempi-ternum. In medio ohoro (a). 'f^*' \ 3: Wr^ l|. Uiderunt Emma- nu-el, Patris nnige-nitum, in ru*inam Is-rahel et salutem positnm; (a) — II est impossible de ne pas être frappé de Tallure, de la tonalité toute moderne de ce i(. Jusqu'à la reprise: omnes, la mélodie, en effet, est écrit#dans la pure gamme majeure de /a et présente des cadences régulières en demi-ton. C'est rare, dans une pièce de cette époque, et peu conforme au genre grégorien. Si on se rappelle que cette tournure mélodique se trouve assez fréquemment dans le chant moxarabe, même ancien, peut-être sera-t-il permis de croire, pour ce trope musical, à une ori- gine espagnole ou au moins très méridionale. Lire sur les chants offrant des cadences de cette nature le curieux article de D. Pothier {Revue du Ch, grégorien^ 13* année, p. 5), à propos d'une mélodie espagnole du Tantum ergo. Qypi qull en soit, le trope musical intercalé entre les deux premiers mou du i). n*est pas indigne de la composition primitive. On reste charmé de sa symétrie, de sa fraîcheur et du mouvement si ondoyant de sa délicate finale. OFFICE DE PIERKB DE CORBEIL. I4 170 L^OFFICE DB PIERRE DE CORBEIL IJi^^ * t -»-^ Hominem in tempore, uerbnm in principi-o, iirbi8,qaam fandaoerat, natum in pala- 0, Om- nu fines ter^ re salutaire De- 'f^^'^f^ i - \^, Ajy^^^^*'-^ ^.'' , "**7^ j noiiri : lubi^late De- o E om- nt$ terra. :^ :^7 i=:;4^ t jf. Noium fecit quod prolu-it, cnm uirga lesse flora-it» quod protn-lit, qnod I* ■"! ■ I ■" , _^**L* I , ■ . ,, I ^ doca-it et quod Pa-ter conta- la- it, de-i*tate so-cia, naacitar de fi-li-a Qui manet in i ■ " I ^ "'M ■ ■ fv'i ■ A-i . I , ■ 3 " ". ^ ^ 'M a"-! , n3 glori- a, Do'minus saluta» re sU' um : ante compectum gen-ti' um re* uela^ 'K.i- '" iiiL..n^ uit iusti" ci'am su-^m, (i) In pulplto. I . , ,t. .is^ - I l .,,^ g^ AUe- la- ya« ^« Multi- pha- ri- e. Prosa (a). Leta-bun-das. (i) Voir Introduction, p. i8. (a) — En raison même de sa très grande vogue, cette séquence eut plus que d^autres A souffirir de graves déformations* Déjà ici, elle s*éloigne du texte primitif : e- JZJS. t: Laeta-bundus. Voici ce que ce début était devenu, au xv* siècle : Laeta-bun- dus. TEXTE MUSICAL 171 Condtiotii8 ad enangelinm (a). E ^^ t 33: * 1. Quanto decet honore, quanta aalet le-d-ci-a [20">] labilet eccle-si-a E xiî: T— r 3ç=ït 1t i ->-^-T- corde simul et o- re, summi Patris Fi-li-um summum decet gaudi-um. Â. uoce iocon- ^ qc 3a da non disso- net mens munda : di-es est letabunda, Di-bs hbc, Di-bs hbc mbbitos coro- ^ Tnr MAT ET CUMIlf A CONDONAT. * '* . * '* I '* > * * 1 I ■ ^1 8. Ista di-es tacra-ta, in qua liber a crimine, lordanis in flumine» nostra e :ir li =55: t lauit pecca- ta ; Horum tamen ue-ni- a sola datur grati- a ; homo non meretur quod E -i->-i- t 3:^ TT Oe-Qs misère- tnr. [....] Alitbs, autir xiritum HuitAHtnt, imifpicax bt uamiw. E ■ ■ :i3;=;==ï^ % ^ * ^ ■ ■ " 'i Dominus uobis-cum. Et cum spi-ri-tu tu- o. Sequen- ti- a sancti Euange- E^E :K ^ SZjtZE H- i se-cun-dum Lu* cam. Glori- a Tibi, Do- mi-ne. Euangeliam. e * '1* ■ 3 ^a"^^ l ' '■ ^ ^ *S In il- lo tempo- re : Postquam consumma-ti sunt di-es octo, ut circumcide-retur ^* -Ktt- flr 5^^ r-a-iK-rn^ ^ T pu-er ; uoca- tum est [20^«] nomen e- ius Ihesus, Quod uocatum est ab an-ge- lo (a) — Ce conductus mérite vraiment de fixer rattention. Texte et musique sont intéressants. ~ A remarquer surtout le chant du refrain dont les paroles finales : crimina condonat ; inefficax et vanum offrent déjà par elles-mêmes une cadence si harmonieuse. Celles-ci ne sont-elles pas, du reste, pour Toreille, l'équivalent du cursuttrispondaîque : Illustrât!- onb do- eu- is-n ? f • • . f . CRI-MI-NA CONDO-NAT. 172 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL l^^ .l|""'\|i'h i t"*Mnr7-i7^ pri» usqotm in ute- ro conctpe- rc-tur. (i) t ^-i- 3lÏ Dvo pireabytsrl nel dlaoonl (a). A, , f> ' * 1S I I lil ■ ->■ t» ^ Credo in unum D$um. Unum De- um in tri-ni-utc, Patrem Omnipo-tentem, Qui poli t ^^ ' M'* K . t ■ » > Jl I * ^ ^ Tnr 35 summa re-sidet in arec, tri-nus et unus, Faciorem celi et terres Conditorem fia-bri-ce t ^^ 3 rv 3^^^ ^=^^=^*^ x. ii . *^- " ^^^J"*^'S« mundi, Uisibili- um omni-um et inuisihi-li- um^ Que ce- li ambi- tu conti- t t « * * w ^ nentur. Et in unum Dominum, Qui Dominas est omni-um, Ihetum Xpistum, Regem se- fc :5ç±fE ■ ■ ■ •-•- -^v ne ^^ eu- iorum, Fili'UmDe-i unigeni- tum, Ucrbum Pa-tris. Et ex Pâtre nariim, Pri-usquam fc 3=^=^ ■ 1. , I ^ * ■ f^ ' ^ i'^-V f , I J M ^i^^i ^ ■ ■ ■ mundus û-eret, A nte omni-a secu* la^ Cu- ius gene-ra-ti- o non ha-bet fc -•-•- 3IE > , ■ ■ ZI léï^ û- nem. De- um ^€ i)tf-i>, De-itate soei-a, Lumen de iumine^ [Si*^] Quod o-iim nostris re- fc ^3= J: falsit in tenebris, De-um uerum deDe-o uero, Patris eterni genitumabo-re. Geni-tum, fc ■ ■ ■ * ■ ■ ■-■ •- USzzt non factum, Factum sub lege, Consubstanli-a-lem Patrù Co-eternum per omni-a, Per quem ^ â=t ^ 'i rf^fl hi II ^ JË ! i. s: omni-a facta sunt, Uaide bo- na. Qui propter nos homines, Florigero pulsos solio, t * * ■«■[** ^^^^^^ prîmi patris pro de-lieto, Et propter nostram salutem descendit de ce- lis, Si-cnt pluui- a (i) Ms, : Concipereretur. (a) — Quoique un peu plus chargé de notes, ce Credo est le même que le Credo n* i des édi- tions de Solesmes, devenu le Credo 2 dans l'édition vaticane. TEXTE MUSICAL 173 t i i* ' " >- [ h è t •iS * I • ""VM in uel- lus. Et meamams est de Spiri-tu sancto» exMari-a Uirgi- ne, Quod e-nim t . > I l'i, i ■ I ■ ■ i 3 1% A ■ Il . . . E in e-a na- tuin est de Spi-rira sancto est: Et Homo foetus est Ut saluum foceretge- h ±: è ■ ■ nvw humanam. Cruei-Jlxus e-ti-ampro nobis, Mitis hosti-« factus nostra, ob remedi-a : t t ■ ■ É ■ :t * ■ ■ 1H >' l^... ^n-T 3h 5ii6 Piurtio Pîte- /o, Cum Pilatos habe-ret pre-sidi-um, [91"^] Passus et sepultus esU Ut t ±: * ■ * - ■ Il ■ ■ '■* ■ „* * d ezpi-a-toa sordibos reddat poloram aedibu*. Et resurrexit terci-a di- e, Uicto rege sce- fc :i * '.■■■'» ■4*, SX leris, redi-it ab inferis, cnm summa uictori- a, Seeundum scriptu- ra$. Tune impiété t ± -1« A. u ïçzzt 4 ■ ■ ■ ■ T"i" T sunt scripture. £/ xiscendit in celum, Ante conspectum gentiuin, Sedet ad dexteram t ^ ^ »■■■ * * , ^| « * i=^ -^ :=«=^ £33=3 Pa-trù, Sceptrum tenens impe-ri-a- le. Et i-terum uenturut ett cum glori-a, Ca-teraa t 3=i -^ '4 ■ I ■ i" i i- «eptns ange-lica, ludicare uiuos et mortU' os, Oigna rependens me-ri- ta : Cuius re-gni It— T «* . ^ ■ è è à -y ^ x-r ■ ■ i- -• :i ftON e^rUfi' niSf In eternum Dominus regnabit et ultra. Et in Spiritum sanctum^ Domi- t * a ■ ^ "«Tg—g" * * * fc «i ntiJfi, et uiui'Jicantem^ Qui animabus uiui-ficandis aquas fecundat ; Qui ex Pâtre Fi'li'O^ b=; lîdîzz;: "IT ■ ■ é. ■ ■ H que procéda^ Aniborum sacrum spiramen, nezus amorque» Qui cum Pâtre et Fili*o [82>^] t * ■ M . , t K. ^ aU » ■ * (imtil adoratur, Una permanens in nsy-a, Et eonglori- fiea- tur, Cum qui- bus régnât t Jzt * é è ■ * * -*— ■ r 1=;?=^ -fr-.-T-tt-y Oe-na ante se-cn-la : (^i loquutut ett p*r prophetas, Uerbit ut essent proflu- i et ca-ri- 174 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL JEU a dt f* ■ . ■ I l I 1 — r ^^ ta- te feruidi* Et unam^ sanciam, eatho-Ucam et apostoAicam tccUsi' am^ Ange- lis ^^^^^^^^^^ë ^^^ T3lI :m coronatam nt «ponsata comité. Con^e-or unum iaptitma, CxumtM ut- ro genusatcre- -nr -r-rr 3l=ï: ■ ■ "T ■ ■ ■ ■ — " — "-^-^ i — ■ — ■ "—ni î— ■ etur Xpisticolarum, In remisii-anem peccatorum^ Quod sanauit lesi-onem multoniin pec- TT / ■ |i j=;3: *^f^ caminum in Ma-ri-a. Et txpecto returrectionem mortu-orum^ In districti aduentu iu- ^i=:Pl=^ n ï l.,.^J-1U».l/«fci^^^^^ dicis. Et uitam Uenturi se-culi^ In tem- po-rc rc- tri- bu-ti- o- nîs. ^ ^ A- men. Ottertorimn. t Tu-i sunt ce- li. te Dno oleiioi (a). J Vt. - T-r- f K I ^ H ' ^ VH Uqc San- ctttf. "^^ Perpetu- o numine cuncta re [M*^»] gens. Sancfus. "^c Régna cuius dis- *'''»* in' K » *l l k i. I à 3 ^ ' 4 i > ^ 3= t lîIEIIi lïfei: ^ po-nens iure per- henni. 5an- ctus,^^ Consimi-lis qui bona cuncta nutris. Dommus iV-m t l '"*^*^ l ^. n^N\f^r asc;^ 5a- ba* oth. Pleni sunt ctli et terra^ glo-ri- a tU' a, O-sanna in ex^cei- sis I I fri , , j ^ ^,->-^ | M > . . ■ _ , t :5c: t i3pC ';^. O Oc- i- tas démens, serao- ram suscipe laudes. Benedietut Mari-e Fi- 11- us qui t i 1 » i, A ^ JtZ^ ^ T jE±^zi * 1C^ ■ ÎI33 ue- «« in ttomine Z)o- mini. "f. PlebsTibi, mente pi- a, genitor, dictante sopliy- a, (*) — Cf. Edition* d* S * I ■ ^ I ■ ■ y, ■ # TT* I inui- sibi-lis, be-us, Mi-se-re' re no- bis, ^ * | ■ '1 ' M B H f fc. I ■ '^ l ^ * t Agmu De-i, qui tolli* peccata munit, '^. Rex regum, gaadi- tim aoge- lonun. De-us, *U' ^. * Mi^êert» re fio- bis. < J l I l l y, , I . I * * '1 . , . * I J M . 4 ■ ■ , I ' K ■ ^ ■ | =T^ Agnus De» t, qui toUis peccata mundi ^ ^. Luxinde- fici-ens, pax per- pe-tu-a, re- t • ** I * y, ' ifs T dempti-o, De-na, Dona no- bit pa- cem. t ^i^fii- a=F Uide- runt omnes. j^*k^ . J^in tk . I l jf\f*»^ . jH, n ■ te, Mis- sa est. De- ogra- ti- as. (a) — > Ed. de Solesmcs et Vaticane, Aonus n» 4, mais elles l'ont écrit en 6« mode. A. Gastoué l'a donné, en 8* mode, dans ses Principaux chants liturgiques, p. 23. i)J#s.: ^ l\ ■ no- bis. 176 l'office de pierre db corbbil Ant. AD SEXTAM. Hynnvs. t: Rector potens. b ±: liHt ^ Rnbum quem. P*. De-fe-cit E u o u a e. CapitnlQin : Apparaît. JlL I^* Ipse inuo-cauit me, Allb- lu- ta, âllb- lu- ta. "^^ Pater me- us es m. Al- t ^ 5: lb- luta. Glori- a. Ueraioalnfl. t ■ * ■ ^ — ' 1. Quos florigero pulsos so-li-o, primi patris pro de-ltcto, conrarbabat miseros flems in b ■ ■ exi-li- o ; I ' ■ ■ ■ I <■ * ^ 3tl 2. lam prospi [23^<>] ci-os ad se snperos reducet; donanti regno [ ] exultemus Do- b mino. Benedioamus. 1=;^ -^ ' *'^'r' : 3^ -. 1 * ■ 1. Régis natali-ci-a qui gubernat omni-a, summa cum le-ti-ci-a, iubi-Iet Eccle-si-a ; t:3^ ^ --4l'.J*-'- n.- qui-a De-i gra-ti-a mise-ros reduxitad su-peros. (i)Af«.; :3ii fc ■ ■ ■ p TEXTE MUSICAL I77 ■ ■ ■ ■ IL J ^ m ■ ■ ■ • ■ •■■ •! • ■•■! '■•!■ , ■ ■ 2. Ergo nostra conci- o, omni plena gaudi- psallat De-i Fili- 0, propulsato ui-d-o, et (1) i ■ . 1 • - 1 ■ ■ ■ . ■ ■ ■ !_■ ' ■ ■ _ ^uêJlz — hfl , " 1 eu m honore pi-o debit-as De-o dicat gra- ti-as. AD NONAM. Hynoos. jH Rerum De-us. Ane. h — r Ecce Mari-a. Ps. Mirabi-li-a £ u o u a e. Gapitulum : Uirgo Uerbo.- £.. 1 Il ■ ^ . • - 1 ■■ ■ ■-■ ■■-■■■■f^ - -H ■ S fti 8 ^ ' ■ p ■ ■ 1 ■ — ■■■*■■• -Iv:- • "K 1^. No-tum fe-cii Domi-nus, l Allb-luya, Allb-lu-ya. ^. Salutare su- um. Alleluya. * ■ ■ ■ Glo-ri-a. UerBiculus. i - - " i - i ■ - i - r^ i Qui scis infirma carnis nostre et quanta uid-orum aggrauemur mole, succurre nobis. S , - i— ^i - g- o pi- issime, in isto salo uite tam fragilissime. (1)3/5.: t -4v De-o dicat gra- ti- as. OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL. 178 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Benedioamus (a). ■ ■ ■ ■ t :i 1. Uerbum Patris hodi- e processit de Uir-gine; Uirtutes angelice, cum ca- ■ ■ I ■ * ' y. =^ [84'o] noro iubilo, Benedica-mus Domino J L =?^ '... 1 .. :=J 2. Pacem nobis omnibus nunci-auit angélus ; refulsit pasioribus ueri solîs ±35: radi-us, De-o grali- as dicamus ! AD UESPERAS. I: :X =î=7 De- us in adiutori- um.Proia. Alle-resonent. Tamis. A solis ortus cardioe. Ani. :ac^ H f ■ ■ ammirabile. Ps. Dixit Dominus £ u o u a e. t 333 S5^ I^. Oescen-dit J. Tan- qnam. ABt. :t^ -S-V- ^^^^^ HSH t± Quando natus es. Ps. Con6tebor E u o u a e. (a) — On a vu p. 1 18, en note, les variantes du teiie, d'après le ms. B. N., 903. Voici cellea de la mélodie : t d ^ ■ ■ » Uerbum Patris hodi- e processit cjc Uirgine ; Uirtutes ange-lice, cum cano-ro iubito, reddunt 8 -H — ^ laudes Domi- no. t ■ * !■■ TEXTE MUSICAL * A l : -^f â. In principi- o. y . Quod fac-tum est. Ant. t ±: -•s-* — ^ ■ - ■ fl i- ^J: Rubum quem. Ps. Be-atus uir £ u o u a e. .j i . I * I^. Styrps les-se. y. Lir-go Dc-i Ant. S- — r Ecce Mari- a. Ps. De profundis.... E u o u a e. Ït5 !3çt^îiî ■ ly ■■ I ^ a « ^ ■ ^. Te laudant. y. Ipsum gcnu-is-ti. Ant. f: _(■) :r^ v^ Mirabi-le. Ps. Mémento Ë u o u a e. Capltolnm. Pofulus gen[tium\» A " ^ M ^ l »^ "79 E •^ ^ • I ' ■ ^M -' * ; (V .»♦*■ fc : t Y. U-terum tu-um de Spiritu sancto credimus imprégna- tum. BE î«=S=? f vi r * A M. Dum uirgo De-um et hominem genu- i- sti. ifa ^ ■ ' N'\ I . . f ^ . A I ,  = frrf f. -^^ Wb- Erubescat iude-us infelix, qui dicit Xpistum ex lo- seph semine esse natum. 1 1) Cette clé iïut manque dans le ms. i8o L OFFICE DE PIERRE DR CORBEIL e P i ^^ ■ I ■ ■ ■ f N s^ > ■""^yi^q y ^. Et post partum uirgo inui-o-la- ta permansi- sti. l_i_^ ^ . n 3 1% . I ■ « ^ » ^ , fs* ^ Glori-a Pa-tri, et Fi-li- o, et Spi-ri- tu- i sancto. E A^fh ^. Gaude, Ma- ri- a. Gnm prosa (a). t 1. Inui-O'la-ta, intacta et casta es, Mari-a : Que eteflecta fulgida régis pona. t ' ■ a ' ■=!: ■ I ■ a s î- 2. O mater aima Xpisti carissima : Suscipe pi- a laudum precamina. E à m 3. Nostra ut pura pectora sint et corpora : que nunc flagUtant deuota corda et ora. F 4. To, da per precata dulcisona ; nobis concédas ueni- am per secula. 8 ' ' ^ ■ [ ' M . 1 ' X 6. ObenignaiObenigna I O be [86"] nigna. I 6. que sola inui-ola-ta permansi- sti ! Uersicnlus (b). - . . . _. . . _ 1. Sancta De- i genitrix Uirgoque Mari-a De-um nobis pro-tu-lit» fla-tu sacroplena; (a) — Voir p. 119, note. (b) — Il importe de compléter ce que nous avons dit de ce Versiculus, dans l'Introduction, p. 61. Le chant de la i''" clausule est le même que celui déjà vu de ignem accende (début), cf. supra^ p. 157, et du Versiculus : Sedentem^ cf. supra^p. i6o.« Quand, écrit le docteur Wagner {op, cit,t p. 288), le répons ne fournissait pas matière mélodique à une interpolation, on s'en tirait de la façon qui se voit au i^. Confirmatum est D. C'est précisément notre cas. On emprun- tait la vocalise d'une pièce étrangère sous laquelle on disposait, une syllabe pour chaque note, la prose ou trope du i^. La vocalise choisie est ici celle du f. alléluiatique : Posuisti, {Lib. grad., 1895, P* U?]*) Celle du f. Scnex puerum, indiquée par Wagner, du 2 fév., est la môme. (Lib, grad,, p. 405.) TEXTE MUSICAL l8l t 2. Et, honore uirginali integro permanente, iili-um generauit. Que superno paranim- t— j j r ■'*«.' « ■ ' * « , « ■ ' . pho credula, acdc tanto nanci-o le-ta dixit : i — 3. Fi- at ut prolem de-icam mater et uirgo proferam, t :;ts: 4. Et homi-nem. Antiphona (a). T :t:^ -i-S- ■ 1 ■ — •- • i^ a ■ O be- a ta infanti-a, per quam nostri gene-ris reparata est uita I Ps. Magni-fi- Hi-S-W cat E u o u a e. Ant. ; - ■ ■ ■ ^ TS: . A » . i P» . I . zj o gra-tis-simi delecta-bi-lesque ua-gitus, per quos eter- nos plora- tus e-ua- si- » • 1 * 4 mas! Ps. Etezaltauit E u o u a e. Ant. ■ ■■_ 1 - 1 1^ IL . ■ rt . i , a ■ ■ ■ '» ■1 ■ ^^ ^ ■' -î-^ • ■ • — > ^ ' ■ ■' o fe-li-ces panni, quibus pecca-torum sordes extersimus ! P«. Qui-a respexit. ^^ E u o u a e. Ant O prese-pe splendidum, in quo non W Cette belle antienne est publiée dans les Variaepreces, y éd., p. 84, maison n'y a pas re- produit la vocalise sur O, dans la phrase O presepe^ sans doute parce que*lle n'existe pas dans tous les documents. Cette vocalise figure dans le ms. de Sens, 1535. B. N. n. acq, La même antienne se retrouve, mais avec une mélodie différente, dans le ms. 123!), R. N. n. acq, fol. ia2^«. l82 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL 1= . I * ï :^!=ïtz=ïqpû :ïtS=|C=îSi^::;i±i3 so-lum iacu- it fe- num ani-ma-li- um, sed cibus [9S^«] inuenms est ange-lo-rum ! t Tl--^ P«. Qui- a fecit. Ant. Ant. Ant. Ant. 4: :?: O bc- ata infanii-a P». Et miscricordi-a. t Tl-*^^ O gra-tis- simi p«. Fecit potenti-am. fe i ^>n. i * :^Jt O fe-li-ces panni Pa. Déposu-it. t o :i=t^ presepe Ps. E-suri- entes. Ant. Ant. Ant. Ant. J: « — ■ — •-•- It o be- a-ta infanti-a Ps. Suscepit Isra-el. t U: O gra-tis- simi Fs. Sicut locutus. ^ i=E»: O fe-li-ces panni Pa. Glori-a Patri. t a: ^ïr^ O presepe P«. Sicut erat. ffiE 1V3P^ Al- le- Inya I Benedioamas. t " ' ■ «i- :f^ rr^^rr: 1. Super omnes ali- as cre-aturas, Domino laudes homo re-ferat, pro ma- ■ ■ ■ ■ , fi_a - - iori debi-to ; Nam nunc ineflabili restaurans consi- li*o, De-us homo factus est homine TEXTE MUSICAL l83 t t=^ t pro perdito, Xpistus De- i Fi- li-us, a celonim so-li-o. missus ad ima soli, ordine mirifico. |-a_ . ■ ■ , , _ . a-g- ^^^ -.- I .- ■- 2. Naiciturum pu-erum semine de re-gi-o, sessurumquc Dauidis in paterno JsiX t 8oli-o, Regaaturum pariter ullo sine termino, pagine prophetico mon[26'<>] strarunt t t -T-»nr -1 i- oraculo. Post prophetas, Uirgini dictumestab angelo : Aue, plena gra-ti- a, pari-es t ex utero fc= a t. =^^=^^;ï=^ t=^ 3. Fili-um Altissimi, per quem in princi-pi- o Pater cuncta condidit queque t t f i -1 L t lEid sant in seculo. Uirgo fêta Spiritu, celi credens nunti-o, ut predictum fu-erat, grauida t fit pn-ero. Quem, decursis znensibus, uentre de uirgine- o, mortis merso 1 r a — 1»_ ^ h ■ ■ • • * ^ . 1 n — —rr-, — 1 • ■ 1 ' ■ •■•,• ' ■ 1 1 -J L-î-aJ tenebris lucem dédit seculo. Unde mundus iu-bilans hoc redemptus pu- ero, per quem b cancu facta sunt, btnedicit Domino, Deo gratias. dt:;: j 1. Uirgo gemma uirginum, Stella maris fulgida, lucem so-lis superans, mar- EZX ■ ■ ■ ■ J 8_ =1^5^ li gari-ta spleodida, Fi-li-a Iherusalem, prudens et castissima, sponsa materque régis qui I n -. : -J»-,- * ' ■ , Il * -1 E. ■ ^,.L # * ^ =x t d gubemat omni-a, Pâtre Dc-o gc-ni-ti ante cuncta se-cula cuius uera boni [26^®] tas nos- \84 I— L OFFICE DE. PIERRE DE CORBEIL tras mundet maculas ; ^- * p*. j s. Aue, De-i genitriz, nostra speset glo-ri- a, per quam nobis aditus daiur « ■ » ■ - ■ ■ T. 3it: II ad ce-lesti-a ; Perdita que fu-erant uite rcddens gaudî-a, nostra fuga scele-ra per te data t TT- ^^=i=^ — T+T - gra-ti- a ; O incstima-bi-lis sanctita-tis pi- etas» tu-o sacro germine Eue lapsum repara. I ■ ■ a > ■ ■ . ' ^^» '"■■ l , I . 5 3. Te chorus angelicus laudat super ethera ; orones sancti iubilant, Tibî I a ■ ■ ^ ■ ■ 31^ t j dantes cantica. Namque tu-i fi-li- i astas in presenti- a. Qui te terris e-leaans transuexit II :i t :?=^;=^ 3=;; i ■ * ^=f^ ad supe-ra. Ergo, Uirgo, poscinuis nos pre-cantes audi- as atque * a nostras precibus munda mentes sordidas; Ut intrantes ce-licas emundati ianu-as, per te t t JE Ë_ Z>e- débitas referamus gra-ti-as. GonduotnB ad Bacularium. E -s — ■ ■ ■ ■■ . ►- 1% I t fc^^ ' M' ' ' ' -^ 1. Nouus annus hodi-e monet nos le-tici-e laudes incho-are. ^ i*> I ' ■ :i^ ^ Fe-lix est principi [87'»] um finem cuius gaudi-um solet tcrminare. (0 Cclc- t ■ ' ^"'K l --- ■ ■--[■■ ,1 P"'ka.j, ■■ ■ " j bremus i-gi-tur festum annu- aie, quo pccca-ti soluitur uinculum mortale et in- t , « . a il) Ms.: t ■ Celé- bremus. TEXTE MUSICAL |85 S e ±SI ^ ■ firmis propinatar poculam ui- taie ; Âdhuc sanat egtotantes hoc médicinale, 13 fc l=î=t: -Vtt- uade psallimus letantes ad memori- aie : Ha! ha! he!Qui uult E "nr ±i usas PSALLBRB TRINO PSALLAT MUNBRB ; CORDS, ORS, OPBRB DBBBT LA-BORARE, UT SICDe-UM 1==^ COLBRB POSSIT BT PLACARB. t 'V> I ■ . ■ ".ai \" i \ I ■ à ■ ^ 3. Dignus e$t memori- a, fînem cuius gaudi-a soient terminare ; ■ ■ > «^ Î3Ç ■ ■■ , ■ ■ Y1 ' 4 I ■ à ■ ^:=£s: Dignus est preconi-is, quam tôt benefici-is, scimus habnndare. Gui itzfk: ■ I ■ ' ■ '^'*K., I . =^=^ F ^ cre-are pla-cu-it celum, terram, mare, sic in uerbo uolu- it mundum or- e ■ ■ ■ ■ ■ '■■ — , , ■ — ' 1 1 ■ ■ ■ ; i ^ ■ ■ , ■ ■ • ■ «_ J ■ ■ , ■ 1 - ■ . 1 -. J dioare, et sic fii- it e- i cure hominem di-tare; Ut subiecte cre- ^ "l"-- r^.- ■ ' ■ ■ ■ . ■ - 1 1 ■ , ■ . a-tu-re possit impe-rare, et, si uellet, immorta- lis po-tu- isset stare. Ha. [27'»]. Gondaotns ad pooulum. h ■ ■ 13 1. Kalendas ianu-a-ri- as sollempnes, Xpiste, faci-as et nos ad tu-as nupti-as (I) ÎEH ■ " ■ uocatos, rex, •«•olpl-as. e :*==: -*-a- • • "^^^ 8. 8iiBolp« tu-um populum ad nupti-arum epulum, Qui multiplex es fercu- (i) Ce dimacus ne se présente que dans les deux premières strophes. Il est, dans les autres, remplacé par une clivis. OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL. l6 |86 l'office de pierre db corbeil ','■■ ■ 1M .■; lum, cuius sanguis est poeolam. E ±: BS é é ^=s 3. PooQlam tu-i sanguinis sumptique carncm homiais, ad laudem m-i no- fR F=F=F xninis, da nobis, pro-les Ulrslals. il ■ -. « ^ ^ 4. Ulrginls quidem propri-us et cre-a-tor et fi-li-ua, extra quem non est a- ^ — __ — . pm — r^-r li- us, et quid hoc ml-rabl-li-us > e ■ ^'i -nr 1=3 ■ ■ ■ ' " P -s • 5. MlrandA res per secula, quod sine ui-ri copula Te concepit iuuencula, in " f^^ ■ ■ ■ uirgina- li olansnlA. E # ■ .^ *■ ■ * -P-r :|^ 6. Glansa ma-ter concipi-ens clausa fu-it et pari- ens, et Ta, De- us ingre-di-ens, r- tr^m ingressuset «ffredlens. <■ ' " ■-' ■.!■' ''-,. ..I ■ ■• " n 7. BsreMua autem, ardu-a mortis fregisti corau-a ; quin ipsa mors est mor- ^ fc ' . • I tu- a, occi-sa ui-te lann-a. i ^ ■ ■ t^ T — g" ï=n 8. lAnn-A uî-te congru-a, immo ui-ta perpetu-a, nos,Xpi8te, per hecomni- ^E a, [dS'*»] duc ad festa oontinia-A; TEXTE MUSICAL 187 F ^7=1==: t:^ ^^^==^ 9. Gontlnn-A festa Sy-on, quo repertum topazi- on tu-listi homo in Sy- on (1) E -IW-t. Patri présentant Bly-on. ^ "inr t^=^ ^ï=a 10. BI7 Patri ait glori- a» Tibi, Xpiste, uictori-a, Neupma*ti stnt equa-li-a n- ■ - ■ per seculo-rum Monla. UersQS ad prandium. lïZt * ■ ■ ■ ■ ■ a 3 * ■ 1 I * 1. O cru-cifer, bone lucis sator, Omni-parena, pi-e uerbigena, c-di-te cor- ^K^ po-re uirgine-o, sed prl-us in genitore potens, astra, solum, mare quam fi- erent. bp=t l=x :=;=t= 3: ■ * ■*. t: 8. Hue ni-tido, precor.intu- i-tu, flecte salutif- feram faci-em, fronte serenus et (3) . -r-*- jBt irradi-a, nominis ut sub honore tu-i, bas epulas lice- at capere. . (4) M5) ■ è ■ * a ■ I * ■ * a-^ 8. Te sine, duice nichil, Domine, nec iuuat ore quid appc-tere, pocu-la ni pri- {t)Lir€ i Homousion. t {2) M».: tOft (3) M». : (4) Mm. (5) U* « fi e-rent b^ nichil lUuat i88 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL * -i-a- ^3it » . * • i *■ U8 aique cibot, Xpitte, tu-u* faaor imbn-erit omni-a.sancti-ficante fi-de. . (0 R ■ * 3 ' i ■ à » I . é è ■ ■ ■ 3 * ■ ' I ' ' ■ ' » i 4. Fercula nostra De-nm sapiant, Xpiste, et influ-at in pa-teras, seri-a, Indi- 3it ■ ■ ■ ■ ■ « - cra, uerba, iocos ; denique quod sumus aut agimus, [28^«] trina superna regat pi- e-tas. -r-i- I > >■ ■ ■ ■ 3 ■ ■ ■ I " ^=^ 6. Ipse horoini qui- a cuncta dédit que capiznus dominante mann, qne polus w t 3ït ■ ■ ■ aut humus aut pelagus a- ère, gurgite, rure cre-ant,hec michi subdidit, et sibi me. De beato Stephano epystola (a). ! — 1 * ■ ■ ■ ■ * Lec-ti' actU'Um aposto-lorumi Ucrnant forti- a iam quorum trophe-a in ce-ii régi- a. 1::=^: ^^1 3 » J' > = ^ li±^ ** I * »l ^ In di- ebus ilUs, Poat acta Ascensi- onis sancta sollempoi-a, Stephanus plenus gra-ti- a b * l*f lt'' ' ^ .'"^ « '« «I » J ■ - * IS3±Î5 et fortitudi-ne. Lu- mine uultus tu- i, Domine, insi-gni-tus, Fâci-e^af/^roii^'- a et fc= ^ ■ ^ ^ . , M i i \ 3 «^ f * ^ ■■ I ' t ** i * i signa magna in po-pulo. Opta- tum infirmis robur cedendo catherais. Surrexerimt auttm (3) i ■ ■ ■ I -3 I ' t'J^s. ... I i .'T 'i i. i l l f^' ' r'^i^.s^' :'X'"'^'^' ' * quidam de Synago-ga Ui- ri men-da-ces. Que appella-tur (i)Ms, t^^ influ- et I- (3) Ms. : que (a) — Voir Appendice i. (î) y*. ti^ TEXTE MUSICAL 189 t L-- I jH Liberiinorum et Cire-nensi- um et A-lexandrino- rum, et e-orum qui erant a Cili-cia et t I ■ ■!> :ïÊ:;=t ■± à ' à ~n Aty-a, disputante* cum Stéphane, De Ihesu [20'*] Nazareno qui fu-it uir propheta. t: - * ■ * - * J— 3 . « ^ a: ^ ■ ■ I» 3 ' is-^ potens in opère et sermone ; Et non poterant resistere sa-pi- enti- e : Imple-uit e- nim y fT» ■ ^ J.^.-pr^ri^-rJ-^.U -'"l-- i,,3>,Jj e- um Domi-nus spiri- tu sapi- en-ti- e et intel-lec-lus, Etspiritu- i, qui loque- ba- tm\ t :l=p: TtT .' .'>\f.\ - ^^ Nam Spiritus sanctus erat in e-o. Audi-entes autem hec<, Cogitaue- runt interfice- re t: ' ■ ïirrt t * :ts^ ■^=^ t e- um ; Dissecaiantur cordiiustu- U: Quidam enim lude- i di-cebant qui- a bonus est. ^ F '\ 3 ft * ' J ■^fb 3 ' . . ±^ a-ii- i autem dice-bant: non,8ed seducit turbas ; Et stridebant dentibus in e- tcm, Pa- -^ ^^ -"-^ | J i - M4, f, j^ » n . » 1^. , qCT T=i ra- tum ad omni- a pro Sa-luato- ris no-mine susti-nenda. Cum autem esset Stepha- h rt=^ ^^^^ï^^ dt ±:±ts: xzî RM ;>/««« Sj>i-ri-fu «tncto, Spe fru-endi uicto*ri- a diuini-tus sabnixus, Jnteudens in ">« -l- ^. ■ J>.. N--^ ..I ' f^v.' ' ■^^■|,J =XjC :^T ce-lum uidit glo-ri-am De-i, Quem terra, pontus, ethe-ra colunt, adorant, predi-cant. Et "-''a 3^ ^>, 'Hf^,.!'^' ■■"Cl"^ Ikesum itantem a dextris De- i. In [29^o] sede ma- iesta- tis su-e ; Et a- it : Ecce quod t ËË^S I* n I is,N ^.,J3^'^'-.-x^n..^ '*r'-v^^^ cupiui iam uide- o, Ecce uide- o celos a- pertos, Be- atus homo cu-i ce-li pa- te- I- * " m é 5— • 5 bunt ! Et Fi-li" «m hominis stantem a dextris uirtutis De-i Cuius cari-tas uera ce-los (1} Avant la clivi$ : sol-ka, il y a un m» gratté. 190 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL t 3ç: d :*=*: A * * ' I ^l suble-uat Stephanum de terra. Exclamante* autem uoce magna, Aduersus e- iiin,Coi:- * ■ ■ ■ ■ r- . ■■ i *■ « n * ^ a-ij-t- dt tinu-erunt aures tu- as ; Intipi-enie* et ma-ligni oderant Mpi-enti> am, Et impetum I ■ I . I ■ ■«-TT- I - M * k; I . 3 * M S, . > . f . O-fi. fecerunt unanimUter in e-um Uiri iniqui absqne m'se-ricor- di- a, £f «- t :î=E jEii: ■ ■ --, i ci-entet e-um extra ciui'tatem, Upi-dabatt ; Sed stat fort:-ter pati- ens martyr, et orat. 317 H * I ^-î-liK-t-' y. . ■ ' ?^^^^-^ 3S: £/ (M(M depotu-trunt uestimenta su- a secus pedes adoles- centis qui uoea-batur t butt 3-C :pc=:fs==*fts: * « * jC T î" i^ii SatdkS, Uas e- 'ecti- onis futa- rus, Et lapidabant Stephanum^ inuocamtem et di- 1= :t% j' ■ ■ ■ M > ' ^ ■ ' ;d è t ^ centem : Do-mine, suscipe me, ut cum fratribus me- issim; Domine Ihe- su, Sal- b ait L * ■ X :ic d î > * ' * uator mundi, [30'*] Accipe tpir:-tum m«- him, Et perdue me ad conaiui-um epulamm i* ■4^■ < ■ « I ■ . . I * ' * . ."^ iJ ^->-r tie: tu- arum. Positis autem genibus, Sinite me, inquit, celum uidere, ut spî- ritus di-riga-tur t ■ ■ ■ is '* > ^a^^^-rp^ ^ 40: ad Dominum, Exclamauit uoce magna, dicens : Nunc dimit-tis. Domine, senrum tu- b I ' ' IV f. i . **' J ■ A \ ^ ' \ ^f=? umin pace. Domine^ ne statu- as t7/i5/ioc|7eccafttifi, Ne tu-a,dampnetur,Ihe8tt,fac- b '\\^^J]*' '^v ii^^ tura, bénigne ; Et cum hoc dixisset, San» guine laure- a- tus, Obdormiuit l in JDomtno, Cum quo gaudet et regnabit per omni- a secuio- rum se- b ^'^^^^s JK cu-la. TEXTE MUSICAL 191 De sanoto Xohaiiii* epystola (a). T + 3ç 3SFP Ad laudem régis glori- e, uox into net ecclcsi- e.propter lohannis meri-ta, hec reci- t ^ ■ w ■ 1" \ t't. :i uns preconi- a: Lecti-o libri Sapi- enti-e proclamet salu- berri- me, Spiri-tus sancticar- t ■ ■ » ' -»-i * ^-^^H ^ i^it mine qaSm fidèles pe«-pendit : Qui timet De- um fa- ciet [30^o] bona. Ut percipi- at gau- br^ ^-rr-f^'^-r t ■ • ■ ■ :35=i: di-a condi-toris perhenni-a. Et qui continens est iustici- e, appre-henJet illam, et . ■ *■ l' I ■ — ' ■ X •-= 1 I ■ t ■ ' ' I ' ■ ■ * . t -^ USi^ obui-abit illi quasi mater honoris fi-ca-ta, Qui- a dulcis est gra-ti-a, su-auis miseri-cor- * ■ ■ I «hÎ^ ±11 +T^ :js=i. di-a, mirabi-lis inglori-a. Cibauit illum pane ui-te ef infW- /«cf «5, Dum supra pectus t T -\ ==!!==: ■ - > . I , . - é^^r; . 1=1*: Domini recomberet altissimi, Et aqua sa-pi- enii- e sa-îutaris potauit f7/um, Utpa- * * ■ 3 rady- si fluui- us totum orbem celestibus irrigaret dogma-tibus, Et firmabi-tur in t t * J ' I ■ ' ■ ' ■-HTlT~r I -1 . ■ p aii +-r illo et nonflecte-tur; et continebit illum et non confunJetur^ Ui arce Sy-on positus t i;^:!: '''^k\, '*^ =S l>l ' ■ * , -i ^^ premineat uirtu-tibus. Et exaltabit illum apud proximos su-os, Cum equo mundi iudi- t ï=F H ■ ■ ^ * 3: * r* . ■ :fÊ=t=:::;±==== ce throno scdenicm glori-c. In medi-o eccle- si- e aperu- it os eius, In uocc cvan- t^3E=^ aiizic -, . ■ ^ 1S , . ■ -VjLjh. ge-lica aJ diuina preconi-a, Et impleuit illum spiri-tu s.tpi- enti-e et intellectus. (a) -» Voir Appendice i. 192 L'OFFICE DE PIERRE DE GORBEIL tm ■*. * ....'J Ut, more uolans aqui [SX'^] le, spectet so-lem iustici-e. Et stolam glori-e indu-it eum. t H ' * ' * . ♦ » 1*-7+T ■ ■ ^ ■ ■ ■ 1^> . J Inter sanctorum agmi-na coro-nis ru-tilanti-a et luce so-lis candida, locondita- lem _i . -• — - — »— ■ •^•1 .. ^' U j ■ ■^'^^'^^ et exulta-ti-onem thesauri^a-uit super e-um, In ange-lorum curi-a, per festa immor- b in t « » . « y » I , ■ p « ■ * I •■• . ' ::^ tali-a. Et nomine eterno hereditabit illum, Quem di-lexit pre omnibus unicus De-i b ^ • ■ ■ 1 1 J "> , . ' . , °î Fi-lius Dominus De-us noster. O lo-hannes the-ologe, O Xpisto di-lectissime, tu-is bh J=?ç T-, ' J'y 'i letos soUempni'is ce-li coniunge gau- di- is. De Innooentibus epystola (a). :S=^ Iii=t ' . 1 1 * * . .. i t l v I . ^^ ■ ■ ■ ■ — ■ d * 1 \ n % m — ri Laus, honor, uirtus Dc-o nostro, decus et imperi- um régi nostro de sanctorum In- ' * ' i\ I ' ■ ■ I ■ - ■ ^=^=^7^^ ^»=it nocentum tripudi-o, qui quanto prepolle- ant honoris titu-lo, presens nobis ostendit ■ i^ — fl — ' ■ ■ — j— • — ■ ■ ■ — ■ ' va ' '% :^=i Lecii-0 libri A-pocalip-sis lohannis apostolit Qui testimoni-um perhi- bet de e- ip -• — ■ — ■ — ■- ^ ' « a ^\ ' ■ ri a ^ -ri ë p j ri his. /n di-ebus illn^ Ecce ego [31^°] iohannes I7z]Mira uictori-a, Ante sedem, et ante ^ a ■ a '^s t « -■ — — •- :35Xm -H qua-tU'Or anima- li-a, et s^nt- orf 5, Ânte sedem sedentis super thronum ; Et lî^:;^^. » uW^ «V nemo poierat dicere canti-cum, In laude consona, Nisi illa centum quadragin- t tr^ist t V.^V %/*8fw ta quatU'Or mi-li' a, Quos infans Xpistus hodi- e uexit ad astra, Hii empti l- t ute t X suntde terra, A bimatu et infra ; Hi sunt qui cum mu-li-e- ri-bus non sunt co-inqui^ y -i-*^ =p-i- T . na-ti, Propter hoc emicat uelut Stella firmament! clara ; Uirgines enim sunt, Casta gène- t±f6: -N-ï- Î5Q t ra-ti- o ; Hi secuntur Agnum, Sedentem in superne ma-iesta-tis arce, Quo- cumque :3i :5^ -M«l- -ftr^ si=F ■ ■ -fl-r " • ■ ■ ■ ri'-Ti • — i-erit, Amicti stolis alb'is. Hi empti sunt ex homini-bus primici-e De- o et A- OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL. ij 194 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL ■ I ■^, ■"■''1.4 ■ "^H ■ v>, B gno. Si- ne macu-la ; Et in o-re ipso- rum non est inuen-tum menda- ti- um, Qui nec- b rt . >. :i=t :«: ± X dum potu-erunt lingna, Sine O.et O. Macula sunt^ ante thr(y-num De- f, Et A- gni. Appendices APPENDICE I PIECES FARCIES « CENTONISÉES » Tableau et Note TABLEAU Colonne A (i) LISTE des CENTONS. Colonne B (a) PROVENANCE (texte et chant). Colonne G RÉFÉRENCES et OBSERVATIONS DIVERSES. Titre». Incipit. PATER. I. Fidem auge his qui credunt Kyrie [Clemens rector] . Trope, Edit, vatic. Kyr. 1. ad in Te. 3e Christe libitum. a. El abysses imueris. Ant. Qui caelorum. Ant Hartk., p. 420. Sabb. ante Dom, IV. Ant. monast., p. 401. Nov 3. In bonitate electorum tuo- Intr. Mémento nostri. Pal. mus.,I, p. 8 du Cod. rum. Dom. IV. Advenlus. 339- Lib. grad. (1895), p. 30. 4. Cujus regninon erit finis. Intr. Lux fulgebit. Noël, Miss, in aurora. 5. Per quam nostri generis Ant. beata infantia. Cf. supra, p. 181. Var. Prec, p. 84. reparata est vita. Circonc. Ad Magn. II vesp. 6. Reçens gubernansque con- Seq. Adest namque Pascha. Dreves, IX, n* 34, tinens et salvans. (6 a). Fer. IV. Pasch. 7. Panem angelorum. Offert. Portas caeli. Fer. IV. post Pasch. Lib. grad. (1895), p. 226. 8. Incorruptibili veste cir Ant. Veterem hominem. Var. : Circumamiciens nos cumamic/ans nos. In oct. Epiphan. Var, Prec, p. 91. Cf. supra, p. 180. 9 Nostra ut pura pectora Prosa yinvioiatà]. sint et corpora. F|. Gaude Maria. 10 Po/« enim cuncla. Seq. Alle-caeleste, (10 a). Var. : Potins. In nativit. B. M. V. Dreves, VII n<» q8. Var : Ad salvandas. 11. Ad redimenda peccata et Ant. Advenerunt nobis. salvandas animas. Ad tert. per hebdom Ant. mon., p. 75. la. Ne serpens ille callidus Intrandi tentet aditus. Hym. ]a m terquaternis ( 2 c , 2 d / . Var : AditMm. Ad tert. in Quadrag. H. Ant, mon,f p. 467. Voir aussi pour le chant : Ant, Senon. (1571), fol. XXXIX. Hartk.,p. 103. 13. [Sed libéra nos] et salva Ant. Libéra nos, salva nos. nos. Trinité, a» noct. Ant. Senon. (1552). 14. In perenni saeculorum Resp. Honor, virtus et potestas. Hartk., p. 103. tempore. Trinité, a* noct. Ant, Senon. (1351)- CREDO (A). 1. Solus qui tuetur omnia. Seq. Nato canant. (7 a, 7 b). Noël. In miss, de luce. Var. : Condidit. Solus qui guhernat omnia. Dreves, VII, n» 31. F. Clément, chants S««- Chap. no 6. (1876). 2. Sine quo nihil est creatum Seq.(T) (1) Colonne A. Les syllabes et les mots imprimés en italique indiquent des variantes qu'il faudra com« parer avec celles de la col. C. (3) Colonne B. Les chiffres accompagnés de lettres renvoient, pour les hymnes, aux strophes, et pour les séquences aux clausules d'où les centons ont été tirés. On a fait suivre d'un 7 les identifications douteuses. Suand le texte et la musique ont une provenance différente, celle-ci est indiquée par un T (Textt) ou un musique), uant A rabréviation Cf, elle signifie qu*il n'y a, entre le centon et le passage mentionné, qu'une simple ogie. 200 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Colonne A LISTE Colonne B Colonne C RÉFÉRENCES PROVExNANXE (texte et chant). des et CENTONS Titres lacipit. OBSERVATIONS DIVERSES. 3. Natum ante saecula. Seq. Natus ante saecula. (1 a^ Kerhein, II. Cf. Tribune Noél. In 2» miasa. St-Gervais^ V, p. 340. Pal. MUS., IV. pi. I. p. 437 du codex. ^. Pro mundi remedio Benedica. [Corde Patris]. Trope, Cl supra, p. 137. Garnis opertum pallie. Prem. vdpres. 5. Ineffabiliter. Hym. Christe redemptor om- nium (i d). DRBVESf II, n* 22. Noël. Inprim.noct. a,Rass.greg„lW.n^ 11- 6. Sol de Stella. Seq. Laetabundus. ^2 a . Noël. 12. Var, Prec, p. 66. 7. Ipsi potestaie tradita Hym. Aurea luce. (3 c). Dbeves, II,n*58. (riW. .) In nat. S'' Pétri. Cf. Seq. Arce polorum (6*. ; Dreves. Vil. n» 168. {Sibi.,,) Drev., VII, n» 231. 8. Qui nulla perpetrarat fa- Seq. Stann a lon^e. (2 a). cinora. Prosa dominicalis. ■Qui plurima...) 9. Gémit capta pestis antiqua Seq, Eia^ recolamus. (4 a). B. N. 10508, fol. 53. In oct. Nat. Noél. 10. Tyrannumtrudcnsvinculo. flym. Ad coenam agni, (6 c). Pasch. ad vesp. Drev., II, n» 44. I T Unde descenderat. Seq. Rex omnipotens, (2 b). Ascen. Drev., VII, n" 72. 12. Régna cujus disponit jure Sanctus [Perpetuo numine]. Trope. Cf. supra, p. 174 perenni. 2« Sanctus. Edit.vat., IV, 1. 13. Reddens vicem pro abditis flym. Verbum supernum. (3 c, Drev., II, n« 19. Justisque regnum pro bo- 3d). nis. De adv. Dom. In I» noct. 14. Sine quo preces omnes Seq. Sctncti Spiritus, (11 b). Var, Prec, p. 156. cassae creduntur et in- In die Pent. dignae Dei auribus. 15. Quae construitur in caelis Hym. Urbs beata Jérusalem, Drev., II, n» 93. Vivis ex lapidibus. (I c. I d). In dedic. eccl. 16. Angeli quorum semper vi- dent faciem patris. Ant. Angeli eorum. (3 a). Ad laudes, SS.Innoc. (... eorum) Ant. mon., p. 192. 17. Quibus Deum offendimus Corde, verbis, operibus. Hym. (T) 18. Immortalitatcm cum Ghristo. 19. Quam repromisit Deus di- ligentibusse. Seq. (T) Ant. Beatus vir. Ant. Senon. (1571), fol. Ad Magn. in vigil. VIII, De corn. unius mart. GLORIA. r. Cu us reboat in omni Hym. Node surgentes. (3 c 3 d). Doxologie ancienne. Gloria mundo. Dom. ad matut. Cf. Albin, Poésie du Briv., n» 2. Proc. mon,, p. 240. 2. Paz perennis. Ant. Pax aeterna. In dedic. eccl. ^. Qui Deum diligunt in ve- Resp. Deum lime. (Qui eum...) Ant. Senon. ritate. In die Sepiuag. Te sanctum Dominum. (1 571), fol. XXXVII. 4. Te decet laus. Resp. Ant. Senon. (1552), fol. In domin. per annum. CCXXIII. Proc. mon., p. 109. 5. De die in diem. Gom. Cantate Domino, Dom. V. post Pascha. Lib. Grad,, p. 247. 6. Cum prece, voto, hymnis Versus Gloria, laus, {3). Proc. mon., p. 59 adsumus ecce Tibi. Domin. in palmis. 7. Qui in caelis gloriosus est. 8. De beneficiis tuis. Resp. (T) 9. Admirabilem gloriam. Seq. Magnus Deus. (7 a). In invent.S.Stephani. Drev., VII, n« 201. 10. Rez super omnes unus. Seq. Ad templi hujus. (7a). In dedic. eccl. Drev., VII, n* 323, APPENDICES 201 Coloone A LISTE des CENTONS. Colonne B Colonne G RÉFÉRENCES PROVENANCE (texte et chant). Titres. Incipit. et OBSERVATIONS DIVERSES. II. Rex sine fine manens. Ant Rex sine fine manens. Dominicis perannum. Proc, mon.^ p. 1 10. 12. Imperans cae/o et terrae, ei Seq. Ad templi hujus, {9 b). Drev.,VII, no 333.— Var.: regens maria. In dedic. eccl. caelum et terram cun- claque... Hartk.y p 103. 13. Spes nostra, salus nostra. Ant. Spes nostra, salus nostra. Trinité, 2" noct. 14. Venturum quem longe ce- Offert. Ad te. Domine. Trope. Trope du ^. Respice. cinere prophetae. I. dom. Adventus. Cf. Trop, de Montau- riol, p. 190. 15. Tu victima et hostia factus Seq. Laudamus Te. (3 a). Drev., IX, no 30. es crucis ara. In Inv. S. Crucis. (B. N., Mss. 1335, n. a. et 9449)« lô. A Pâtre genitus ante sae- Seq. Magnus Deus. (3 b\ Drev., VII, n» 201. cula. In Inv. S. Stephani. 17. Quodperhibuit Joannes. Ant. Hoc est testimonium. Fer. VI. infr. hebd. III. Adv. .Ant, mon., p. 163. M- Phrase du Gloria. 18. Quia venit tempus mise Tract. Domine^ exaudi. Fin du ^. Tu exsurgens. rendi. Fer. IV. majoris heb- dom. 19. Qui nostram aniiquam le- Seq. Fulgens praeclara. (6 b). Drev., VII, n© 44. viasti sarcinam. In festo Paschae. 20. Preces intende servorum Hym. Summe largitor praemii. Drev., Il, n® 35. Ad te dévote clamantum. (i c, 1 d). In Quadrag. Ad maïut. 21. Insupernaemajestaiisarce. Seq. Sedentem. (i a). Drev., X, no 68. - Cf. Prosa Dominicalis. supra j p. 160. Prosula.Cf.DREv.,XLVIl n» 345. 22. Ubi ad dextram Pairis al- Seq. Caelica résonant, (7 a). Drev., VII, n» 21. mam sedes, conregnans. Noël. B. Sens,ms. 16, fol. 16^0. coeternus per omnia. 23, Ne damnemur cum impiis iknt. Thoma Didyme. Harik., p.j'.Ant, ms. Se- in adventu judicis. Ad Magn. (O. de nonens. B. N. «. acq. l'Avent). 1535, fol. 17 ; Ant. Sen. (1571). fol. vn~. 24. Sanctus sanciorum Deus. Litanies Litanies gallicanes. Cf. A. Gastouê, Cours di. pl.-chant, p. 71. 25. Dominus dominaniium. Resp. Ecce apparebit. Dom. III. Advent. Hartk., p. 27. 26. Supra caeligenas aeiheris Hym. quant glorifica. (i d). Drev., 11, n« 30. omnes. In Pùrificatione. Var. Prec, p. 43. 27. Qui mânes in aeternum Kyrie [Clemens rector]. Trope. Cf. supra, au Pater, n^i cum Paire. Dernier Kyrie. 28. Potenter cuncia disponen- Se|. Caelica résonant. (7 b). Cf. supra, n» 22. do cum eo saecla. Noël. EPISTOLA (A). I. In qua Chrisii lucida vaii- cmalur nativitas. Sdq. Fulgens praeclara. (2 a). Var. : Narrantur ovante In Pascha. proelia. Cf. supra, n» 1 9 3. Pater, Pilius, sanctus Spi- Seq. Benedicta semper sit. B. Sens, ms. 18, p. 371 ritus, Deus unus. S. Trinitatis. 3. Quem creasii, ^uem fraude Seq. Rex omnipotens. (i i a c Drev., VII. no 72. (Cl subdola Hosiis expulit 1 1 b). Ascension. supra. Credo, n* 11. paradiso. Dans plus, documents Quem nexiste pas. 4. Fulserunt et immania , Seq. Nato canant. (3 a). ^If. supra. Credo, n^ i. nocte média, pastoribus Noël. lumina. 5. Lmx sempiterna et redemp- Seq. Salus aeterna. i b). Cf. supray p. 143; Kaf tio vere nostra. Dom. I. Advent. Prec, p. 52. 6. stupenda Nativiias ! Seq. Sonent régi. Noël, miss, aurora. B. Sens. ms. 16. fol. 15 7. Magnus hic erit Jésus, Filius Dei. Seq. Salve, porta. (5a). Cf. S. Luc, I. 33. In Assumplione. Drev., VII, n» 108. - Var.: Summi, OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL. 18 303 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Colonne A LISTE des CENT0N8. 8 Patrie summi. 9. Ab arce summa. 10. Ut caelos réglât atque arva necnon refraenef maria. ii.Messyas, Sother, Emma nuel, Sabaoth, Adonay. 13. Radix David. 13. Dei Fatris qui créa vit omnia. 14. Pulchre daemonum castra perimens teterrima. 1 V Rez omnipotens. 6. Fer saecla sempitetna. 17. In Jérusalem, Judaea sive Samaria. 18. Hic et in aevum. 19. Et regni meta ipsius non erit ali^ua. 20. In fidei pignore. 21. Judcx cum vénerie judicare saeculum. 23. lui debetur gloria, laus et jubilatio. Colonne B PROVENANCE (texte et chant). CREDO (B). I. Unum Deum in trinitaie. 2. Qui poli summa residet in tri nus et un us, [arce, 3 Conditorem fabricae mun di. 4. Quae caeli ambitu conti- nentur. 5. Qui Dominus est omnium 6. Regem saeculorum. 7. Verbum Patris. 8. Priusquam mundus fieret. 9. Cujus generaiio non habet nnem. 10. Deitate socia. 11. Quod olim nostris refulsit in tenebris. Tilre». Seq (T) Seq. Seq. Seq. Seq. (T) Seq. Seq. Seq. Seq. Seq. flym. iT) Seq. Seq. (î) Seq. Resp. (T) Invit. (?) Hym. Prosuia Intr. Seq. (?) In vit. Invit. Ant. Resp. Seq. Trope Incipit. Cf. supra, p. 135: Facl- nora^ei surtout, Seq. : A rea Virga^ (3 a) Alle-CaeUsU. (5 a). In Nativ. B. M. Ai Te cuncta. (3 a). De S. Albino. Aima Chorus, (i a). In temp. Pentecost Cf. ant. : Ecce crucem Do- mini, Juhilemui omnes. (2 a). Dom IV. Advent. Fulgens praeclara. (2 b). In Pascha. Rex omnipoUns. {i).Asctn. JubiUmus omnes. {$ h). Rex omnipotens, (7 b). Ascen. T. Ancienne Dozologie. M. Phrase de l'épitre. Salve, porta. (5 a). In Assumptione. Rex omnipotens, (la b) Ascen . Colonne G RÉFÉRENCES et observations diverses. T. Symbole de S. Atha- nase, V, 3. M. Invitât, de la S^« Trinité (?; , Quod chorus valum. (Do- xologia). In Purificatione. Familiam custodi. v{. Descendit. [n voluntate. Dom.XXI.postPent. Cf.Seq. A/a^nus Dominus. (2 b). Adoremus regem saeculo- rum. OS. S. Nicolai. O Nazarene. In IL noct. Clarifica me. Ad Bened. Fer. II. ma), hebd. fntuemini. Dom. IV. Adventus. Benedicta semper sancta. (3 b). Trinité. [Da nobis poienti]. Offert. 3« dim. de l'Aven t. Cf. supra^ Pater, n« 10 Drev., X, n* 161. Var. : Q«i, regisy refraenans. Ms. S. Albini, saec. zi Cod. Andegavens., 89. l| Revue du Ch, grégorien, VIII, p. I. Drev., VII, n« 13. Var. Deo nostro... Cf. supra, Gloria, n« 19. Var. ; Pulchre castra. Cf. supra, n» 3. Var. : laus eorum. B. Sens, ms. 16, fol. 10 »». Cf. supra ^ n»» j et 15 Var.: sive et Samaria Cf. en outre. Et regm meta qui suit. Cf. supra , n« 7. Cf. supra, n" 3, 15 et 17, Var : Veneri5, saecula. Drev., II, n* 38. — Var. Prec, p. 99. Ant. Se- nonen. (1571), fol. 108. Cf. supra, p. 135. Ant. Senonens. (157O' fol. 84. Hartk. p. 206. De S. Martino, Cf. supra, p. 146. Ant. Monas., p. 301. ilartker^ p. 33. Ant. de Lucques^ p. 30 du codex. (Pal. mus. IX.) Drev., VII, n» 95.— Var. sociu5. OjBf. Benedixisti. i«' t Operuisti. 3«> f, Osten de nobis da nobis Cf. dans Pal. Music, cod. 339» P- 4 ; dans Bibl. LIT., IX, Trop. Pros [Moissac], p. 190. APPENDICES 203 Golonna A LISTE des CENTONS. 13. Patris aeterni genitum ab ore. 3 Factum sub lege. 14. Coaeterntfm per omnia. 5. Valde bona. 16. f. .] Floriçcro PulsOS SOllOf Primi Patris pro delicto. 17. Sicut pluvia in vellus. 18. Quod enim in ea natum est de Spiritu sancto est 9. Ut salvum iaceret genus huroanum. 30. [ ] Mitis hostia factus nostra ob remédia [.....] 31. Cum Pilatus haberet prae- sidium. 33. Ut ezpiatos sordibus reddai polorum sedibus 33. Victo rege sceleris, rediit ab inferis cum summa Victoria. 34. Tune impletae sunt scrip- turae. 35. Ante conspectum gentium Colonne B PROVENANCE (texte et chant). 36. Sceptrumtenens impériale. 37. Caterva septus angelica. 38. Digna rependens mérita 39. In aeiernum Dominus re- gnabit et ultra. 30. Qui animabus viviiicandis aquas fecunda/. 31. Amborum sacrum spira- men, nexus amorque. 33. Una permanens in usia. 33. Cum quibus régna/ Deus, antesaecula. 4. Verbia ut essent proflui Et caritate fervidi. 35. Angelis coronatam Ut sponsata comité. 36. Chrismate vero genus ut Christicolarum. [creetur 37. Quod sanavit laesionem multorum peccaminum in Maria. I38. In districti adventu judicis. 39. In tempore retributionis. Titres. Hym. Resp. Seq. ReSt>. Versicul. Resp Ant. Ant. Seq. Ant. (?) Hym. Seq. Ant. Resp. G. Kyrie Seq. Seq. Ant. Seq. Kyrie Seq. flym. Hym. Hym. Hym. Seq. Resp. Incipit. Christe, cunctorum, ( i b) In dedicat. eccl. T. Ecce jam veniet. Dom. IV. Advent. Caelica résonant, (7a). Noél. Inprincipio. Septuages. [Quos] florigero. Ad sextam. Descendet Dominus, Dom. III. Advent. Cum esset desponsata. In. vigil. Nativ. Ad Magn, Quando natus es. Circoncis. Concinat orbis, (6 a. 6 b). In resur. Domini. Primo dierum. (3 c, 3 d;. Dom. in Matut. Mane prima. {i b). S«« Madeleine. Quando natus es. Circoncis. Viderunt. %. Notum fecit. Noél. [Deus sempiternel . Trope. 3* Kyrie. Superae harmoniae. (7 a). De S. Dionysio. Fulgens praedara. (13 b). In pascha. In aeternum... Feria V. in hebd. Colonne G RÉFÉRENCES et OBSERVATIONS DIVERSES. Sancti Spiritus. (9 a). In die Pentec. [Cunctipotens]. Trope. I •' Ky r. a près Christe Has célèbres. (8 a). De S. Michaele. Annuey Christe. (Doxo- logie). Apôtres. Beata nobis gaudia. {2 c, 3 d.) ^ ^ Pentec. Urbs beata Jérusalem. (I e. I f). Dédicace. Christe^ cunctorum. (4 c, 4d). Dédicace. Congaudentes. fii b). De S. Nicolao. Cf. Seq. Regnantem. (4 a). O Constantia, (Fin). Drev., II, n® 93. Var. : genïtus. Hartker, p. 73. Variantes dans la mélodie. Cf. supra^ Gloria, n» 22 Var. : coaeternus. Hartker^ p. 136, Cf. supra, p. 176, Hartk.,p. 39. Ant. Senon. (1571), fol CXIX. Hartk.^ p. y. Brev. Senon, (164 1). Ant. Lucques^p. 31. Var. : faceres. Drev., XL, n« 3 1, Var. : Et. Albin, Poésie du Briv, n« I. Pellecmet, Notes sur liv. lit. d'A utun , etc. , p. 3 3 3 Cf. supra, p. 170. A remarquer var. enire| centon et f. Edit. Ka/.,III, 3. Drev., IX, n» 186. Cf. supra^ EpisTOLA, n«| 14. Ant. Senon. B. N. n. 1535. Fol. 34 v«. Brev. Senon. Bibl. Sens, ms. 39, p. 83. Exode, c. XV. y. 18. Cant. Cantemus. Var. : Tu ; fecundas. Cf. supra. Credo (a), n<^ EdU. Vat.,lW, I. Drev., VII, n» 178. Var. : Régnas. Pellechet, p. 339; Ant. Senon. (1571). Drev., II, n» 51. Var : Coron a^a. Cf. supra. Credo (A), n* 15. Cf. supra^ n» 13. Var. : Qui. Var. Prec, p. 59. Proc. mon , p. 195. 204 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Golonna A. LISTE des CENTONS. Colonne B Golonno G RÉFÉRENCES PROVENANCE (texte et chant). Titrei. Incipit. et observations diverses. EPISTOLA (B). I . Vernant fortia jam quorum Seq. fucunda melos. (3 a). Orev., VU, n» 183. trophea in caeli re^ia. DeSS.Petr.eiPaulo. 2. Post acta Ascensionis Seq. Fulgtns praedara. (15 a). Cf. supra, Epist. (A^, n» 14 sancta sollcmnia. In die Paschae. Var. : Peracta. 3 Lumine vuUus lui, Do- Cf Hym. Annue,Christe. H. Phrase de l'épîtrc. mine, insignitus. (3 b. ^. Optatum infirmis robur Hexamètre léonin). cedendo catervis. 5. Viri mendaces. Resp. Circutndederunt, Dom. in Palmis. Hartk., p. 9. 6 De Jcsu Nazarcno qui fuît Ant. Qui sunt hi sermones. flartk., p. 233. vir propheta, potens in Fer. II, infra oct. opère ei sermone. Pasch. 7. Implevit cnim eum Domi- Ant. fmplevit eos. Var.: eos. nus apiritu sapientiae et In die S. Matthaei, Ant. Senon, (1571), fol. intellectus. 97- 8. Nam Spiritus sanctus erat Ant. Simeon justus. In die Purificai. Var.: Et. in eo. 9. Cogilaverunt interficere Resp. CoUegerunt Pontifices. eum. Dom. in Palmis. 10. Quidam enim judaei dice- Ant. Quidam cnim. fiartk,, p. i6<); Ant Sen. bant quia bonus est, alii Fer. m, post. Passio- B. N. «. a. 1535. autem dicebant : non, nem. sed seducit turbas. 1 1 . Paratum ad omnia pro Sal- Ant. Ecce jam in $ublime. Var. : Paratus. vaioris nomine susti- In die S. Vincentii Ant. Senon, (1571), fol nenda. mart. 102. ra. Spe fruendi Victoria divi- Ant. Valerius igitur. Cf. M. Prou, Recueil de nitus subnizus. In die S. Vincentii, Fac-similés. Pl. XII. I noct. Pellechet.o/>.ci7. p 468 Var.: subniri. B N., ms. lat. 122 19. fol. 153 ". 1 3. Quem terra, pontus, aeihe- Hym. Quem terra. Drev.. II, no 27. ra colunt , adorant , In Purificat. praedicant. 14. In sede majestatis suae. Resp. (?) T. Ant. In régénéra Hone. Ant. mon. y p. 862. Die 13 novemb. Cf. Hartk.,p. 2^^.^.Hoc signum crucis. Ant. Sen. (1571), Fer. IV post Pascn. Allel. Cum sederit. 15. Ecce quod cupivi jam Ant. Ecce quod. Ant. mon., p. 543. video. In festo S. Agnetis. 16. Beatus homo cui caeli T. Ant. Stephanus viditet M. Phrase de l'Épître. patebunt I if. Stephanus servus Magnus Deus. (3 a). 17. Cujus caritas yqtsus cae- Seq. Cf. supra, Gloria, n® 9. los sublevat Stephanum Var.: ytra cae/o. de terra. 18 Adversuseum. T. OfF. Illumina oculos. Cf. pour M.: Et nomine ae- Dom. IVpostPenl. terno hereditabit illum. [E variis locis). dans ép. S. Jean. 'Fin ; 19. Insipientes et maligni ode- Resp. l'iri impii. Hartk., p. 173. runt sapientiam. Dom. in Palmis. 20. Viri ini^ui, absque mise- Resp. fnsurrexerunt. Hartk., p. 173. ricordia. Dom. in Palmis. ai. Sed stat fortiter patiens Seq. Magnus Deus. (8 b). Var.: orans. martyr, et orat. Cf. supra, Gloria, n' 9. 23. Vas electionis/tt/«rti5. Resp. Sanctus Vincentius. Pellechet, op, cit., p 468. In die S. Vincentii, Var.: futurum, B. N. ms 23. Domine, suscipe me ut Ant. I. noct. Domine, suscipe me. Ant. siii.*(i'57i),*fol. 17 eum fratribus meis sim. De S. Joanne 24. Salvator mundi. Ant. Salvator mundi Dom. in ramis, Ad procès. Hartk., p, 189, 206 Bibl. de Sens, ms. 16, fol. 60. APPENDICES 205 Colonne A LISTE des Colonne B Colonne G RÉFÉRENCES et PROVENANCE (texte et chant). ^^^ CENTONS Tiires. Incipit. OBSERVATIONS DIVERSES. 25. El perdue me ad convivium Ant. Domine, suscipe me» Cf. supra ^ n"» 23. epularum tuarum. 26. Sinite me, inquit, caelum Ant Sinite me. B.N.ii.a.i535.rol. 117". videre ut spiritus diri- De S. Martino. gatur ad Dominum. 27. Nunc dimiitis , Domine, ÂDt. Responsum accepit Proc» Mon., p 135. servum luum in pace. In Purificat 28. Ne tua damnetur Jesu fac- Kyrie [Cunciipotens], Irope, Wagner, Origines, p. 277. tura bénigne. y Christe. Ed. Vat.,IV, 1. 29 Sanguine laureatus. Resp. Glortosus Dei amicus. De S. Vincentio. Var. prec, p. 245. 30. Cum quo gaudet et re- Resp. (?) gnabit per omnia secu- lorum secula. EPISTOLA (C). I. Laus, honor, virtus Deo Trope [Laus, honor]. R. H. 10519. Trop. Pros. nostro . Com. Pascha nos- Montaur. Decus et imperium régi trum. [Moissac], p. 18 nostro. 2. Qui testimonium perhibet Alléluia Hic est discipulus. Lih. Grad., p. 39. de his. In die S»' Joannis 3. Ecce ego Joannes. Ant. Ecce ef^Q Joannes. Ant. Senon. (1571), fol. Ad Magn m vig. CXXIX. S. Marci. 4. Qui tol/î7 pcccala mundi. 5. Quos trucidavit frendens Agnug 2' Agnus. Var.:toll/5.Ed.Vat. XV beq. Celsa pueri. (3 a, 3 b). F. Clément, CA. s. Chap. insania. De SS. Innocent. p. 44. Herodianae fraudis obnulla P. AuBRY, La mus. et les crimina. mus. d'égl. ttc ,p.32. 6. Haec est enim ïnnocentum gloriosa concio. 7. /«[...] sancti Spiritus de- Seq. Rex omnipotens. (5b). Cf. supra, EpiSTOLA (A), mentia. n»» 3, 15 et 17. Var. : Potentia. 8. De quo scriptum est: erit Ant. Sanctificavii Dominus. Ant. mon., p. 484. nomen meum ibi, dicii In ded. ecclesiae. Ad Variantes dans la mélodie Dominus. Magn. 9. De sublimibus. Cf. ^. Iste est de subli- llartker, p. 304, et Pal mibus. Mus., II, pi. 9 B. 10. Quae fluunt impetu de Li- Ant. Fons hortorum. Proc, mon , p. 275 bano. De B. Maria, per M. Scriptum.., Phrase de annum. l'épltre (entre n»» 7 et 8). II. Cum mera symphonia. Seq. Alle-Caeleste. (3 a). Cf. supra, Epistola (A), 12. Intentus in superna. Seq. Magnus Deus, (6 a). n" 9- Cf. supra. Epistola (B), n" 17 et 3 1. Var. : inten/o. 13. Dulciter in voce modula Seq. (?) M. dans : Dei matris. (Var. prec, p. 212.) «Prc- camur,dele crimina. » 14 Mira vicloria. Seq. Celsa pueri (12 a). Cf. supra n<> 5. 5. Ante sedem sedentis super M. Phrase de l'épltre. thronum. Cf. Ante sedem et Qua- si canticum novum. 16. In laude consona. Seq. Casirorum proies. (5 bj (.' . [/«] laude consona. In ded. eccl. Drev., VII, n« 226. 17. Quos infans Christushodie Seq Celsa pueri. (2 b). Cf. supra f n" 5 et 14. vexit ad astra. 18. A bimatu et infra. Ant. A bimatu. In die Circumcis. 19. Propter hoc emicat velui Seq. ficce pulchra. (^ h). Drev., VII, n» 116. Stella firmamenii clara. In festo omn. Sanci 20 Casta generatio. T. Ant. quam pulchra De Virginibus. M. Phrase de léplire (Cf.) Hartker, p. 299. Cum mulieribus). 206 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Colonne A LISTE des CENTONS Golonno B Colonne G RÉFÉRENCES * PROVENANCE (texte et chant). Titres. Incipit. et OBSERVATIONS DIVERSES. 21. Sedentem in supernao ma- Prosula Sedentem, Drev., XLVII. n« 245. jestatis arce. Cf. suf>ra. Ad tertiam, p. 10 >. Var. Prec, p. 80. 3 2. Amicti stolis albis. T. Resp. quam glorio- sum est. M. Cf. supra, n<* 15. De SS. Innoc. 33 Sine macula. T. Resp. CentUM quadra- sinta. De SS. Innoc. Hartker, p. 68. M. Phrase de Tépltre. Cf. Sicut citharedorum et Nonsunt coinquinati. 34. Qui nedum poluerunt lin- Seq. Laus tibi, Chnste. Cf. Miss, ms, Lingon gua. De SS.Innocendbus. {i^i^)yCod.Avalonen. I, fol. 163 ▼•. 25. Et Agni. T. Ant. Cantabant sancti. De SS. Innoc. M. Et Agno, de l'cpUre, entre n»» 2 a et 33. Hartk,, p. 68. NOTE Il est à peine besoin de faire ressortir le réel intérêt que présente le tableau précédent. Le lecteur aura vite remarqué, en effet, que les pièces dont il s'agit se distinguent nettement des pièces farcies ordinaires. Comme ces dernières, elles sont, il est vrai, farcies, puisqu'on les a développées à l'aide d'interpolations, mais leur commentaire, au lieu d'être une œuvre personnelle, se compose au con- traire et uniquement de centons. Aux paroles intangibles du texte officiel, l'auteur adapte ici, non plus, comme dans les pièces farcies, une explication de sa façon, mais une phrase toute faite, également intangible, du moins en principe. Cette phrase, ou plutôt cette partie de phrase, il Ta auparavant habilement choisie dans le répertoire grégorien. Tantôt c'est à un morceau strictement liturgique qu'il l'emprunte, tantôt à un trope, à une séquence, mais toujours, remarquons-le, à une oeuvre préexistante. La différence, on le voit, est considérable et tout autre le pro- cédé de composition. De sorte que chacune de ces pièces farcies ^ ou mieux centonisées, constitue, sous le rapport littéraire et musical, une véritable et fort curieuse mosaïque. Il y a plus, et on pourrait citer, surtout dans le formulaire ancien, plus d'une prière liturgique en partie composée d'après ce procédé (ij. On a même écrit des vies de saints avec des centons. (Cf. A. Moliniek, Les sources de l'Histoire de France, t. I. p. 96). (t ) Par exemple, la Collectio 4>ost prophetiam, de Noël, dans le Missale Gothicum. Elle est toute remplie de réminiscences et en particulier d'emprunts au cantique Dencdictus. A son tour, le Sa- cramentaire de Gellone contient une contestation où se trouvent habilement énumérés les noms des APPENDICES 207 D'où il résulte que l'étude des pièces de ce genre s'imposera désormais à qui vou- drait entreprendre l'histoire générale de la centonisation. Car, cette histoire de la centonisation, il faudra bien, écrit D. Cagin, l'aborder un jour ou l'autre. Alors, on verra qu'il y aura lieu probablement de rapporter à ce système tout ce qu'on serait tenté d'appeler |?/a^ij/ chez les anciens écrivains ecclésiastiques. En attendant que sur cette question, que voilà heureusement à Tordre du jour, se produise l'étude particulière qu'elle appelle et qu'elle mérite, voici quelques remar- ques sur le texte et le chant de nos épîtres et autres pièces centonisées. On com- prendra que nous ayons eu l'occasion d'en faire un certain nombre, et des plus suggestives, au cours des minutieuses recherches nécessitées par ce long travail. Avec quelle patience, en effet, il nous a fallu parcourir, et cela dans tous les sens, lancien et immense domaine des textes chantés de la liturgie I Véritable chasse, d'un genre peu commun, trop souvent infructueuse, hélas ! mais aussi, quelle jouis- sance, quand nous rentrions de notre course avec quelques centons... identifiés !! (i) TEXTE I. — Texte des pièces elles-mômes. Ce texte étant le texte officiel de l'Église, nous n'avons pas ici à nous en préoc- cuper. Observons toutefois, en ce qui concerne les trois épîtres centonisées, que leur texte n'est pas celui de la Vulgate actuelle, mais qu'il a été emprunté à l'ancienne, d'où les quelques variantes que, du reste, nous avons eu soin de relever dans les notes de la partie littéraire. II. _ Texte des centons. (A) - Provenance. Nombre. Le but de ces interpolations, centons, tropes ou farcitures, fut, on le sait, de don- ner davantage de développement à l'office en même temps qu'une solennité plus grande, mais aussi d'expliquer le sens de la leçon liturgique à la foule ignorante. Il est probable que personne n'osa au début paraphraser le texte sacré à laide dun commentaire personnel. On ne dut même pas y songer, tant était profond le respect pour la parole de Dieu et celle de l'Église. L'idée vint, au contraire, très naturelle- ment, de puiser ce commentaire dans d'autres passages de l'Écriture et de la liturgie. Aussi bien, était-ce là un procédé très en honneur dans la littérature de la décadence romaine (2). dixctégorie. d'Aristote. (Cf. D. aom. U Sacramentair» de GMone. dans Mélanges de mirât. et d-hist. relig. (Uilauges Cabriires.) Paris, Picard, 1899, t. I. p. 263. Pour ceux que cette question intéresse et comme preuve en même temps de 1 ut.l.té de telles recher hes pour la critique des textes liturgique,, signalons les deux études de D»- Hxv-o „ LesMe,se, de saint Augustin et Les Centonisations fatristi.ues ''"^^"^l^^'^;^^^^^^^^ Le, Origine, liturgiques par D. Cabrol, p. M3 «t s., ma.s surtout le récent «\'f «^"^"'^1^ travail de D Cagin : TeDeum ou Illatio, volume in-S» royal, de 600 pages. La c<,»<«/«*.o des Sh^s dA^ftote .-y trouve reproduite, et tout un .rticle est consacré aux procédés d.vers ^iJtaticns. centonisations, etc.). employés pour la composition f "";'«'''''"";• .j^^. ,;„ (,) Plusieurs'de nos amis, liturgistes oumusicologues, "««ul obligeance denou. a de .qu ils veui lent bien agréer ici lexpre.sion de notre vive gratitude. ''°^^j:^;^,Z>Z^t^^L connaissance à. M. le chanoine U. Chevalier, qui ""7"' * ^1» ^°"f„Y rav. f« «a S âtsAnalecta hrmnica de Dreves. En digne^émule de l'abbé Lebeuf qui en «va.t tait sa aev . et comme duVesteltouf.vrai savant, il aime à pratiquer le Sine i„v,d,a communuo du livre de 1. Sagesse. # (a) Cf. Martigny, Dict. desant. chrit., au mot: centon. 208 Mais que de difficultés dans ce travail de centonisation ! Quelle science d'abord pour découvrir des fragments ou des phrases entières qui soient appropriés au su- jet^ à la pensée qu'on voulait développer 1 Quelle habileté ensuite pour les adapter, pour les enchâsser en quelque sorte dans le corps du texte, et ainsi composer cet ensemble merveilleux où tout, paroles et musique, s'enchaîne si harmonieusement ! Est-il rien sous ce rapport de plus éloquent que notre tableau ? Sur les l 'j'j centons qui le composent, 1 5o environ ont pu être identifiés d'une fa- çon certaine. Voici comment il les faut répartir, si Ton veut se faire une juste idée de la variété des sources utilisées. \t% centons. Nature des pièces. 57 sont tirés de Séquences. 33 — Antiennes. 17 — Hymnes. 16 — Répons. n — Tropes et Prosuies. 3 — întroïts. — Invitatoires. — Offertoire. — Trait. — Alléluia. — Communion. — Agnus. — Versus. — Litanies. 148 (B) — Modifications. Une fois connue la provenance des centons, il reste à étudier le procédé employé pour les mettre en œuvre. Le plus souvent, il suffira de les insérer tels quels, de les glisser, sans la moindre retouche, entre les phrases du texte. Parfois, le centonisa- teur devra leur faire subir quelque légère modification. On conçoit que, pour obtenir un résultat parfait, il y ait été obligé de temps en temps, mais du moins saura-t-il n'user de ce procédé qu'avec la plus grande discrétion, respectant autant que possible la teneur originale. S'il s'agit d'un mot, il se contentera de le changer de cas ou de le faire passer du pluriel au singulier, et réciproquement. De même, pour un verbe, tout ce qu'il se permettra, ce serd d'en modifier la personne, le temps ou le mode. D'autres fois, il a fallu faire plus, comme substituer un ou plusieurs mots, afin d'obtenir une significa- tion complète ou d'éviter un grossier contresens. Par exemple, dans l'impossibilité évidente d'appliquer à Notre-Seigneur le passage suivant : Qui plurima perpetrarat facinoray on l'a ainsi modifié : Qui uulla... De même, cette phrase relative à la fête de Pâques : Inqua Christilucida narranturovanterpraelia est devenue: Inqua Christi lucida vaticinatur nativitas. A remarquer encore la particularité plus rare, mais fort curieuse, où le centon débute par le même mot que le texte officiel, comme dans Lus sempiterna et redemptio vere nostra orta est eis, ou bien encore dans Natus ineffabiliter ez Maria virgine. Inutile d'insister. Un simple coup d'œil sur toutes ces variantes ou modifications signalées dans les colonnes A et C montrera amplement et par le détail l'ingénieuse méthode du centonisateur. Mais celui ci, en face de difficultés trop grandes, ne s'est-il pas laissé entraîner à la composition de tropes réels, à quelques paraphrases de son invention ? Nous ne le croyons pas. Étant donné, en effet, que sur un total de 177 fragments, i5o environ sont de purs centons^ à peine remaniés, il y a, il faut l'avouer, de sé- rieuses raisons pour qu'il en soit de même des autres et pour que ceux-ci, à leur APPENDICES 209 tour, puissent être bientôt identifiés. Le répertoire grégorien et liturgique est telle- ment vaste que personne ne saurait se flatter d'en avoir exploré toutes les richesses. Si d'aventure pourtant quelques phrases avaient été tout exprès créées, comme celles- ci peut-être : Immortalitatem cum Christo (Credo A. 18) ; cum Pilatus haberet praesi- dium (Credo B. 21), nos pièces en mériteraient-elles moins le nom de centonisées ? III. — Lieu d'origine des pièces centonisées. F'aut-il en terminant hasarder une f>J)inion sur le pays d'origine de ces composi- tions intéressantes ? Il semble que certaines données soient suffisamment précises pour le permettre. A défaut de preuves extrinsèques, nous aurons recours à la méthode délicate de la critique interne. En conclusion et avec une extrême réserve, bien entendu, nous inclinons à leur attribuer une origine française. Voici pourquoi. 10 Une première remarque, c'est que ce sont les séquences et particulièrement les vieilles séquences en a qui ont fourni le plus grand nombre de centons. On en compte jusqu'à cinquante-sept. Or, il importe de se le rappeler, les anciennes proses en a, de l'avis des musicologues les plus compétents, ont incontestablement une origine française. Voilà qui constitue déjà une certaine probabilité. Mais il y a mieux. 2» A première vue, il semble parfaitement inutile pour notre démonstration que nous interrogions les autres sources, c'est-à-dire les antiennes, répons^ offertoires, introUs, etc.. Ces pièces, se rattachant par leur nature au répertoire commun du chant liturgique, sont apparemment de tous les pays. Ce sont elles pourtant dont il importe de tenir compte, et c'est précisément leur examen qui va nous révéler que plusieurs de nos fragments dérivent de morceaux sûrement composés en France. Citons-en quelques-uns : Ant. (Ant. gallicane). Seq. (B. N. Mss. 1235, n. a.; 9449 ; xi et xii« s. Nevers). Resp. G constantia (Roi Robert). Ant. Office de saint Martin. Office de saint Vincent. L'indication des cinq dernières pièces n'aurait de valeur que s'il était établi que les offices de saint Martin et de saint Vincent sont d'origine française. Nous les citons cependant parce que ces deux saints furent particulièrement honorés en France. C'est évident pour saint Martin. (Cf. pour saint Vincent: Pellechet,o/7. ci/.,p.465.) Si on ajoute à cela que parmi les documents contenant certains autres centons, comme : Ut caelos regat (Epist. A. 10), Caterva septus (Credo B. 27), les plus anciens proviennent de Saint-Albin d'Angers, de Saint-Évroul, de l'abbaye du Bec, que, d'autre part, les épîtres farcies de saint Etienne, des saints Innocents se trouvent aussi dans des mss. de Rouen, sera-t-il téméraire de conclure à une provenance française? Ne peut-on pas même croire ces compositions faites dans l'une ou Tautre des écoles renommées de Normandie ? On sait combien était intense l'activité intellectuelle, aux x« et xi« siècles, dans tout le bassin inférieur de la Seine. (Cf. P. AuBRY, La musique et les musiciens d'église en Normandie, au xiii« sièch, p. 53.) 11 convient toutefois de faire observer qu'on relève des différences dans le choix des centons, en particulier pour les épîtres de saint Etienne et des saints Innocents (Cf. U. Chevalier, BibL lit,, t. VII, p. 36i-3G2), comme aussi que l'épître de saint Etienne existe déjà à Saint-Gall, aux xii« et xiii© siècles. (Cf. Codex, 382, p. 88-89.) Autant de raisons sérieuses de s'en tenir, sur ce point, à une simple con- jecture. Mais, en archéologie aussi bien que dans les recherches de pure science, il n'est pas inutile parfois de formuler une hypothèse. 19 I. a. — Rcx sine fine. {Gloria, — Tu victima. ( » .1). 3- 4- 5. 6. 7- 8. — In tempore rctributionis (Credo B. — Sinitc me. [Epistola B — Paratus ad omnia. ( » — Spe fruendi Victoria. ( » — Vas electionis futurus. ( 9 — Sanguine laureatus. ( j> 39). .26). II). 13). 22). 29). aïO L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL MUSIQUE I. — Musique du texte. Règle générale, dans les pièces farcies, la musique du texte est fort simple, comme il convient, du reste, à un chant avant tout populaire. Elle se réduit, le plus souvent, à une ou deux phrases d'une structure élémentaire, à une sorte de récitatif. L'examen suivant va nous en convaincre à nouveau. S'il se présente à cette règle quelques exceptions, elles sont toujours dignes d'intérêt. (A) — Pater noster. Le chant de cette première pièce, jusqu'aux mots : Et dimitte nobis, est exclusi- vement composé de formules empruntées à des mélodies de style orné et qu'il serait aisé d*identifîer, tant elles reviennent fréquemment dans les chants un peu dévelop- pés, comme ceux du genre responsorial. Voici un exemple ; comparer ce passage : t Panem nosirum quotidi- anum, avec celui-ci, tiré du Gloria : ^, l'I ^ t :^ Domine De-us, AgousDe-i. [Éd. Vai.y II, i.) Pour la suite, le Pater reprend d'une façon assez imprévue sa notation tradition- nelle, celle qui s'est maintenue au canon de la messe. De prime abord, la phrase : Et ne nos inducas,.. paraît le résultat d'un « déraillement », pour employer une expression de Gevaert. Il n'en est rien. Le seul fait que cette seconde partie du Pater est entièrement écrite en tetrardus suffit à légitimer la transposition de ce passage un ton plus bas. Une pièce centonisée ne devient-elle pas, d'ailleurs, une pièce nouvelle, formant un tout homogène et où chaque phrase se trouve exposée à perdre un peu de son individualité ? Et pourquoi le centonisateur qui, on l'a vu, a dû modi- fier certains mots, ne pourrait-il en user de même pour la mélodie ? Constatons-le ici, une fois pour toutes, il l'a fait de temps en temps, dans le but toujours de par- venir à un ensemble plus harmonieux. Il est même à propos de remarquer com- ment, dans une intention mnémonique évidente, en tout cas pour créer une liaison plus forte, un enchaînement plus étroit, il s'est ingénié, soit par transposition, soit par retouche, à faire coïncider les cadences de ses phrases avec les notes initiales des fragments qui suivent, imitant en cela un procédé déjà en honneur, — les exemples abondent, — dans les compositions grégoriennes primitives. (B) — Credo (a). Rien de particulier à noter sur la mélodie de ce Credo, sinon qu'il est d'un bout à l'autre construit sur une seule formule psal modique aux cadences médianes et finales uniformes. APPENDICES 211 (C) — Gloria. C'est le Gloria des dimanches ordinaires. (Édition vaticane, XI.) A peine s'il se rencontre quelques variantes. Toutefois, sur Qui sedes, notre manuscrit offre une formule différente. C'est la seule vraiment traditionnelle, celle qui se lit dans les documents les plus nombreux et les meilleurs. Pourquoi l'Édition vaticane Ta-t-elle sacrifiée, pour se rallier à la minorité des manuscrits ? Sans doute afin de maintenir à cette phrase la même intonation qu'aux autres. (D) — Epistola (A). La mélodie de cette épître, du moins dans sa première partie, est peut-être celle qu'on rencontre le plus souvent dans ces sortes de pièces. Voici, séparés et à l'état schématique, les deux membres de phrase dont elle se compose : I r '-V Évidemment, ces types primordiaux ont à subir, selon les exigences du texte, quelques légères variantes. Ne pouvant en faire ici une étude approfondie, nous les négligerons. Cette formule est comme le thème classique des épîtres fçircies. Pour le type A, citons l'épître de TÉpiphanie publiée par P. Auhvy {Tribune de Saint- Gervais, 1897), le début de celle des saints Innocents dans notre manuscrit, une autre aussi des saints Innocents donnée par l'abbé Clerval à la fin de son livre sur L'ancienne Maîtrise de Notre-Dame de Chartres, enfin l'épître bien connue du jour de Pâques (xi« siècle), commençant par ces mots ; Ecce manu for ti,.. Quant au type B, qui n'est, comme il est facile de le constater, que l'exacte repro- duction du centon : Et regni meta... (no 19), voici avec quelle gracieuse modifica- tion il se présente dans l'épître de Pâques : Ecce manu : t 4^ inr C'est sur la phrase initiale de cette même épître de Pâques qu'on a calqué le début de VAve Regina (ton simple des éditions de Solesmes) : t— . .^ =:[^]±î^ Ecce manu forti trivi re- tinacu- la mortis, A've^ regina caehrum, ave, domina ange- lo-rum. Encore une remarque. L'épître des saints Innocents, farcie en latin, publiée par P. Aubry [La musique et les musiciens, etc., p. 40), se termine par le mot dicentes, lequel sert à relier la lecture de l'Apocalypse au Graduel qui suit immédiatement. Il en est de même dans notre épître, avec cette différence toutefois, c'est qu'ici ce n'est plus le texte qui produit cet enchaînement, mais bien le chant lui-même, dont le dessin mélodique prépare et appelle, en l'imitant, le début du Viderunt Emmanuel. Qu'on en juge : 212 l'office de pierre DE CORBEIL ===^=1P ou < ■ ■ ■ ' ^- ■ 3 •f-r Et usque in sem-pi- ternum. Et usque in sem-pi- ternum. Viderunt Emma- nu- el (i). Ingénieux procédé, n'est-il pas vrai ? Et quel témoignage plus positif pourrait-on fournir du souci constant qu*avaient les compositeurs de relier entre elles, non seu- lement, ainsi qu'on Ta déjà dit, les parties d'une même pièce, mais les pièces elles- mêmes ? (E) — Credo (b). Voir, plus haut, la note de la page 172. Ce Credo est bien, en effet, le même que le Credo II de l'Édition vaticane, avec certaines différences faciles à relever. Tout d'abord, les cadences y sont plus ornées. Au lieu de 8 ■ on a ^ , presque toujours Sauf pour les quatre mots suivants : Procedit, Prophetas, Peccatorum, Mortuorum, elles se font toutes sur la note mi. Ajoutons que ces deux dernières sont les mêmes que dans le Credo I, auquel, en outre, semblent empruntés quelques autres passages, tels que Patrenty Factorem et surtout Deum de Deo. (F) — Epistola (b). A l'exception de quelques passages, surtout vers la fin, le chant de cette épître repose entièrement sur les deux phrases suivantes dont nous omettrons, comme plus haut, les variantes : ^ 8 ^ n J ■ a ■ . ■ ■ S > ■ A ■ 1 V ■ P^ ■ 1 ^^^ D S B ■ ■ pL fl 11 ___J fl 1 P''">à Cette formule B est exactement la même que celle du Gloria des fêtes simples {Éd, Vat.,xw). Il importe, en outre, de comparer notre épître avec celle qu'a publiée Tabbé Lebeuf dans son Traité historique et pratique sur le Chant ecclésiastique et dont P. Aubry nous a donné, d'après un autre manuscrit (Paris, B. N. 375), avec le texte complet, une analyse parfaite. On trouvera là sujet à quantité d'observations intéres- santes. Les deux mélodies étant du 3« mode, leurs cadences se font régulièrement sur le mi ; mais, au lieu d'être toujours identiques, comme dans le texte du manus- crit de Paris, c'est-à-dire de finir ainsi : nrr , elles ont subi, dans l'Office de Sens, plusieurs modifications, pour ne pas dire des déformations . (i) A comparer avec le chant de l'Évangile qui offre le môme dessin mélodique sur les mots tempore ; dits octo ; angclo. APPENDICES 2l3 Toutefois, la comparaison révélera un thème identique. Le chant est moins orné dans notre manuscrit que dans celui de Paris. Un ou deux exemples feront mieux saisir cette différence. I: A/j. de Sens. — Ms, de Paris, Sens. Paris. t :ïT S5^ ■ ■ ! ■ mi Stephanus plenus grati a et forti-tudi- ne, fa-ci-ebat prodigi- a et si- t -v 111 ^ 1 T^^ 01 l'^^M ^J Stephanus plenus grati-a et forti-tudi-ne, fa-ci-ebat prodi-gi- a et si- t^ ^ -ihr JSi;: gna magna in populo. I: ^Upi-q-^ -^-a-^ gna magna in populo. • '- nt. 3 I .IL'N. .1. *-- ^^ :it Ecce vide-o celos a-pertos et Fi-Ii-um hominis stantem a dextris virtutis De-i. '•,n.. ,iii ^'1 '"*'"* 1^ ; £ccevide-o celos a-pertos et Fi-li-um hominis stantem a dex- -V^ tris De-i- A remarquer enfin que le texte n'est pas emprunté à la même version, comme le prouve le mot virtutis. (G)— Epistola (c)(i). Ici encore, il faudrait comparer cette épître, texte et chant, avec celle d* Amiens. (Cf. P. AuBRY, La mus. et les music, etc., p. 40.) Les centons sont presque tous les mêmes, du moins comme texte. Seuls les quatre suivants sont identiques, paroles et musique : Ecce ego Joannes, Qui tollis peccata, Intentus in supema^ Quos infans Christus. Que d'autres remarques il y aurait à faire ! Qu'il suffise de mettre en regard le i*' vers du prologue pour montrer comment on excellait à broder sur un thème donné, à développer, en Tornant, une mélodie primitive : Ms, de Sens . S: * fV i I» t^ Laus, honor, vir- tus De- o nostro. Ms. d* A miens, . ^— i'"'V KJ> =^d:^ M^^ Laus, honor, vir- tus De-o nosiio. (1) L'épltre de saint Jean, étant farcie et non centonisêe, ne figure pas, pour cette raison, dans notre tableau. Nous n'avons donc pas à nous en occuper. 214 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Voici, pour en revenir à notre épîtrc, les formules principales de sa mélodie. Nous reproduisons de préférence celles auxquelles on a eu recours pour quelques centons : A Z "*\i'' ^ i ■ ■ ■ ■ iL-ffc— « I ' ^^3 l Si, d'aventure, une phrase ou un membre de phrase du texte se trouvait à faire partie déjà d'une pièce de chant officielle, comme un répons ou une antienne par exemple, le centonisateur n'hésitait pas à l'emprunter. A Taide d'un simple raccord^ il savait Tencadrer dans le corps de sa nouvelle composition. En voici un curieux échantillon. Dans le passage suivant : Nisi illa centum quadraginta., etc., Nisi Ula forme Vintonation ou le raccord^ et les paroles Centum quadraginta ont conservé la mélodie elle-même du t^, Centum quadraginta. (Cf. Ant, : Hartker, p. 68 ; Ant, de Lucques,p. 60, et Ant. de Sens (iS/i), fol. XIX.) Quant à la formule de ^isi illa, elle se présente plusieurs fois dans Tépître : Hi empti sunt de terra ; Hi empti suni ex hominibus ; Et in ore. De même, à quelques notes près, on retrouve sur Quocumque ierit la mélodie de Quocumque ibat du Fj. Cum ambularent. (Office de saint Matthieu). (Cf. Antipho- naire de Sens (iSji), fol. 96.) II. — Musique des oentons. Il reste à parler maintenant de la musique des passages empruntés ou centons. A ce point de vue, il y a évidemment fort peu de choses à dire, étant donné que presque tous ont, comme chant et paroles, une même provenance. Toutefois, on conçoit facilement qu'il se soit présenté des cas, et de fait il s'en trouve, où la mélodie du centon ne pouvait en aucune manière cadrer avec celle du texte. Que faire alors ? Tout simplement sacrifier le chant et se contenter d'adapter les paroles à Tune ou l'autre des phrases types réservées à la pièce elle-même. Ainsi fit le centonisateur, en maint endroit. Citons par exemple, dans le Gloria : Quod perhibuit Joannes (n^ 17); dans Tépître de saint Etienne : Beatus homo eut caeli patebunt (no 16), sur le type B ; dans celle des saints Innocents : Quae fluunt impetu de Lybano (n® 10), sur le type A ; Sine macula (n« 23), sur le type B ; de même, Amicti btolis albis {n? i5), et .surtout Ante sedem sedentis (n® 22), sur le type C. Encore un procédé tout naturel, comme on voit, n'apportant nulle complication nouvelle, ce qu'il fallait éviter dans un genre avant tout destiné à demeurer simple, facile et ainsi à plaire davantage au peuple. III. — Conclusion. De tout ce qu*on vient de lire, quelques faits semblent se dégager assez nette- ment. • D'abord, il est à peu près certain que le système de la centonisation a précédé l'invention des tropes, auxquels même il a dû donner naissance. Très en vogue aux ii« et iii« siècles de l'ère chrétienne» et même au iv«, dans la littérature païenne, le centon, en effet, est de bonne heure employé par les écrivains ecclésiastiques. APPENDICES 2 1 5 Nous avons à ce sujet signalé un important article du livre de Dom Cagin intitulé : Te Deum ou Illatio, Au début et quand il s'agissait d*un texte sacré, on n'a pas osé, par respect, le commenter autrement que par lui-même, c'est-à-dire qu'on s'en tint exclusivement à l'emploi de paroles liturgiques. Peu à peu, forcé de modifier légèrement ces emprunts, en vue d'une adaptation plus parfaite, on en arriva gra- duellement à créer une paraphrase personnelle. Et ce fut Torigine des tropes. En second lieu, non seulement le centon est antérieur aux tropes, mais il n'a pas cessé, même après leur invention et leur succès, d'être encore en honneur. La meilleure preuve, c'est l'existence même de nos pièces, puisqu'on y peut compter jusqu'à treif^e passages tirés de tropes. Si, un jour, on parvient à écrire, comme nous le disions plus haut, l'histoire géné- rale de la littérature farcie, embrassant par conséquent tous les genres d'interpola- tions : centons purs^ imitations, tropes y farcitures en latin, en langue vulgaire, etc., c'est par l'histoire de la centonisation qu'il faudra commencer ; c'est elle qui en devra former le premier chapitre. Ajoutons enfin, et cette remarque a son importance, que l'emploi des centons constituait, en outre, un procédé mnémonique excellent. Sans parler des morceaux de la liturgie officielle, que tout le monde savait par cœur, il ne faut pas oublier que c'était les hymnes et surtout les séquences, véritables cantiques de Vépoque, qui composaient le répertoire du chant populaire. Or, c'est précisément de ces mélodies simples et familières, de ces compositions aux cadences agréables que dérive la grande majorité de nos fragments. Ainsi s'explique l'extraordinaire facilité avec laquelle on retenait entièrement de mémoire de si nombreuses et parfois de si lon- gues pièces. Et puis, quel fortifiant régal pour l'esprit que cette succession de belles et salu- taires pensées I Que de touchants souvenirs, ravivés dans le cœur chrétien par ces bribes de mélodies chantant dans la mémoire ! Quel parfum de saine piété, quelles senteurs liturgiques ne devaient pas s'exhaler de cette gerbe de fleurs musicales cueillies au riche parterre grégorien ! Aussi, quel joyeux entrain, quels accents de foi dans l'âme de nos pieux ancêtres, quand il leur était donné de chanter à l'église, cordey âre^ opere^ leurs prières et leurs communes espérances, aux jours des saintes fêtes t! Qui vult vere psallere trino psallat munere : Corde f ore, opère Débet laborare, ut sic Deum colère possit et placare. APPENDICE II OFFICE DE LA CIRCONCISION (De Beauyais) D'après le Manuscrit de Londres. Musée Britannique, Egerton, 2615. (xiii* siècle). Tableau, Variantes et Notes. OFFICE DE PIERRE DE CORBKIL. TABLEAU <* in circumcisione Domini, [sacerJoi]e (?) in medio stantây incipU cantor : Conductus asi [nt, cum] adducii [ur], Dein, lecia tabula^ incipi- tur a sacerdoU : Chorus. RUBRIQUES. Vely cum organo : PosUa, duo post altare in gradibus dicant^ cum organo : Duo alii ante altare dicant Sequitur prosa ab omni choro : In pulpito, cum organo : Omnes antiphonae psal- morum incipiuntur cum falseto : In pulpito, cum organo. Choius, Chorus, Sequitur prosa a priori- bus : Omnis chorus. Item primi. Chorus. Primi. TITRES. Conductus Prosa Ant. Gapitulom » » Prosa » » Colonne A OFFICE PROPREMENT DIT. Premières Vôpres. * Deus in adjutorium meum. * Domine... festîna, Gloria. Ecce annuntio vobis. Ps. Dixit. * Hodie intacta. Ps. Confitebor, Virgo verbo. Ps. Heatus. * Virgo hodie. Ps Deprofundis. * Nesciens mater. Ps. Mémento. * Populus gentium. Confirma nos, Christe .. confirmatum est. Corvirginis angelo narrante, concepit. Quem tremit spi ramine limus. Te forma Deum no- bis protulit. Colonne B TROPES et PlèCES ÉTRANGÈRES A l'office. * Veni, sancte Spi- ritus, reple. Veni, doctor prae- vie. * Haec est cl ara dies. * Salve, fcsia dies, * (Laetemur gau- diisHa). * Christus manens * [Et honore virgi- nali]. * [Quae superno]. * [Fiat ut prolem] Colonne C PIÈCES EXTRA- LITUR- GIQUES. * Lux hodie, lux laetitiae * Orientispar tibus. (I) Il V aura Téritable intérêt à rapprocher ce tableau de celui de l'Office de Sens (Cf. : Introduction, p. 41 et t.). C est, du reste, dans ce but que nous l'avons établi. Pour faciliter cette comparaison, nous avons fait précéder d'un astérisque les pièces communes aux deux offices. Avec une obligeance dont nous ne saurions asser leur témoigner notre gratitude, deux érudiis : Dom H, Leelerc^t le savant bénédictin de Farnborough, et //. G. Worth. de la Commission Vaticane Grégorienne, ont bien voulu consulter pour nous le manuscrit de Londres. C'est gtâce à cette précieuse collaboration qu'il nous a été possible de dresser notre tableau et de l'accompagner des variantes et des notes qui le suivent. — Merci ég^- 1 a su prendre a notre intention, k la BiBL. Nat. de Paris, une analyse exact* lemant k notre ami René Rouge t^ qui 1 des diverses copie» de D. Grenier. (3) L'Incipit aes tropes est placé entra crochets. 220 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL RUBRIQUES. Chorus. [Pnrni], Chorus, [Primi], Tensntts chorum. Tenenies chorum. Et itaper singulos versus. TITRES. Prosa Versicnlus AdI. Unus dicat : Atter : Item primus, Secundus. Primus. Chorus. Cum organo dicitur : Chorus. Alii cum organo. Chorus. Primi cum organo. I Chorus . Sequitur prosa : Tenentes chorum sitd- piant : Sicut prius. Hic dicitur: Redeundo in chorum, tenentes chorum incipiant : In choroy cum organo ; Benedic. Deo grat ^ » » Prosa Prosa Ps. Oratio Benedic. Unus. Sequitur, S' Prosa Oratio Benedic. Deo grat. Ant. Hymnus Gapitulnm Ai. [Ant.] Colonne A OFFICE PROPREMENT DIT. O. Et hominem. * Qui de terra. Ps Magnificat. Qui de terra. Et exultavit. Et quod vidit. Quia respexit. Qui autem. Ad processionem ante cmcifizum. * Gaude. Stella, Maria, maris. Gaude. O vere beata. Gaude. Maria Virgo cunc- tas Gabrielem archan gelum Quae Gabrielis cre didisti. Uterum tuum. Dum virgo. Erubescat Judeus. Et post partum. Ibo mihiadmontem. leopardarum.' '**' Magnificat. * Deus qui salutis. Petre, amas me? Simon Joannis. Deus qui beatum Pe- trum. Gomplies. * Magnum nomen. Ps. Cum invocarem, Tu in nobis es. * Custodi nos. * Responsum accepit Simeon. Ps, Nunc dimittis. * Media vita. Colonne B TROPES et PIÈCES ETRANGERES A l'office. * [Mater et virgo]. * Laetabundus. Ave virgo speciosa. * [Corde Patris]. * [Super omnes alias]. * [Inviolaia] * [Allc-resonent]. * Parentis primi no vum. Paradisi. vas miseris (sicut prius), Serena. [Simon Barjona]. * [Castitatis lilium *[lncorrupta virgo' Qui régis sceptra. Colonne G PIÈCES BXTRA>LITtJR- GIQUES APPENDICES 221 Golonno A Colonne B Colonne C RUBRIQUES. TITRES. OFFICE TROPES et PIÈCES PROPREMENT DIT. PIÈCES ÉTRANGÈRES A l'office EXTRA-LITUR- GIQUES. Unus, i. Ne despicias nos. Cum organo. Kjne Kyrie. [Cunctipotens]. Unus. Alter. Pater * Paier noster. » * [Fidem auge]. Duo insimul : » [In perenni saecu- lorum]. Unus. 7- * In pace. Si dedero. Unus, ; Credo » * Credo. Unus. * [Solusqui tuetur] Duo simul. [Quam repromisit]. Sequitur ah omni choro : Benedicamus Patrem. Benedicat nos omni- poiens Deus. Cum aliis capituliSy quitus finitis, sequitur : Benedicamus Domino. Deo dicamus g^ratias. Matines. * Domine, labia mea. Ut supra. * Deusinadjutorium. [I" Noctnrnel A quatuor cUricis cantatur invitatorium : ' InviUt. * Natumsub lege. Ps. Venite. * Natumsub lege. Ouoniam Deus. * Natum sub lege. 1 * Gloria. » Ouos EJUS. Natum. ^ » Sequitur hymnus : Hymniis Ant. * Dominus dixit. Ps. Quare fremuerunt. * In sole. Ps. Caeli enarrant. * Elevamini. Ps. Do- mini est terra. * Salus aeierna. Pater noiter. Versical. Amplexus parieiem. Lectiones tresfiunt de ser- mons : Quanquam non dubi- tem. Benedictio. i{. Benedicat nos Deus, Deus noster. Amen. * Ecce Agnus Dei. Unus. 1 ^ In principio. Alter. » Ante mare. Primus. \ ^ Erat verbum. Alter. \ * Verbum supernum. Primus. 1 » Et verbum erat. Alter. ' » Cu us mors est viia. Primus. » Et Deus erat verbum. Chorus. V Qui post me venit. Sequitur conductus. Conduct. * Dies ista colilur Secunda benedictio. Deusmisereaturnostri. Ad nulum. Ut vitium. Sequitur conductus, Tertia benedictio. Gondact. Gratulcmur. Sancii Spiritus adsit. Unus. " i^. ' * Quem vidistis. Alter cum eo post. » In praesepio. Chorus. » Pastores dicite. Primi. » Dignioresnam priores. Annuntiate nobis. Chorus. ) ' Primi. ' » Dicta nobis. Chorus. l » In terris qui. 222 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL RUBRIQUES. TITRES. Primt. Chorus. Primi. Chorus. Primi. Chorus. Primi. Chorus. Primi. Reincipitur In secundo nocturno. Sequitur prosa. Sequitur prosa. Conductus. Prosa, Benedictio quarta. Sequitur conductus. Quinta benedictio. Duo, Chorus. Duo. Chorus. Duo. Chorus, Duo. Chorus. Sequitur conductus. Chorus. Chorus, Sexta benedictio. Vel. Duo. Prosa super ri. Duo. [Prtmus], \flhorus]. [Alter]. Chofus, Reincipitur : È Resp. InviUt. » Prosa Ant. Prosa Gonduct. Prosa. Gondact. ^ \ Gonduct. Colonne A OFFICE PROPREMENT DIT. Cujus si^a tam. Natum vidimus. Noviter editura. Inchoro angelorum. Dicentium : Salus Deo nostro. Salvatorem Domi num. Secundum hoc quod Angélus. Natum vidimus. Gloria Patri cuncta. Quem vidistis. II« Hoctame. * ONazarene,dux.P5 Quoniam, Hodie. Gloria. * Speciosus forma. Ps. Eructavit. Suscepimus Deus. Ps. Magnus Dom, * Homo natus est. Ps, Fundamenta. Deus cujus opéra tel- lus. Corde et animo Chris- to. Laudem dicite Deo. Judex cum venerit. * Stirps Jesse Haec est virga Virçaque florem. Et itorebit. Et super hune flo- rem. Spiritus sanctus. Spiritus almus. Virgo De! genîtrix, Et super hune flo- rem. Spiritus sancti Spiritus almus. * Sancta et immacu* lata. Virjg^inibus beatior. Quia (^uem. Benedicta tu. Quia Doxa Patri sem- per. Et immaculata vir ginitas. * Sancta et immacu- lata. Colonne B TROPES et PlèCES ÉTRANGÈRES A L*OPFICE. * Caelesteorganum. * [Sedentem in su- pernae]. * Nostraequod pro- viderat. Laudes Deo devotas. Nostri festigaudium, * Quanto decet ho- nore. DiBS HAEC, DIES HAEC. Ista dies sacrata. Aliter, auter. Sancta Dei genitrix. Colonne G PIÈCES EXTRA-LITUR- OIQUES. APPENDICES 223 RUBRIQUES. in tertio nocturno, organo . Cum AUerum invitatorium, Sequitur prosa. Lectiones très de Exposi- tione EvangeUi, Benedictio septima. Duo, Chorus. Unu8, AlUr. Primus . AlUr, Primus, Aller. Primus, Duo simul. Chorus, Conductus, Benedictio octava. Conductus, Benedictio nona. Cum organo, Cum organo. TITRES. InYitator, » Prosa Ant. Versicalas Gondoctas III* Nocturne. Pastorum summo ju bilemus. Ps, Quadraginta, Glorta, * Christus natus est Colonne A OFFICE PROPREMENT DIT. Golonno B TROPES et PIÈCES ÉTRANGÈRES A l'office. * Exultabunt.P5.Can- tate. , I. * In principio. Ps Dominus regnabit.,. * Ante luciferum. Ps. Cantate... II. Gondactas Gondnct. Reinâpitur, Cum prosa. Sequitur evaugelium quatuor clericis : pulpito : Tune unus de quatuor clericis^ dicat : Sequitur, In laudibus. » Prosa Postquam consum- mati sunt dies octo. Lectio divina. * Te de qua Christus. Laudant angeli. Ipsum. Qui sine macula. Genuisti. Absçiue maris aliqua, Et in praesepe po- suisti. O praesepe splen- didum I Quem adorât in ces- santes Quem prophetae se- dulo. Ut benedicta. Praestet nobis gratiam Deitas. * In principio... nihil Quod factum est. Omnia. Sit dies haec festa. * Descendit de caelis. Sponsus ut ethalamo processit. Descendit. A rea virga primae * Quicarnemsump- sisti. * Luxoptataclaruit. Colonne C PIÈCES EXTRA- litur- giques. Prosa Ant. Dominus vobiscum. Et cum spiritu tuo. Initium sancti Eyan- telii. Gloria tibi. Liber generationis.. in utero habens de Spiritu sancto. * Te Deum. Benedictus qui venit. Landes. * O admirabile. Ps. Dominus regnabit. * Quando natus es. Ex Adae vitio. Facturae dominans potestatum. Eva virum. Nuntiumvobis fero, 324 L OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL Colonne A Golonno B Colonne G RUBRIQUES. TITRES. OFFICE TROPES et PIÈCES PROPREMENT DIT. PlèCES ÉTRANGÈRES A l'office. EXTRA- LITUR- GIQUES. Ps. Jubilate. Ant * Rubum quem. Ps. Deus, Deus. — * Germinavit. Ps. Bé- nédicité. ■" * Ecce Maria. Ps. Laudate. Gapitulam Hymnus Natus est nohis. Reginae nu ne cae- lorum. ?ersic. * [Dexiera Dei]. Corde psallat laeto. Prosa «••••• . Ant. Hodie Christus natus est, /*s. Benedictus. ratio , OraUo Deus qui nobis nati. Benedicamus Domino. Benedic. * [Lux otnni festa populo]. * [O Matris aima]. Deo grat. Postea omnes eant an te januas ecclesiae clautas. Et [quatuor]{?) stentforis tenentes singuîi urnas vino plenas, cum cyfis vitreiSf quorum unus canonicut incipiat : Tune aperiantur januae. * Calendas ja- nuarias. [Ici, une lacune. La copie de D. Grenier porte : unum vel duo folia desunt in quitus ex- arabantur ta quae per- tinebant ad Processio- nem. Deest prêter ea iNTROiTus. Deest Kyrie Messe. ELEISON. Deest tandem Gloria in EzCELSis,/>rae- terea quae sequun- tur] (i). [Gloria] * Perhibuil Joannes, miserere nobis. Simul. » In gloria Dei Patris. Amen. Sequitur oratio. Non diciturnisi apponatur baculus. Ter. [Laudes]. Christus vincit» Chris- tus régnât. • Duo. » Ezaudi, Christe. Chorus, » Gregorio summo pon- tifici. Duo. » Salvator mundi. Choru^. Tu illum adjuva. Primi. » Sancta Maria. Chorus . Tu illum adjuva. Sancte Michael. Primi. » Chorus, Tu illum adjuva. Primi. » Sancte Gabriel. Chorus. Tu illum adjuva. Primi. » Sancte Raphaël. Chorus. Tu illum adjuva. Sicut prius. » Exaudi, Christe. Chorus. [X...] Hujus ecclesiae pontifici. Conductus subdiaconi ad epistolam. Epistola. Duo, * Orientispar- tibus. 1 [Epistola] * Laudem Deo dicam. (l) Cette lacune est ancienne, car la pagination du ms. à Tencre porte : 38-39, de même que la pagination au crayon (du Muséum) porte : 40-41. APPENDICES 22=; Unus, [Epislola] A lier. i Primus. V » Secundus. ) }i Item primus et ita usque i » in finem), 1 Duo simuL ! » Cum organo vel aliter, • Duo. RUBRIQUES. TITRES. Colonne A OFFICE PROPREMENT DIT. «. [G.] Chorus. : » Prosa super Do[minus]. I » Reincipiiur : \ RôSp. G. In pulpito, cum organo :! AUeluia A m plures post altare res-l fondeant : Primi cum organo : Alii post altare : [tem primi^ in pulpito cum organo : Chorus. Alii post altare : Primi : — Sequitur prosa, ; Prosa Hic afferatur virga Aaron. in medio, et demonstrata) virga, dicatur cum or-j gano ; f » Hic dicatur Salvatoris con- du dus. Colonne B TROPES et PIÈCES ÉTRANGÈRES A l'office. Evangelium. \Redeundo ad altare de antedicto conductu. Presbyter unus. A lier presbyter. Primus. Ambo simul. Lectio Isaiae. In que. HaecdicitDominus. Pater, Filius. Populus geniium. Et usque in sempi- ternum. * Videruni Emma- nuel. Omnes fines lerrae, Quod profuit, cum virga. Videruni omnes. Alléluia. Dies sancti ficatus. Ymeragyas. Venite gentes. Teyiheta. Quia hodie. Super terram. Othy. Alléluia. Alle-caeleste necnon. Haecesl virga non ini- [gata EXTRA-LITUR- GIQUES. Evangel. Credo Unus, Chorus. l Offertor. ; Prosa ( SanctuB iHo^anna Tenentes chorum inci-[ piant : / Chorus. 1 Clericulus incifiat altci^ voce. Chorus. Sequitur oratio. Et post orationemj omnis chorus dicat, ante can- deljbrum : Sequitur : d meridiem. (sexte). AgnuB Gommanio Dominus vobiscum, etc.... * Postquam. * Credo. Unum Deum. Patrem omnipoien- tem. Qui poli summa. In lempore retribu tionis. * Tui sunt caeli. » Sancius. In excelsis. * Agnus Dci. A^nus Dci. * Viderunt omnes. Hymniis Itc missa est. Dco gra- tias. Sezte . (Ad m eridie m ) . * Reetor poicns. * Natus est ! Natus est ! * [Dextera Dei cum Pâtre], * [Trinitas.unitas...] * IQui sedes] Hune dicmletidica- fmus Igitur, igitur, igitur mun- dana. OFFICE DE PIERRE DK COKBEIL. 2 2b l/OFFICK DK PIKRHF DR CORBRIL RUBRIQUES. Sequitur hymnus. Sequitur prosa. Sequitur. Prosa super ai mus. - super r.M s. - super s .NCTo. Rubrique grattée. TITRES. Ant. Gapitulum Versiculus HymnuB Ant. Gapitulam Versiculos HymnuB Ant. AUeluia Prosa Ant. Gapitulum Prosa Hymous Ant. Benedic. Benedic. » Prosa Seq. Ant. Benedic. Deo grat Benedic. [Gonduct.^ Gonductus Gondnctns Colonne A OFFICE PROPHEMENT DIT. Rubum quem. Ps Defecit. Verbum caro. * Ipse invocavii me. None. * Rerum Deus * Ecce Maria. Ps. Mi- rât ilia. * Populus gcntium. * Noium fecit. Vôpres. * Deusin aJjutorium, A solisortu cardine C) admirabile. Ps Dixit. Quando natus es /'s. Confitehor. Rubum quem. Ps lieaius vir. Multifarie. * Germinavit. Ps. De prof un dis. * Ecce Maria. Ps Mémento. Verbum caro. * Descendit. * Obeaiainfaniia. Ps Magnificat. Stirps Jessc. Aima redempioris. Colonne B TROPES et PIÈCES ÉTRANGÈRES A l/OFFlCE * Alacriiate multa Ad te de valle. Intende]. Christi hodierna * [Familiam cus- lodi). * Hac Clara die * [Super omnes ali as créât uras]. [Dci sapientia ma- nens] [Quo fccundataj [Sol justitiaej. [Qui nos omnium|. Flos veniris Mariae. * Ave Maria. * [Allc-resonentj. 10 reginavirginum] * [Virgo gemma]. * [Patremparitfilia' Dies isia celebris. * Régis naialitia. Alto consilio (i). EXTRA-LITUR- GIQUKS. (OC'esi par ce fo«rfuc/u» que l'OfTice se icrmiae au fol. 68 V. Au.folio Ô9.. le V*^» ^oc^^^^^^^^ 3 p.riies. 11 en csi de même du ChriUus manens, au fol. 7 i V. A partir du folio 73 V jusquau 70 v • il n'y a plus qu'une notation sans aucun texte APPENDICKS 227 VARIANTES Il est facile maintenant, grâce à nos deux tableaux et au signe de l'astérisque indi- quant, dans le second, les pièces communes, de comparer, au moins dans leur ordon- nance générale, les offices de Sens et de Beauvais. Il importait, croyons-nous, de faire plus. La liste que nous allons dresser de toutes les variantes permettra de com- parer les textes eux-mêmes et pourra contribuer, à l'occasion, à l'établissement cri- tique de certaines pièces, liturgiques ou autres, en attendant que nous soit donnée une édition complète de l'Office de Beauvais. Office de Sens (i). P. 86, Lux hodie L. 2 Remouendus — — — — 4 Asinaria — — Orientis, i - 3 Sir asne — — — 2 — 2 Enutritus — 87, - 3 — 2 Dagmas — — — 4 Aurum de Arabia — Dcus in adiutortutn 88, T.etemur 89, Xpistus mancns, 90, Trinitas, 2 Alle-resoncnt Hec est — 4 Exiciales — 6 Nisi hac — 8 Jn celum — 7 El ereptos — 9 CoIIocaret in celum if. Descendit — 7 Flumen — Q3, Magnum nomen — i q3, Media vita - Kyrie 96, Pat rem, 6 Q7, Dextera 98, 99, Céleste (7 a) - (7 t) - (8*) - (o«) Emmanuhel Gabribel — 4 Rex natus Custodi nos — 2 lusie ira^tceris ? Pater cuncta — 6 et 7 El redditur ad patriam — I De gloriosa Ff'. Quem uidistis Vf. Styrps lesse Nati per Incunt Fecit Hec Office de Beauvais. Renouandus F* l" Presentia — — Sire asnes — — lam nutriiUB Dammas — {Cette strophe manque). Après la dernière strophe : Amen dicas, on lit les trois vers tuivants : Hez va, hez va, hez va, hez, Biax sire asne, car alez, Bêle bouche, car chantez. Manque Entre lignes 2 et 3, ce vers ; Hec est sancta dies, sanctarum sancta [dierum — 2'" Exiliaces — 2*' Nisi hanc In celis Et erectos — 3" et 7P In celum manque. — — Descendit (2) — 34 Fulmen — 54 (Cette prose étant ici un trope d'Hosanna, se termine naturellement par in ezcelsis). Emmanuel. — 1 1 Gabriel — — Rex manque. — — Sans tropes. — — lusie irasccris: Sancte Deus, etc.- — 11 Kyrie cunclipotcns — — Manque - 'JS*" De sancta - 33** Quem u id istis (Tro/?^). Voir f/uï/oin. -- iQ" Styrps lesse (Trof*). Voir plus loin, — i5" Lucis per — 21 Subeunt — — Cingit Hune > 99, Qui carnem (3 a) (3*) Famina Rex Ordre des clausules : Nec cunctorum. Gaude. Nuntiant. Affectus Inuenitur Stella maris. Flamina Rex manque -29 (i) Naturellement, pour roiVice de Sens, les chiffres renvoient au.\ pages du présent volume ei. pour celui de Beauvais, aux folios du manuscrit de Londres. — Pour plus de facilité, on compte les lignes des pièces et non des rages. (2 Les réponsiropés. ou simplement remaniés (?\ comme le ^. Descendit^ sont reproduits inté gralement à la tin de cette liste. 228 l'oFFICK de pierre UE CORBEIL P. loo, — — Auc Maria (4 b) — 101, — 102, Natut est. 3. — 104, Deo grat. 3. — lo5, Castitatii, 2. 106. - 7. 100, Incorrupta, 4. — Parentis. 4. — Nostre quod. I. — — 2. III, Lux optata. 2. - 3. - 3. - 4- 1 1 3, f, Notum. 116, 1 17, Agnus 3. 119. Inviolata (4 b.) 121, Super omnes. 3. -t -3 -8 if. Ecce agnus Ouis et pastoris if. Sancta 4. Te laudant Secula a Deo dicamut gratias ! Uirgo mater Domino. Fulgida Gratias ! Is reduzit Gabrihel Gabrihele nuocio Seruitia Fuit Hoc in hoc Celi nuntio Entre Gloria et Hoc in hoc Quod decuit {pour docuii) Sanctus Paz perpétua redemptio Régis naialicia ff. Gaude Concédas Befiedicit. Après miserere on lit : Adestote Dunc, etc. C'est ia ciauiuU 4 b de la seq. : Qui «candis. La elausule 4 a est omise. If. Ecce agnus {Trop*). Voir plus loin. Pairis et if. Sancta (Trope)' Voir vlus loi». If. Te laudant (Tropé), Voir plus loin. a manque Dicamus Deo gratias / Uirgo natum Ordre des strophes. 2. Rege nato. 3. Uirgo natum 4. Ad uidenJum Domino. Fulcet. Splendida Gratias t Munda. Hic reduxit Gabriel Gabriele nuntio Seruilia Esiet Manque (Cf. texte, p. 1 1 r, note A) Celi solio Oritur, Morilur Pro raundi rcmcdio. Quod decuit {aussi pour docuit) Sanctus, sans tropes. Perpétua hominumque redemptio Conductus{V.plus loin, aux addenda). - If. Gaude ( Tropi) {Voir plus loin) Concède Benedicat - 26-27 -3o -49 -40 - 10*' :?3 ■ i9" -66 — 7 — 60' Répons tropôs. 10 Descendit de celis Deus uerus a Patrc genitus ; introiuit in uteriim uirginis ut nobis appareret uisibilis, indutus carne humana prothoparentis édita, * Et exiuit per clausam portam deus et homo, lux et uita conditor mundi. f, Sponsus ut e thalamo processit Xpistus in orbem. * Et exiuit. Gloria. Descendit (i). 2® Que m uidistis, In presepio cum animalibus lacentem uidistis in pannis uilibus, Guius ortum'admiratur mundus eum sic declaratur (2). Pas tores dicite, Digniores nam priores, per Dei potentiam, iam uidistis et audistis summi Patris gloriam. Annunciate nobis, Dicta nobis(uobis)?etque nostisut dicamus (discamus)? cur exorta lux est ista et sciamus (i^ Tout ce texte a été arrangé de manière à obtenir des vers assonances. Cf. Pal. Mus., t. III, pi. 171. — En reportant au a" vers le mot : uerus^ la symétrie est parfaite. (2) Ici, nous avons plus que des assonances, mais des rimes, comme dans le 4. Gaude. (Cf. supra, p. 119, note A.) APPKNDICES 229 In terris quis apparuit, Cuius signa tam benigna commouent omnium corda fidelium, * Natum uidimus Nouiter editum per miracula a Pâtre genitum ante secula. in choro angelorum Dicentium : salus Deo nostro, Saluatorem Dominum Secundum hoc quod angélus nuntiauit, Pater natum humanatum declarauit, carne sumpta incorrupta de Uirgine, Deus semper, factus homo pro homine, in quo suam non amisit dignitatem, sed ex toto consecrauit deitatem, Quem iacentem in presepe admirantes, unde certi nuntiamus affirmantes * Natum uidimus Gloria Patri cuncta regenti sonet tibique gloria Nato coeuo Spirituique, Spiritus cuius gloria emundet nos a peccati maculis, ut cum ipso gloriemur per eterna seculorum secula. 3» Stirps lesse uirgam produxit, Hec est uirga non irrigata, sed Dei gratia florigera (i) Uirgaque florem : Et florebit * Et super hune florem requiescit Spiritus sanctus procedens a throno. Spiritus almus, Jr. Virgo Dei genitrix uirga est, flos Filius eius, * Et super, 4» Ecce agnus Dei qui tolîit peccata mundi, ecce de quo dicebam uobis : * Qui post me uenit, ante me factus est : cuius non sum dignus corrigiam calceamenti soluere, y. In principio (2) Ante mare et terras et quod régit omnia celo, Erat uerbum, Uerbum supernum prodiens (3), a Pâtre olim exiens, qui natus orbi subuenis cursu decliui temporis Et uerbum erat apud Deum, cuius mors est nostra uita. Et Deus erat uerbum. * Qui post, (i) Clausule 7 a de la séq. AlU-caelesU, (2) Dans cet office, on a réuni en un seul les deux répons : Ecce agnus Dei et In principio, (3) Première strophe de l'hymne Verbum supernum. 2 3o l'office dk pierrk dk correil 50 Sancta Dei genitrix uirgoque Maria atque gloriosissima pro nobis Filium dignare precari, Sancta et immaculata uirginitas quitus te laudibus référant (efferam) nescio^ * Quia quem celi capere non poterant tuo gremio contulisti. Jr. Uirginibus beatior cunctis benedicta per euum ex omni rationabili dicaris uirgo. * Quia quem. ^. Benedicta tu uentris tui. Doxa Patri semper ingenito lUiusque unigenito consolatori almo. Sancta et immaculata. ô Te, De qua Xpistus nasci uoluit queque meruisti uocari regina celorum, Laudant angeli, sancta Dei genitrix, ' que uirum non cognouisti et Dominum in tuo utero baiulasti. Concepisti per aurem Dominum nostrum, * Ut benedicta dicaris inter omnes mulieres, f» Ipsum Qui sine macula natus est, o Maria, mater pia, ineffabiliter de uirginali utero Genuisti, absque maris aliqua illecebra (i) et in presepe posuisti, O presepe splendidum (2)? Quem adorât incessanter multitudo angelorum. Guius miraculo chorus prestatur apostolorum de cuius gloria semper extat uox ang«*lorum * Ut benedicta (3). 70 Gaude, Stella, Maria, maris (4). Gaude f O uere beata sublimis sponsa, regina angelorum. Gaude, Maria uirgo, etc.. 80 Confirma nos, Xpiste, tua multimode benignitatis clementia, cai nis ad debellanda uitia, ipsa nos corroborante gratia, qua sancte Confirma tum est cor Uirginis in quo diuina mysteria^ Angelo nuntiante, concepit, f. Quem tremit infernus, collaudat et ordo supernus ; Ad nutum cuius gaudet spiramine limus (5). (i) Clausule 7 a de la séquence Reginae nunc caelorum [R. H. 17201]. ''2) De l'antienne O bcata infantia ! [Ci, supra, p. 120 et 181.) 13) Ce texte est un peu différent de celui que nous avons donné plus haut, page 151, d'après le ms. 6 de la Bibl. de Sens. Il est par contre exactement le mêmet sauf le mot incessanter^ que celui du ms. B. N. 17296, xn« siècle. (^) Début de la séquence : Stella, Maria, viaris [R. H. 19445]. (5; Ces deux hexamètres, dans l'office de Sens, appartiennent au v(. Sancta et immaculata, p. ici. APPENDICKS 23 I Te forma pre fiUis Iwminum castis concepit uisceribus, Et benedicta in eternum Deum nohis protulit Prosa : Et honore uirginali proferam et hominem. NOTES 1° — Il faut tout d'abord remarquer dans cet office le nombre et l'importance des rubriques. Elles sont en particulier très explicites sur la façon de chanter certaines pièces. Tantôt, le chœur se partage en deux groupes, l'un placé devant, l'autre der- rière l'autel, comme pour V alléluia par exemple; tantôt (et c'est le cas pour les morceaux centonisésou tropés), deux voix seulement doivent alterner; nouvelle con- firmation du sens donné à la rubrique Duo. (Cf. supra, p. 82.) L'office de Beauvais, beaucoup plus riche, sous ce rapport, que celui de Sens, vient donc heureusement suppléer aux lacunes de ce dernier. 2o — C'est évidemment dans les offices de ce genre qu'on a chance de rencontrer les chants les plus populaires de l'époque. Qu'on nous permette de redire ici ce que nous avons écrit dans la Rassegna gregoriana (1906, n» 1), précisément à l'occasion d'une pièce de ce même office de Beauvais : K Pour n'être pas liturgiques, au sens strict du mot, ces sortes de compositions n'en sont pas moins précieuses. Véritables recueils de pièces variées, moitié reli- gieuses, moitié profanes, toutes enrichies de mélodies populaires et charmantes, leur étude s'impose désormais aussi bien à l'archéologue qu'à l'historien. L'esthé- tique, la musicologie y sont intéressées. La science elle-même de la liturgie ne peut qu'y gagner. » Cette réflexion s'applique tout aussi bien, n'est-il pas vrai? aux répons tropés dont nous avons tenu à donner le texte complet ; mais il faudrait y ajouter le fJ. Petre, amas me, avec sa prosuie, ainsi que les prosuies trop peu connues du p{. Stirps Jesse. Tant il est vrai que la publication de l'office de Beauvais rendrait un réel service aux études de musicologie sacrée. 3" — Les acclamations appelées Laudes ou Triomphe, qui se chantaient au commen- cement de la messe des grandes fêtes, suffisent presque toujours à dater un docu- ment liturgique ou à en déterminer la provenance. D'ordinaire on y lit, en effet, avec le nom du pape régnant, celui du roi ou de l'empereur et même celui de l'évêque. En ce qui concerne celui de Beauvais, rien de plus facile. F^es Laudes faisant men- tion du souverain Pontife Grégoire et du roi Louis, il est évident qu'il s'agit de Grégoire IX (1227-1241) et de saint Louis (1226-1270). Le manuscrit se trouve donc daté par le fait même, et c'est entre les années 1227 et 1241 qu'il a été écrit, du moins si on s'en tient, comme éléments d'information, aux seules indications fournies par les Laudes, C'est d'après des renseignements peut-être plus circonstanciés que nous avons donné, à la page 87, en note, les chiffres de 1227 et 1234. Le chant des Laudes fut surtout en honneur, à Reims, au temps de l'archevêque Hincmar, d'où leur est resté le nom de Laudes Hincmari. Comme modèle de Triomphe ou Laudes, citons celles du Prosarium ecclesiae remensis, dansBiBL. Lit., Vlî, p. 363. Quand un manuscrit renfermant cette sorte de litanie venait à passer d'une église à une autre, les noms des saints étaient changés et remplacés par ceux des saints particuliers de la nouvelle église. Nous en avons la preuve dans un manuscrit de Sens (BibL de SenSy n» 12, p. 89). C'est un Ordo poniificalis du xiiio siècle, mis au xive siècle à l'usage de l'église de Sens, mais originairement composé pour une 232 l'office de pifrri: de corbeil autre, peut-être pour celle de Notre-Dame de Paris, ainsi que le conjecture Tabbé Lebeuf, dans une note écrite de sa main sur le feuillet de garde. 4o — Très importante remarque. Il s'agit ici, en effet, d'une de ces énormes méprises, du genre de celles dont nous avons dû plus haut faire justice et qui n'ont que trop accrédité certaines légendes ridicules. On aura là, en outre, une preuve. manifeste qu'il ne faut à aucun prix s'affranchir de la loi si bien énoncée par L. Gautier : c Les sources^ toujours les sources^ et ne jamais se contenter d'ouvrages de seconde main, » Plus haut, dans l'introduction, p. 49, on a vu que si, à Sens, on se contentait de rappeler le souvenir de l'âne en exécutant le conductus : Orientis partibus, il n'en était pas de même partout. A Beauvais, par exemple, l'âne figurait certainement dans les préparatifs de la fête. Du moins, on peut le conclure de la teneur de la rubrfque : Conductus asini, cum adducitur. Jusque-là, rien à dire. A Beauvais, la pièce Orientis partibus était reprise une seconde fois, et cela à la messe, à la fin du Triomphe, immédiatement avant l'épître. Faut-il en conclure que l'âne avait été introduit dans l'église, au commencement de la cérémonie, pour être à ce momeni-là solennellement conduit (I) vers le pupitre du sous-diacre et assister de plus près au chant de l'épître? Dans ces sortes de fêtes populaires, l'âne, oui ou non, pénétrait-il dans l'église ? — Certains historiens Tont cru, entre autres F. Bourquelot. Voici comment s'exprime cet auteur : « Du reste, l'introduction de l'âne dans l'église, au moment où l'on chantait la prose qui lui est consacrée, est prouvée par la mention déjà citée de l'office de Beauvais : Gonduotus asini, oum addaoitur. » Op. cit., p. 154. Encore une fois, on est allé trop vite et surtout on a eu le grand tort de trop géné- raliser certains faits particuliers, eux-mêmes mal prouvés. Montrons-le. Bourquelot, pour tout ce qu'il a dit de l'office de Beauvais, n'a eu à sa disposition, en fait de documents, que la seule copie de Dom Grenier. Hâtons-nous de le dire à sa décharge, c'est elle qui l'a induit en erreur. Mais aussi, pourquoi se contenter d'une copie ? et d'une copie faite à une époque où on n'y regardait pas de si près en fait d'exactitude. La méthode rigoureuse, scrupuleuse même, qui préside aujour- d'hui heureusement à tout travail d'érudition était loin d'être alors en honneur. Témoin les copies de l'office de Sens portanttoutes des titres fantaisistes et cependant certifiées conformes au manuscrit original par des doyens du Chapitre ou des notaires ecclésiastiques. (Cf. supra, p. 23 et seq.) D. Grenier voyant reproduite, à la messe, la prose : Orientis partibus, s. tout bonne- ment et sans aucune hésitation recopié la même rubrique. On trouve, en effet, au folio 45vo de son manuscrit (B. N., Picardie, i58), à l'endroit de l'épître, la repro- duction exacte de ce qu'il avait écrit déjà au début de l'office, dans la fiche ^f)^^, c'est-à-dire : Conductus asini, cum adducitur. Voilà ce qui a trompé Bourquelot. Et le manuscrit du xiiie siècle, que porte-t-il ?— La même rubrique évidemment, mais seulement au début, avant le commencement de l'office et, comme à Sens, avant le Deus in adjutorium des ires vêpres. A la messe, VOrientis partibus sl pour toute mention, pour seule rubrique, ces mots : Conductus subdiaconi ad epistolam. C'est, on le voit, tout autre chose. Qu'à une époque quelconque, par suite d'abus comme ceux dont il a été parlé plus haut, l'âne ait été amené dans l'église, c'est possible après tout. Il y a même quantité de raisons pour qu'il n'y ait pas là matière à tant de scandale. Cependant nous ne le croyons pas. En tout cas, ce qu'il y a de certain, ce qui ressort avec la dernière évidence, c'est que rien, absolument rien dans l'office, n'autorise à le sup- poser. On vient d'en lire la preuve. Si on l'a cru, c'est par suite d'erreurs aussi gros- sières que manifestes. On conviendra que le manuscrit de Beauvais est catégorique sur ce point et qu'il importait de mettre ici, une fois déplus, le fait en pleine lumière. 5** — Terminons ces quelques observations en renvoyant le lecteur, en ce qui con- cerne le curieux alléluia : Dies sanctificatus, en grec et en latin, à notre article de la Rassegna gregoriana, 1906, n® i, où il a été publié intégralement, comme texte et chant, et accompagné des remarques nécessaires. TABLES OFFICE DE PIERRE DE CORBKIL TABLE ALPHABÉTIQUE des Antiennes, Répons, Versets, Hymnes, Tropes, etc. contenus dans TOffice. Les Chiffres marqués d'un astérisque renvoient aux pages où les pièces sont indiquées seulement par leurs premiers mots. Agnas Agnus Dei. Il6 Multipharie Aate luciferum. . Dominas dizit . . Ecce Maria. . . . SleTamini portae. Exoltabunt omnia. GerminaTÎt radi Jesse HodM imacta. . . Homo natuf est. . In principio. . . In aole posuit. . . Magnom nomen. . Media rita. . . . Mirabile myiterium. Nato Domino Nesciens mater. . O admirabile commer- cium O beata infantia. . fellces panni. . O gratissimi. . . O praeeepe. . . . Quando natus es. . Qui de terra est. . Responsumaccepit. Rubum quem. . . Specîosus forma. . Virgo Dei genitriz. Virgo hodie fidells. Virgorerbo concepit Allelala Antipbonae loi- 97* 102*, Il8% IIQ*, 97' 99* 102* 89* 99* 100* 97* 93 93 lo^', 119' loi' 89* Castitatis lilium. Corde Patris. . Lux omni fasta. Parentis primi. . Patrem parit. . I02', 104", IIQ% I30 130 130 I30 102*, 106*, 119*, 91* 93 I02*, 117", 119*, 99* 89- 89- 89* Benedioamus io5 91 io3 107 95 175 170* 144* i53\ 177*, 179 144* 148- i53- i34* 148* i5o; 144* i38 i39 i55*, 179* i5i* i34* i53*, i57% 178* 181 i53*, i6o% 178* i36- i:3-. 176*. f38 179* 148* 134* i34* i34* 159 i37 i55 161 141 Régis natalitia. . . Super omnes alias. Verbum Patris. . 117 120 118 Benedictus. . Benedicite. . Magnificat. . Nunc dimittis. Apparaît. . . . ConTertimini. . . Populus gentium. Régi autem. . . Virgo verbo concepit Cantica 9»% Capitula 10 2% io3' 102* 120 93- •17 92- 119- 104* io6*, 118' Communie Viderunt . 117* Condnotus Calendas januarias. Dies festa colitur. . Lux optata claruit. Natus est. . . . Nostrae quod provi- derat. .... Novus annus. . Orientis pariibus. Quanto decet lionore. Credo (Solus qui). . Credo (Unum Deum). Credo 94i 122 108 no 101 107 131 86 ii3 io5* 114 Dec gratlaa Incorrupta virgo. . O matris almae. . Super omnes alias. Virgo gemma. . . 106 104 93 131 Dena in adjatorium Deus i n adjutorium (tropé) 87, 118* Deus in adjutorium 96, 104 i36* 176 182 178 i55- i53- 181 i39* i34, 179* 160* 175* i85 ib^ 166 l53 163 184 i3o 171 140. i58* 172 159 i56 i3; 18? i3i, 178* 143, i5o 536 Ad Uudem (de Sancto Jo«nae) Laudem Deo (Messe). Laus, honor (de SS. Innoc.) Vernant fortia (De S» Stéphane). . . . L OFFICE DK PIERRE DE CORBEIL Epislolae Evangeliam Postquam consummali sunt Cujus reboat. Viderunt . . Gloria Graduale Hymni Ave Maria {Séquence). A solis ortu. . . . Caeleste organum [Sé- quence Hac Clara dU{Siquetf Ci) Jam lucis orto. . . Nunc sancte nobis. . Rector potens. . . . Rerum Deus. • . . Salut aeterna (Sé- quence) Telttcis Xntroitos Puer natu« est. ChHstus I atus est. Natum sub lege. . O Nazarene. . . Clemens rector. Pater cuocta. . Tui sunt caeli. Deus qui salutis. Fidem auge. . 135 m 126 133 114 109 ti3 100 ii8- 98 103 104' 106' 117' 118* 97 92- 109 Invltatoria 100 97 98 Kyrie 109* 93'. io5- Offertorium Oratlo Pator Il6* 91" AUe-resonent. . Fac, Deus, munda. Facinora nosira. . Familiam. . . . Inviolata. . . 93. io5* Proaae (Tropes) 87, II 8* 90 90 QO 119 PMaml Beatus vir Cantate... cantate (I) . Cantate... quia (II). . Cantate (ps. introït). Caeli enarrant. . . . Confitebor Cum invocarem. . . Defecit 89*. 119* 99* lor 109* 97* 89% 119* 93* 117- «9» 168 192 188 171 i65 169 149 178* 146 i53 i57- i6o* 176- «77* 143 i38- i65- 149 143 146 i65' 139% i58* »7+ 139, i58' i3i. 178* i35 i35 i35 180 i34*, 179* 148* i5i* i65* 144* i34% 178* i38* 176* Deus, Deus meus. . 102* i53- Deus in nomine. . . 104- i57- De profundis. . . . 89-. 119- i34% 179- Dixit 89-, 119* i34% 178- Dominus regnavit (I) [Exultet] loo* i5o* Dominus regnavit (II) [irascuniur]. . . . loi' i5i* Dominus regnavit [dé- corera] loa* i53- Domini est terra. . . 97* 144* Ecce nunc benedicite. 92* i38* Eruciavit 99* 148* Fundamenta. . . . 99- 148- In Te, Domine. . . 92* i38* Jubilate 102* i53- Laudate 102* i53- Legem pone. . . . io6* i6o* Mémento 89- . 119* i34\ 179* Mirabilia n8' 177* Quare fremuerunt. . 97* 144- Venite, exultemus. . 97* .98-, ioo% 143*, 146- 149' Descendit 89. 119- i35. 178- f. Tanquam sponsus. Ecce Agnus Dei. . . 100' 148- f. Qui de terra est. Gaude Maria. . . . 119 179 f. Gabrielem arcbangelum In pace 94% loo- 140- f. Si dcdcro. In principio. . • . 100', 119- 148- . «79 f. Quod factura est. magnum mysteriura. 98- ■45- f. Domine, audivi. regem caeli. . . . 99- 148* f. Qui caelum. Quem Tidistis. . . . 98- 145- f. Dicite quidnam. Stirps Jesse .... 98-, 119* •45' . «79 f. Virgo Deî genitrix Sancta et immaculaïa. lOI* i5r f . Quem tremit. Te iaudant 101% 119- i5i •179 f. Ipsum genuisti. Verbum caro. . . . 101* i5r f. In principio. Reaponaoria breria Ipse invocabit me. . 117 176 f, Pater meus. Jesu Christe, fili Dei. io5 157 f. Tu Palris verbigena. Notum fecit Dominus. 118 177 f. Salutare suum. Verbum caro factum est f. Et habitavit. Banotna Sanctus (Perpétue nu- mine) Seqaantia Laeiabundus. Veraioali Alacritatf Benedictus sit hodie. 106 116 ii3* loi io3 160 174 170- i5i i55 TABLES 237 Cuttodi nos. . Deitera Dei. . Exurge, Domine. Qui carnem tamptistl Quot florigero. . Qui tcitinfinni. Sancta Dei genitrîz. Sedentem in tupernae. Trinitat, unitas. Cbriftut manent. . O crncifer. . . , VeiBOfl 92 97 io5 99 117 lis 119 106 90 88 133 i38 145 i38 148 176 177 180 160 i36 i33 187 Varia Domine, labia mea. . Haec est clara dies. . Ite mifia est. Deo gra- ttas Laetemur gaudiis. . Lux hodie, lux laeti- tiae Saire, fasta dies. . Te Deum Veni, Sancte [Spiri- tus] 96 87 143 l32 117 88 .75 i33 86 lu2* 129 i33 i53- 104 i57* -**»- TABLE DES MATIÈRES AVANT-PROPOS V INTRODUCTION i PREMIERE PARTIE LE MANUSCRIT 3 I. Sa provenance -j II. Description générale 6 Ji I . — Reliure. Le Diptyque 6 Description, — Publications, — Age et Provenance, — sa valeur. § 2. — État matériel 9 Format, — Formation matérielle, — Lacérations, — Additions et mentions postérienres. § 3. — Écriture. Age 14 § 4. — Notation musicale 16 III. Bibliographie 23 î^ I . — Copies 23 A. Copies. (r^Jc^e «eu/). ..*:....• 23 B. Copies. {Texte et musique) 24 § 2. — Publications 28 A. Editions {Texte seul) 28 (i) Éditions intégrales .... 28 (2) Publications partielles .... 29 B. Publications {Texte et musique) . . 30 C. Auditions 33 D. Bibliographie proprement dite 34 (i) — Ouvrages généraux . 35 (2) — Ouvrages relatifs au manuscrit de Sens 35 DEUXÏÈiME PARTIE L'OFFICE 39 I. Sa nature. Sa composition 39 II. Son auteur 51 Sa vie 53 Ses oeuvres 55 Satires, — Sermons et opusculesj — Commentaire de saint Paul, — Questiones scholares, — In psaltertum commentarium^ — Officium Assumptionis, III. Son rôle, son histoire 61 IV. Rubriques 73 § I, — Rubriques relatives à la Fête ....... 73 lo Gonductus ad Tabnlam,^ Lecta tabula, incipiat sacerdos.— 2oBaculariu8. 30 Gonductus. § 2. — Rubriques musicales 77 lo Quatuor vel quinque in falso. — 2» Yersns oum organo. — 30 Chorales. 40 Duo vel très in voce, ante altare. — 5« Duo. l'office de pierre de CORBEIL 2^9 TEXTE Principes de son établissement. 83 A Texte littéraire 83 B. Texte musical - 84 TEXTE LITTÉRAIRE 86 Ad I Vesperas (Deus in adjutorium) . . 87 Ad Completorium 92 Ad matutinum 96 In 1« nocturno, p. 97. -— In 2^ nocturne, p. 98. — In 3« nocturne, p. 100. In Laudidus 102 Ad Primam \o^ Ad Tertiam . 106 Officium ad missam 109 Ad Sextam 117 Ad Nonam 118 Ad Vesperas 118 Epistola de B. Stephano, p. 123. — De S. Jeanne Epistola, p. 125. — De Innocentibus epistola, p. 126. TEXTE MUSICAL 129 Ad I Vesperas . . • • . 131 Ad Completorium. ... 138 Ad Matutinum 142 In 1» uocturno, p. 143. — In 2« noctnrno, p. 146. — In 3* nocturne, p. 149. In Laudibis. 153 Ad Primam. . . 156 Ad Tektiam. . 160 Officîum ad Missam 165 Ad Sextam 1 76 Ad Non.vm. 177 Ad Vesperas 178 De B. Stephano Epistola, p. 188. — De S, Joanne Epistola, p. 191. — De Inno- centibus Epistola, p. 192. Appendice I, p. 197. Appesdice II, p. 217. >ff- ADDENDA ET CORRIGENDA ADDENDA Page 9. — Depuis Timpression du passage où nous souhaitons qu'on interroge rintérieur des plaques du diptyque, on a eu cette légitime curiosité. On n'y a pas trouvé, comme dans le célèbre ivoire Barberini (cf. Revue d'Hist. et de Litt. re- ligieuses, t. VII, p. 285) de listes de noms, mais seulement quelques ornements, très grossièrement sculptés. Ceux-ci cependant méritent d'être signalés, car ce simple détail peut mettre sur la voie d'identifications précieuses pour l'histoire du diptyque. Au revers de chaque plaque, il y a trois rangées horizontales et équidistantes de chacune trois rosaces à six feuilles, en creux. Chaque rosace rappelle assez bien la roue du char de Bacchus. Voici donc l'ornementation intérieure du diptyque : ». __ 1 ' s ô t V ® «> * 1 ( . 1 \' ® ^ îiî- :[i <^ ® «0> ^' 1 f 1 j 1 ' : 1 ■ ^ 5 a © ^ ■-. ^! Cet examen a démontré en outre, ce que du reste la composition elle-même révé- lait déjà, que l'ordre des plaques a été interverti. Le diptyque tel qu'il est aujourd'hui étant ouvert, le ler feuillet, c'est-à-dire celui de gauche, devrait être reporté à droite et vice versa. Les bords, à ^extérieur actuellement, portent encore, en efifet, les traces d'entailles ayant servi à trois charnières en cuivre dont les rivets subsistent toujours et traversent même l'ivoire. Il serait donc, grâce à un léger remaniement, très facile de replacer dans leur ordre logique les deux plaques et de rendre ainsi à l'ensemble de la composition sa physionomie primitive. C'est telle- ment naturel qu'on se demande pourquoi on ne l'a encore pas fait. É. Molinier l'avait bien compris, car c'est dans cet ordre qu'il a disposé et décrit les deux pla- ques, dans son grand travail sur les ivoires. (Cf. supra^ p. 6.) Page 24. — Après les copies {texte seul), ajouter la mention suivante : « 271. " Description et missel de la fête des Fous. » Sens, Autun, etc. xix« siècle, Papier, 19 pages, 339 sur 328 millim., cartonné. » A/awM5cri/5 ie la Bibliothèque de Sens, dans Catalogue général des manuscrits des Bibliothèques publiques de France, lomc Vl, p. 200. OFFICE DE PIERRE DE CORBEIL. 23 242 ADDENDA ET CORRIGENDA Page 36. — A la liste des ouvrages généraux, ajouter : D'Ortigue, article: Fêtes de PAne, des Fous^ etc.. dans Dictionnaire de plain-chant^ col. 627 et seq. On lira aussi avec profit ce qu'a écrit à ce sujet P. Aubry, dans son étude sur La musique et les musiciens d'église en Normandie au XI 11^ siècle, p. 26 et seq. Page 46. — Note, — Lire dans Les origines liturgiques de D. Cabrol, Tappen- dice G, intitulé : Le premier des calendes de Janvier et la messe contre les idoles. Page 60. — On a pu voir, par ce qui a été dit de cette pièce à la page 99, note A, que ce versiculus ne saurait en aucune façon être attribué à P. de Corbeil. Tout au plus pourrait-on supposer qu'il en a remanié le premier vers. Page 7ô. — Il importe de compléter ce que nous avons dit des Danses religieuses par les articles suivants qu'on trouvera dans le Rational de Durand, édition G. Bar- thélémy, Paris, 1854. Dans le tome II, note 3, p. 438, La Danse au point de vue liturgique, et dans le t. IV, note 8, p. 447, Sur deux anciennes Danses ecclésias- tiques, etc.. Page 84. — Texte musical. Ligne 14. — On remarquera cependant l'absence du quilisma dans certains passages le réclamant. G'est que nous n'avons pas voulu l'introduire de notre propre autorité. Nous ne l'avons placé que là où des docu- , ments déjà publiés nous y autorisaient. Page 87, — Note C, — Sur tout ce qui a rapport aux vêpres pascales, à la pro- cession aux fonts, etc., il faut lire l'important appendice consacré à ce sujet, p. 286 et s., par A. Gastoué, dans son beau travail : Origines du chant romain, formant le tome 1er de cette Bibliothèque musicologique. Page 98. — Ligne 24, — Dans le mot : O Na^jfarene, immédiatement avant le Gloria, il y a dans le ms. deux r, mais le second est exponctué. Page 101. — Le conductus ad ludos : Natus est, n'est pas complet dans notre office, comme il est facile de s*en convaincre par Texamen des rubriques de celui de Beauvais. Après le Nalus est qui, dans ce dernier, précède l'évangile, on lit, en effet, cette rubrique : Redeundo ad altare, de antedicto conductu : Igitur, igitur, iGiTUR, etc. La mélodie en est une preuve, du reste, étant la même pour Natus est que pour Igitur, En voici le début : e— . . . - . > fV ' .-M^ Natus estl natus est! natus est hodi-e. etc. l : ; . . .. Ml ' .m; 1-gi-turl i-gi-turi igi-tur mundana. etc. On trouvera la suite de ce dernier texte dans Bourquelot, op. cit., p. i85. Ce conductus est désigné, dans l'office de Beauvais, par ces mots: Conductus Salvatoris. Page 112. — Note sur Vépitre. — Sur les textes de l'ancienne vulgate usités dans les pièces de chant, cf. D. G. Morin, Les véritables Origines du chant grégo- rien, 2e édition, p. 41. Page 117. — En parlant, p. 61, des difficultés d'identifications, nous disions que Tauteur, en plus d'un cas, a dû se borner à prendre tel ou tel passage à sa conve- nance, sans s'astreindre à reproduire la totalité d'une pièce. En voici une preuve. La ire strophe du Benedicamus : Régis natal itia, est empruntée à un conductus dont elle est aussi la première strophe, mais qui en compte quatre. Il paraît intéressant de les publier ici. Il est l'avant-dcrnier morceau de l'office de Beauvais. (Cf. p. 226.) I 2 Régis natalicia Prime culpam femîne — — delens sine crimine, — — natus est de uirgine — — perdito pro homine — — rex et lux de lumine — — claruit — — et nobis apparuit. ADDENDA KT CORRIGENDA 24? 3 4 Prime matris uiiio, Hic est salus omnium, dampnatur exilio redemptor humilium, sequens generatio, uera spes credentium, sed de celi solio pauperis refugium, mundi restauratio uiduc solatium ; mittitur, in celis sic nobis consolilur (?). sanctis cibus angelis. Quant à la strophe : Ergo nostra concio, elle n'existe pas dans le conductus de Beau- vais. Par contre, elle ressemble à la lin du conductus : Dies isia colitur (ibidem). igitur hec concio, propulsato uicio, dulci cum honore pio, ben edica t Domino ! Page 122. — Note /. — Nous avons imprimé omnia, mais il faut plutôt lire, comme Dreves, annua, qui fait opposition avec continua. Du reste, le mot ajouté pos- térieurement est d'une lecture douteuse. Page 135. — Ligne 2. — Sur nostram, le ms.,par erreur, porte * . J>J fj" Nos- tram. Page 169. — Ce que nous avons dit sur Torigine méridionale ou espagnole de ce beau chant du graduel Viderunt tropé, soit en note, p. ii3, soit p. 169, également en note, reçoit une sorte de confirmatur du fait que Tabbaye de Saint- Martial de Limoges fut le centre d'une école célèbre, comprenant le midi de la France et le nord de l'Espagne, après la suppression des liturgies mozarabes. Il importe de lire, à ce sujet, dans A. Gastoué, Les origines du chant romain^ p. 255, l'anicle intitulé : Écoles diastématiques Française et Aquitaine, Page 209. — A'© 4 des incipit, — Selon notre habitude de ne rien affirmer, quand il y a le moindre doute, nous avons supposé seulement une origine française à Vant, Siiiite de saint Martin, ignorant si elle faisait partie de celles composées par saint Odon, en l'honneur du grand thaumaturge. L'article de Dom Pothier donnant les douze antiennes de l'office de saint Martin (Revue du chant grégorien, n©» 5-7, 1907) enlève tout doute sur ce point. Nouvelle et précieuse confirmation pour notre hypothèse d'une origine française de nos pièces centonisées. Page 211. — La Rassegna gregoriana (n©* 3-4, 1907) a publié une antique épître farcie pour la fête de Pâques ayant exactement pour mélodie celle même de notre Epistola A. C'est un nouveau document à joindre à ceux déjà signalés à cet endroit. Page 212 — Sur la formule B de V Epistola B, lire A. Gastoué, op. cit., p. 59. Aux exemples cités de ce thème primitif, ajoutons Vant. Crucem tuam du vendredi saint ; il ne s'agit ici que du thème^ car cette antienne a été introduite postérieu- rement à saint Grégoire. Page 201. — Epistola (A), n» 2, col. C, (Seq. Benedicta semper). Ajouter : Pal. Mus., t. Il, pi. 83. Page 204. — -ÊTpi'sro/a (B), n» / 2, co/. C. i^. Valerius igitur). Ajouter: Pal. Mus., t. III, pi. i56. Ibid., MO 22, col. C. i^. Sanctus Vinc^ntius), Ajouter : Pat.. Mus., t. IH, pi. i56. GORRIGENDA Page 12. — Dans le troisième vers du quatrain, supprimer sed, qui n'existe pas dans le manuscrit, pasplus au feuillet degarde qu'au folio 28. C'est la transcription de A. Chérest qui nous a trompé. Du Tilliot, lui, ne donne pas le sed. Il a donc mieux lu. (Cf. op. cit., p. 9.). Du reste, d'une façon ou de l'autre, le vers est faux. Page 42. — Col. B, à Tierce, ligne 3. . ) ,. ^ ^ , j * •» A/v xr j f f / ( iife : Nostraequod providerat. Page 60. — N. 24 de la liste ) n r 244 ADDENDA ET CORRIGENDA Page 56. — 5^, ligne 6, -^ Henry de Grand, lire : Henry de Gand. Page 127. — Notes : l3)-(4).(5), lire : (2)-(3H4). Pages 120 à 143. — Les groupes ascendants de trois notes (scandicus) qui se trouvent dans ces i5 premières pages du texte musical affectent la forme du salicus, par exemple, sur tenebris^ mortisy dans le capitule, p. 134. C'est par erreur. Il faut les considérer comme scandicus. Le ms. est très net sur ce point. Page 133. — Lignes 4 du Letemur et i du Versus^ Xpristus, lire : Xpistus. Page 204. — Col. B, n<» /2, An t. Valerius^ lire : Resp. Valerius» Paris. - Société française d'imprlmrie et de Libnirto. GENERAL OOOKBINDINQ CO. ciiV'ST _ CCS I p-1 rrn 7^ F3 DO 6153 OUALITY CONTROL MARK •■•«■tf !•« • ML ITB.vra Cl OMm d* nin* dt CorbM (O 3 6105 042 373 378 DATE DUE 1 1 - juNaii978;